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« Victor Rifaut » : différence entre les versions

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{{Infobox Biographie2
'''Victor Rifaut''' (1799-1838) est un [[musicien]] de la première moitié du {{s|XIX}} spécialisé dans l'[[Opéra-comique]]. Compositeur de second ordre, il a côtoyé les maîtres du genre comme [[Daniel-François-Esprit Auber|Auber]] ou [[Adolphe Adam]] et souvent collaboré avec eux.
| charte = musicien classique

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| légende = Portrait de Victor Rifaut, à Rome en 1822, par [[Joseph-Désiré Court]] (musée des Beaux-Arts de Rouen).
}}
'''Victor Rifaut''' ([[1799 en musique classique|1799]]-[[1838 en musique classique|1838]]) est un [[musicien]] de la première moitié du {{s|XIX}} spécialisé dans l'[[Opéra-comique]]. Compositeur de second ordre, il a côtoyé les maîtres du genre comme [[Daniel-François-Esprit Auber|Auber]] ou [[Adolphe Adam]] et souvent collaboré avec eux.
==Biographie==
==Biographie==
Victor Rifaut naît le 11 janvier 1799 à Paris : son père, Pierre Rifaut, contrebasse à l'Orchestre de l'Opéra lui donne ses premières leçons de musique avant qu'il n'entre en 1811, à 13 ans au [[Conservatoire de Paris]]. Il y étudie le solfège et le piano puis l’harmonie et la composition et obtient un Premier prix d’harmonie en 1814<ref>Article de François Joseph Fétis ''Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique'',1841, Volume 7, p. 432-433</ref>.
Victor Rifaut naît le {{Date de naissance|11|janvier|1799|en musique classique}} à Paris : son père, Pierre Rifaut, contrebasse à l'Orchestre de l'Opéra lui donne ses premières leçons de musique avant qu'il n'entre en 1811, à 13 ans au [[Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris|Conservatoire de Paris]]. Il y étudie le solfège et le piano puis l’harmonie et la composition et obtient un Premier prix d’harmonie en 1814<ref>Article de François Joseph Fétis ''Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique'',1841, Volume 7, {{p.|432-433}}</ref>.


En 1820, concourant pour le [[Prix de Rome]], il obtient un Second Grand Prix de composition avec la cantate ''Sophinibe''. L’année suivante, au même concours, il remporte le premier Prix avec la cantate ''Diane et Endymion''. Il séjourne à la [[Villa Médicis]] de Rome du 20 décembre 1821 au 31 décembre 1823, en voyageant à Naples, en Allemagne et en Autriche. Il se lie avec le peintre normand [[Joseph-Désiré Court]] (1797-1865), Prix de Rome lui aussi, qui réalise en 1822 un portrait de Victor Rifaut assis à sa table de travail devant une fenêtre ouverte sur un paysage de la ville de Rome. Ce tableau est toujours conservé au [[Musée des Beaux-Arts de Rouen]].
En [[1820 en musique classique|1820]], concourant pour le [[Prix de Rome]], il obtient un Second Grand Prix de composition avec la cantate ''Sophinibe''. L’année suivante, au même concours, il remporte le premier Prix avec la cantate ''Diane et Endymion''. Il séjourne à la [[Villa Médicis]] de Rome du {{date-|20 décembre 1821}} au {{date-|31 décembre 1823}}, en voyageant à Naples, en Allemagne et en Autriche. Il se lie avec le peintre normand [[Joseph-Désiré Court]] (1797-1865), Prix de Rome lui aussi, qui réalise en 1822 un portrait de Victor Rifaut assis à sa table de travail devant une fenêtre ouverte sur un paysage de la ville de Rome. Ce tableau est toujours conservé au [[Musée des Beaux-Arts de Rouen]].


