Voir la source de Reptiles

{{sous-titre/Taxon|nsd1=Reptilia}}
{{En-tête label|AdQ|année=2012}}
{{Taxobox début | animal | Reptilia | Reptile003d.jpg | Planche par [[Adolphe Millot]], dans le [[Nouveau Larousse illustré]], [[1897]]-[[1904]] présentant des  « reptiles ». Des [[amphibiens]], longtemps classés parmi les reptiles, y sont aussi représentés.| classification=itis }}
{{Taxobox | sous-règne | Bilateria }}
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{{Taxobox taxon | animal | classe | Reptilia [[Paraphylétique|*]] | [[Josephus Nicolaus Laurenti|Laurenti]], [[1768]] }}
{{Taxobox taxons |
ordre |
* [[Crocodilia]] <small>(alligators, caïmans, crocodiles…)</small>
* [[Rhynchocephalia]] <small>(sphénodons)</small>
* [[Squamata]] <small>(lézards, serpents…)</small>
* [[Testudines]] <small>(tortues)</small> }}
{{Taxobox fin}}

Les '''Reptiles''' ({{abréviation discrète|'''Reptilia'''|Convention internationale du nom scientifique}}) sont une [[Classe (biologie)|classe]] de [[vertébrés]] [[Tetrapoda|tétrapodes]] à température variable ([[ectotherme]]s) et recouverts d'[[écaille]]s. Ce [[taxon]] de la [[classification classique]] inclut des animaux comme les [[Dinosauria|dinosaures]] non [[Oiseau|aviens]], les [[Pterosauria|Ptérosaures]], les [[Ichthyosauria|Ichthyosaures]], les [[Plesiosauroidea|Plésiosaures]] et les [[Pliosauroidea|Pliosaures]], mais s'est révélé être non pertinent avec l'essor de la [[cladistique]]. Son utilisation est de ce fait controversée : depuis l'apparition de la [[classification phylogénétique]], un nombre croissant de chercheurs considèrent que le concept de « Reptiles » ne devrait plus être utilisé dans la [[classification scientifique des espèces]]. Il désigne en effet un groupe [[Paraphylie|paraphylétique]] d'espèces semblables par les [[Caractère phénotypique|caractères]] de l'ectothermie et des écailles, mais dont les ancêtres communs ont produit une descendance qui ne possède pas ces caractères : les oiseaux et les [[mammifère]]s.

Dans sa définition classique, les Reptiles sont circonscrits à quatre [[ordre (biologie)|ordres]] actuels :
* les [[Crocodilia|Crocodiliens]] : {{nombre|{{Nombre herpétologie|espèce|crocodilien}}|[[espèce]]s}} de [[Crocodylidae|crocodiles]], [[Gavialidae|gavials]], [[caïman (animal)|caïmans]] et [[alligator]]s ;
* les [[Rhynchocephalia|Rhynchocéphales]] : {{nombre|{{Nombre herpétologie|espèce|rhynchocéphale}}|espèce}} actuelle ;
* les [[Squamata|Squamates]] : environ {{nombre|{{Nombre herpétologie|espèce|squamate|arrondi}}|espèces}} de [[lézard]]s (au sens large), [[Serpentes|Serpents]] et [[amphisbaenia|Amphisbènes]] (« lézards-vers ») ;
* les [[Tortue]]s : environ {{nombre|{{Nombre herpétologie|espèce|tortue|arrondi}}|espèces}}.

Ces lignées sont pourtant plus éloignées entre elles qu'avec d'autres lignées jugées non « reptiliennes ». Par exemple, les crocodiliens sont plus proches des oiseaux {{incise|ils partagent notamment la présence d'une [[membrane nictitante]] et d'un [[gésier]]}} qu'ils ne le sont des lézards ou des tortues. De plus, certains groupes [[fossile]]s autrefois considérés comme des « reptiles » possèdent des caractéristiques que n'ont pas les reptiles actuels : les ichtyosaures se sont révélés avoir été [[Viviparité|vivipare]]s ; d'autres tels les [[ptérosaures]] étaient velus et enfin les dinosaures ont révélé des formes à température constante ([[homéotherme]]s) et, parmi eux, les [[théropode]]s ont donné naissance aux oiseaux. C'est pourquoi, depuis les [[années 1980]] et l'essor d'une systématique essayant de retracer les relations de parenté entre les organismes, le regroupement des reptiles en tant que [[taxon]] a été abandonné, d'abord dans le monde [[Université|universitaire]], puis dans le système scolaire dont l'[[École élémentaire en France|enseignement primaire]] et [[enseignement secondaire en France|secondaire]] [[France|français]]. En revanche, il est toujours largement utilisé dans le langage courant et comme une [[Classe (biologie)|classe]] pratique dans la [[systématique évolutionniste]], une école de [[taxinomie]] aujourd'hui minoritaire, mais toujours active.

L'étude de ces animaux forme une des deux branches de l'[[herpétologie]], l'autre étant l'étude des [[Amphibia|amphibiens]], anciennement rapprochés des reptiles. Les premiers animaux à pouvoir être placés dans cette classe sont apparus sur [[Terre]] dès le [[Carbonifère]], en même temps que les [[Amniota|amniotes]]. Premiers [[vertébré]]s à pouvoir coloniser le milieu terrestre, ils se diversifient rapidement. Les reptiles sont aujourd'hui bien représentés, avec plus de {{nombre|9000|espèces}} répertoriées en 2011, localisées surtout à proximité des tropiques. La vision traditionnelle selon laquelle le [[Mésozoïque]] aurait été un « âge des reptiles » suivi par un « âge des mammifères » a été abandonnée, et l'on considère aujourd'hui qu'un « âge des dinosaures et des mammifères » a commencé au [[Trias]] et se poursuit de nos jours (puisque les oiseaux sont des dinosaures), tandis que le véritable « âge des reptiles » se place avant cela, au [[Permien]], pour s'estomper au Trias.

Les reptiles ont, depuis toujours, intrigué ou fasciné les humains. Parce que certains sont capables de dévorer des humains (crocodiliens, grands [[varan]]s) ou bien disposent de [[venin]]s potentiellement mortels, parfois les reptiles inquiètent et font peur, parfois ils suscitent des [[phobie]]s, mais d'autres fois ils sont [[Sacralité|sacralisés]] et sont l'objet d'une [[Symbole|symbolique]] complexe. Omniprésents dans les [[mythologie]]s du monde entier, ils ont inspiré l'imaginaire humain, servant par exemple de modèles aux [[dragon (mythologie)|dragons]]. D'autres suscitent de la sympathie, par exemple les tortues qui, dans certains [[mythe]]s, portent le monde sur leur dos. Depuis les dernières décennies, l'[[élevage]] de reptiles se développe dans le monde, pour fournir le marché de la viande dans certains pays consommateurs, mais surtout les marchés de la [[maroquinerie]] de luxe, qui utilise leurs peaux, et celui des [[nouveaux animaux de compagnie]]. Toutefois, le [[braconnage]] est également très répandu et met en danger de nombreuses espèces, malgré les tentatives de régulation du commerce d'animaux sauvages menées au niveau international. La [[pollution]] et la disparition des habitats des reptiles sont les autres principaux dangers auxquels ils sont exposés.

== Dénomination ==
Le terme « reptile », qui fait référence au serpent de la [[Genèse]]<ref name="cnrtl" />{{,}}<ref group="note">[[Genèse]] 1:24</ref>, est issu du latin ''{{lang|la|reptare}}'', qui signifie « ramper ». Il a fini par désigner un groupe d'animaux respirant à l'air, à [[écaille]]s et [[ectotherme]]s, bien que la [[:wikt:reptation|reptation]] ne soit pas une caractéristique universelle pour ceux-ci.

L'adjectif « reptilien » désigne ce qui est relatif aux reptiles, tandis que « reptilité » désigne une attitude reptilienne. Ces deux termes ont une connotation négative, désignant ce qui est primitif et brutal. Toutefois, l'expression « animal reptilien » peut faire référence à tout animal qui rampe, y compris un [[insecte]]<ref name="cnrtl">{{CNRTL|reptilien}}</ref>. Dans la [[Théorie du cerveau triunique|théorie obsolète du cerveau triunique]], popularisée dans les années 1970 par [[Paul D. MacLean]], l'[[archipallium]], ou « cerveau reptilien », était considéré comme le siège des instincts, des besoins primaires et des réflexes<ref>{{fr}} {{ouvrage|auteur=Paul D. Mac Lean|année=1970-78|titre=Les trois cerveaux de l'homme|lieu=Paris|éditeur=Robert Laffont|pages=200|isbn=2-221-06873-4}}</ref>.

== Systématique ==
[[Fichier:Spindle diagram.jpg|vignette|droite|500px|Évolution des vertébrés selon un [[Alfred Sherwood Romer|romérogramme]] axial représentant les cinq grandes [[Classe (biologie)|classes]] (poissons<ref>Avec les cinq principaux [[Clade|clades]] représentés : [[Agnatha|Agnathes]] (lamproies), [[Chondrichthyes|Chondrichthyens]] ([[Requin|requins]], [[Raie|raies]]), [[Placodermes]] (fossiles), [[Acanthodii|Acanthodiens]] (fossiles), [[Osteichthyes|Osteichthyens]] (poissons osseux).</ref>, amphibiens, reptiles, oiseaux et mammifères). La largeur des axes indique le nombre de [[Famille (biologie)|familles]] dans chaque classe (les [[Teleostei|téléostéens]], poissons à squelette complètement osseux et à [[Actinopterygii|nageoires rayonnantes]], représentent 99,8 % des [[espèce]]s de poissons, et près de la moitié des espèces de vertébrés). En [[classification phylogénétique]], seuls les oiseaux et les mammifères sont des groupes [[monophylétique]]s (les poissons, amphibiens et reptiles étant des groupes [[Paraphylie|paraphylétiques]])<ref>« Systématique : ordonner la diversité du vivant », Rapport sur la Science et la technologie {{Numéro avec majuscule|11}}, Académie des sciences, Lavoisier, 2010, {{p.|65}}</ref>.]]
=== Histoire de la classification ===
==== Premières classifications ====
[[Fichier:Latreille Pierre André 1762-1833.png|thumb|[[Pierre André Latreille]], célèbre herpétologiste qui fut un des premiers à séparer les reptiles des [[batracien]]s.]]

Bien avant que l'on parle de classification, [[Aristote]] décrit près de {{nombre|50|espèces}} qualifiées de reptiles ({{lang|grc|''ερπετόν''}}). Il définit plusieurs sous-groupes de reptiles : les [[lézard]]s, les [[Crocodilia|crocodiliens]], les [[serpent]]s et les [[Amphibia|batraciens]]. Il les distinguait des poissons, des [[oiseau]]x et des autres [[Quadrupédie|quadrupèdes]]. Selon sa méthode de classification, ces animaux vertébrés et à [[Poïkilotherme|sang froid]] se distinguaient par leurs organes internes ([[poumon]], [[épiploon]], [[mésentère]]…) et par l'organisation de ceux-ci, leurs écailles, leur langue et la ponte d'[[Œuf amniotique|œufs]]. La notion antique du reptile n'est plus la même, sans parler des batraciens, puisque certaines des espèces qualifiées de reptile aujourd'hui sont vivipares, ont des langues larges comme les [[Gekkonidae|geckos]] etc. [[Pline l'Ancien]], l'autre grand auteur naturaliste de l'antiquité, reprend les conceptions d'Aristote et y ajoute bon nombre de faits fantaisistes<ref>{{ouvrage|titre=Observation et expérience chez Aristote |auteur=Louis Bourgey |éditeur=Vrin |année=1955 |isbn=9782711600847
 |pages=161 |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=i1-9UmUzlWEC&pg=PA133&lpg=PA133&dq=aristote+reptile&source=bl&ots=pLmc8r42L8&sig=R9tXpeBCKlUdmy8_bI5GsQ3KmkU&hl=fr&ei=BkaXToiOEIT64QS1iNH_Aw&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=2&ved=0CCEQ6AEwAQ#v=onepage&q=aristote%20reptile&f=false |passage=133}}</ref>{{,}}<ref>{{Harvsp|Duméril|1834|p=229}}</ref>.

La confusion entre les espèces aujourd'hui appelées reptiles et les amphibiens perdure avec la première publication de ''{{lang|la|[[Systema Naturae]]}}'' de [[Carl von Linné]] qui classe tous ces animaux dans le groupe des « ''Amphibia'' »<ref>{{Harvsp|Duméril|1834|p=237}}</ref>. Cette erreur peut se comprendre car la faune suédoise, sur laquelle le scientifique s'est appuyé, était peu pourvue en reptiles et parmi les rares animaux appartenant à cette classe qu'on pouvait y observer la [[vipère]] et la [[couleuvre]] étaient souvent aperçues chassant dans l'eau<ref name="Linn1758">{{ouvrage|auteur=Carolus Linnaeus|titre=Systema naturae per regna tria naturae: secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis.|éditeur=Holmiae (Laurentii Salvii)|année=1758|consulté le=22 septembre 2008|numéro d'édition=10}}</ref>. En revanche, ''Reptilia'' était souvent préféré par les Français<ref>{{article|périodique=Encyclopaedia Britannica|série=9{{e}} édition|année=1878|titre=Amphibia|url texte=http://aleph0.clarku.edu/huxley/UnColl/EnBrit/Amphibia.html}}</ref>. L'habitude de traiter ces deux types d'animaux ensemble demeure aujourd'hui à travers le terme d'[[herpétologie]], la science qui étudie l'ensemble de ces animaux.

[[Josephus Nicolaus Laurenti]] est le premier à utiliser officiellement le terme « Reptilia », pour désigner une classe d'animaux composée de reptiles et d'amphibiens similaire à celle de Linnaeus<ref>{{ouvrage|langue=la|auteur=J.N. Laurenti|année=1768|titre=Specimen Medicum, Exhibens Synopsin Reptilium Emendatam cum Experimentis circa Venena|lire en ligne=http://gdz.sub.uni-goettingen.de/no_cache/dms/load/img/?IDDOC=281657 Facsimile}}</ref>. Il ne comprend toutefois pas dans ce groupe les tortues<ref>{{Harvsp|Duméril|1834|p=239}}</ref>. À la même époque, Cuvier définit les reptiles comme {{Citation|tous les animaux vertébrés dépourvus de plumes, de poils et de mamelles, et respirant, au moins dans leur état adulte, l'air atmosphérique au moyen de poumons situés à l'intérieur de leur corps}}<ref>{{Harvsp|Duméril et Cuvier|1834|p=5}}</ref>. Cette définition comprend donc bien les amphibiens.

Dans son ouvrage paru en 1799, [[Alexandre Brongniart]] s'appuie sur une étude des organes les plus essentiels des reptiles : ceux de la circulation, de la respiration ou de la reproduction, puis à des organes d'importance plus secondaire comme ceux de la digestion, de la locomotion ou du toucher<ref>{{Harvsp|Daudin|1801|p=330}}</ref>. Sa classification identifie quatre ordres de reptiles : les [[chéloniens]] (tortues), les [[sauriens]] comprenant les lézards et les crocodiliens, les [[ophidiens]] (serpents) et les [[Amphibia|batraciens]]. Il commence donc à isoler ces derniers en les différenciant des autres reptiles<ref>{{Harvsp|Duméril|1834|p=244-245}}</ref>, mais ce ne sera pas avant le début du {{s|XIX}} qu'une différence marquée entre ces animaux devient effective dans les classifications, et cela n'empêchera pas le qualificatif d'« [[Herpétologie|herpétologiste]] » de s'appliquer jusqu'à nos jours aux connaisseurs tant des amphibiens que des reptiles. [[Pierre André Latreille]] crée la classe des [[Batracia]] en 1825, répartissant les [[tétrapodes]] en 4 classes : reptiles, amphibiens, oiseaux et mammifères<ref>{{ouvrage|auteur=P. A. Latreille|année=1804|titre=Nouveau Dictionnaire à Histoire Naturelle, xxiv|titre chapitre=Familles naturelles du règne animal, exposés succinctement et dans un ordre analytique}}</ref>.

==== Sauropsides et thérapsides ====
[[Fichier:Thomas Henry Huxley.jpg|left|thumb|L'anatomiste britannique [[Thomas Henry Huxley]], ami de [[Charles Darwin]], a travaillé sur la classification des espèces.]]

L'anatomiste britannique [[Thomas Henry Huxley]] a popularisé la définition de Latreille et, en parallèle avec [[Richard Owen]], a élargi le terme ''Reptilia'' aux fossiles de monstres disparus comme les dinosaures et le ''[[Dicynodon]]'' ([[synapside]], reptile mammalien). S'intéressant de près aux similarités entre reptiles et oiseaux, il voit même dans certains de ces animaux préhistoriques disparus les ancêtres directs des oiseaux modernes<ref>{{lien web|langue=en|url=http://aleph0.clarku.edu/huxley/guide6.html|titre=§ 6. Frankensteinosaurus: Reptile to Bird|consulté le=24 octobre 2011}}</ref>.

