Un cri dans l'océan
Un cri dans l'océan ou Émergence des Profondeurs au Québec (Deep Rising) est un film d'horreur américain réalisé par Stephen Sommers et sorti en 1998.
Titre québécois | Émergence des profondeurs |
---|---|
Titre original | Deep Rising |
Réalisation | Stephen Sommers |
Scénario | Stephen Sommers |
Musique | Jerry Goldsmith |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Cinergi Pictures Hollywood Pictures |
Pays de production | États-Unis |
Genre | horreur |
Durée | 106 minutes |
Sortie | 1998 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Malgré un accueil mitigé et des résultats décevants au box-office, il deviendra au fil des années un film culte[1],[2].
Synopsis
modifierAvec son mécanicien Joey Pantucci et Leila, le capitaine John Finnegan sillonne les mers et océans aux commandes du Saipan, une vieille vedette. Il loue fréquemment son navire à des contrebandiers et petits trafiquants, sans trop s'interroger sur les intentions de ses clients. Sa « mission » du moment est de conduire en mer de Chine méridionale une équipe de mercenaires dirigée par Hanover et composée de Mulligan, Mason, Billy, T-Ray, Mamooli et Vivo. La tension monte entre l'équipage et les mercenaires quand Joey découvre des bombes dans la cale. Ils ne tardent pas à découvrir la raison de la présence de leurs nouveaux passagers, un commando armé jusqu'aux dents. Leur but : investir, dévaliser et torpiller l'Argonautica, un luxueux navire de croisière. Ils abordent le navire mais le trouvent étrangement désert, hormis la présence d'une femme nommée Trillian St. James, emprisonnée sur le paquebot pour vol, et de quelques employés et membres d'équipage du Argonautica, dont son propriétaire Simon Canton. Ces derniers avertissent les mercenaires que quelque chose rôde dans les environs. Ils vont tous être confrontés à un « invité ».
Fiche technique
modifierSauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.
- Titre français : Un cri dans l'océan
- Titre québécois : Émergence des profondeurs
- Titre original : Deep Rising
- Réalisation et scénario : Stephen Sommers
- Musique : Jerry Goldsmith
- Photographie : Howard Atherton
- Montage : Bob Ducsay et John Wright
- Décors : Holger Gross
- Costumes : Joseph A. Porro
- Production : John Baldecchi (en), Barry Bernardi, Laurence Mark (en)
- Sociétés de production : Calimari Productions, Cinergi Pictures Entertainment Inc et Hollywood Pictures
- Distribution : Buena Vista Pictures Distribution (États-Unis, France)
- Budget : 45 millions de dollars
- Pays de production : États-Unis
- Format : couleurs - 2,35:1 - DTS / Dolby Digital / SDDS - 35 mm
- Genre : action, horreur, science-fiction
- Durée : 106 minutes
- Dates de sortie[3] :
- États-Unis :
- Belgique :
- France :
- Classification[4] :
Distribution
modifier- Treat Williams (VF : Philippe Vincent ; VQ : Jean-Luc Montminy) : le capitaine John Finnegan
- Famke Janssen (VF : Ivana Coppola ; VQ : Sophie Faucher) : Trillian St. James
- Anthony Heald (VF : Gabriel Le Doze ; VQ : Denis Mercier) : Simon Canton
- Kevin J. O'Connor (VF : Daniel Lafourcade ; VQ : François Sasseville) : Joey « Tooch » Pantucci
- Wes Studi (VF : Sylvain Lemarié ; VQ : Jean-Marie Moncelet) : Hanover
- Derrick O'Connor (VF : Hervé Jolly ; VQ : Aubert Pallascio) : le capitaine Atherton
- Jason Flemyng (VF : Guillaume Orsat) : Mulligan
- Cliff Curtis (VF : Luc Boulad) : Mamooli
- Clifton Powell (VF : Bruno Dubernat ; VQ : François L'Écuyer) : Mason
- Trevor Goddard (VQ : Marc Bellier) : T-Ray Jones
- Djimon Hounsou (VF : José-Philippe Dalmat) : Vivo
- Una Damon (arz) (VF : Véronique Volta ; VQ : Christine Bellier) : Leila
- Clint Curtis (VF : Ludovic Baugin ; VQ : Daniel Lesourd) : Billy
Production
modifierGenèse et développement
modifierStephen Sommers débute l'écriture du script, initialement intitulé Tentacle, au milieu des années 1990 alors qu'il travaille chez Hollywood Pictures[5]. Le rôle principal de John Finnegan devait être tenu par Harrison Ford. Mais ce dernier partira tourner Six jours, sept nuits. Sans tête d'affiche, le budget du film est considérablement revu à la baisse, alors que Treat Williams sera engagé[1],[5]. Robert Mark Kamen a été engagé pour quelques réécritures[6].
Attribution des rôles
modifierJoely Richardson a été envisagée pour le rôle de Trillian St. James. Claire Forlani est finalement choisie avant de finalement quitter la production après trois jours de tournage pour cause de divergences artistiques avec le réalisateur[6]. Le rôle revient alors à Famke Janssen.
Jason Flemyng avait déjà tourné sous la direction du cinéaste dans son adaptation du Livre de la jungle (1994). Kevin J. O'Connor, quant à lui, tournera de nouveau avec Sommers dans La Momie (1999), ainsi que dans Van Helsing (2004) et G.I. Joe (2009).