À son retour à Paris en 1824 il reprend son emploi d'accompagnateur au [[Théâtre national de l'Opéra-Comique|Théâtre de l'Opéra-Comique]] avant d’y être nommé deux ans plus tard chef du chant et pianiste répétiteur. En 1833, il se voit confier au départ de [[Jacques-Fromental Halévy]] la « classe d’harmonie et d’accompagnement pratique pour les femmes au Conservatoire de Paris », et occupe ce poste jusqu’à sa mort prématurée par maladie le 2 mars 1838.
À son retour à Paris en 1824 il reprend son emploi d'accompagnateur au [[Théâtre national de l'Opéra-Comique|Théâtre de l'Opéra-Comique]] avant d’y être nommé deux ans plus tard chef du chant et pianiste répétiteur. En 1833, il se voit confier au départ de [[Jacques-Fromental Halévy]] la « classe d’harmonie et d’accompagnement pratique pour les femmes au Conservatoire de Paris », et occupe ce poste jusqu’à sa mort prématurée par maladie le {{Date de décès|2|mars|1838||||en musique classique}}. Il meurt à Orléans où il s'était retiré avec sa famille l'année précédente.


Il avait épousé le 30 août 1826 à Paris Jeanne-Emélie Belloste, cantatrice à l'Opéra-Comique connue sous le nom de Mme Rifaut. Mère de deux enfants et veuve à trente ans, elle s'est remariée et est morte en 1881<ref>Article de Denis Havard de la Montagne [http://www.musimem.com/prix-rome-1820-1829.htm]</ref>.
Il avait épousé le {{date-|30 août 1826}} à Paris Jeanne-Emélie Belloste, cantatrice à l'Opéra-Comique connue sous le nom de {{Mme}} Rifaut. Mère de deux enfants et veuve à trente ans, elle s'est remariée et est morte en 1881<ref>[http://www.musimem.com/prix-rome-1820-1829.htm Article de Denis Havard de la Montagne]</ref>.


==Œuvre==
==Œuvre==
Victor Rifaut compose entre 1826 et 1837 un certain nombre d’œuvres pour le [[Théâtre national de l'Opéra-Comique|Théâtre de l'Opéra-Comique]], mais aucune ne connaît vraiment le succès et elles demeurent oubliées. La plus aboutie (« Musique gracieuse et légère mais sage » dit le Journal des Demoiselles<ref>article p.579 [https://books.google.fr/books?pg=PA553&lpg=PA579&dq=Andr%C3%A9+ou+la+Sentinelle+perdue&id=GX4oAAAAYAAJ&hl=fr&ots=WjWgT7HcDn#v=onepage&q=%20Sentinelle&f=false]</ref> ; « Un assez joli petit acte » dit un critique de « L'Artiste: journal de la littérature et des beaux-arts »<ref>Article p.222 [https://books.google.fr/books?id=svCzMRV64D4C&pg=PA222&lpg=PA222&dq=Andr%C3%A9+ou+la+Sentinelle+perdue&source=bl&ots=vjPI9nzqmx&sig=dhW7aGb_oEs1dPFbmaoZDpQR5Zs&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwj_sYPDvI3KAhXMBBoKHZGnB1AQ6AEINDAE#v=onepage&q=Andr%C3%A9%20ou%20la%20Sentinelle%20perdue&f=false]]</ref>) semble avoir été ''André ou la Sentinelle perdue'', pièce en 1 acte avec un livret de Saint-Georges, représentée à l'Opéra-Comique le 9 décembre 1834, avec sa femme, Mme Rifaut, dans un des rôles féminins<ref>Texte [https://books.google.fr/books?id=HwRfAAAAcAAJ&pg=PA11&lpg=PA11&dq=Andr%C3%A9+ou+la+Sentinelle+perdue&source=bl&ots=rV1uwFuGzk&sig=xmJWOn8fdGYMigagVqZURduZvN0&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwj_sYPDvI3KAhXMBBoKHZGnB1AQ6AEIJDAA#v=onepage&q=Andr%C3%A9%20ou%20la%20Sentinelle%20perdue&f=false]</ref>.
Victor Rifaut compose entre 1826 et 1837 un certain nombre d’œuvres pour le [[Théâtre national de l'Opéra-Comique|Théâtre de l'Opéra-Comique]], mais aucune ne connaît vraiment le succès et elles demeurent oubliées. La plus aboutie (« Musique gracieuse et légère mais sage » dit le ''[[Journal des Demoiselles]]''<ref>article {{p.|579}} [https://books.google.fr/books?pg=PA553&lpg=PA579&dq=Andr%C3%A9+ou+la+Sentinelle+perdue&id=GX4oAAAAYAAJ&hl=fr&ots=WjWgT7HcDn#v=onepage&q=%20Sentinelle&f=false]</ref> ; « Un assez joli petit acte » dit un critique de « L'Artiste: journal de la littérature et des beaux-arts »<ref>Article {{p.|222}} [https://books.google.fr/books?id=svCzMRV64D4C&pg=PA222&lpg=PA222&dq=Andr%C3%A9+ou+la+Sentinelle+perdue&source=bl&ots=vjPI9nzqmx&sig=dhW7aGb_oEs1dPFbmaoZDpQR5Zs&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwj_sYPDvI3KAhXMBBoKHZGnB1AQ6AEINDAE#v=onepage&q=Andr%C3%A9%20ou%20la%20Sentinelle%20perdue&f=false]</ref>) semble avoir été ''André ou la Sentinelle perdue'', pièce en 1 acte avec un livret de Saint-Georges, représentée à l'Opéra-Comique le {{date-|9 décembre 1834}}, avec sa femme, {{Mme}} Rifaut, dans un des rôles féminins<ref>[https://books.google.fr/books?id=HwRfAAAAcAAJ&pg=PA11&lpg=PA11&dq=Andr%C3%A9+ou+la+Sentinelle+perdue&source=bl&ots=rV1uwFuGzk&sig=xmJWOn8fdGYMigagVqZURduZvN0&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwj_sYPDvI3KAhXMBBoKHZGnB1AQ6AEIJDAA#v=onepage&q=Andr%C3%A9%20ou%20la%20Sentinelle%20perdue&f=false Texte]</ref>.