Ainsi, Huxley commence petit à petit à remettre en cause la séparation des tétrapodes entre reptiles, amphibiens, oiseaux et mammifères, qui n'est dès lors pas l'unique classification à être diffusée. Ainsi, dans les cours qu'il délivre au [[Royal College of Surgeons of England|Royal College of Surgeons]] en 1863, il répartit les vertébrés en trois catégories : les mammifères, les [[Sauropsida|sauropsidés]] (comprenant les oiseaux et les reptiles) et les [[anamniote|ichthyopsidés]] (composés des poissons et des amphibiens)<ref>{{article|langue=en|auteur=T.H. Huxley|année=1863|titre=The Structure and Classification of the Mammalia|éditeur=Hunterian lectures|périodique=Medical Times and Gazette|url=http://aleph0.clarku.edu/huxley/UnColl/Gazettes/Mamma.html}}</ref>.

Les termes « Sauropsida » (littéralement « tête de lézard ») et « [[Therapsida]] » (« tête de bête ») ont été également utilisés en 1916 par [[Edwin Stephen Goodrich]] pour distinguer d'une part les lézards, les oiseaux et leurs ancêtres et d'autre part les mammifères et leurs ancêtres éteints. Goodrich justifiait cette division par la nature du cœur et des vaisseaux sanguins, et d'autres caractéristiques comme la structure du [[prosencéphale]]. Selon Goodrich, les deux lignées ont évolué à partir d'un groupe d'animaux aujourd'hui disparu qui comprenait des amphibiens du [[Paléozoïque]] et des reptiles primitifs et qu'il désignait sous le nom de « Protosauria »<ref name="goodrich1916">{{article|langue=en|auteur=E.S. Goodrich|titre=On the classification of the Reptilia|périodique=Proceedings of the Royal Society of London|volume=89B|pages=261–276|année=1916|doi=10.1098/rspb.1916.0012}}</ref>.

En 1956 [[David Meredith Seares Watson]] observe que les « Sauropsida » et les « [[Therapsida]] » ont divergé très rapidement au cours de l'évolution des reptiles. Il réinterprète ces deux groupes pour en exclure respectivement les oiseaux et les mammifères. Ainsi dans sa classification les sauropsidés comprennent les [[Procolophonia]], les [[Eosuchia]], les [[Millerosauria]], les [[Tortue|Chelonia]] (tortues), les [[Squamata]] (lézards et serpents), les [[Sphenodontia|Rhynchocephalia]], les [[Crocodilia]], les [[Thecodontia]] (groupe [[paraphylétique]] d'[[archosaures]]), les dinosaures non aviaires, les [[ptérosaure]]s, les [[ichtyosaure]]s, et les [[sauroptérygiens]]<ref name="watson1956">{{article|langue=en|auteur=D.M.S. Watson|année=1957|titre=On [[Millerosaurus]] and the early history of the sauropsid reptiles|périodique=Philosophical Transactions of the Royal Society of London, Series B, Biological Sciences|volume=240|numéro=673|pages=325–400|doi=10.1098/rstb.1957.0003}}</ref>.

En 1866, [[Ernst Haeckel]] démontre que les vertébrés peuvent être classés suivant leur [[méthode de reproduction]], et que les oiseaux, les reptiles et les mammifères partagent l'[[œuf amniotique]]. À la fin du {{s-|XIX}}, la classe des Reptilia inclut donc tous les amniotes à l'exception des [[oiseau]]x et des [[mammifère]]s<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.libraryindex.com/encyclopedia/pages/cpxlcp5pqa/myriapoda-grade-classes-branch.html|titre=Myriapoda|consulté le=7 novembre 2011}}</ref>. Ainsi, ils comprennent les [[crocodile]]s, [[alligator]]s, [[sphénodon]]s, [[lézard]]s, [[serpent]]s et [[tortue]]s, ainsi que certains animaux disparus comme les [[dinosaure]]s, [[synapside]]s et les [[Pareiasauridae]] primitifs. C'est encore la définition utilisée communément aujourd'hui. Les [[amphibien]]s quant à eux ne disposent pas d'un oeuf amniotique et sont encore inféodés au milieu aquatique pour leur survie et leur reproduction, et sont donc définitivement écartés de la classe Reptilia.

==== Classification fondée sur le crâne ====
[[Fichier:Skull comparison.png|vignette|Schéma du crâne en vue de profil. Configuration :<br> A : anapside<br />B : synapside<br />C : diapside]]

Au {{s-|XX}}, les reptiles sont divisés en quatre sous-classes en fonction du nombre et de l'emplacement des [[fosse temporale (biologie)|fosses temporales]] (ouvertures appelées aussi fenêtres temporales) dans le crâne qu'elles allègent et qui permettent le passage, l'allongement et l'insertion de muscles qui actionnent la [[mandibule]], en lien avec le développement de la [[Appareil manducateur|fonction masticatoire]]. Cette classification a été initiée en 1903 par [[Henry Fairfield Osborn]] (en se basant sur le radical [[langue grecque|grec]] ''ἀψίς / apsis'', orbite ou arche, qui fait référence à ces fosses ou aux [[Arcade|arcades osseuses]] qui les délimitent)<ref>{{ouvrage|auteur=Romaric Forêt|titre=Dictionnaire des sciences de la vie|éditeur=De Boeck Supérieur|année=2018}}</ref> et popularisée par les travaux d'[[Alfred Sherwood Romer]] divulgués dans son célèbre ''{{lang|en|Vertebrate Paleontology}}''<ref>{{article|langue=en|prénom1=Henry Fairfield|nom1=Osborn|année=1903|titre=The Reptilian subclasses Diapsida and Synapsida and Early History of Diaptosauria|périodique=Memoirs of the American Museum of Natural History|volume=1|pages=451–507}}</ref>{{,}}<ref name="romer1933">{{ouvrage|langue=en|prénom1=A.S.|nom1=Romer|titre=Vertebrate Paleontology|numéro d'édition=3|éditeur=University of Chicago Press|année=1933}}</ref>. Ces quatre classes sont :
* [[Anapside]]s —&nbsp;aucune ouverture sur chaque côté du crâne&nbsp;—[[Captorhinidae]] et [[chélonien]]s ([[tortue]]s et apparentés) ;
* [[Synapside]]s —&nbsp;une ouverture&nbsp;— [[pélycosaure]]s et [[thérapside]]s (les « [[reptiles mammaliens]] », mammifères) ;
* [[Euryapside]]s —&nbsp;une ouverture haute ''(polyphylétique)''&nbsp;— ''[[Protorosaurus]]'' (premiers reptiles, ressemblant à de petits lézards) et les reptiles marins [[sauroptérygiens]] et [[ichthyosaure]]s, cette sous-classe est nommée ''Parapsida'' dans les travaux d'Osborn ;
* [[Diapside]]s —&nbsp;deux ouvertures&nbsp;— les [[dinosaure]]s (et leurs descendants modernes, les [[oiseaux]]), les [[ptérosaure]]s et la plupart des reptiles actuels, dont les [[lézard]]s, les [[serpent]]s et les [[crocodilien]]s.

La composition du groupe des euryapsides est un peu controversée. Les [[ichthyosaure]]s sont parfois considérés comme ayant évolué indépendamment des autres euryapsides, ce qui lui a valu la dénomination de Parapsida. Mais on rejeta plus tard la légitimité de ce taxon (les ichthyosaures sont classés comme ''{{lang|la|[[incertae sedis]]}}'' ou avec les Euryapsida). Les euryapsides semblent en fait dérivés des diapsides, chez lesquels une fosse temporale se serait bouchée, évolution vraisemblablement apparue à plusieurs reprises au cours de l'évolution des reptiles<ref>{{lien web|langue=en|titre=Temporal Fenestration and the Classification of Amniotes|url=http://tolweb.org/notes/?note_id=463|éditeur=Tree of Life Web Project|consulté le=25 octobre 2011}}</ref>. Toutefois, la classification en quatre sous-classes (ou trois si les Euryapsida sont placés parmi les Diapsida) demeure universellement reconnue par la plupart des scientifiques tout au long du {{s-|XX}}<ref>{{lien web|langue=fr|url=http://vdsciences.e-monsite.com/pages/ecologie-appliquee/faunistique-de-belgique-et-du-nord-de-la-france/reptiles-faunistique.html|titre=Reptiles, faunistique|éditeur=biodis|consulté le=25 octobre 2011}}</ref> et a seulement été remise en cause par l'avènement de la phylogénétique.

Les tortues sont traditionnellement considérées comme des survivantes du groupe des anapsides, leur crâne ne présentant pas d'ouvertures particulières<ref>{{ouvrage|langue=en|auteur=M.J. Benton|titre=Vertebrate Paleontology|numéro d'édition=2|éditeur=Blackwell Science Ltd|lieu=Londres|année=2000|isbn=0-632-05637-1}}</ref>. Cette classification est aujourd'hui remise en question, les tortues pouvant être des diapsides revenus à la forme de crâne originelle pour améliorer leur protection, comme le suggère l'acception moderne du clade des [[Parareptilia]]<ref name="Laurin 1995 165–223"/>. Les études phylogénétiques récentes, fondées sur la morphologie<ref name="Rieppel">{{article|langue=en|prénom1=O.|nom1=Rieppel|prénom2=M.|nom2=DeBraga|titre=Turtles as diapsid reptiles|périodique=Nature|volume=384|numéro=6608|pages=453–5|année=1996|doi=10.1038/384453a0}}</ref> et sur la biologie moléculaire, confortent cette hypothèse et placent les tortues dans le groupe des diapsides (taxon Diapsida), où elles seraient proches des [[Archosauria|archosaures]]<ref name="Zardoya">{{article|langue=en|prénom1=R.|nom1=Zardoya|prénom2=A.|nom2=Meyer|année=1998|titre=Complete mitochondrial genome suggests diapsid affinities of turtles|périodique=Proceedings of the National Academy of Sciences|issn=0027-8424|volume=95|numéro=24|pages=14226–14231|doi=10.1073/pnas.95.24.14226|pmid=9826682|pmcid=24355}}</ref>{{,}}<ref name="Iwabe">{{article|langue=en|auteur=N. Iwabe, Y. Hara, Y. Kumazawa, K. Shibamoto, Y. Saito, T. Miyata et K. Katoh|titre=Sister group relationship of turtles to the bird-crocodilian clade revealed by nuclear DNA-coded proteins|périodique=[[Molecular Biology and Evolution]]|volume=22|numéro=4|pages=810–813|date=24 décembre 2004|url=http://mbe.oxfordjournals.org/content/22/4/810.long|doi=10.1093/molbev/msi075|pmid=15625185|consulté le=31 décembre 2010}}</ref>{{,}}<ref name="Roos">{{article|langue=en|auteur=Jonas Roos, Ramesh K. Aggarwal et Axel Janke|titre=Extended mitogenomic phylogenetic analyses yield new insight into crocodylian evolution and their survival of the Cretaceous–Tertiary boundary|périodique=Molecular Phylogenetics and Evolution|volume=45|numéro=2|pages=663–673|date=novembre 2007|doi=10.1016/j.ympev.2007.06.018|pmid=17719245}}</ref>{{,}}<ref name="Katsu">{{article|langue=en|auteur=Y. Katsu, E.L. Braun, L.J. Guillette Jr. et T. Iguchi|titre=From reptilian phylogenomics to reptilian genomes: analyses of c-Jun and [[DJ-1]] proto-oncogenes|périodique=Cytogenetic and Genome Research|volume=127|numéro=2-4|pages=79–93|date=17 mars 2010|doi=10.1159/000297715|pmid=20234127}}</ref>.

==== Phylogénie ====
[[Fichier:Traditional Reptilia.png|thumb|upright=1.3|En vert, le groupe des reptiles.]]

Au {{s-|XXI}}, la majorité des [[Paléontologie|paléontologues]] et des biologistes ont adopté la taxonomie [[cladiste]], suivant laquelle chaque groupe doit former un [[clade]], comprenant l'ensemble des descendants d'un ancêtre particulier. Les reptiles ne correspondent pas à cette définition, et sont clairement un groupe [[paraphylétique]], puisqu'ils excluent les oiseaux et les mammifères, malgré le fait que ceux-ci soient également les descendants des premiers reptiles<ref name="Brysse2008WeirdWondersToStemLineages">{{article|langue=en|nom1=Brysse|prénom1=K.|année=2008|titre=From weird wonders to stem lineages: the second reclassification of the Burgess Shale fauna|périodique=Studies in History and Philosophy of Science Part C: Biological and Biomedical Sciences|volume=39|numéro=3|pages=298–313|doi=10.1016/j.shpsc.2008.06.004|pmid=18761282}}</ref>. [[Colin Tudge]] écrit à ce propos :

{{Citation bloc|Les mammifères forment un clade, et c'est pourquoi les partisans de la nomenclature phylogénétique peuvent conserver ce taxon traditionnel. Il en est de même pour les oiseaux, universellement reconnus comme le taxon [[Aves]]. Mammalia et Aves sont en fait des sous-clades à l'intérieur du clade des [[amniote]]s. Mais la classe traditionnellement connue comme celle des reptiles ne constitue pas un clade. C'est simplement une section du clade des amniotes, la section qu'il reste quand on a retiré à ce clade les mammifères et les oiseaux. Ce groupe ne peut pas être défini par [[synapomorphie]], au sens propre. On le définit par un certain nombre de caractères qu'ils possèdent ou dont ils manquent : les reptiles sont les amniotes qui n'ont pas de fourrure ni de plumes. Au mieux, on peut dire que les reptiles sont les amniotes non aviaires et non mammaliens<ref name="tudge">{{ouvrage |langue=en |auteur=Colin Tudge |année=2000 |titre=The Variety of Life |éditeur=Oxford University Press |isbn=0198604262}}</ref>.}}

Malgré les propositions pour remplacer le groupe paraphylétique Reptilia par le groupe holophylétique [[Sauropsida]], ce dernier terme ne s'est pas réellement répandu, ou quand il l'est, est généralement mal employé<ref name=modestoanderson2004>{{article|langue=en|nom1=Modesto|prénom1=S.P.|nom2=Anderson|prénom2=J.S.|année=2004|titre=The phylogenetic definition of Reptilia|url=http://sysbio.oxfordjournals.org/content/53/5/815.full|périodique=Systematic Biology|pmid=15545258|volume=53|numéro=5|pages=815–821|doi=10.1080/10635150490503026}}</ref>. Généralement on utilise le terme Sauropsida comme un synonyme de Reptilia. En 1988, [[Jacques Gauthier]] propose une définition du terme reptile respectant la [[cladistique]], en en faisant un groupe holophylétique incluant les tortues, les lézards et les serpents, les crocodiliens et les oiseaux, ainsi que leurs ancêtres communs et leurs descendants<ref>{{en}} J. Gauthier, A.G. Kluge et T. Rowe, « ''{{lang|en|The early evolution of the Amniota}}'' », dans {{ouvrage|prénom1=M.J.|nom1=Benton|titre={{lang|en|The phylogeny and classification of the tetrapods}}|volume=1|titre volume={{lang|en|amphibians, reptiles, birds}}|passage=103-155|lieu=Oxford|éditeur=Clarendon Press|année=1988}}</ref>. Cette proposition est mise à mal par l'actuel débat sur l'emplacement réel des tortues dans la classification<ref name=modestoanderson2004/>. D'autres définitions ont été formulées par divers scientifiques à la suite de la publication de Gauthier. La première qui put postuler aux standards de [[PhyloCode]] a été publiée par Modesto et Anderson en 2004. Ils ont étudié les diverses définitions publiées précédemment et proposé leur propre définition qu'ils ont voulue la plus proche possible de la définition traditionnelle tout en étant stable et holophylétique. Ils ont ainsi défini le groupe des reptiles comme l'ensemble des amniotes plus proches de ''[[Lacerta agilis]]'' et ''[[Crocodylus niloticus]]'' que de ''[[Homo sapiens]]''. Cette définition revient en fait à la définition de Sauropsida, que Modesto et Anderson ont tenté de rapprocher de Reptilia, cette dernière étant plus connue et plus fréquemment utilisée, bien que la définition inclue les oiseaux<ref name=modestoanderson2004/>.

=== Taxinomie ===
[[Fichier:Cladogram Amniota B.jpg|vignette|400px|Cladogramme des [[Amniota|amniotes]]. En vert, brun et rouge, les [[Liste de familles des reptiles disparus|reptiles préhistoriques]] ou actuels.]]
==== Classification ====
[[Fichier:Iguane vert Fort Lauderdale.jpg|vignette|Un iguane vert (''Iguana iguana'') près de l'eau à Fort Lauderdale, Floride.]]
Ce taxon est considéré comme [[Paraphylie|paraphylétique]] ; si les [[Therapsida|reptiles mammaliens]] fossiles forment un même [[clade]] avec les [[mammifère]]s, les autres reptiles en forment un autre avec les [[oiseau]]x et les [[dinosaure]]s, celui des [[Sauropsida|Sauropsides]], groupe frère du précédent au sein des [[vertébrés]] [[Amniota|amniotes]].