Tournage
modifierLe tournage a lieu en Colombie-Britannique (Vancouver, Burnaby notamment The Bridge Studios) et en Californie (Malibu)[7].
Les effets spéciaux numériques sont réalisés par Industrial Light and Magic alors que Rob Bottin développe du maquillage et des effets spéciaux classiques.
Bande originale
modifierStephen Sommers avait tout d'abord pensé à Alan Silvestri pour composer la bande originale, mais ce dernier était indisponible à ce moment-là. C'est finalement Jerry Goldsmith qui est engagé. Sa composition Underwater Grave sera samplée par le rappeur Nas pour son titre You Won't See Me Tonight (1999)[8].
On peut également entendre dans le film des chansons non originales :
- Lady Luck, interprété par The Brian Setzer Orchestra
- Garota de Ipanema, interprété par Walter Wanderley
- Amano-Naru-Tatsuo Dai-Kagura, interprété par Yakudo
- Shudan, interprété par Yakudo
- Fujin, interprété par Yakudo
Accueil
modifierCritique
modifierLe film reçoit dans la presse des critiques globalement négatives. Sur le site d'agrégation de critiques Rotten Tomatoes, il n'obtient que 34% d'avis favorables, pour 35 critiques et une note moyenne de 4,3⁄10. Le consensus suivant résumé les avis collectés : « Ses aperçus éphémères du chaos des créatures sont certainement amusants, mais Deep Rising s'inspire de bien trop de meilleurs films pour être autonome[9]. »
Le film fait partie des films détestés par le célèbre critique américain Roger Ebert. Il déclare à propos du film :
« C'est déroutant, combien d'argent et d'efforts sont nécessaires à la réalisation d'un tel film, et combien peu de réflexion. Cela représente des mois de travail acharné - pour quoi faire ? Le film est essentiellement un clone d'Alien avec une peinture fraîche. Vous savez que quelque chose ne va pas lorsqu'un redoutable tentacule surgit de l'eau et ouvre sa bouche, et il y a beaucoup de petits tentacules à l'intérieur avec leurs propres bouches laides, toutes remplies de vilaines dents, et tout ce que vous pouvez penser c'est : “J'ai été là, j'ai vu ça”[6]. »
Box-office
modifierProduit pour un budget d'environ 45 millions de dollars[10], le film n'en récolte que 11 203 026 $ en Amérique du Nord[11]. En France, il n'attire guère plus que 320 672 entrées[12].
En 2009, le réalisateur Stephen Sommers déclare en interview « Il était distribué par Disney, et le studio n’a pas su comment le présenter au public. La publicité autour du film a été quasi-inexistante. C’est assez difficile de lancer un film de monstre avec l’estampille Disney[13]. » Le film deviendra finalement culte au fil du temps. Stephen Sommers déclarera : « Il n'a pas généré beaucoup de chiffre d'affaires, mais il a un public très fervent[14],[1],[15]. »
Projet de suite
modifierLa fin du film pouvait présager d'une suite mais il n'en fut jamais question. Néanmoins, on apprend dans une interview de Stephen Sommers qu'il souhaitait faire une suite mais que la sortie de la série Lost : Les Disparus qui débute de la même manière a gâché son plan : « Je songeais [...] à une suite… jusqu’à ce que je découvre le premier épisode de la série Lost, qui commence exactement comme ça ! Je me suis dit : “Oh non, ça y est, c’est fini !”[13] »
Clins d’œil
modifierLe nom du personnage Trillian est inspiré de Tricia McMillan, personnage du Guide du voyageur galactique surnommé Trillian. Le patronyme du capitaine Atherton, incarné par Derrick O'Connor, est quant à lui un clin d'œil au directeur de la photographie Howard Atherton[6].
Le paquebot de luxe Argonautica et la navette Hercule sont nommées ainsi en référence à Jason et les Argonautes, l'un des films préféré de Stephen Sommers[16].
Notes et références
modifier- (en) « Stop What You're Doing and Watch 'Deep Rising' Now », sur Collider,
- (en) « 22 Things We Learned from Stephen Sommers' 'Deep Rising' Commentary », sur Film School Rejects (en),
- « Release infos » (dates de sortie), sur l'Internet Movie Database
- « Parental guide » ((en) guide parental), sur l'Internet Movie Database
- (en) « 25 Things You Didn't Know About 1998's 'King Kong Prequel' Deep Rising », sur Eighties Kids, (consulté le )
- « Trivia » ((en) anecdotes), sur l'Internet Movie Database
- « Filming & production » (tournage et production), sur l'Internet Movie Database
- (en) Underwater Grave - WhoSampled
- (en) « Deep Rising », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le )
- (en) « Deep Rising », sur The Numbers (consulté le )
- (en) « Deep Rising », sur Box Office Mojo (consulté le )
- « Un cri dans l'océan », sur JP's box-office (consulté le )
- « Exclusif : Entretien avec Stephen Sommers - D’Un cri dans l’océan à G.I. Joe le réveil du Cobra, une carrière placée sous le signe du fantastique », sur Effets-speciaux.info, (consulté le ).
- Deep Rising: The Best Movie You Never Saw (), consulté le
- « 22 Things We Learned from Stephen Sommers' 'Deep Rising' Commentary », sur Film School Rejects,
- Critique DevilDead
Liens externes
modifier
- Ressources relatives à l'audiovisuel :