Son activité musicale est surtout notable par son rôle d'arrangeur pour des compositions d'[[Opéra-comique]] composées par [[Jacques-Fromental Halévy]] (''Le Roi et le Batelier'', pièce en 1 acte sur un livret de [[Jules-Henri Vernoy de Saint-Georges]] en 1827), Daniel-François-Esprit Auber (''La Fiancée'' en 1829, ''Le dieu et la bayadère'' en 1830, ''Le Philtre'' en 1831, ''Gustave ou le Bal masqué'' en 1833) ou [[Adolphe Adam]] (''Danilowa'', 3 actes, en 1830, ''Le Chalet'' en 1834, ''Les Chaperons blancs'' en 1836)<ref>Liste complète et article de Denis Havard de la Montagne [http://www.musimem.com/prix-rome-1820-1829.htm]</ref>.
Son activité musicale est surtout notable par son rôle d'arrangeur pour des compositions d'[[Opéra-comique]] composées par [[Jacques-Fromental Halévy]] (''Le Roi et le Batelier'', pièce en 1 acte sur un livret de [[Jules-Henri Vernoy de Saint-Georges]] en 1827), Daniel-François-Esprit Auber (''La Fiancée'' en 1829, ''Le dieu et la bayadère'' en 1830, ''Le Philtre'' en 1831, ''Gustave ou le Bal masqué'' en 1833) ou [[Adolphe Adam]] (''Danilowa'', 3 actes, en 1830, ''Le Chalet'' en 1834, ''Les Chaperons blancs'' en 1836)<ref>[http://www.musimem.com/prix-rome-1820-1829.htm Liste complète et article de Denis Havard de la Montagne]</ref>.