Voici la [[classification évolutionniste]] proposée par [[Michael Benton|Benton]] en 2005<ref name="benton2005">{{ouvrage|langue=en|auteur=Michael J. Benton|lien auteur=Michael Benton|titre=Vertebrate Palaeontology|numéro d'édition=3|éditeur=Blackwell Science Ltd.|lieu=Oxford|année=2005|isbn=0632056371}}</ref>{{,}}<ref group="note">Cette classification ne prend pas en compte les dernières{{quand}} études moléculaires{{lesquelles}} plaçant les tortues parmi les diapsides</ref>.
* '''Série [[amniote|Amniota]]'''
** '''Classe [[Synapsida]]'''
*** {{éteint}} Ordre [[Pelycosauria]] ([[paraphylétique]])
*** Ordre [[Therapsida]]
**** '''Classe [[Mammalia]]'''
** '''Classe [[Sauropsida]]'''
*** '''Sous-classe [[Anapsida]]'''
**** Ordre [[Testudines]] (tortues)
**** {{éteint}} Diverses familles d'anapsides comprenant les [[Captorhinida]], les [[Mesosauria]] et les [[Procolophonomorpha]]
*** '''Sous-classe [[Diapsida]]'''
**** {{éteint}} Ordre [[Araeoscelidia]]
**** {{éteint}} Ordre [[Younginiformes]]
**** {{éteint}} '''Ordre [[Ichthyosauria]]'''
**** '''Infra-classe [[Lepidosauromorpha]]'''
***** {{éteint}} Super-ordre [[Sauropterygia]]
****** {{éteint}} Ordre [[Placodontia]]
****** {{éteint}} Ordre [[Nothosauroidea]]
****** {{éteint}} Ordre [[Plesiosauria]]
***** Super-ordre [[Lepidosauria]]
****** Ordre [[Sphenodontia]] (sphénodons)
****** Ordre [[Squamata]] (lézards et serpents)
**** '''Infra-classe [[Archosauromorpha]]'''
***** {{éteint}} Ordre [[Prolacertiformes]]
***** {{éteint}} Ordre [[Rhynchosauria]]
***** {{éteint}} Ordre [[Trilophosauria]]
***** Division [[Archosauria]]
****** Sous-division [[Crurotarsi]] (aujourd'hui Pseudosuchia)
******* {{éteint}} Ordre [[Phytosauria]]
******* Super-ordre [[Crocodylomorpha]]
******** Ordre [[Crocodilia]]
****** Sous-division [[Avemetatarsalia]]
******* Infra-division [[Ornithodira]]
******** {{éteint}} Ordre [[Pterosauria]]
******** Super-ordre [[Dinosauria]]
********* {{éteint}} Ordre [[Ornithischia]]
********* Ordre [[Saurischia]]
********** '''Classe [[Oiseau|Aves]]'''


<gallery style="text-align:center;" mode="packed">
Fichier:Paratypothorax andressorum.JPG|''[[Paratypothorax andressorum]]'' ([[Aetosauria]]) {{éteint}}
Fichier:Araeoscelis.jpg|''[[Araeoscelis]] sp.'' ([[Araeoscelidia]]) {{éteint}}
Fichier:Archaeopteryx lithographica - Pedro José Salas Fontelles (flipped).jpg|''[[Archaeopteryx lithographica]]'' ([[Archaeopterygiformes]]) {{éteint}}
Fichier:Labidosaurus flipped.jpg|''[[Labidosaurus]] sp.'' ([[Captorhinida]]) {{éteint}}
Fichier:Champsosaurus natator.jpg|''[[Champsosaurus natator]]'' ([[Choristodera]]) {{éteint}}
Fichier:Crocodylus acutus jalisco mexico.jpg|''[[Crocodylus acutus]]'' ([[Crocodilia]])
Fichier:Icarosaurus white background.jpg|''[[Icarosaurus]] sp.'' ([[Eolacertilia]]) {{éteint}}
Fichier:Hesperornis BW.jpg|''[[Hesperornis]] sp.'' ([[Hesperornithiformes]]) {{éteint}}
Fichier:Hupehsuchus.jpg|''[[Hupehsuchus]] sp.'' ([[Hupehsuchia]]) {{éteint}}
Fichier:Qianichthyosaurus SW.png|''[[Qianichthyosaurus]] sp.'' ([[Ichthyosauria]])) {{éteint}}
Fichier:Jeholornis prima.jpg|''[[Jeholornis prima]]'' ([[Jeholornithiformes]]) {{éteint}}
Fichier:Mesosaurus BW.jpg|''[[Mesosaurus]] sp.'' ([[Mesosauria]]) {{éteint}}
Fichier:Nothosaurus BW.jpg|''[[Nothosaurus]] sp.'' ([[Nothosauroidea]]) {{éteint}}
Fichier:Tianyulong BW.jpg|''[[Tianyulong]] sp.'' ([[Ornithischia]]) {{éteint}}
Fichier:Paleorhinus.jpg|''[[Paleorhinus]] sp.'' ([[Phytosauria]]) {{éteint}}
Fichier:Placodus and Cyamodus.jpg|''[[Placodus]] sp.'' &  ''[[Cyamodus]] sp.'' ([[Placodontia]]) {{éteint}}
Fichier:Plesiosaurus BW.jpg|''[[Plesiosaurus]] sp.'' ([[Plesiosauria]]) {{éteint}}
Fichier:Tanystrophaeus recon 6.jpg|''[[Tanystropheus]] sp.'' ([[Protorosauria]]) {{éteint}}
Fichier:Pterano.jpg|''[[Pteranodon]] sp.'' ([[Pterosauria]]) {{éteint}}
Fichier:Poposaurus gracilis.jpg|''[[Poposaurus gracilis]]'' ([[Rauisuchia]]) {{éteint}}
Fichier:Hyperodapedon BW2 white background.jpg|''[[Hyperodapedon]]'' ([[Rhynchosauria]]) {{éteint}}
Fichier:Lizard Collage.jpg|Divers [[Sauria]] (ou [[Squamata]]) contemporains
Fichier:Machairasaurus.jpg|''[[Machairasaurus]] sp.'' ([[Saurischia]]) {{éteint}}
Fichier:30-ish male tuatara.jpg|''[[Sphenodon punctatus]]'' ([[Sphenodontia]])
Fichier:Tortue verte et poisson-pilote.jpg|''[[Chelonia mydas]]'' ([[Testudines]])
Fichier:Sarcosuchus BW.jpg|''[[Sarcosuchus]] sp.'' ([[Tethysuchia]]) {{éteint}}
Fichier:Thalattosaurus alexandrae life restoration.jpg|''[[Thalattosaurus alexandrae]]'' ([[Thalattosauria]])
Fichier:Trilophosaurus NT small.jpg|''[[Trilophosaurus]] sp.'' ([[Trilophosauria]])
</gallery>


Le [[cladogramme]] ci-dessous représente en quelque sorte « l'arbre généalogique » des reptiles, dans la version simplifiée proposée par Laurin et Gauthier en 1996 dans le cadre du projet [[Tree of Life Web Project]]<ref name="tol">{{lien web|langue=en|auteur=Laurin, M. et J.A. Gauthier|année={{1er}} janvier 1996|titre={{lang|en|Amniota. Mammals, reptiles (turtles, lizards, Sphenodon, crocodiles, birds) and their extinct relatives.}}|url=http://tolweb.org/Amniota/14990/1996.01.01|éditeur=The Tree of Life Web Project}}</ref>, avec les informations sur les reptiles les plus primitifs selon Muller et Reisz (2006)<ref name=muller&reisz2006>{{article|langue=en|auteur=J. Muller et R.R. Reisz|année=2006|titre=The phylogeny of early eureptiles: Comparing parsimony and Bayesian approaches in the investigation of a basal fossil clade|périodique=Systematic Biology|volume=55|pages=503-511|doi=10.1080/10635150600755396}}</ref>.
{{Arbre|contenu=
* Amniota
** '''[[Synapsida]]''' (dont les mammifères)
** '''Reptilia'''
*** [[Anapsida]] (= [[Parareptilia]])
**** [[Mesosauridae]]
**** 
***** [[Millerettidae]]
***** 
****** Lanthanosuchidae
****** 
******* Nyctiphruretia
******* 
******** [[Pareiasauria]]
******** Procolophonoidea
******* ? [[Testudines]] (tortues)
*** [[Eureptilia]]
**** [[Captorhinidae]]
**** [[Romeriida]]
***** [[Protorothyrididae]]
***** [[Diapsida]]
****** [[Araeoscelidia]]
****** 
******* [[Younginiformes]]
******* [[Sauria]]
******** ? [[Ichthyosauria]]
******** ? [[Sauropterygia]]
******** [[Lepidosauromorpha]] (lézards, serpents, sphénodons, et leurs apparentés disparus)
******** [[Archosauromorpha]] (crocodiliens, oiseaux et leurs apparentés disparus)
}}

==== Les ordres de reptiles modernes ====
===== Testudines =====
{{Article détaillé|Tortue{{!}}Testudines}}
[[Fichier:Florida Box Turtle Digon3 re-edited.jpg|thumb|left|Un testudiné, ici une [[Terrapene carolina|Tortue tabatière]].]]

Les tortues sont un groupe très ancien de reptiles, qui comprend aujourd'hui environ {{Nombre herpétologie|espèce|tortue|arrondi}} espèces réparties dans {{Nombre herpétologie|famille|tortue}} familles. Elles se caractérisent notamment par la carapace qui les protège des prédateurs. Celle-ci est composée d'un plastron sur la face ventrale et d'une dossière sur le dessus du corps, reliés sur les côtés par deux ponts osseux<ref>{{lien web|langue=fr|url=http://www.tortue-terrestre.com/l1/p231-Morphologie.html|titre=Morphologie d'une tortue|consulté le=20 octobre 2011}}</ref>. Elle est constituée de plaques osseuses et d'écailles reliées au squelette de l'animal<ref>{{lien web|langue=fr|url=http://www.futura-sciences.com/fr/doc/t/zoologie-1/r/la-reunion/d/la-tortue-verte-de-locean-indien_328/c3/221/p2/|titre=La Tortue verte de l'océan indien|consulté le=20 octobre 2011|auteur=Philippe Mespoulhé|date=16 mars 2004|éditeur=Futura-sciences}}</ref>. Les tortues sont dépourvues de dents mais possèdent un [[bec corné]] leur permettant de trancher les aliments, carnés comme végétaux<ref>{{lien web|titre=L'histoire des tortues|url=http://www.dinosoria.com/tortues.htm|consulté le=7 novembre 2011|éditeur=Terra nova}}</ref>{{,}}<ref name="harvsp Bulliot p78">{{Harvsp|Bulliot|2004|p=78}}</ref>. Les tortues ont colonisé différents milieux, puisque l'on trouve parmi elles des [[tortue terrestre|tortues terrestres]] mais également des [[tortue aquatique|tortues aquatiques]] affectionnant l'eau douce et des [[tortue marine|tortues marines]] qui vivent la plupart du temps en pleine mer, et ne reviennent sur la terre ferme que pour pondre leurs œufs<ref>{{fr}} {{ouvrage|nom1=Lescure|prénom1=J.|titre=Les tortues marines menacées actuellement par l'exploitation passée de l'écaille et de la viande|nature ouvrage=Bulletin de la Société zoologique de France|volume=129|éditeur=Société zoologique de France|année=2004}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://www.mnhn.fr/expo/GGE/tortue/ponte.html|titre=La ponte|éditeur=[[Muséum national d'histoire naturelle]]|consulté le=7 novembre 2011}}</ref>. Leur ordre est constitué de deux groupes principaux : les [[Pleurodira|pleurodires]], tortues de l'hémisphère sud qui ont notamment la particularité de rentrer leur tête en formant un S avec leur cou, et les [[Cryptodira|cryptodires]], qui rentrent leur tête sans changer son orientation, et qui regroupent la plupart des tortues terrestres et quelques amphibies, et toutes les espèces marines. Ces dernières ont connu un plus grand succès, plus nombreuses et remplaçant souvent les pleurodires<ref>{{lien web|langue=fr|titre=CHÉLONIENS ou TORTUES|sous-titre=2. Systématique, biogéographie, adaptations écologiques|auteur=[[Encyclopædia Universalis]]|url=http://www.universalis.fr/encyclopedie/cheloniens-tortues/2-systematique-biogeographie-adaptations-ecologiques/|consulté le=7 novembre 2011}}</ref>.
{{clr}}

===== Rhynchocéphales =====
{{Article détaillé|Rhynchocephalia{{!}}Rhynchocéphales}}
[[Fichier:30-ish male tuatara.jpg|thumb|[[Sphénodon]] ou ''Tuatara'', appartenant à l'ordre des rhynchocéphales.]]

Ils ne sont plus représentés aujourd'hui que par deux espèces appartenant au genre ''[[Sphenodon]]''. Cet ordre était florissant il y a 200 [[million d'années|millions d'années]]<ref name="animal">{{ouvrage|langue=en|auteur=Burnie David et Don E. Wilson|année=2001|titre=Animal: The Definitive Visual Guide to the World's Wildlife|éditeur=DK Publishing Inc.|lieu=New York|passage=375|pages totales=624|isbn=0-7894-7764-5}}</ref>. Ces animaux possèdent un [[Troisième œil (biologie)|troisième œil]] et représentent un témoignage de la séparation des lignées ayant abouti aux [[Lepidosauria|lépidosauriens]] (dont les lézards, serpents et sphénodons font partie) d'une part et aux [[Archosauria|archosauriens]] ([[Aves|oiseaux]] et [[Crocodilia|crocodiliens]], entre autres) d'autre part.

Les deux espèces subsistant aujourd'hui sont [[Endémisme|endémiques]] de [[Nouvelle-Zélande]]. Elles constituent la branche divergeant le plus précocement dans l'[[arbre phylogénétique]] actuel des [[Lepidosauria|lépidosauriens]]. Le cerveau et le mode de locomotion présentent des états de caractères ancestraux d'[[amphibien]]s et l'organisation du [[cœur]] est plus simple que chez les autres reptiles<ref>{{lien web|langue=en|auteur=Matt Russell|titre=Tuatara, Relics of a Lost Age|série=Cold Blooded News|éditeur=Colorado Herpetological Society|date=1998|url=http://webspinners.com/coloherp/cb-news/archive/nature/tuatara.php|consulté le=19-05-2006}}</ref>.

===== Squamates =====
{{Article détaillé|Squamata{{!}}Squamates}}
[[Fichier:Iguana iguana Portoviejo 04.jpg|thumb|left|Un [[iguane vert]], de l'ordre des squamates.]]

Le groupe des squamates est le groupe qui compte la plus grande diversité d'espèces avec environ {{nombre|9000|espèces}}. Ils regroupent des animaux qui ont la particularité de changer régulièrement de peau en muant par lambeau, voire en laissant l'intégralité de leur vieille peau derrière eux<ref name="harvsp Bulliot p78"/>. On les répartit en cinq sous-ordres :
* [[Amphisbaenia]] (environ {{Nombre herpétologie|espèce|amphisbène|arrondi}} espèces réparties en {{Nombre herpétologie|famille|amphisbène}} familles) — les lézards-vers, sont caractérisés par leur absence de pattes. Ils ont un corps allongé avec une [[Queue (animal)|queue]] brève qui ressemble à la tête. Ils n'ont pas d'oreilles et les yeux sont profondément enfoncés, couverts avec de la peau et des [[écaille]]s. Leur couleur rosée peut faire ressembler ces animaux à des vers de terre. Ils sont relativement mal connus du fait de leur mode de vie fouisseur<ref>{{lien web|langue=fr|url=http://www.reptilesencaptivite.ca/infoficheamphisbenes.html|titre=Amphisbènes|consulté le=25 octobre 2011}}</ref>.
* [[Autarchoglossa]] — les [[lézard]]s [[lacertidés]], les [[varan]]s, les [[orvet]]s et les [[Ophisaurus|serpents de verre]]. Ce sont des animaux tétrapodes, dont les membres ont régressé chez les orvets et les serpents de verre. Ceux-ci se distinguent tout de même des serpents par la présence d'une oreille externe et de paupières<ref>{{Harvsp|Gans, Gaunt et Adler|2008|p=9}}</ref>.
* [[Gekkota]] — les [[Gekkonidae|geckos]], sont des animaux tétrapodes dont de nombreux représentants sont munis de [[Seta (zoologie)|setæ]] sous les pattes qui leur permettent de grimper sur toutes les surfaces, quelle que soit leur inclinaison et même sur les plus lisses<ref>{{Harvsp|Baaquie et Willeboordse|2009|p=419}}</ref>.
* [[Iguania]] — les [[iguane]]s et les [[Chamaeleonidae|caméléons]], des reptiles tétrapodes semi-[[arboricole]]s, terrestres ou marins, qui se nourrissent principalement de végétaux et d'insectes<ref>{{lien web|url=http://ftp.mamienanou.com/page90.html|titre=Les iguanes|consulté le=25 octobre 2011}}</ref>.
* [[Serpentes]] (environ {{Nombre herpétologie|espèce|serpent|arrondi}} espèces réparties en {{Nombre herpétologie|famille|serpent}} familles) — les [[serpent]]s, des animaux apodes qui se déplacent sur le sol en rampant grâce aux contractions de leurs côtes. Un certain nombre d'entre eux sont équipés de crochets à venin qui rendent leur morsure très douloureuse et potentiellement mortelle<ref>{{Harvsp|Bulliot|2004|p=81}}</ref>.
{{clr}}

===== Crocodiliens =====
{{Article détaillé|Crocodilia{{!}}Crocodiliens}}
[[Fichier:Crocodylus acutus jalisco mexico.jpg|thumb|Un crocodilien, le [[Crocodile américain]].]]

Les crocodiliens forment un groupe de {{Nombre herpétologie|espèce|crocodilien}} espèces réparties en trois groupes, les [[Crocodylidae]] ([[crocodile]]s et [[faux-gavial]]s), les [[Alligatoridae]] ([[Alligator (animal)|alligators]] et [[caïman (animal)|caïmans]]) et les [[Gavialidae]] ([[gavial]]s). Ces animaux sont bien adaptés à la vie aquatique. Ils ont un corps oblong fortement aplati, des pattes semi-palmées placées latéralement qui leur permettent de se déplacer en faisant traîner leur corps sur le sol, une longue queue garnie d'écailles et une large tête avec un long museau plat qui leur permet de rester immergés à l'exception de leur nez et leurs yeux<ref name="Larousse"/>.

