Tiznit
Tiznit (en tifinagh : ⵜⵉⵣⵏⵉⵜ, en arabe : تزنيت) est une ville du Sud du Maroc et le chef-lieu de la province de Tiznit, dans la région Souss-Massa. La population de la ville, qui s'élevait à 95 000 habitants en 2023, est majoritairement berbère parlant largement le Tamazight.
Tiznit ⵜⵉⵣⵏⵉⵜ - تزنيت | |
Tiznit | |
Administration | |
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Pays | Maroc |
Région | Souss-Massa |
Province | Tiznit |
Maire | Abdellah Ghazi |
Code postal | 85000 |
Démographie | |
Population | 95 000 hab. (2023) |
Géographie | |
Coordonnées | 29° 42′ 00″ nord, 9° 43′ 37″ ouest |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.tiznit.ma |
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Géographie
modifierTiznit se situe dans la région du Souss, elle se trouve à vol d'oiseau à 15 km de l'océan Atlantique, à 81 km au sud d'Agadir, à 203 km au sud d'Essaouira, à 271 km au sud-ouest de Marrakech et à 553 km au sud de Rabat.
Par la route, Tiznit se trouve à 99 km d'Agadir, à 271 km d'Essaouira, à 320 km de Marrakech et à 620 km de Rabat[1].
Histoire
modifierLa ville fut fondée en 1882 par le Sultan alaouite Hassan Ier qui l'a dotée, en 1883, d'une longue muraille encerclant toujours l'ancienne médina. Plus tard, l'expédition de 1886 renforça le pouvoir du Sultan dans la région, d'une importance croissante face aux tentatives espagnoles de s'installer à Ifni après la guerre hispano-marocaine de 1860.
En 1912, c'est dans cette ville que fut proclamé sultan, le fils d'un dignitaire religieux du Sahara, Ma el Aïnin (dont le tombeau se trouve à Tiznit), Moulay Ahmed al-Hiba.
A l'époque coloniale française, le premier officier français qui entra dans la ville fut le "capitaine chleuh", Léopold Justinard qui tint le pays de 1916 à 1921. Plus tard, il fut rejoint par le caïd Taïeb el Goundafi[2].
La place El Mechouar constitue l'un des centres de la ville avec le palais du sultan Hassan Ier en face du bâtiment où était installé, sous le protectorat français, le représentant de l'armée française.
La médina est divisée en quatre quartiers centrés autour dune source d'eau: la source bleue. Cette source qui permettait l'irrigation de nombreux jardins a fait la réputation de la ville ; mais elle a beaucoup perdu de son débit à la suite du creusement de la source de Reggada dans la tribu voisine des Ouled Jerrar.
Tiznit a acquis une réputation pour l'activité d'orfèvrerie, dont la fibule est l'objet le plus travaillé. Cette ville est très bonne pour y habiter ,il y a aussi d'autres monuments comme El hin Azrka , El Jamaa El Kbir ect...
Culture
modifierTiznit est réputée pour ses artisans spécialisés dans la fabrication de bijoux en argent. C'est un lieu idéal pour acheter des pièces artisanales, notamment des bijoux berbères traditionnels. Le souk de Tiznit, un marché animé, est le meilleur endroit pour explorer ces créations[3].
Sports
modifierÉquipements
modifierLa ville est dotée de plusieurs installations sportives:
- Piscine olympique répondant aux normes de la Fédération internationale de natation.
- Salle omnisports dont les travaux ont été lancés en 2012
Clubs sportifs
modifierLa ville dispose de plusieurs clubs sportifs locaux:
- L'équipe Amal Tiznit Cyclisme
- Club Amal Tiznit des échecs donne des cours de jeu d'échecs aux enfants. Il participe aux divers compétitions officielles et non officielles.
Loisirs
modifier- La ville est à 16 km de la plage d'Aglou; sur l’océan atlantique, d'autres plages sont aussi accessibles pour la population locale.
- Le parc national de Souss-Massa se trouve immédiatement au nord de la ville.
Dans la littérature
modifierSous la graphie anglaise de Tiznet, Barbara Cartland[4] loue « les danseuses de Tiznet (…) très célèbres, très excitantes »
Personnalités liées à la ville
modifier- Latifa Jbabdi, militante féministe marocaine, née à Tiznit en 1955.
- Léopold Justinard ("le capitaine chleuh"), militaire et berbérisant français, en poste à Tiznit de 1916 à 1921.
Galerie de photos
modifier-
Centre-ville de Tiznit
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Jamaâ Sounna
-
Muraille datant du sultan Moulay al Hassan
-
Medina colorée de Tiznit
-
Boucherie au marché de Tiznit.
Jumelages et partenariat
modifierJumelages :
- Somerville (Massachusetts) (États-Unis) depuis 2010[5]
- Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) (France) depuis 2005
Accords de coopération :
- Zhangjiajie (Chine)[6]
- Issoire (France) depuis 2019[7]
- Saint-Omer (Pas-de-Calais) (France) depuis 2017[8]
- Les Herbiers (France)[9]
Personnalité
modifier- Ahmed Wakrim (homme d'affaires marocain)
- Ali Wakrim (homme d'affaires marocain, Pdg du groupe Akwa avec Aziz Akhennouch originaire de Tafraout)
Notes et références
modifier- D'après viamichelin.fr.
- Léopold Justinard, Un grand chef berbère, le caïd Goundafi, Casablanca, Atlantides,
- « Tiznit : Quand la ville change l’argent en bijou - fr.Agadir 24 », (consulté le )
- Barbara Cartland, L’enchantement du désert, éd Trévise ,, , p 123
- « Somerville (USA)-Tiznit, villes jumelles », sur Bladi.net (consulté le )
- « SIGNATURE D’ACCORDS AVEC LES CHINOIS | Région Souss Massa », sur www.soussmassa.ma (consulté le )
- « Signature d’une première convention en tamazight entre Tiznit et Issoire », sur jumelages-partenariats.com (consulté le )
- « Saint-Omer - On ne parle pas encore de jumelage, mais Saint-Omer se rapproche d’une ville étrangère », sur Delta FM, (consulté le )
- « Relation internationale - Mairie Les Herbiers », sur www.lesherbiers.fr (consulté le )
Annexes
modifierArticles connexes
modifier- Ma El Aïnin
- Ouijjane, village
- Dchaira, village à 9 km de Tiznit
- Tisgdal, village à 33 km de Tiznit
- Megousse, village à 10 km à l'est de Tiznit
- Abdellatif Hssaini
Histoire
modifier- Conquête musulmane du Maghreb (647-711)
- Ma El Aïnin (1831-1910), Seguia el-Hamra
- Afrique occidentale espagnole (1946-1958)
- Anexo:Gobernadores del Sáhara español (es) (1884-1976)
- Alta Comisaría de España en Marruecos (es) (1913-1956)
- Guerre du Sahara occidental (1975-1991)
Littérature
modifier- J. M. G. Le Clézio y fait allusion dans son roman Désert, et l'évoque dans Gens des nuages (1997).
Liens externes
modifier
- (ar) Site officiel
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :