Wikipédia:Lumière sur/Artillerie française pendant la Première Guerre mondiale

Ce « Lumière sur » a été ou sera publié sur la page d'accueil de l'encyclopédie le mardi 29 mai 2018.


Présentation d'un canon de 75 mm modèle 1897 et de son caisson à munitions par des artilleurs français (en uniforme bleu nuit) et à des officiers d'infanterie écossais (en kaki), en marge de la bataille d'Armentières le 21 octobre 1914. Ce canon, relativement léger et tirant rapidement, est de loin le plus utilisé par l'artillerie française (plusieurs milliers d'exemplaires) avant, pendant et après le conflit.
Présentation d'un canon de 75 mm modèle 1897 et de son caisson à munitions par des artilleurs français (en uniforme bleu nuit) et à des officiers d'infanterie écossais (en kaki), en marge de la bataille d'Armentières le 21 octobre 1914. Ce canon, relativement léger et tirant rapidement, est de loin le plus utilisé par l'artillerie française (plusieurs milliers d'exemplaires) avant, pendant et après le conflit.

L'artillerie française pendant la Première Guerre mondiale prend au cours de cette guerre un rôle essentiel au sein de l'Armée de terre française. Si au début elle est composée essentiellement d'une artillerie légère de campagne, avec une fonction d'appui auprès de l'infanterie, la stabilisation du front et la transformation du conflit en une vaste guerre de tranchées oblige cette arme à muter et à prendre un rôle de premier plan.

Ses effectifs et sa puissance de feu augmentent considérablement, avec des canons de plus en plus gros, tandis que sa doctrine d'emploi s'adapte aux nouvelles conditions de combat : préparations massives pendant plusieurs jours, harcèlement permanent, tirs de barrage roulant, concentration des feux, etc. Ce développement donne naissance à l'« artillerie lourde à grande puissance » (composée d'énormes pièces tirées de l'artillerie de côte et de l'artillerie navale), à l'artillerie de tranchée, à l'artillerie anti-aérienne, à l'artillerie chimique (répandant des gaz toxiques), à l'artillerie spéciale (ou artillerie d'assaut : les chars de combat), à l'artillerie anti-char et, à la fin, à l'artillerie automotrice.

Sur le front occidental comme sur les autres théâtres d'opérations, pendant cinq ans, l'artillerie française a tiré environ trois cents millions d'obus, labourant les sols, pilonnant les retranchements et poursuivant son duel avec les artilleries adverses. Un tel développement a nécessité un effort industriel considérable.