Aller au contenu

« Joseph-Alfred Serret » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Skiff (discuter | contributions)
pas de ref.
 
(11 versions intermédiaires par 11 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{Infobox Scientifique
{{Infobox Biographie2
| charte = astronome
| nom = Joseph Serret
| nom = Joseph Serret
| image = Joseph Alfred Serret.jpg
| image = Joseph Alfred Serret.jpg
| légende =
| légende =
| date de naissance = {{Date|30|août|1819}}
| date de naissance = 30 août 1819
| lieu de naissance = [[Paris]]
| lieu de naissance = [[Ancien 1er arrondissement de Paris]]{{refnec}}
| pays de naissance = [[France]]
| pays de naissance =
| date de décès = {{Date de décès|2|mars|1885}}
| date de décès = 2 mars 1885
| lieu de décès = [[Versailles]]
| lieu de décès = [[Versailles]]
| pays de décès = [[France]]
| pays de décès =
| domicile =
| domicile =
| nationalité = {{FRA}}
| nationalité = {{FRA}}
Ligne 21 : Ligne 22 :
| signature =
| signature =
}}
}}
'''Joseph Serret''' (né le 30 août 1819 à [[Paris]], décédé le 2 mars 1885 à [[Versailles]]), est un [[mathématicien]] et [[astronome]] français, spécialement connu pour les formules de [[géométrie différentielle]] associées au [[repère de Frenet|trièdre de Serret-Frenet]].
'''Joseph Serret''', né le {{Date de naissance|30 août 1819}} à [[Paris]] et mort le {{Date de décès|2 mars 1885}} à [[Versailles]], est un [[mathématicien]] et [[astronome]] français, spécialement connu pour les formules de [[géométrie différentielle]] associées au [[repère de Frenet|trièdre de Serret-Frenet]].