== Notes et références ==
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[[Catégorie:Personnalité inhumée au cimetière de Montmartre (division 32)]]
[[Catégorie:Élève du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris]]

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Victor Rifaut
Portrait de Victor Rifaut, à Rome en 1822, par Joseph-Désiré Court (musée des Beaux-Arts de Rouen).
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 39 ans)
OrléansVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Formation
Activités
Conjoint
Madame Rifaut (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Instrument
Distinction
Prix de Rome ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Victor Rifaut (1799-1838) est un musicien de la première moitié du XIXe siècle spécialisé dans l'Opéra-comique. Compositeur de second ordre, il a côtoyé les maîtres du genre comme Auber ou Adolphe Adam et souvent collaboré avec eux.

Victor Rifaut naît le à Paris : son père, Pierre Rifaut, contrebasse à l'Orchestre de l'Opéra lui donne ses premières leçons de musique avant qu'il n'entre en 1811, à 13 ans au Conservatoire de Paris. Il y étudie le solfège et le piano puis l’harmonie et la composition et obtient un Premier prix d’harmonie en 1814[1].

En 1820, concourant pour le Prix de Rome, il obtient un Second Grand Prix de composition avec la cantate Sophinibe. L’année suivante, au même concours, il remporte le premier Prix avec la cantate Diane et Endymion. Il séjourne à la Villa Médicis de Rome du au , en voyageant à Naples, en Allemagne et en Autriche. Il se lie avec le peintre normand Joseph-Désiré Court (1797-1865), Prix de Rome lui aussi, qui réalise en 1822 un portrait de Victor Rifaut assis à sa table de travail devant une fenêtre ouverte sur un paysage de la ville de Rome. Ce tableau est toujours conservé au Musée des Beaux-Arts de Rouen.

À son retour à Paris en 1824 il reprend son emploi d'accompagnateur au Théâtre de l'Opéra-Comique avant d’y être nommé deux ans plus tard chef du chant et pianiste répétiteur. En 1833, il se voit confier au départ de Jacques-Fromental Halévy la « classe d’harmonie et d’accompagnement pratique pour les femmes au Conservatoire de Paris », et occupe ce poste jusqu’à sa mort prématurée par maladie le . Il meurt à Orléans où il s'était retiré avec sa famille l'année précédente.

Il avait épousé le à Paris Jeanne-Emélie Belloste, cantatrice à l'Opéra-Comique connue sous le nom de Mme Rifaut. Mère de deux enfants et veuve à trente ans, elle s'est remariée et est morte en 1881[2].

Victor Rifaut compose entre 1826 et 1837 un certain nombre d’œuvres pour le Théâtre de l'Opéra-Comique, mais aucune ne connaît vraiment le succès et elles demeurent oubliées. La plus aboutie (« Musique gracieuse et légère mais sage » dit le Journal des Demoiselles[3] ; « Un assez joli petit acte » dit un critique de « L'Artiste: journal de la littérature et des beaux-arts »[4]) semble avoir été André ou la Sentinelle perdue, pièce en 1 acte avec un livret de Saint-Georges, représentée à l'Opéra-Comique le , avec sa femme, Mme Rifaut, dans un des rôles féminins[5].

Son activité musicale est surtout notable par son rôle d'arrangeur pour des compositions d'Opéra-comique composées par Jacques-Fromental Halévy (Le Roi et le Batelier, pièce en 1 acte sur un livret de Jules-Henri Vernoy de Saint-Georges en 1827), Daniel-François-Esprit Auber (La Fiancée en 1829, Le dieu et la bayadère en 1830, Le Philtre en 1831, Gustave ou le Bal masqué en 1833) ou Adolphe Adam (Danilowa, 3 actes, en 1830, Le Chalet en 1834, Les Chaperons blancs en 1836)[6].

Notes et références

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  1. Article de François Joseph Fétis Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique,1841, Volume 7, p. 432-433
  2. Article de Denis Havard de la Montagne
  3. article p. 579 [1]
  4. Article p. 222 [2]
  5. Texte
  6. Liste complète et article de Denis Havard de la Montagne

Liens externes

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