Ces animaux sont les reptiles les plus proches des [[oiseau]]x. Ils ont une anatomie plus complexe que la plupart des autres espèces, notamment au niveau de la circulation sanguine avec leur cœur à quatre cavités. Ils font partie des seuls reptiles à développer des relations sociales évoluées avec la mise en place d'une hiérarchie dans le groupe, et à avoir un véritable comportement maternel<ref name="Larousse"/>.

==== Un groupe hétérogène aux limites floues ====
Les reptiles sont des animaux très divers chez lesquels on trouve peu de caractéristiques communes tant sur le point morphologique que physiologique. Ils partagent seulement les caractères de base comme la peau écailleuse, observés par les premiers scientifiques qui se sont intéressés à la classification des animaux sur quelques spécimens, et qui ont servi à définir le groupe autrefois. Par ailleurs, certains comme les crocodiliens sont plus proches des oiseaux, groupe de non-reptiles, que des autres ordres de reptiles. Les fossiles jadis considérés comme reptiles compliquent encore l'appréciation du groupe, puisque ceux-ci présentent une diversité encore bien plus importante que celle des reptiles actuels. Ils avaient colonisé tous les milieux, avec les [[dinosaure]]s sur terre, les [[ichthyosaure]]s et les [[mosasaure]]s dans les mers et les [[ptérosaures]] dans les airs, et comprenaient pas moins de 16 ou 17 ordres<ref>{{lien web|url=http://monde-animal.over-blog.com/article-441324.html|titre=Qu'est-ce qu'un reptile ?|consulté le=25 octobre}}</ref>, contre 4 actuellement. De plus, certains fossiles de [[dinosaures à plumes]] proches de l'origine des oiseaux (''[[Archaeopteryx]]''...), ou les [[reptiles mammaliens]], à l'origine des mammifères, sont à la marge du regroupement, et compliquent sa définition<ref>{{Harvsp|Lecointre|Le Guyader|2001|p=374}}</ref>.

Il est encore plus difficile de classer les fossiles entre amniotes et amphibiens. Il est habituel de considérer comme amphibiens tous les tétrapodes non-amniotes ce qui, strictement, est inexact. La distinction entre ces groupes est d'autant plus difficile que la séparation est plus ancienne. L'arbre phylogénique témoignant de cette séparation est le suivant :

{{Arbre|contenu=
** [[Tetrapoda]]
*** clade non nommé
**** De nombreux groupes éteints comme les ''[[Eucritta]]''
**** '''[[Lissamphibia]]''' dont les ancêtres des amphibiens actuels
*** clade non nommé
**** De nombreux groupes éteints qui rappellent les amphibiens avec des caractéristiques reptiliennes plus ou moins prononcées comme les [[Eoherpetontidae]], les [[Embolomeri]], [[Tokosauridae]], [[Chroniosuchidae]], [[Gephyrostegidae]], [[Seymouriamorpha]], [[Westlothiana]], [[Lepospondyli]]
**** [[Cotylosauria]]
***** [[Amniota]], à l'origine tous « reptiliens »
***** D'autres taxons frères éteints, comme les [[Diadectomorpha]] ou les [[Tseajaiidae]]
}}

== Anatomie et morphologie ==
Le taxon des reptiles étant paraphylétique, il ne regroupe pas tous les animaux qui descendent d'un même ancêtre commun. Autrement dit, d'un point de vue strictement temporel, les oiseaux sont plus proches des crocodiliens que ces derniers ne le sont des lézards. On retrouve donc des caractéristiques communes aux oiseaux et aux crocodiliens qui sont absentes chez les tortues, les lézards et les serpents. En outre le [[dernier ancêtre commun]] à toutes ces espèces est très éloigné, par conséquent le terme reptile regroupe des animaux aux morphologies et caractéristiques anatomiques diverses, et qui n'ont que peu de caractéristiques en commun (d'où le [[rang taxonomique]] relativement élevé de [[classe (biologie)|classe]]). On observe par exemple de fortes variations de taille entre les représentants du groupe, dans lequel on retrouve les plus petits amniotes, des geckos du genre ''[[Sphaerodactylus]]'', et des animaux comme le [[Crocodile marin]] qui peut atteindre une tonne. Les plus grands animaux que la [[Terre]] ait portés étaient également des reptiles, les [[dinosaures]].

=== Aspect général ===
[[Fichier:Elaphe climacophora Ile aux Serpents 201108 3.jpg|vignette|gauche|Écailles d{{'}}''[[Elaphe climacophora]]''.]]

Les reptiles sont des animaux vertébrés tétrapodes, bien que les membres aient régressé ou sont même complètement absents chez certains d'entre eux comme les serpents, les orvets et les amphisbènes. Leur corps est couvert d'écailles. Certains sont protégés par des plaques osseuses, formant même une [[carapace (tortue)|carapace]] chez les tortues. Ils peuvent avoir divers attributs supplémentaires comme des [[Crête (anatomie)|crête]]s, des [[Fanon gulaire|fanons gulaires]], des épines dorsales, des [[Corne (biologie)|cornes]]… Leur corps se termine par une queue plus ou moins fusiforme. Les reptiles respirent tous à l'aide de poumons, plus ou moins complexes suivant les espèces.

[[Fichier:Reptilian circulatory systemFr.PNG|vignette|Système circulatoire.]]

Ils ne disposent en revanche pas des caractéristiques propres aux mammifères comme les [[poil]]s ou un [[Diaphragme (organe)|diaphragme]]<ref>{{Harvsp|Brogard|1992|p=33}}</ref>, remplacé chez les sauropsides par une couche de [[mésentère]] à la fonction identique. Ils ne disposent pas non plus de [[plume]]s, ce qui les distingue des oiseaux, mais comme eux leur respiration est assurée par les contractions de l'ensemble des muscles abdominaux et intercostaux<ref>{{Harvsp|Kohn|1997|p=349}}</ref>. Les reptiles ne disposent pas d'un cœur à quatre cavités identiques aux mammifères et aux oiseaux, mais d'un cœur à deux oreillettes et un ventricule, ce dernier étant partiellement cloisonné en deux chez les crocodiliens<ref>{{Harvsp|Brogard|1992|p=37}}</ref>.

=== Différences anatomiques entre reptiles et amphibiens actuels ===
Si les différences entre les amphibiens avancés et les premiers reptiles au [[Carbonifère]] étaient très peu marquées, ils se distinguent aujourd'hui facilement par leurs caractéristiques morphologiques. Les reptiles et les amphibiens modernes diffèrent tout d'abord par leur peau. Celle-ci est souple et toujours humide chez les amphibiens, et facilite les échanges gazeux avec son environnement<ref name="amphbiansreptilemonroe">{{Harvsp|Strickberger|2005|p=417}}</ref>. Chez les reptiles elle est sèche et écailleuse, et les échanges avec le milieu sont beaucoup plus rares. Au niveau de l'anatomie interne, le crâne des reptiles est relié au reste de la [[colonne vertébrale]] par un seul [[os occipital|condyle occipital]], contre deux chez les amphibiens, et le [[sacrum]] est composé d'au moins deux vertèbres, contre une seule chez les amphibiens<ref name="amphbiansreptilemonroe"/>. Ces derniers ont un cœur composé d'un seul [[Ventricule cardiaque|ventricule]], quand il est au moins partiellement divisé chez les reptiles<ref name="amphbiansreptilemonroe"/>. Enfin les amphibiens ont des canaux communs pour desservir leurs [[rein]]s et leurs [[gonade]]s, tandis qu'ils sont distincts chez les reptiles. Ces derniers sont par ailleurs capables de concentrer leur [[urine]] en réabsorbant de l'eau alors que les amphibiens ont une urine très diluée et leur système excréteur nécessite une grande quantité d'eau pour fonctionner<ref name="amphbiansreptilemonroe"/>{{,}}<ref>{{Harvsp|Gilles et Anctil|2006|p=37}}</ref>.

== Écologie et comportement ==
[[Fichier:Wiki snake eats mouse.jpg|thumb|left|Vue thermographique d'un serpent mangeant une souris, montrant très bien la différence entre animal homéotherme et animal poïkilotherme.]]

La majorité des reptiles est carnivore<ref name="losange23"/>. Ils se nourrissent de diverses proies, des plus petites comme les insectes, les petits crustacés, les mollusques ou les araignées, à de plus grosses comme des mammifères tels que les gnous ou les gazelles. Certains d'entre eux sont également herbivores, et ont développé des adaptations en lien avec ce régime, notamment au niveau du tractus digestif et de sa [[Flore intestinale|flore]]<ref name="O'Shea21-23">{{Harvsp|O'Shea|2005|p=21-23}}</ref>. Du fait de leur [[métabolisme]] lent (mais accéléré par la chaleur<ref>Chen X, Xu X, Ji X (2003) ''Influence of body temperature on food assimilation and locomotor performance in white-striped grass lizards, Takydromus wolteri (Lacertidae)''. Journal of Thermal Biology, 28, 385–391.</ref>), et de leur assimilation lente des proies de grandes tailles, la plupart des reptiles sont capables de jeûner sur de longues périodes<ref name="Larousse">{{lien web|langue=fr|éditeur=Larousse|url=http://www.larousse.fr/encyclopedie/vie-sauvage/crocodile/178183|titre=Crocodile|consulté le=30 septembre 2011}}</ref>.

Les reptiles sont des animaux dits à sang froid, ou [[poïkilotherme]]s, c'est-à-dire que leur température interne n'est pas stable mais dépendante de celle du milieu extérieur<ref name="Eckert683">{{Harvsp|Eckert et Randall|1999|p=683}}</ref>, mais là encore certains font exception, une étude de 2010 ayant montré que certains reptiles marins aujourd'hui disparus tels que le [[mosasaure]], l'[[ichtyosaure]] et le [[plésiosaure]] parvenaient à maintenir une température plus élevée que celle de leur milieu grâce à la chaleur produite par leur métabolisme<ref>{{article|langue=en|titre=Regulation of Body Temperature by Some Mesozoic Marine Reptiles|auteur=Aurélien Bernard, Christophe Lécuyer, Peggy Vincent, Romain Amiot, Nathalie Bardet, Eric Buffetaut, Gilles Cuny, François Fourel, François Martineau, Jean-Michel Mazin et Abel Prieur|périodique=Science|date=11 juin 2010}}</ref>. Lorsque les températures sont trop froides ou trop élevées, les reptiles entrent en léthargie et hibernent ou estivent suivant la situation<ref name="losange23">{{Harvsp|Losange|2008|p=23}}</ref>.

On considère généralement que les reptiles sont moins intelligents que les mammifères ou les oiseaux<ref name="Romer, A 1977"/>. La proportion de la taille de leur cerveau par rapport à leur corps est nettement moins élevée que celle des mammifères et la [[moelle épinière]] représente une forte proportion de l'ensemble du système nerveux. Leur quotient d'[[encéphalisation]] représente ainsi seulement un dixième de celui des mammifères<ref>{{lien web|langue=en|url=http://brainmuseum.org/evolution/paleo/index.html|titre={{lang|en|Figure of relative brain size in vertebrates}}|éditeur=Brainmuseum.org|consulté le=16 mars 2010}}</ref>. Toutefois certains reptiles de grande taille présentent un système nerveux plus complexe. De grands lézards comme les [[varan]]s sont connus pour présenter des comportements évolués et donc une certaine intelligence<ref>{{ouvrage|langue=en|auteur=Dennis King et Brian Green|année=1999|titre=Goannas: The Biology of Varanid Lizards|éditeur=University of New South Wales Press|isbn=0-86840-456-X|passage=43}}</ref>. Les crocodiliens, au cerveau plus développé, sont en mesure de présenter un système hiérarchique de fonctionnement en groupe assez complexe<ref name="firefly">{{ouvrage|langue=en|auteur=Tim Halliday et Kraig Adler|titre=Firefly Encyclopedia of Reptiles and Amphibians|éditeur=Firefly Books Ltd|lieu=Hove|année=2002|page=112, 113, 144, 147, 168, 169|isbn=1-55297-613-0}}</ref>.

== Locomotion ==
[[Fichier:Walk cycle of a tetrapod.gif|vignette|Animation du [[cycle de marche]] d'un tétrapode du dévonien, avec une disposition transversale comme chez les reptiles.]]
Les reptiles ont conservé la disposition ancestrale des Tétrapodes, celle du [[Membre (anatomie)|membre]] [[Système de référence en anatomie|transversal]] (membre qui se plie en Z chez les Amphibiens du Primaire, les Urodèles et Reptiles actuels) alors que les Mammifères et les Tétrapodes non mammaliens, secondairement bipèdes (certains Dinosauriens, Oiseaux), ont adopté le membre [[parasagittal]] qui assure une meilleure sustentation et locomotion<ref>{{ouvrage|auteur=André Beaumont, Pierre Cassier, Daniel Richard|titre=Biologie animale. Les Cordés|éditeur=Dunod|date=2009|passage=208}}</ref>.

{{Citation|La disposition parasagittale est mécaniquement plus favorable que la disposition transversale, car cette dernière met en œuvre pour maintenir le [[Membre chiridien|stylopode]] en position horizontale des masses musculaires considérables qui ne sont pas disponibles pour l’effort locomoteur proprement dit. Au contraire, le membre parasagittal réalise une structure apte à supporter d’emblée le poids du corps dans de bonnes conditions mécaniques : tout l’effort musculaire peut être utilisé pour mobiliser les leviers osseux les uns par rapport aux autres dans un plan parasagittal optimal pour la progression. Le « prix à payer » pour cette amélioration est une plus grande complexité du contrôle nerveux de l’attitude. En effet, chez les formes à membres transversaux, le [[polygone de sustentation]] est large et l’équilibre stable. Il est étroit au contraire chez les formes à membres parasagittaux, l’équilibre est moins stable et le contrôle de l’attitude exige une bonne coordination neuromotrice<ref>{{ouvrage|titre=Membres: Les Grands Articles d'Universalis|éditeur=[[Encyclopaedia Universalis]]|date=2016|passage=n.p.|lire en ligne={{Google Livres|vFUaDQAAQBAJ}}}}.</ref>}}.

== Reproduction ==
[[Fichier:Hemidactylus_frenatus_mating,_ventral_view.jpg|right|thumb|150px|Accouplement d'''[[Hemidactylus frenatus]]'' (Geckos d'Asie), vue ventrale avec [[hémipénis]] inséré dans la [[Cloaque_(anatomie)|fente cloacale]].]]
Les reptiles sont des [[Amniota|amniotes]]. Ils sont majoritairement ovipares mais certains sont [[ovovivipare|vivipare]]s. Chez les espèces ovipares, le sexe est souvent [[détermination du sexe|déterminé]] [[détermination du sexe#Détermination environnementale|par des conditions environnementales]], et notamment [[Détermination thermodépendante du sexe|par la température]].

Le « taux de survie » des juvéniles est un des paramètres critiques de [[démographie]] et survie d'une espèce. Les jeunes reptiles, très discrets sont rarement observés et ne sont pas trouvés lors des programmes de [[suivi par marquage-recapture]]. On en a déduit que les taux de survie des juvéniles sont très faibles. Cette hypothèse est contredite par des travaux récents de [[Modèle mathématique|modélisation]]. Ceux-ci ont indirectement estimé les taux de survie des juvéniles nécessaires au maintien d'une population stable, d'après les données publiées sur la démographie des reptiles et les taux de survie des adultes dans 109 populations de reptiles (englobant {{nombre|57|espèces}}). Les taux estimés de survie des juvéniles seraient en fait bien plus élevés que ce que l'on pensait (en moyenne, seulement environ 13 % moindres que ceux des adultes de la même espèce) et fortement corrélée au taux de survie des adultes. Selon ces mêmes travaux, les taux de survie au cours de la vie (des juvénile et des adultes) devraient être plus élevés chez les tortues que chez les serpents, et plus chez les serpents que les lézards. Conformément aux théories de l'évolution, les taux de survie des juvéniles seraient plus élevés au sein des [[squamate]]s [[Viviparité|vivipare]]s que chez les ovipares (mais le nombre total de jeunes est moindre). La croyance répandue que les reptiles juvéniles ont un faible taux de survie annuel résulterait donc de difficultés d'échantillonnage. Il reste à expliquer comment les jeunes reptiles échappent autant aux observateurs naturalistes<ref name="SurvieJuveniles2008">Pike, David A., Lígia Pizzatto, Brian A. Pike, and Richard Shine. 2008. Estimating survival rates of uncatchable animals : The myth of high juvenile mortality in reptiles. Ecology 89:607–611. https://dx.doi.org/10.1890/06-2162.1</ref>.

== Distribution et habitat ==
[[Fichier:Reptilia distribution world map-fr.svg|thumb|left|Nombre d'espèces de reptiles par continent.]]
Les reptiles sont présents sur quasiment l'intégralité de la surface du globe, à l'exception des zones trop froides à proximité des pôles. Comme ce sont des animaux à sang froid, ils préfèrent tout de même les températures assez élevées, et leur présence et leur diversité deviennent plus importante à proximité des tropiques<ref name="O'Shea28">{{Harvsp|O'Shea|2005|p=28}}</ref>. Ainsi, les continents les plus riches en reptiles sont l'Asie, l'Afrique et l'Amérique du Sud.

