Le baron Théophile Wahis, né à Menin le et mort à Schaerbeek le , est un militaire belge. Il était un fidèle du roi Léopold II, et devient gouverneur général de l'État indépendant du Congo et du Congo belge[1].

Théophile Wahis
Titre de noblesse
Baron
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Grade militaire
Distinction
Blason

Biographie

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Théophile Théodore Joseph Wahis, né à Menin le , est le fils de Théophile Wahis, officier dans l'infanterie né à Douai, et de Clotilde Delrue[2].

Il s’oriente très jeune vers la carrière militaire et rejoint l’École militaire en 1861 d'où il sort sous-lieutenant en 1863. Officier d'ordonnance du colonel Alfred van der Smissen, il participe à l’expédition belge au Mexique en 1864[1] dont le bataillon de voltigeurs combat activement les troupes républicaines de Benito Juárez. Il se distingue à la bataille de la Loma, à Nuevo-Léon et à Charco Redondo. Le , il est cité à l'ordre de l'armée par le maréchal Bazaine, commandant du corps expéditionnaire franco-belge, pour sa vaillance lors de l'attaque à Loma[3]. En 1869, le baron van der Smissen parlait de la « bravoure chevaleresque » du jeune sous-lieutenant Wahis.

Il revient en Belgique et reste proche de son protecteur le colonel Van der Smissen tout en servant dans les grenadiers. Il entre à l'École de guerre en 1870.

En , il est nommé secrétaire général du département de l'Intérieur de l'État libre du Congo par le roi Léopold II. En novembre 1891, il est nommé vice-gouverneur puis, de 1892 à 1898, gouverneur général de l'État indépendant du Congo (succédant à Camille Janssen) et du Congo belge de 1908 à 1912[4]. Il est le créateur de la Force publique formée de soldats recrutés auprès des indigènes noirs[3] et il organise la police administrative. Il réglemente également le trafic des armes et mène campagne contre les esclavagistes Arabes aux Stanley Falls et à Basoko.

 
Musée royal de l'Afrique centrale de Tervuren.

En 1902, il est promu général-major puis, en décembre 1905, lieutenant-général, grade le plus élevé dans la hiérarchie militaire belge. Il prend le commandement de la 4e circonscription militaire à Namur. Le , il devient aide de camp du roi Léopold II. Il s'occupe, notamment, de l'organisation du musée royal de l'Afrique centrale de Tervuren[5]. Proche de Léopold II, Théophile Wahis était une personnalité imprégnée de la raison d’État et de la fidélité à son souverain[6].

Sa carrière militaire prend fin en , étant admis à la pension. Il se mue en homme d'affaires avec un poste dans une entreprise des Indes néerlandaises et dans la Compagnie du Katanga au Congo.

Honneurs et distinctions

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Il est anobli avec le titre de baron en 1901 par le roi Léopold II. Il y a une « Wahisstraat » (rue Wahis) à Menin et un « boulevard général Wahis » à Schaerbeek[7],[8].

Il a reçu les distinctions suivantes :

Notes et références

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  1. a et b « WAHIS (Théophile) | RAOS », sur www.kaowarsom.be (consulté le ).
  2. (nl) Commune de Menin, « Acte de naissance n°95 »  , sur FamilySearch, (consulté le )
  3. a et b « Mort du général baron Wahis », L'Indépendance Belge,‎ , p. 4 (lire en ligne  )
  4. Liste des Gouverneurs du Congo
  5. Herman Vander Linden, Biographie nationale - volume 27, Bruxelles, Emile Bruylant, (lire en ligne), p. 34-35
  6. « Musée royal de l’Afrique centrale : Les non-dits de la collection « Rom » », sur parismatch.be, (consulté le )
  7. Boulevard Théophile Wahis sur un site Bruxellois
  8. (nl-BE) « Lot van figuren met een dubieus verleden én een straatnaam ligt in handen van bewoners », sur www.nieuwsblad.be (consulté le )
  9. « WAHIS », sur www.ars-moriendi.be (consulté le )

Bibliographie

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  • Lettres du Mexique à sa mère Clotilde Delrue. 1864-1866, Liège, Simonis, 1981

Voir aussi

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Sources

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Liens externes

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