Étymologie

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Dérivé de outrage, avec le suffixe -er.

outrager \u.tʁa.ʒe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Faire subir un outrage à quelqu’un.
    • … après la conquête du roi Guillaume, ses partisans normands, […], ne connurent d’autres lois que leurs passions effrénées, et que non seulement ils dépouillèrent les Saxons conquis de leurs terres et de leurs biens, mais qu’ils outragèrent leurs femmes et leurs filles avec la licence la plus brutale. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • Vous vous êtes donnés pour tâche de designer chaque jour une malheureuse fille, servante ou paysanne, et de la faire outrager par une cohue, ivre de stupre et de luxure. — (Pierre Louÿs; Les aventures du roi Pausole, 1901)
  2. (Par extension) Causer un dommage symbolique.
    • Outrager la pudeur. Outrager le bon sens, la raison.
    • Il se pourrait faire que l'âme de la défunte fut passée dans le corps de cette poule, et vous ne voudriez pas vous exposer à manger votre tante. Faire cuire des poules, c'est outrager manifestement la nature. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, XII. Le souper, 1748)
  3. (Pronominal) Se scandaliser.
    • Une fois dehors, ils se rassemblèrent près de la porte, se perdant en imprécations contre le provocateur, s’outrageant encore de son accoutrement, de sa folie soudaine, de sa criminelle impiété. — (Amin Maalouf, Les Jardins de lumière, 1991, Le Livre de Poche, page 70)

Traductions

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Prononciation

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Anagrammes

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Références

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