[[Fichier:Total internal reflection of Chelonia mydas.jpg|thumb|Les reptiles se sont adaptés à de très nombreux milieux, y compris aux océans.]]

Les reptiles peuvent s'adapter à des habitats très différents. On les trouve très présents dans les forêts tropicales, avec une très forte diversité d'espèces, mais ils peuplent également les déserts, où l'on retrouve des lézards et des serpents qui s'abritent durant la journée et sortent la nuit. Dans les zones montagneuses les lézards aiment se cacher dans des amas de pierres, et certains serpents se sont spécialisés dans les zones d'altitude comme la [[Vipère d'Orsini]] (''Vipera ursinii'') que l'on trouve dans les hautes montagnes d'[[Europe]] à des altitudes avoisinant {{unité|2000|m}}<ref>{{lien web|titre=Les vipères d'Europe de l'Ouest|url=http://www.reptiles-show.eu/Raport%20viper%20z%20et.htm|auteur=Dieter Zorn|consulté le=21 septembre 2011}}</ref>. Certains reptiles sont dits fouisseurs et passent une partie de leur vie sous la terre comme les [[Amphisbaenia|amphisbènes]]. Les reptiles ont également colonisé les milieux aquatiques : les crocodiliens, certaines tortues comme la [[Cistude|Cistude d'Europe]] et certains serpents comme l'[[anaconda]], le [[Mocassin d'eau]] et les [[couleuvre]]s sont à leur aise dans les rivières et lacs d'eau douce, quand les tortues marines sont présentes dans tous les océans du monde, et ne rejoignent la terre ferme que pour se reproduire<ref name="O'Shea28"/>. Les [[Hydrophiidae|serpents marins]] représentent un niveau d'adaptation supérieur, puisqu'ils ne retournent plus du tout à terre pour la plupart d'entre eux, et ont adopté un [[Cycle de vie (biologie)|cycle de vie]] exclusivement marin. De nombreuses espèces ont des mœurs arboricoles, comme les serpents ou les lézards. Certains peuvent se déplacer d'arbres en arbres en « planant » comme les [[Draco|dragons volants]] et dans une moindre mesure certains serpents comme les [[Chrysopelea|couleuvres volantes]].

== Histoire évolutive ==
=== Origine des reptiles ===
[[Fichier:Hylonomus BW.jpg|thumb|left|Un des premiers reptiles : ''[[Hylonomus lyelli]]'', hypothétiquement reconstitué par [[Nobu Tamura]].]]

Les reptiles sont apparus il y a environ 320 ou {{unité|310|[[million d'années|Ma]]}} dans les marais de la fin du [[Carbonifère]], et sont issus de l'évolution d'animaux [[Reptiliomorpha|reptiliomorphes]] avancés<ref name="Laurin 1995 165–223">{{article|langue=en|auteur=M. Laurin et R. R. Reisz|année=1995|titre=A reevaluation of early amniote phylogeny|périodique=[[Zoological Journal of the Linnean Society]]|volume=113|pages=165–223|url=http://www.ingentaconnect.com/content/ap/zj/1995/00000113/00000002/art00007|doi=10.1111/j.1096-3642.1995.tb00932.x}}</ref>. Ceux des reptiliomorphes qui sont devenus [[Amniota|amniotes]] se distinguent des amphibiens par leur [[Œuf amniotique|œuf]], dont la coquille solide leur permet d'être pondu à même le sol. Ceci permet aux reptiles de coloniser le milieu terrestre en y passant l'intégralité de leur temps, tandis que les amphibiens restent plus ou moins inféodés au milieu aquatique<ref name="amphbiansreptilemonroe" />. Ce type d'œuf, appelé [[œuf amniotique]], est l'apanage des amniotes, un taxon d'animaux dont les premiers représentants peuvent être qualifiés de reptiles. Le plus ancien amniote connu est ''[[Casineria]]'', considéré comme un reptile primitif plutôt que comme un amphibien avancé<ref>{{article|langue=en|auteur=R. L. Paton, T. R. Smithson et J. A. Clack|titre=An amniote-like skeleton from the Early Carboniferous of Scotland|url texte=http://www.nature.com/nature/journal/v398/n6727/abs/398508a0.html|périodique=[[Nature (revue)|Nature]]|volume=398|pages=508-513|date=8 avril 1999}}</ref>{{,}}<ref>{{article|langue=en|auteur=R. Monastersky|année=1999|titre=Out of the Swamps, How early vertebrates established a foothold—with all 10 toes—on land|périodique=Science News|volume=21|page=328|url texte=http://www.sciencenews.org/sn_arc99/5_22_99/bob1.htm}}</ref>. Une série d'empreintes fossiles retrouvées en [[Nouvelle-Écosse]], datant d'il y a {{unité|315|[[million d'années|Ma]]}}, présente les orteils et les empreintes d'écailles caractéristiques des reptiles<ref>{{article|langue=en|auteur=H.J. Falcon-Lang, M.J. Benton et M. Stimson|année=2007|titre=Ecology of early reptiles inferred from Lower Pennsylvanian trackways|périodique=[[Journal of the Geological Society]]|lieu=Londres|volume=164|pages=1113-1118|url texte=http://findarticles.com/p/articles/mi_qa3721/is_200711/ai_n21137484/?tag=content;col1}}</ref>. Ces empreintes sont attribuées à ''[[Hylonomus]]'', le premier amniote incontestable connu<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.sflorg.com/sciencenews/scn101707_01.html|titre={{lang|en|Earliest Evidence For Reptiles}}|éditeur=Sflorg.com|date=17 octobre 2007|consulté le=16 mars 2010}}</ref>. Il s'agissait d'un petit animal à l'allure de lézard, d'environ 20 à {{unité|30|cm}} de long, avec de nombreuses dents pointues attestant de son régime [[insectivore]]<ref name=EoDP>{{ouvrage|langue=en|auteur=D. Palmer|année=1999|titre=The Marshall Illustrated Encyclopedia of Dinosaurs and Prehistoric Animals|éditeur=Marshall Editions|lieu=Londres|page=62|isbn=1-84028-152-9}}</ref>. Parmi les plus anciens reptiles connus on répertorie également ''[[Westlothiana]]'', qui est toutefois pour le moment plutôt considéré comme un amphibien reptiliomorphe que comme un véritable amniote<ref>{{article|langue=en|auteur=M. Ruta, M.I. Coates et D.L.J. Quicke|année=2003|titre=Early tetrapod relationships revisited|périodique=Biological Review|volume=78|pages=251-345|url texte=http://pondside.uchicago.edu/oba/faculty/coates/5.RutCoaQuick2003.pdf}}</ref> et ''[[Paleothyris]]'', qui ont une allure et des comportements similaires à ''[[Hylonomus]]''.
{{clr}}

=== Radiation des reptiles ===
[[Fichier:Varanus priscus Melbourne Museum.jpg|thumb|''[[Megalania]]'', un [[varan]] carnivore qui pouvait atteindre {{unité|7|mètres}} de long et peser jusqu'à {{unité|1.94|t}} (Molnar, 2004).]]

Les premiers reptiles étaient [[anapside]]s, présentant un crâne plein avec seulement des ouvertures pour les yeux, le nez, la colonne vertébrale<ref name="Romer, A 1977">{{ouvrage|langue=en|auteur=A.S. Romer et T.S. Parsons|année=1977|titre=The Vertebrate Body|numéro d'édition=5|éditeur=Saunders|lieu=Philadelphie}}</ref>. Très rapidement après l'apparition des premiers reptiles, ceux-ci se scindent en deux branches<ref>{{article|langue=en|auteur=M. Van Tuninen et E.A. Hadly|année=2004|titre=Error in Estimation of Rate and Time Inferred from the Early Amniote Fossil Record and Avian Molecular Clocks|périodique=Journal of Mulecular Biology|volume=59|pages=267-276|url texte=http://www.stanford.edu/group/hadlylab/pdfs/vantuinenhadlyJME04.pdf}}</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage|langue=en|auteur=R. Coven|année=2000|titre=History of Life|éditeur=Blackwell science|lieu=Oxford|url texte=https://books.google.com/books?id=qvyBS4gwPF4C&lpg=PA154&ots=CbCxyrJdo0&dq=diapsids%20ancestors%20synapsids&pg=PA154#v=onepage&q=diapsids%20ancestors%20synapsids&f=false|page=164}}</ref>. Une de ces branches, les [[Synapsida]] (incluant les [[reptiles mammaliens]] ainsi que les mammifères actuels et éteints), a une ouverture dans le crâne, juste derrière l'œil ; l'autre branche, celle des [[Diapsida]], présente, en plus du trou situé derrière chaque œil, un second trou plus haut dans le crâne. Ces trous laissent dans le crâne de la place pour les muscles de la mâchoire, permettant une morsure plus puissante<ref name="Romer, A 1977"/>.

Les premiers reptiles restent d'abord de taille modeste, car certains amphibiens comme ''[[Cochleosaurus]]'' les surpassent en taille, et ces reptiles ne représentent qu'une très faible part de la faune avant le changement climatique qui marque la seconde partie du Carbonifère. Au Carbonifère supérieur, le climat devient plus aride à partir de la fin du [[Moscovien]], il y a environ {{nombre|305|millions}} d'années<ref name="SahneyBentonFalconLang 2010RainforestCollapse">{{Pdf}} {{article|langue=en|url texte=http://geology.geoscienceworld.org/cgi/content/abstract/38/12/1079|auteur=S. Sahney, M.J. Benton et H.J. Falcon-Lang|année=2010|titre=Rainforest collapse triggered Pennsylvanian tetrapod diversification in Euramerica|périodique=[[Geology]]|doi=10.1130/G31182.1|volume=38|pages=1079–1082|numéro=12}}</ref>{{,}}<ref>{{Harvsp|Termier|1979|p=200}}</ref>. Ce changement assez brusque de climat affecte plusieurs grands groupes d'animaux, notamment les amphibiens, alors que les reptiles survivent un peu mieux, certainement mieux adaptés aux conditions sèches qui s'ensuivent. Les amphibiens doivent retourner pondre leurs œufs dans l'eau, à la différence des reptiles aux œufs munis d'une coquille qui peuvent vivre loin des points d'eau. Les reptiles colonisent dès lors de nouvelles [[niche écologique|niches écologiques]] à une vitesse supérieure que précédemment, et surtout plus vite que les amphibiens. Ils développent de nouvelles stratégies alimentaires, certains d'entre eux devenant herbivores, d'autres devenant carnivores, alors qu'ils étaient tous au départ uniquement insectivores et piscivores<ref name="SahneyBentonFalconLang 2010RainforestCollapse"/>. À partir de cette période, les reptiles dominent la vie terrestre et présentent une diversité bien supérieure à celle des amphibiens, préparant le Mésozoïque que l'on considérait jadis comme l'« ère des reptiles »<ref name="SahneyBentonFerry2010LinksDiversityVertebrates">{{article|langue=en|url=http://rsbl.royalsocietypublishing.org/content/6/4/544.full.pdf+html|auteur=S. Sahney, M.J. Benton, et P.A. Ferry|année=2010|titre=Links between global taxonomic diversity, ecological diversity and the expansion of vertebrates on land|périodique=Biology Letters|doi=10.1098/rsbl.2009.1024|volume=6|pages=544–547|format=PDF|numéro=4|pmid=20106856|pmcid=2936204}}</ref>.

=== Les reptiles du Permien ===
À la fin du [[Carbonifère]], les reptiles sont la faune tétrapode dominante. Tandis que les amphibiens [[reptiliomorpha|reptiliomorphes]] existent toujours, les synapsides forment la première [[mégafaune]] terrestre à travers [[pélycosaure]]s comme ''[[Edaphosaurus]]'' et le carnivore ''[[Dimetrodon]]''. Au milieu du Permien, le climat devient plus sec, ce qui provoque un changement de la faune : les pélycosaures sont remplacés par les [[thérapside]]s, mieux adaptés<ref name="autogenerated2001">{{ouvrage|langue=en|auteur=[[Edwin Harris Colbert|E.H. Colbert]] et M. Morales|année=2001|titre=Evolution of the Vertebrates: A History of the Backboned Animals Through Time|numéro d'édition=4|éditeur=John Wiley & Sons|lieu=New York|isbn=978-0-471-38461-8}}</ref>. Au Permien, ces animaux dominent largement la faune terrestre et on considère que 6 reptiles sur 7 sont des thérapsides<ref>{{Harvsp|Strickberger|2005|p=422}}</ref>.

Les anapsides, dont le crâne massif ne présente aucune ouverture postorbitale, sont toujours très présents tout au long du Permien. Les [[Pareiasauridae|paréïasaures]] atteignent notamment de très grandes proportions dans la seconde partie du Permien, avant de disparaître à la fin de cette période (les tortues pourraient en être des survivants)<ref name="autogenerated2001"/>.

Très tôt au cours de cette période, les diapsides se séparent en deux grandes lignées, les [[Archosauria|archosaures]] (groupe des [[Crocodilia|crocodiliens]], des [[dinosaures]] et donc des [[oiseau]]x) et les [[lepidosauria|lépidosauriens]] (qui donneront plus tard les serpents, lézards et sphénodons que l'on connaît aujourd'hui). Ces deux groupes gardent une petite taille et une allure de lézard durant le Permien.

=== Le Mésozoïque, anciennement appelé « ère des reptiles » ===
[[Fichier:Europasaurus holgeri Scene 2.jpg|thumb|Représentation par Gerhard Boeggemann d'une scène du mésozoïque montrant la faune de l'époque : les [[dinosaure]]s ''[[Europasaurus holgeri]]'' et ''[[Iguanodon]]'', et un dinosaure-oiseau, ''[[Archaeopteryx]]'', perché sur un arbre.]]

Le terme d'« ère des reptiles » a été abandonné car le groupe des [[mammifère]]s, qui a connu une [[radiation évolutive|explosion radiative]] après l'extinction des grands archosaures, est apparu en même temps que ceux-ci et, si les mammifères du Mésozoïque étaient de taille inférieure à celle des archosaures, ils étaient en revanche très nombreux. Par ailleurs, si les dinosaures ont produit des espèces de grande taille, la plupart d'entre eux étaient de taille moyenne (comme ''[[Ornithomimus]]'' ou ''[[Variraptor]]'') ou petite (comme ''[[Compsognathus]]''), à l'image des mammifères ou des oiseaux actuels. Ainsi, notre image du Mésozoïque s'est trouvée profondément modifiée par les découvertes récentes<ref name="Lecointre">Guillaume Lecointre, ''Guide critique de l'évolution'', Belin, Paris, 2009 {{ISBN|978-2-7011-4797-0}}</ref>.

La fin du Permien marque [[Extinction Permien-Trias|une des plus grandes périodes d'extinction]], un phénomène qui se prolonge à cause de deux fortes extinctions d'espèces<ref name="SahneyBenton2008RecoveryFromProfoundExtinction">{{article|langue=en|url=http://journals.royalsociety.org/content/qq5un1810k7605h5/fulltext.pdf|auteur=S. Sahney et M.J. Benton|année=2008|titre=Recovery from the most profound mass extinction of all time|périodique=Proceedings of the Royal Society: Biological|doi=10.1098/rspb.2007.1370|volume=275|pages=759–65|format=PDF|pmid=18198148|numéro=1636|pmcid=2596898}}</ref>. La plupart des grands anapsides et synapsides disparaissent, remplacés par les [[archosauromorpha|archosauromorphes]]. Les archosaures prennent alors diverses formes, et plusieurs se caractérisent par des pattes postérieures allongées et une posture plus ou moins dressée qui faisait ressembler les plus anciennes espèces à des crocodiliens à longues pattes. Les archosauriens deviennent le groupe de reptiles dominant du [[Trias]], mais il faut tout de même {{unité|30|Ma}} pour que leur diversité soit aussi importante que durant le Permien<ref name="SahneyBenton2008RecoveryFromProfoundExtinction"/>. Petit à petit la bipédie devient courante chez ces animaux, même les plus petits<ref>{{Harvsp|Strickberger|2005|p=424}}</ref>, ce qui leur confère une plus grande vitesse. Toutefois d'autres groupes d'archosaures adoptent une démarche à quatre pattes avec des pattes assez courtes, comme les [[phytosaure]]s puis les [[crocodiliens]].

Les dinosaures sont des archosaures. À la suite de l'extinction de diverses espèces d'archosaures vers la fin du [[Trias]], ils investissent rapidement les niches écologiques laissées vacantes et prennent de l'importance. Ils se divisent rapidement en deux grands ordres, les [[Ornithischia]] et les [[Saurischia]]. On retrouve chez eux la bipédie de leurs ancêtres, même si certains retourneront par la suite à une posture quadrupède<ref>{{Harvsp|Strickberger|2005|p=425}}</ref>. Au cours du [[Mésozoïque]], le groupe des dinosaures va connaître une importante radiation et former divers ordres et sous-ordres très différents les uns des autres, tant pas leur aspect que par leurs mœurs<ref>{{Harvsp|Strickberger|2005|p=426}}</ref>. Certains sont ainsi devenus les plus grands animaux terrestres ayant existé. Le Mésozoïque est donc parfois appelé l'« ère des dinosaures », animaux dont certains ont développé l'[[endotherme|endothermie]], comme le prouve la vascularisation de leurs os et divers autres indices, de la même manière qu'elle est apparue chez les reptiles mammaliens, mais la question de savoir si tous les dinosaures étaient endothermes reste fortement débattue dans le milieu scientifique<ref>{{Harvsp|Strickberger|2005|p=427}}</ref>. Les dinosaures ont également pris de nombreuses formes plus petites, comme celle des petits [[theropoda|théropodes]] à plumes qui, au milieu du [[Jurassique]], vont donner naissance aux premiers [[oiseau]]x, et c'est surtout parmi ces formes que l'endothermie est probable<ref name="autogenerated2001"/>.

