Wikipédia:Lumière sur/Artillerie française pendant la Première Guerre mondiale
Ce « Lumière sur » a été ou sera publié sur la page d'accueil de l'encyclopédie le mardi 29 mai 2018.
L'artillerie française pendant la Première Guerre mondiale prend au cours de cette guerre un rôle essentiel au sein de l'Armée de terre française. Si au début elle est composée essentiellement d'une artillerie légère de campagne, avec une fonction d'appui auprès de l'infanterie, la stabilisation du front et la transformation du conflit en une vaste guerre de tranchées oblige cette arme à muter et à prendre un rôle de premier plan.
Ses effectifs et sa puissance de feu augmentent considérablement, avec des canons de plus en plus gros, tandis que sa doctrine d'emploi s'adapte aux nouvelles conditions de combat : préparations massives pendant plusieurs jours, harcèlement permanent, tirs de barrage roulant, concentration des feux, etc. Ce développement donne naissance à l'« artillerie lourde à grande puissance » (composée d'énormes pièces tirées de l'artillerie de côte et de l'artillerie navale), à l'artillerie de tranchée, à l'artillerie anti-aérienne, à l'artillerie chimique (répandant des gaz toxiques), à l'artillerie spéciale (ou artillerie d'assaut : les chars de combat), à l'artillerie anti-char et, à la fin, à l'artillerie automotrice.
Sur le front occidental comme sur les autres théâtres d'opérations, pendant cinq ans, l'artillerie française a tiré environ trois cents millions d'obus, labourant les sols, pilonnant les retranchements et poursuivant son duel avec les artilleries adverses. Un tel développement a nécessité un effort industriel considérable.