parquer
Étymologie
modifierVerbe
modifierparquer \paʁ.ke\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
- Mettre dans un parc.
Une enceinte de palissades aiguës [...] , çà et là, une filandière farouche sur son seuil, un pêcheur qui tresse sa nasse d’osier, un laboureur qui parque ses deux taureaux demi-domptés dans l’endroit de refuge, [...] .
— (Edgar Quinet, Merlin l’Enchanteur, tome I, Michel Lévy frères, Paris, 1860, page 50)Parquer des huîtres pour les engraisser.
- (Par extension) Garer un véhicule dans un parc de stationnement.
La place Kléber, du matin au soir, n’est plus qu’un garage ouvert où se parquent des centaines d’automobiles.
— (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)Aucun voyageur n’était à bord de l’appareil qui devait être convoyé à Victorville, en Californie, pour y être parqué.
— (Le Monde avec AFP, Atterrissage d’urgence d’un Boeing 737 MAX sans passagers aux États-Unis, Le Monde. Mis en ligne le 26 mars 2019)Les automobiles, dans la prairie du fond, ont encore beaucoup de place pour se parquer.
— (Henri Queffélec, La Bretagne des Pardons, Hachette, 1962, page 106)
- Placer en un endroit précis en parlant, par exemple, des munitions à l’armée.
On parqua l’artillerie, les vivres en tel endroit. - Nos artilleurs se parquèrent du côté de la rivière.
- (Par analogie) Enfermer dans un espace étroit.
Les chasseurs parquèrent leurs chevaux avec des vivres en abondance dans un des compartiments de la grotte où le jour pénétrait par des fissures imperceptibles ; ….
— (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)Les vrais habitants, ceux qui ont poussé là, et qui sont fermement décidés à y mourir, respectent trop les usages reçus et les démarcations établies pour ne pas se parquer d’eux-mêmes dans une des sociétés de la ville.
— (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)3 000 prisonniers sont parqués dans quelques baraques sur 9 hectares.
— (Michel Onfray, La résistance au nihilisme, Grasset, 2020, page 307)
- (Sens figuré) (Familier) Enfermer dans un emploi, dans une attribution spéciale.
Il voulait me parquer dans cette fonction, sans qu’il me fût permis de m’occuper d’autre chose.
Est-ce que la prêtrise n’était pas indélébile, marquant le prêtre à jamais, le parquant à l’écart du troupeau ?
— (Émile Zola, Les Trois Villes : Paris, 1897)
- (Intransitif) Être dans un parc, pour du bétail.
Bœufs, moutons, troupeaux parquant dans un enclos, dans un pâturage. - Les moutons ne parquent pas encore. - Faire parquer des bœufs, des juments.
Variantes orthographiques
modifierDérivés
modifierSynonymes
modifier- Garer un véhicule
Traductions
modifierPrononciation
modifier- France (Lyon) : écouter « parquer [Prononciation ?] »
- France (Lyon) : écouter « parquer [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « parquer [Prononciation ?] »
Références
modifier- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (parquer), mais l’article a pu être modifié depuis.