Les diapsides [[lepidosauromorpha|lepidosauromorphes]] pourrait être à l'origine des reptiles marins<ref>{{article|langue=en|auteur=J.A. Gauthier|année=1994|titre=The diversification of the amniotes|éditeur=D. R. Prothero et R. M. Schoch|périodique=Major Features of Vertebrate Evolution|pages=129-159|lieu=Knoxville, Tennessee : The Paleontological Society}}</ref>. Ces reptiles forment le groupe des [[Sauropterygia|sauroptérygiens]] au début du Trias et celui des [[Ichthyosauria|ichtyosaures]] au milieu du Trias. Les [[Mosasauridae|mosasaures]] apparaissent également durant le Mésozoïque, au milieu du [[Crétacé]] il y a environ 100 Ma.

=== La disparition des dinosaures ===
L'[[extinction Crétacé-Tertiaire]] à la fin du [[Crétacé]] voit la disparition de tous les groupes de dinosaures du Mésozoïque à l'exception des [[oiseau]]x. Parmi les grands reptiles marins, seules les [[tortue marine|tortues marines]] survivent, et parmi les dinosaures, seule une famille de petits [[theropoda|théropodes]], celle des oiseaux. C'est là que l'ancienne imagerie descriptive de la paléontologie plaçait la fin de l'« ère des reptiles » et le début de l'« ère des mammifères »<ref name="SahneyBentonFerry2010LinksDiversityVertebrates"/>. En fait, il n'en est rien, si l'on considère que les oiseaux, qui sont des dinosaures, colonisent les premiers, avant les mammifères, les niches écologiques laissées vides par les dinosaures non-aviens, et que les mammifères, apparus en même temps que les dinosaures, étaient également bien représentés au Mésozoïque (eux aussi ont payé un lourd tribut à l'extinction) ; tout au plus peut-on parler d'une « ère des gros dinosaures » suivie par une « ère des gros mammifères » (avec une période des « gros oiseaux » entre les deux, au [[Paléocène]] et à l'[[Éocène]])<ref name="Lecointre"/>.

La diversification des reptiles continue tout au long du [[Cénozoïque]], les [[Squamata|squamates]] prenant une plus grande importance que lors du Mésozoïque. Aujourd'hui ceux-ci constituent la majorité des reptiles existants (plus de 90 %)<ref name="The Reptile Database">{{lien web|url=http://www.reptile-database.org/db-info/SpeciesStat.html|titre=The Reptile Database|consulté le=19 août 2010}}</ref>. On compte actuellement {{nombre|8700|espèces}} de reptiles<ref name="The Reptile Database"/>, contre {{nombre|5400|espèces}} de mammifères et près d'une dizaine de milliers d'oiseaux.

== Les reptiles et l'homme ==
=== Les reptiles dans la culture ===
La symbolique des reptiles est particulièrement complexe, ces animaux ayant parfois mauvaise réputation, représentant le mal en personne comme le serpent, mais inspirant le respect, et pouvant même être sacralisés comme certains crocodiliens en Afrique.

==== Symbolique des reptiles dans les mythes, croyances et religions ====
[[Fichier:Sobek.svg|thumb|left|upright=0.5|[[Sobek]], dieu égyptien de l'eau à tête de crocodile.]]

On retrouve les reptiles dans de nombreux cultes très anciens. Ainsi, les [[Aborigènes d'Australie|aborigènes]] d'[[Australie]] vénéraient le [[serpent arc-en-ciel]] comme l'un de leurs plus puissants êtres ancestraux, protecteur de son peuple<ref name="RADC 1926">{{ouvrage|langue=en|auteur=Alfred Reginald Radcliffe-Brown|année=1926|passage=19-25|titre=The Rainbow-Serpent Myth of Australia|éditeur=The Journal of the Royal Anthropological Institute of Great Britain and Ireland|volume=56}}</ref>. Dans les civilisations d'[[Amérique du Sud]], les [[Aztèques]] et les [[Toltèques]] vénéraient [[Quetzalcoatl]], littéralement le « serpent à plumes », un dieu bienfaisant très respecté<ref>{{ouvrage|langue=en|titre=The myth of Quetzalcoatl|auteur=Enrique Florescano|éditeur=JHU Press|année=2002|isbn=0801871018|pages=287|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=3HDprRxXsGsC&printsec=frontcover}}</ref>. Chez les Romains et les Grecs, le dieu de la médecine, qu'ils appelaient respectivement [[Esculape]] et [[Asclépios]], avait un serpent autour de son bâton, un symbole repris par la suite dans les professions médicales sous la forme du [[caducée]]<ref>{{fr}} {{article|périodique=Annales Belges de Médecine Militaire|année=1996|volume=10|pages=124-126|titre=La Guerre des Serpents n'aura pas lieu..." ou le Caducée est-il caduc ?}}</ref>. Les Égyptiens vouaient eux un culte aux crocodiles sacrés du [[Nil]], dont certains étaient même momifiés après leur mort<ref>{{lien web|langue=fr|url=http://jfbradu.free.fr/egypte/LES%20ANIMAUX/crocodile/crocodile.php3?r1=8&r2=0&r3=0|titre=Le crocodile|consulté le=1{{er}} octobre}}</ref>. Ce culte demeure en Afrique encore aujourd'hui, certains villages du [[Burkina Faso]] ont leur mare aux crocodiles sacrés. Le dieu de l'eau dans la mythologie égyptienne était d'ailleurs [[Sobek]], un dieu à tête de crocodile<ref>{{lien web|langue=fr|url=http://mythologica.fr/egypte/sobek.htm|titre=Sobek|consulté le=2 octobre 2011}}</ref>. Cette mythologie comprend également un grand nombre de dieux pouvant prendre la forme d'un serpent, souvent d'un [[cobra]]. De nombreuses cultures reprennent l'image de l'[[ouroboros]], un serpent se mordant la queue et représentant l'infini, le cycle éternel de la nature. Il fut d'ailleurs repris par les mathématiciens à travers la [[lemniscate]], un huit couché symbolisant l'infini. La mauvaise réputation des reptiles est plus récente. Dans la [[Bible]] par exemple, le serpent est l'animal du péché originel, qui trompa [[Ève]] et provoqua l'exclusion d'[[Adam]] et [[Ève]] du [[Éden|jardin d'Eden]]. La punition du serpent fut de devoir ramper<ref>{{lien web|langue=fr|url=http://www.sources-chretiennes.mom.fr/mythes_bibliques/adam_eve.htm|titre=Adam et Eve,le péché originel|consulté le=2 octobre}}</ref>. Sa forme phallique lui a aussi valu la symbolique de la luxure et du péché.

==== Reptiles imaginaires ====

Même si l'on ne peut pas réellement parler de reptiles, de nombreux animaux issus de l'imagination humaine partagent un grand nombre de traits communs avec ces animaux. L'exemple le plus connu est le [[dragon (mythologie)|dragon]], gigantesque reptile écailleux généralement pourvu d'ailes et que l'on retrouve dans les mythologies du monde entier. Le dragon n'a pas la même signification suivant la civilisation. Il est un symbole de vie et de puissance en [[Chine]], un protecteur en [[Indonésie]], un gardien de trésors en [[Grèce antique]] ou encore un être maléfique et ravisseur de princesses en Europe [[Moyen Âge|médiévale]].

Les gigantesques reptiles marins contemporains des dinosaures comme les [[plésiosaure]]s ont également inspiré les hommes. On retrouve de telles créatures dans la mythologie maritime à travers les [[serpent de mer|serpents de mer]], mais aussi dans d'autres légendes comme celle du [[monstre du Loch Ness]], une sorte de plésiosaure qui vivrait dans le lac du même nom en [[Écosse]]<ref>{{ouvrage|langue=en|auteur=Ronald Binns et R. J. Bell|année=1983|titre=The Loch Ness Mystery Solved|éditeur=Open Books|passage=22|pages totales=228|isbn=0-7291-0139-8}}</ref>.

==== Reptiles dans l'art ====
En peinture, les reptiles sont surtout représentés à travers la mythologie ou la religion dans laquelle ils prennent une place importante. Ainsi, des scènes comme le serpent incitant [[Ève]] à manger le [[fruit défendu]] ou [[Georges de Lydda|Saint Georges]] tuant le dragon ont été représentées par de très nombreux artistes. Les dragons, reptiles imaginaires, ont également inspiré de très nombreux sculpteurs.

{{Article détaillé|Liste de reptiles de fiction}}

On retrouve aussi des reptiles au cinéma, notamment dans des films d'horreur comme ''[[La Femme reptile]]'' (1966), ''[[L'Incroyable Alligator]]'' (1980), ''[[Anaconda, le prédateur]]'' (1987), ''[[Black Water (film)|Black Water]]'' (2007), ''[[Reptiles (film)|Reptiles]]'' et ''[[Reptile (film)|Reptile]]''<ref>{{lien web|langue=en|titre=Les 50 films ayant pour thématique : crocodile / reptile|url=http://www.allocine.fr/tags/default_gen_tag=crocodile+%2F+reptile.html|consulté le=19 octobre 2011}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en|titre=Les années 80 : animaux féroces et cadavres sanguinolents|url=http://www.animalattack.info/la-revanche-de-la-nature-sur-lhomme/les-annees-80-animaux-feroces-et-cadavres-sanguinolents|consulté le=21 octobre 2011}}</ref>. Ils ont également inspiré le titre du western ''[[Le Reptile]]'' (1970), même si ces animaux n'ont pas grand-chose à voir avec l'intrigue du film. Ce sont aussi les héros des différents films, dessins animés et bandes dessinées de la série des [[Tortues Ninja]].

Les reptiles qui ont le plus grand succès dans ce domaine sont sans conteste les [[dinosaure]]s, qui occupent une place majeure dans divers œuvres comme le roman de [[Conan Doyle]] de 1912 ''[[Le Monde perdu (Arthur Conan Doyle)|Le Monde Perdu]]'', dont de nombreux films ont repris la trame<ref>{{lien web|langue=fr|titre=40 années de terreur : les mondes perdus|url=http://www.animalattack.info/la-revanche-de-la-nature-sur-lhomme/40-annees-de-terreur-les-mondes-perdus|consulté le=20 octobre 2011}}</ref>, et celui de [[Michael Crichton]] de 1990, ''[[Jurassic Park (roman)|Jurassic Park]]'', qui a inspiré la célèbre [[Jurassic Park|série de films]] de [[Steven Spielberg]], ou encore les films majeurs ''[[King Kong (film, 1933)|King Kong]]'' (1933) et ''[[Godzilla]]'' (1954) et ceux qui en ont découlé<ref>{{lien web|langue=fr|url=http://www.dinosauriens.info/savoir/films.php|titre=films et documentaires sur les dinosaures|consulté le=21 octobre 2011}}</ref>. Pour les plus jeunes, les dinosaures sont les personnages principaux de diverses séries animées comme ''[[Denver, le dernier dinosaure]]'' ou ''[[Le petit dinosaure]]''. Les [[reptile humanoïde|reptiles humanoïdes]] sont également des personnages récurrents de la [[science-fiction]], et apparaissent à la télévision comme dans la série ''[[V (série télévisée, 1983)|V]]'' et son remake ''[[V (série télévisée, 2009)|V (2009)]]'', au cinéma ou dans divers jeux vidéo.

=== Les reptiles dans l'économie ===
==== Élevage des reptiles ====
[[Fichier:Crocodile Farm.jpg|vignette|Élevage de crocodiliens au [[Cambodge]] vu par un [[drone]].]]

L'élevage des reptiles, qui reste marginal par rapport aux autres types d'élevage, se développe dans différents points du globe. Ainsi, l'élevage de l'[[alligator]], principalement pour sa peau mais aussi pour sa viande, est en expansion en [[Floride]], au [[Texas]] et en [[Louisiane]]. La production de ces trois états s'élève à {{unité|45000 peaux}} par an. Une peau d'alligator, utilisée par la [[maroquinerie]] de luxe se négocie à environ {{unité|300|[[dollar américain|$]]}} pièce en 2010<ref>{{lien web|langue=fr|url=http://www.pratique.fr/alligator-crocodile-caiman.html|titre=L'alligator n'est pas un crocodile, ni un caïman|auteur=Jean-Pierre Fleury|consulté le=22 septembre 2011}}</ref>. En Asie, ce sont les crocodiliens qui sont de plus en plus présents dans les fermes. Certains devenaient tellement rares à l'état sauvage qu'ils ne pouvaient plus faire l'objet d'une exploitation commerciale. L'apparition des élevages dans les années 1960, quand on a réussi à faire reproduire cet animal en captivité, a permis de redonner espoir quant à la sauvegarde de certaines espèces dans la nature<ref>{{fr}} {{ouvrage|titre=L'élevage des crocodiles en captivité|auteur=M. Bolton|éditeur=Food and Agriculture Organisation|année=1990|isbn=9789252028758|pages=15}}</ref>. L'élevage peut produire des crocodiliens destinés à être abattus pour leur viande, qui sont consommés dans divers pays d'Asie comme la [[Chine]], mais le débouché le plus recherché est la maroquinerie. Comme les peaux doivent être en parfait état pour s'introduire sur ce marché, les animaux sont souvent placés dans des cages individuelles pour ne pas qu'ils se battent entre eux et se blessent.

En Afrique aussi l'élevage de reptiles est en pleine expansion, exportant des animaux en Europe et aux États-Unis pour devenir animaux de compagnie ou alimenter l'industrie de la peau de reptiles. De petits élevages visent également à approvisionner le marché local de la viande de reptile, certains consommateurs des villes étant par exemple demandeurs de viande de [[Python (serpent)|python]]<ref name="CITESélafrique"/>.

En France, l'article 8 de l'arrêté du 8 octobre 2018 du ministère de la Transition écologique et solidaire contraint tout détenteur d'animaux d'espèces non domestiques à tenir un registre d'entrée et de sortie de ces animaux<ref>{{Ouvrage|titre=Arrêté du 8 octobre 2018 fixant les règles générales de détention d'animaux d'espèces non domestiques|lire en ligne=https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=F5E7B068C3E2FC6172DA866D302CEFB9.tplgfr36s_3?cidTexte=JORFTEXT000037491137&dateTexte&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000037491052#JORFARTI000037491285|consulté le=2019-03-18}}.</ref>.

==== Reptiles dans l'alimentation humaine ====
[[Fichier:Turtle soup chinese.jpg|thumb|left|Soupe de tortue à [[Singapour]].]]

Dans de nombreux pays la consommation de reptiles est une pratique courante pour assurer la subsistance des populations locales. C'est notamment le cas dans divers pays d'Afrique, d'Asie ou d'Amérique où la pratique est ancrée. Toutefois, la consommation de viande de reptiles prend de plus en plus d'importance. C'est le cas notamment en [[Asie]] où elle est bien implantée et représente même une activité économique non négligeable, comme en [[République populaire de Chine|Chine]] par exemple<ref name="Stuart">{{article|langue=en|auteur=B.L. Stuart, J. Smith, K. Davey, P. Din et S.G. Platt|année=2000|titre=Homalopsine watersnakes : the harvest and trade from Tonle Sap, Cambodia|périodique=TRAFFIC Bulletin|volume=18|pages=115–124|url texte=http://www.fieldmuseum.org/research_collections/zoology/pdf/Stuart_etal_2000.pdf|format=pdf}}</ref>. La consommation de serpent y daterait de plus de {{nombre|2000|ans}} et environ {{formatnum:7000}} à {{formatnum:9000}} tonnes de serpents sont commercialisées chaque année dans ce pays<ref name="Zhou1">{{article|langue=en|auteur=Z. Zhou et Z. Jiang|année=2004|titre=International trade status and crisis for snake species in China|périodique=Conservation Biology|volume=18|pages=1386–1394|url texte=http://www.ioz.ac.cn/department/anieco/chinese/jzg/%B6%AF%CE%EF%CB%F9%D2%B0%C9%FA%B6%AF%CE%EF%D0%D0%CE%AA%D7%E9.files/wenzhang_pdf/Snake%20trade.pdf|format=pdf}}</ref>. La consommation de reptiles est en augmentation, et les Chinois sont importateurs de divers animaux comme les serpents et les crocodiliens venus d'[[Asie du Sud-Est]]. Une étude menée entre 1993 et 1996 a évalué qu'entre 2 et {{unité|30|tonnes}} d'animaux sauvages transitaient quotidiennement de manière illégale à travers la frontière sino-vietnamienne, à destination des marchés et restaurants des villes frontalières de la [[Région autonome de République populaire de Chine|région autonome]] du [[Guangxi]]<ref>{{article|langue=en|auteur=L. Yiming et L. Dianmo|année=1998|titre=The dynamics of trade in live wildlife across the Guangxi border between China and Vietnam during 1993-1996 and its control strategies|périodique=Biodiversity and Conservation|volume=7|pages=895-914|url texte=http://www.springerlink.com/content/u225581k624306v8/}}</ref>.

La chair de tortue est considérée comme un mets délicat dans de nombreuses cultures<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.tortoisetrust.org/articles/asia.html|titre=Turtles in Crisis: The Asian Food Markets|auteur=James E. Barzyk|éditeur=Tortoise Trust|consulté le=3 octobre 2011}}</ref>. La [[soupe de tortue]] a longtemps été un plat noble dans la gastronomie anglo-américaine et l'est toujours dans certaines régions d'[[Extrême-Orient]]. Les plats à base de [[Gopherus|gophère]] étaient également populaires dans certaines populations de [[Floride]]<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.smithsonianmag.com/people-places/journeys_recipe.html?c=y&page=2|titre=Recipes from Another Time|date=octobre 2001|éditeur=Smithsonian Magazine|consulté le=4 octobre 2011}}</ref>. La tortue est également un aliment traditionnel de l'île de [[Grand Cayman]] où des [[élevage de tortues|élevages]] de [[tortue marine|tortues marines]] pour la consommation se sont développés.

La consommation de viande de crocodile et d'alligator se développe beaucoup en marge de l'élevage de ses animaux pour leur peau. La viande de [[crocodilien]] est une viande claire proche de la viande de volaille, qui est peu grasse et assez bien pourvue en protéines<ref>{{Harvsp|Bolton|1990|p=38-41}}</ref>. Son marché se développe aux [[États-Unis]] mais aussi en Europe, et est également très important en Chine et en Asie du Sud-Est.

==== La maroquinerie de luxe ====
[[Fichier:Crocodile wallets.jpg|thumb|Portefeuille en peau de crocodilien.]]

La peau de reptiles est particulièrement recherchée par la [[maroquinerie]] de luxe. Une fois la peau retirée de l'animal, elle est tannée, puis elle est utilisée pour fabriquer des sacs à main, des bracelets de montre, des porte-monnaie, des chaussures ou des ceintures. L'origine de ces peaux n'est pas toujours claire, une partie provenant d'élevage légal mais une autre provenant du braconnage. Ce marché est particulièrement lucratif, et génère de très fortes valeurs ajoutées qui encouragent le trafic illégal<ref name="lalibre"/>.

Il n'est pas très facile d'évaluer l'ampleur du commerce international de peau de reptiles, qui représente certainement des millions d'euros, à cause du très vaste marché illégal. Rien que pour sa partie légale, on estime que 10 à {{nombre|15|millions}} de peaux de reptiles sont commercialisées dans le monde chaque année<ref name="lalibre">{{lien web|langue=fr|titre=Le commerce des animaux sauvages, 2ème marché illicite après la drogue|url=http://www.lalibre.be/actu/international/article/22836/le-commerce-des-animaux-sauvages-2eme-marche-illicite-apres-la-drogue.html|consulté le=4 octobre 2011}}</ref>. Certaines espèces sont particulièrement concernées. Ainsi, en 2004, on estime que {{unité|629000 [[python réticulé|pythons réticulés]]}}, {{unité|400000 lézards}} [[Tupinambis|tégus]] et {{unité|1540000 alligators}} ont alimenté le commerce international de peaux de reptile<ref>{{lien web|langue=fr|url=http://www.traffic.org/news-french/2009/8/21/le-crocodile-echappe-aux-fouilles-des-inspecteurs.html|titre=Le crocodile échappe aux fouilles des inspecteurs|consulté le=4 octobre 2011}}</ref>. Les crocodiliens et les petits varans comme le [[varan malais]] paient aussi un lourd tribut.

Toutes ces peaux sont généralement importées par les pays développés d'[[Amérique du Nord]] et d'[[Europe]]. Entre les années 2000 et 2005, près de {{nobr|3,4 millions}} de peaux de lézard, {{nobr|2,9 millions}} de peaux de crocodilien et {{nobr|3,4 millions}} de peaux de serpent sont entrées légalement ou illégalement aux [[États-Unis]]<ref>{{lien web|langue=fr|titre=Vêtements et ornements|url=http://especesmenacees.ca/fr/vetements-et-ornements.php|consulté le=4 octobre 2011}}</ref>. En Europe, c'est également près de deux millions de peaux de reptile qui sont vendues chaque année au début des années 2000<ref>{{lien web|langue=fr|titre=L'application de la réglementation internationale et communautaire sur le commerce de la faune et de la flore sauvage dans les pays de l'élargissement|url=http://www.robert-schuman.eu/print_qe.php?num=sy-133|consulté le=4 octobre 2011}}</ref>.

==== Utilisation dans la médecine traditionnelle et la cosmétique ====
[[Fichier:Venom extraction.jpg|thumb|Le [[venin]] de serpent peut avoir diverses applications dans la médecine moderne et traditionnelle.]]

Les [[venin]]s des serpents contiennent de très nombreuses molécules dont certaines peuvent être utilisées en médecine. Ils font l'objet de diverses recherches afin de découvrir de nouveaux [[Substance active (médicament)|principes actifs]], et ont permis d'isoler des médicaments utilisés contre les [[angine de poitrine|angines de poitrine]], des régulateurs de [[pression artérielle]] et des [[analgésique]]s. La [[toxine botulique]] du venin de cobra entre dans la composition du [[botox]]<ref>{{lien web|langue=fr|titre=Utilisation des venins de serpent|url=http://tpe2009venins.over-blog.com/pages/III_Utilisation_des_venins_de_serpents-2477546.html|consulté le=11 octobre 2011}}</ref>. Le venin de serpent est largement utilisé en [[médecine traditionnelle]], notamment dans les pays asiatiques et africains<ref name="CITESélafrique">{{fr}} {{article|périodique=Vingt-cinquième session du Comité pour les animaux|lieu=Genève|titre=Élevages de reptiles et de scorpions au Bénin, Togo et Ghana|auteur=Ivan Ineich|url texte=http://www.cites.org/common/com/AC/25/F25i-03.pdf|date=12 mai 2006}}</ref>.

La tortue est également utilisée en médecine traditionnelle. C'est notamment le cas de l'[[Mauremys mutica|émyde mutique]] au [[Cambodge]], aujourd'hui quasiment disparue, qui était utilisée pour les soins post-nataux<ref name="thesecappio">{{fr}} {{ouvrage|titre=La Conservation des tortues dans le monde : trois exemples|auteur=Anne-Sophie Cappio|éditeur=Thèse de médecine vétérinaire|année=2010|lieu=Lyon}}</ref>. La carapace de la [[tortue d'Hermann]] est utilisée dans la médecine traditionnelle en [[Serbie]]<ref name="IUCNHermann">{{lien web|langue=en|url=http://www.iucnredlist.org/apps/redlist/details/21648/0|titre=Testudo hermanni|éditeur=[[UICN]]}}</ref>. La [[médecine chinoise traditionnelle]] utilise beaucoup les plastrons de tortues dans différentes préparations. L'une des plus connues est la gelée de tortue, la [[guilinggao]]. La seule île de [[Taïwan]] importe des centaines de tonnes de plastrons tous les ans<ref>{{article|langue=en|url=http://www.bioone.org/doi/abs/10.2744/CCB-0747.1|titre=Unregulated Trade in Turtle Shells for Chinese Traditional Medicine in East and Southeast Asia: The Case of Taiwan|auteur=Tien-Hsi Chen, Hsien-Cheh Chang et Kuang-Yang Lue|année=2009|périodique=Chelonian Conservation and Biology|volume=8}}</ref>.

==== Reptiles animaux de compagnie ====
[[Fichier:Albino ball python.png|thumb|left|Les [[Python (serpent)|pythons]] font partie des reptiles appréciés comme animaux de compagnie, et les variantes de coloris comme ici un [[albinos]] sont recherchées.]]

Les reptiles peuplent de plus en plus les terrariums de particuliers en tant qu'animaux de compagnie. Parmi les reptiles les plus fréquemment rencontrés en terrariophilie, on trouve les serpents non venimeux comme les [[Python (serpent)|pythons]] et les [[Boa constrictor|boas]], les [[Gekkonidae|geckos]], les [[iguane]]s, les tortues terrestres ou d'eau douce ou des [[caméléon]]s, qui attirent les amateurs notamment par leurs changements de couleur<ref>{{lien web|url=http://www.dinosoria.com/terrarium.html|titre=Terrariophilie|consulté le=11 octobre 2011}}</ref>. On compte pas moins de {{nombre|13|millions}} de reptiles dans {{nombre|4.6|millions}} de foyers aux [[États-Unis]] en 2011<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.americanpetproducts.org/press_industrytrends.asp|titre=Industry Statistics & Trends|éditeur=APPA|consulté le=11 octobre 2011}}</ref> et ils sont particulièrement populaires au [[Royaume-Uni]] avec neuf millions d'animaux, soit plus que le nombre de chiens du pays<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.guardian.co.uk/business/2011/jul/08/soaring-reptile-sales-boost-pets-at-home|titre=Soaring reptile sales boost Pets at Home|éditeur=The Guardian|consulté le=11 octobre 2011}}</ref>. En France on compte environ un million de reptiles parmi les animaux de compagnie en 2004<ref>{{lien web|langue=fr|url=http://www.reptilis.org/ethique.htm|titre=Éthique|consulté le=11 octobre 2011}}</ref>. Le marché des reptiles comme [[nouveaux animaux de compagnie]] (NAC) est en pleine expansion et se révèle très lucratif, tant pour le marché légal que pour le marché illégal qui s'approvisionne directement dans la nature sans autorisation<ref name="commerceillégalNAC">{{lien web|langue=fr|url=http://www.rotonde-vet.com/CMS/modules/dl/431454191/Imoprtationillegales.pdf|format=pdf|titre=NAC exotiques : importations illégales et risques zoonotiques|consulté le=11 octobre 2011}}</ref>.

L'élevage de reptiles comme animaux de compagnie pose également parfois des problèmes de [[marronnage (animaux)|marronnage]], s'ils sont relâchés dans la nature. C'est le cas avec la [[tortue de Floride]] qui a été importée massivement en [[Europe]] par les animaleries à la fin du {{s-|XX}} et relâchée en grand nombre dans la nature, par des propriétaires incapables de s'occuper de leur tortue devenue grande. Elle a réussi à s'acclimater et est devenue invasive en [[France]] où elle prend peu à peu la place de la tortue indigène, la [[Cistude]]<ref>{{lien web|langue=fr|url=http://www.ipgp.jussieu.fr/~viollier/enseignement/PE_2006/(11)_tortue_%20floride.pdf|titre=Espèces envahissante : La tortue de Floride|consulté le=11 octobre 2011}}</ref>.
{{clr}}

==== Divertissements ====
[[Fichier:Steve irwin at Australia zoo.jpg|thumb|[[Steve Irwin]] nourrissant un crocodile dans un zoo en [[Australie]].]]

Les reptiles sont bien représentés dans les [[Parc zoologique|zoos]] à travers le monde entier, souvent dans des [[vivarium]]s plus ou moins importants. Certains parcs sont même spécialisés dans les reptiles, comme en France [[l'île aux Serpents]] dans la [[Vienne (département)|Vienne]] ou [[La Ferme aux crocodiles]] dans la [[Drôme (département)|Drôme]] qui disposent d'enclos<ref>{{lien web|titre=Vivariums|url=http://scarabia.voila.net/vivarium.html|consulté le=20 octobre 2011}}</ref>. C'est aussi le cas de l'[[Alice Springs Reptile Centre]] qui accueille des reptiles endémiques d'Australie, du [[St. Augustine Alligator Farm Zoological Park]] en [[Floride]] qui est le seul parc où toutes les espèces de crocodiliens sont représentées, ou de [[Reptile Gardens]], à côté de [[Rapid City]] dans le [[Dakota du Sud]] qui héberge la plus vaste collection de reptiles au monde. Des démonstrations sont parfois organisées autour de ces animaux, mettant par exemple en scène des dresseurs de crocodiliens qui manipulent ces animaux réputés féroces<ref>{{lien web|langue=en|titre=Exhibits|url=http://tuarancrocodilefarm.com/show.html|consulté le=20 octobre 2011}}</ref>. En Australie, des croisières sont organisées pour observer les [[Crocodile marin|Crocodiles marins]] avec pour principale attraction les sauts de ces animaux pour attraper des morceaux de viande tendus au bout de cannes<ref>{{lien web|langue=fr|titre=Croisière de l'après-midi pour un saut de crocodile|url=http://www.azurever.com/darwin/visiter/croisiere-de-l-apres-midi-pour-un-saut-du-crocodile|consulté le=20 octobre 2010}}</ref>.

En [[Afrique du Nord]] et en [[Asie]] du Sud ([[Inde]], [[Bangladesh]], [[Sri Lanka]], etc.), des [[charmeur de serpents|charmeurs de serpents]] impressionnent les [[public|passants]] en paraissant envoûter des serpents ondulant au rythme de la musique qu'ils jouent<ref>{{lien web|langue=en|titre=Charmeur de serpent|url=http://www.dinosoria.com/charmeur_serpent.htm|consulté le=4 octobre 2011}}</ref>. En [[Martinique]], des combats entre un [[serpent]] et une [[Herpestinae|mangouste]] sont organisés à l'image des [[combat de coqs|combats de coqs]], mais ne font pas l'objet de paris<ref>{{ouvrage|langue=fr|titre=Martinique Guide vert|auteur=Michelin|éditeur=Michelin|année=2010|isbn=2067146289|isbn2=9782067146280|pages=289|page=38}}</ref>.

=== Menaces que représentent les reptiles pour l'homme ===
==== Danger des reptiles pour l'homme ====
[[Fichier:Snake in basket.jpg|thumb|Serpent très répandu en [[Inde]], le [[Cobra indien]] (''Naja naja'') fait partie des serpents qui causent le plus de morsures.]]
{{Article détaillé|Morsure de serpent}}
Les reptiles qui font le plus de victimes parmi les populations humaines sont sans conteste les serpents. En effet, le venin de certains est mortel si la blessure n'est pas soignée à temps. Il est très difficile de recenser le nombre d'attaques par des serpents et le nombre de morts. Elles demeurent relativement peu élevées dans les pays de l'hémisphère nord, mais sont très fréquentes en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud. On estime le nombre de morsures annuelles à plus de cinq millions dont la moitié par des serpents venimeux, et le nombre de morts à environ {{formatnum:125000}} par an, dont pas moins de {{formatnum:100000}} en Asie<ref>{{Harvsp|Chippaux|2002|p=199}}</ref>. Parmi les serpents venimeux dangereux, on note notamment les [[cobra]]s et d'autres [[Elapidae|élapidés]] comme les [[Dendroaspis|mamba]]s et les [[Taïpan du désert|taipan]]s, les [[crotale]]s, les [[Viperidae|vipéridés]].

Les [[crocodilien]]s ont une réputation de mangeurs d'homme et peuvent en effet présenter un véritable danger. Ils deviennent particulièrement dangereux pendant la période de reproduction, durant laquelle ils protègent leur territoire contre tout intrus. Ils attaquent parfois des pirogues traversant leur territoire sans forcément s'en prendre aux passagers. Des cas plus sérieux de personnes se baignant ou lavant du linge dans les rivières et emportés par un crocodile se produisent aussi régulièrement<ref name="Larousse"/> Aux [[États-Unis]] environ 200 attaques d'[[alligator]]s ont été relevées depuis 1948, dont 14 mortelles<ref>{{lien web|langue=fr|url=http://www.goldiproductions.com/revenir_vivant/fralligators.html|titre=Alligators de la Floride|consulté le=30 septembre 2011}}</ref>. En [[Australie]], on comptabilise en moyenne une attaque mortelle de [[crocodile marin]] par an, généralement dans le nord du pays<ref>{{lien web|langue=fr|url=http://www.australia-australie.com/danger/|titre=Les dangers de l'Australie|consulté le=30 septembre 2011}}</ref>. Mais, c'est clairement en Afrique que les crocodiles font le plus de victimes. Il est toutefois difficile d'avoir des données claires car les décès ne sont pas forcément tous recensés, et on ne peut pas toujours savoir si une disparition a été causée ou non par une attaque de crocodile. On estime cependant le nombre de morts consécutives à des attaques de [[Crocodile du Nil]] à plusieurs centaines par an en Afrique sub-saharienne<ref>{{lien web|langue=fr|consulté le=30 septembre 2011|url=http://www.fao.org/docrep/012/i1048f/i1048f03.pdf|titre=Les conflits humains-faune : la problématique|éditeur=FAO}}</ref>.

==== Peur des reptiles ====
Depuis toujours les reptiles inquiètent les hommes. La peur des reptiles est une des peurs les plus courantes, et peut provoquer une panique presque incontrôlable chez certaines personnes. On l'appelle [[herpétophobie]], et la peur des serpents, qui est particulièrement répandue, est appelée [[ophiophobie]]. Ces réactions peuvent tout d'abord s'expliquer par le danger que ceux-ci représentent ; une [[morsure de serpent]], si elle n'est pas systématiquement mortelle, nécessite souvent des soins importants. Par ailleurs, il pourrait y avoir une part d'instinctif dans la peur des reptiles, et notamment celle des serpents, puisque chez de nombreux mammifères cette réaction semble innée, ou du moins les animaux possèdent de très fortes prédispositions pour développer cette peur<ref>{{article|langue=fr|titre=Primatologie de la violence, de la non violence et du pouvoir|date=décembre 2005|périodique=groupe de réflexion de l'association Mille Babords|auteur=Joël Martine}}</ref>{{,}}<ref>{{article|langue=en|auteur=Vanessa LoBue et Judy S. DeLoache|titre=Detecting the Snake in the Grass: Attention to Fear-Relevant Stimuli by Adults and Young Children|périodique=Psychological Science|date=mars 2008|volume=19|pages=284-289|doi=10.1111/j.1467-9280.2008.02081}}</ref>.

=== Protection des reptiles ===
==== Menaces autour des reptiles ====
[[Fichier:Turtle entangled in marine debris (ghost net).jpg|thumb|left|Tortue prise dans un filet.]]

Dans certains pays, les reptiles sont victimes du [[braconnage]]. Les animaux ainsi chassés sont utilisés pour l'alimentation, la médecine traditionnelle et pour leur peau, qui une fois tannée peut être utilisée dans l'industrie du luxe pour confectionner des bracelets de montre, des [[sac à main|sacs à main]] ou des portefeuilles, vendus en [[Europe]] et en [[Amérique du Nord]]<ref>{{lien web|consulté le=21 septembre 2011|titre=Le taux de commerce de peaux de serpents pour les produits de luxe inquiète les spécialistes|éditeur=CITES|url=http://www.cites.org/fra/news/press/2011/20110722_AC25.php}}</ref>. Le marché des [[Nouveaux animaux de compagnie|NAC]] s'approvisionne lui aussi largement auprès de braconniers qui prélèvent des animaux à l'état sauvage, le marché des NAC est une menace importante pour les espèces rares de reptiles qui voient leurs effectifs chuter dans leur milieu d'origine pour approvisionner les terrariums, avec souvent des pertes importantes durant le voyage<ref name="commerceillégalNAC"/>. Malgré l'émergence d'élevages, ceux-ci ne parviennent pas pour le moment à enrayer le commerce illégal, et sont eux-mêmes demandeurs d'animaux capturés dans la nature, afin de constituer leurs animaux reproducteurs<ref name="CITESélafrique"/>. Les reptiles sont parfois tués simplement du fait de leur mauvaise réputation. Ainsi les serpents sont régulièrement détruits, même les espèces inoffensives, car on redoute qu'ils soient dangereux pour l'homme. Les attaques de crocodiles sont généralement suivies d'expéditions punitives qui font de nombreuses victimes parmi eux.

Parmi les menaces qui planent sur les reptiles on compte notamment la disparition de leur habitat. En effet, l'urbanisation croissante, la pollution des eaux, la [[déforestation]] qui touche certaines grandes forêts du globe, comme en Asie tropicale, réduisent fortement les aires où les reptiles vivent. Les routes constituent également un danger important pour des animaux comme les tortues qui sont fréquemment écrasées par des voitures. Les [[tortue marine|tortues marines]], qui sont particulièrement menacées, sont parfois victimes de prises accidentelles dans les filets de pêche<ref>{{lien web|titre=Les tortues marines restent menacées par le développement et la pêche, selon l'ONU|url=http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=17119&Cr=tortues&Cr1=PNUE|consulté le=11 octobre 2011}}</ref>. Certaines espèces invasives peuvent mettre en danger l'herpétofaune locale. Ainsi, l'arrivée des [[rat]]s amenés par les pionniers en [[Nouvelle-Zélande]] a été suivie par la disparition des [[sphénodon]]s sur les îles principales, ces rongeurs s'attaquant aux pontes des reptiles. L'[[espèce invasive]] peut parfois être un autre reptile comme dans le cas des couleuvres originaires d'Europe continentale qui ont été introduites sur les [[îles Baléares]], pour certaines depuis l'époque romaine et pour d'autres plus récemment, qui font disparaitre des lézards endémiques de l'archipel qui ne sont pas adaptés à ces prédateurs<ref>J. Speybroeck, W. Beukema, B. Bok, J. van Voort, I. Velikov, ''Guide Delachaux des amphibiens et reptiles de France et d'Europe'', éditions delachaux et niestlé, édition française de 2018 (édition originale de 2016), {{ISBN|978-2-603-02534-5}}, pages 28 et 29.</ref>.

Entre 1970 et 2012, les populations de reptiles vivant dans les lacs et les rivières ont chuté de 72 %<ref>{{Lien web |titre=En quarante ans, 88 % des grands animaux d’eau douce ont disparu |url=https://www.france24.com/fr/20190813-faune-lacs-rivieres-disparition-eau-douce-biodiversite |site=France 24 |date=2019-08-14 }}</ref>

==== Mesures de sauvegarde ====
[[Fichier:Sea turtle nest sign (Boca raton, FL).jpg|thumb|Avertissement légal posé à [[Boca Raton]], en [[Floride]].]]

En 2009 l'[[Union internationale pour la conservation de la nature]] (UICN) a dénombré {{unité|1677 espèces}} de reptiles menacées et placées sur sa liste rouge, soit environ 28 % des espèces de reptiles que l'on compte dans le monde. Cette liste augmente très rapidement puisque pas moins de {{nombre|293|espèces}} ont été rajoutées l'année suivante. {{nombre|469|espèces}} sont considérées comme menacées d'extinction<ref>{{lien web|url=http://iucn.org/about/work/programmes/species/red_list/?4143/2/|titre=La crise de l'extinction gagne encore du terrain – UICN|éditeur=UICN|consulté le=1{{er}} octobre 2011|date=3 novembre 2009}}</ref>.

Afin de limiter l'exploitation des espèces en danger d'[[Extinction des espèces|extinction]], le commerce de reptiles sauvages est strictement réglementé, à travers la [[Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction]] (CITES), également parfois nommée convention de Washington. Ce document signé en [[1973]] comprend trois annexes qui regroupent les animaux sauvages suivant leur degré de protection. Les espèces les moins menacées peuvent ainsi toujours être commercialisées, mais seulement si le pays obtient un permis d'exportation. La vente d'espèces menacées d'extinction est en revanche interdite<ref name="CITES">{{lien web|url=http://www.inf-faune.com/legislation.php|titre=Législation : détention de reptiles et d'amphibiens|éditeur=Inf'Faune|consulté le=1{{er}} octobre 2011}}</ref>. Malheureusement de nombreuses espèces de reptiles qui viennent d'être découvertes mais qui ne sont pas encore entièrement répertoriées par la CITES comme vulnérables  ou menacées sont mises  en vente sur internet sans aucune réglementation et risquent de disparaître très vite<ref>{{Lien web |auteur institutionnel=AFP / VNA / CVN |titre=Le commerce non-réglementé de reptiles menace la biodiversité |url=https://lecourrier.vn/le-commerce-non-reglemente-de-reptiles-menace-la-biodiversite/857003.html |site=lecourrier.vn |périodique=Le courrier du Vietnam |date=30 septembre 2020 }}</ref>. De plus, il est très difficile de contrôler le braconnage dans certains pays et beaucoup passent outre la convention. Certains pays adoptent des législations plus strictes, pouvant réglementer plus strictement ou interdire le commerce, mais aussi le transport de reptiles sauvages vivants ou morts<ref name="CITES"/>.

== Voir aussi ==
{{Autres projets
|commons=Category:Reptilia
|commons titre=les reptiles
|wikispecies=Reptilia
}}
{{catégorie principale}}
=== Bibliographie ===
==== Ouvrages sur l'évolution des reptiles ====
* {{ouvrage|langue=en|titre=Evolution|auteur=Monroe W. Strickberger|éditeur=Jones & Bartlett Learning|année=2005|isbn=9780763738242|pages=722|id=Strickberger2005}}
* {{ouvrage|titre=Histoire de la terre|auteur=Henri Termier et Geneviève Termier|éditeur=Presses universitaires de France|année=1979|pages=430|id=Termier1979}}
*Augé, M., & Rage, J. C. (2000). Les squamates (Reptilia) du Pliocène moyen de Sansan. ''Mémoires du Muséum national d'Histoire naturelle'', ''143'', 203-273.P

==== Ouvrages sur l'herpétologie et son histoire ====
* {{ouvrage|titre=Erpétologie générale, ou histoire naturelle complète des reptiles|auteur=André-Marie-Constant Duméril|éditeur=Roret|année=1834|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=nKTFjnzWc24C&printsec=frontcover&dq=Erp%C3%A9tologie+g%C3%A9n%C3%A9rale,+ou+histoire+naturelle+compl%C3%A8te+des+reptiles&hl=fr&ei=IXd3TtHbDYj64QT6963_DA&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CC0Q6AEwAA#v=onepage&q=laurenti&f=false|id=Duméril1834}}
* {{ouvrage|titre=Histoire naturelle, générale et particulière des reptiles: ouvrage faisant suite à l'histoire naturelle générale et particulieère, composée par Leclerc de Buffon, et rédigée par C. S. Sonnini, membre de plusieurs sociétés savantes|auteur=François Marie Daudin et Charles S. Sonnini|tome=I|lieu=Paris|éditeur=Dufart|année=1801|pages=584|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t541811264/f1.item|consulté le=3 septembre 2024|id=Daudin1801}}
* {{ouvrage|titre=Herpétologie ou histoire naturelle des reptiles|auteur=André M. Duméril et Georges Cuvier|éditeur=Baudoin|année=1834|pages=100|id=Duméril et Cuvier1834}}

==== Ouvrages de biologie générale ====
* {{ouvrage|langue=en|titre=Exploring integrated science |auteur=Belal E. Baaquie, Frederick H. Willeboordse |éditeur=CRC Press |année=2009
 |isbn=9781420087932 |pages=572 |id=Baaquie et Willeboordse2009}}
* {{ouvrage|titre=Traité élémentaire d'anatomie comparée: suivi de recherches d'anatomie philosophique où transcendante sur les parties primaires du système nerveux et du squelette intérieur et extérieur, et accompagné d'un atlas de 31 planches in-4o, gravées|auteur=Carl Gustav Carus|éditeur=J.-B. Baillière|année=1835|pages=31|id=Carus1835}}
* {{ouvrage|titre=Physiologie animale: mécanismes et adaptations|auteur=Roger Eckert et David Randall|traducteur=François Math|éditeur=De Boeck Supérieur|année=1999|isbn=9782744500534|pages=840|id=Eckert et Randall1999}}
* {{ouvrage|titre=Biologie du développement, Biologie cellulaire et moléculaire|auteur=Scott F. Gilbert|traducteur=Sylvie Rolin et Étienne Brachet|éditeur=De Boeck Supérieur|année=2004|isbn=9782804145347|pages=858|id=Gilbert2004}}
* {{ouvrage|titre=Physiologie animale Biologie animale|auteur=Raymond Gilles et Michel Anctil|éditeur=De Boeck Supérieur|année=2006|isbn=9782804148935|pages=675|id=Gilles et Anctil2006}}
* {{ouvrage|langue=en|titre=Anesthesia and analgesia in laboratory animals|auteur=Dennis F. Kohn|éditeur=Academic Press|année=1997|isbn=9780124175709|pages=426|id=Kohn1997}}
* {{ouvrage|titre=La guerre des sexes chez les animaux: une histoire naturelle de la sexualité|auteur=Thierry Lodé|éditeur=Odile Jacob|année=2007|isbn=9782738119018|pages=361|id=Lodé2007}}
* {{ouvrage|titre=Zoologie classique; ou, Histoire naturelle du règne animal, Volume 1|auteur=Félix-Archimède Pouchet|éditeur=Roret|année=1841|id=Pouchet1841}}
* {{ouvrage|titre=Revue des questions scientifiques|volume=123 à 124|auteur=Société scientifique de Bruxelles, Union catholique des scientifiques français|éditeur=Société scientifique de Bruxelles|année=1952|id=Société scientifique de Bruxelles1952}}
* {{ouvrage|titre=[[Classification phylogénétique de Guillaume Lecointre et Hervé Le Guyader|Classification phylogénétique du vivant]]|volume=123 à 124|auteur=Société scientifique de Bruxelles, Union catholique des scientifiques français|éditeur=Belin|année=2001|isbn=2-7011-4273-3|prénom1=Guillaume|nom1=Lecointre|lien auteur1=Guillaume Lecointre|lien auteur2=Hervé Le Guyader|prénom2=Hervé|nom2=Le Guyader}}

==== Ouvrages sur les reptiles ====
* {{ouvrage|langue=en|titre=Reptiles and Amphibians For Dummies|auteur=Patricia Bartlett|éditeur=John Wiley and Sons|année=2011|isbn=9781118068816|pages=360|id=Bartlett2011}}
* {{ouvrage|langue=en|titre=Geckos|auteur=Richard D. Bartlett et Patricia Pope Bartlett|éditeur=Barron's Educational Series|année=2006|isbn=9780764128554|pages=95|id=Bartlett2006}}
* {{ouvrage|titre=L'élevage des crocodiles en captivité|auteur=M. Bolton|éditeur=Food & Agriculture Org.|année=1990|isbn=9789252028758|pages=15|id=Bolton1990}}
* {{fr}} {{ouvrage|titre=Comprendre le comportement des NAC: Oiseaux, reptiles et petits mammifères|auteur=Teresa Bradley Bays et Teresa Lightfoot, Jörg Mayer|traducteur=Florence Almosni-Le Sueur|éditeur=Elsevier Masson|année=2008|isbn=9782294704611|pages=419|id=Bradley Bays2008}}
* {{fr}} {{ouvrage|titre=Les maladies des reptiles|collection=Médecine vétérinaire|auteur=Jacques Brogard|éditeur=Point Vétérinaire|année=1992|isbn=9782863261057|pages=319|id=Brogard1992}}
* {{fr}} {{ouvrage|titre=Nouveaux animaux de compagnie: Aide aux soins|auteur=Christophe Bulliot|éditeur=Éditions Point Vétérinaire|année=2004|isbn=9782863262030|pages=184|id=Bulliot2004}}
* {{fr}} {{ouvrage|titre=Venins de serpent et envenimations|collection=Didactiques|auteur=Jean-Philippe Chippaux|éditeur=IRD Editions|année=2002|isbn=9782709915076|pages=288|id=Chippaux2002}}
* {{fr}} {{ouvrage|titre=Serpents|auteur=Collectif : Roland Bauchot, Cassian Bon, Patrick David et Jean-Pierre Gasc|éditeur=Éditions Artemis|année=2005|isbn=9782844164100|pages=219|id=Collectif2005}}
* {{ouvrage|langue=en |titre=Biology of the Reptilia: Morphology I; The skull and appendicular locomotor apparatus of Lepidosauria Biology of the Reptilia, Morphology I Contributions to herpetology |volume=21 |collection=Biology of the Reptilia |auteur=Carl Gans, Abbot S. Gaunt, Kraig Adler |éditeur=Academic Press |année=2008 |isbn=9780916984779 |pages=781 |id=Gans, Gaunt et Adler2008}}
* {{fr}} {{ouvrage|titre=Reptiles vivants et fossiles|auteur=Paul Gervais|éditeur=G. Baillière|année=1869|pages=82|id=Gervais1869}}
* {{fr}} {{ouvrage|titre=Amphibiens et reptiles|collection=Découverte nature|auteur=Losange (Collectif)|éditeur=Artemis|année=2008|isbn=9782844166500|pages=127|id=Losange2008}}
* {{fr}} {{ouvrage|titre=Reptiles et amphibiens|auteur=Mark O'Shea et Timothy R. Halliday|éditeur=Larousse|année=2005|collection=L'Œil nature|isbn=2035604230|pages=256|id=O'Shea2005}}
* {{Pdf}} {{fr}} {{ouvrage|titre=Les affections cutanées des reptiles|lieu=Maison Alfort|année=2008|auteur=Delphine Saint-Raymond Moynat|éditeur=Thèse de médecine vétérinaire|pages=188|id=Saint-Raymond Moynat2008|url=http://theses.vet-alfort.fr/telecharger.php?id=1186}}

=== Références taxinomiques ===
* {{Faunaeur2|788ccb1a-4adc-409c-9d3f-65463b7b35b7|''Reptilia''|consulté le=23-12-2022}}
* {{TPDB|99770|''Reptilia'' (Laurenti 1768)}}
* {{ITIS|173747|''Reptilia'' Laurenti, 1768}}
* {{WRMS|1838|Reptilia|Laurenti, 1768}}
* {{TPDB|135358|''Sauropsida'' Huxley 1864}}

=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
* {{Bases}}
* {{Dictionnaires}}
* {{ADW|Reptilia|''Reptilia''}}
* {{NCBI|8457|''Sauropsida''}}
* [http://www.reptiland.net Encyclopédie des reptiles : documentation, fiches d'élevage...]
* [http://www.batraciens-reptiles.com/sommaire.htm Description du groupe des reptiles et des batraciens]
* [http://www.ccac.ca/fr/CCAC_Programs/Guidelines_Policies/GUIDES/ENGLISH/V2_84/CHIII.HTM Les reptiles] sur le site du [http://www.ccac.ca/fr/ Conseil canadien de protection des animaux]

=== Articles connexes ===
* [[Chordata|Chordés]], [[vertébré]]s, [[tétrapode]]s
* [[Amniota (classification phylogénétique)]]
* [[Reptiles primitifs]]
* [[Grade évolutif]], [[systématique évolutionniste]]
* [[:Catégorie:Reptile|Catégorie des reptiles]]
* [[Reptile en héraldique]]

== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|groupe=note}}

=== Références ===
{{Références}}

{{Palette|Familles_fossiles_de_Reptilia|Les_familles_de_Reptilia}}

{{Portail|origine et évolution du vivant|zoologie|herpétologie}}
{{Article de qualité|oldid=76359376|date=7 mars 2012}}

[[Catégorie:Reptile|Reptile]]
[[Catégorie:Taxon décrit en 1758]]