==Biographie==
==Biographie==
Joseph-Alfred Serret fait des études supérieures à l'[[École polytechnique (France)|École polytechnique]] de 1838 à 1840, puis à l’École des tabacs. Il démissionne de son emploi d'ingénieur des tabacs pour revenir à Paris où il devient examinateur au [[Collège Sainte-Barbe (Paris)|collège Sainte-Barbe]]. En 1847, il obtient le doctorat ès sciences mathématiques devant la faculté des sciences de Paris. En 1848, il devient examinateur d'admission à l'École polytechnique, fonction qu'il occupa jusqu'en 1862. En 1848-49, il est chargé provisoirement du cours d'algèbre et analyse supérieure à la [[faculté des sciences de Paris]] après l'admission à la retraite de [[Louis-Benjamin Francœur]]. Il tirera de ces leçons son "cours d'algèbre supérieure"<ref>Ce cours eut un grand succès et connut de multiples éditions dans les trente ans qui suivirent. Néanmoins, en 1884, dans son ouvrage ''Calcolo differenziale e principi di calcolo integrale'', le jeune [[Giuseppe Peano]] n'hésita pas à en souligner les insuffisances ou les inexactitudes ([https://archive.org/stream/calculodifferen00peangoog#page/n18/mode/2up par exemple] concernant la [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k291135/f60 façon] dont Serret démontre le [[théorème des valeurs intermédiaires]]).</ref>, tandis que la chaire est attribuée à [[Jean-Marie Duhamel]]. Il retrouve l'amphithéâtre de la faculté des sciences comme suppléant d'[[Urbain Le Verrier]], titulaire de la chaire d'astronomie physique, en 1856, puis de 1861 à 63. Il est nommé professeur de mécanique céleste au [[Collège de France]] en 1861 (14 juin)<ref>ancienne chaire d'astronomie de [[Jacques Philippe Marie Binet |Jacques Binet]], elle devient ensuite chaire de mécanique analytique et mécanique céleste pour [[Maurice Lévy (mathématicien)|Maurice Lévy]]</ref> et succède à [[Étienne-Louis Lefébure de Fourcy]] à la chaire de calcul différentiel et calcul intégral de la faculté des sciences en 1863. En 1860, il est élu à l'[[Académie des sciences (France)|Académie des sciences]] en remplacement de [[Louis Poinsot]]. Il est également membre du [[bureau des longitudes]] et participe à la création de l'[[école pratique des hautes études]]. En 1871, il est victime d'une attaque qui le laisse diminué. Il est dès lors suppléé par [[Jean-Claude Bouquet]] à la faculté des sciences, qui lui succède à son décès.
Joseph-Alfred Serret fait des études supérieures à l'[[École polytechnique (France)|École polytechnique]] de 1838 à 1840, puis à l’École des tabacs. Il démissionne de son emploi d'ingénieur des tabacs pour revenir à Paris où il devient examinateur au [[Collège Sainte-Barbe (Paris)|collège Sainte-Barbe]]. En 1847, il obtient le doctorat ès sciences mathématiques devant la faculté des sciences de Paris. En 1848, il devient examinateur d'admission à l'École polytechnique, fonction qu'il occupa jusqu'en 1862. En 1848-49, il est chargé provisoirement du cours d'algèbre et analyse supérieure à la [[faculté des sciences de Paris]] après l'admission à la retraite de [[Louis-Benjamin Francœur]]. Il tirera de ces leçons son "cours d'algèbre supérieure"<ref>Ce cours eut un grand succès et connut de multiples éditions dans les trente ans qui suivirent. Néanmoins, en 1884, dans son ouvrage ''Calcolo differenziale e principi di calcolo integrale'', le jeune [[Giuseppe Peano]] n'hésita pas à en souligner les insuffisances ou les inexactitudes ([https://archive.org/stream/calculodifferen00peangoog#page/n18/mode/2up par exemple] concernant la [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k291135/f60 façon] dont Serret démontre le [[théorème des valeurs intermédiaires]]).</ref>, tandis que la chaire est attribuée à [[Jean-Marie Duhamel]]. Il retrouve l'amphithéâtre de la faculté des sciences comme suppléant d'[[Urbain Le Verrier]], titulaire de la chaire d'astronomie physique, en 1856, puis de 1861 à 63. Il est nommé professeur de mécanique céleste au [[Collège de France]] en 1861 ({{date-|14 juin}})<ref>ancienne chaire d'astronomie de [[Jacques Philippe Marie Binet |Jacques Binet]], elle devient ensuite chaire de mécanique analytique et mécanique céleste pour [[Maurice Lévy (mathématicien)|Maurice Lévy]]</ref> et succède à [[Étienne-Louis Lefébure de Fourcy]] à la chaire de calcul différentiel et calcul intégral de la faculté des sciences en 1863. En 1860, il est élu à l'[[Académie des sciences (France)|Académie des sciences]] en remplacement de [[Louis Poinsot]]. Il est également membre du [[bureau des longitudes]] et participe à la création de l'[[école pratique des hautes études]]. En 1871, il est victime d'une attaque qui le laisse diminué. Il est dès lors suppléé par [[Jean-Claude Bouquet]] à la faculté des sciences, qui lui succède à son décès.


Au Collège de France, ces leçons portèrent successivement sur les principes généraux de la théorie des perturbations (1862), sur le mouvement de rotation des corps célestes autour des leurs centres de gravités (1863), sur la variation des arbitraires et des applications de cette théorie à l'astronomie (1864), sur les méthodes d'analyse dont on fait usage dans les Théories astronomiques (1865); sur les [[fonction elliptique|fonctions elliptiques]], en appliquant cette théorie à divers problèmes de mécanique (1866); sur quelques problèmes qui se rattachent à la théorie de la figure des corps célestes (1867); sur les perturbations du mouvement elliptique des corps célestes (1868); sur diverses questions relatives à la théorie des forces qui agissent en raison inverse du carré des distances (1869).
Au Collège de France, ces leçons portèrent successivement sur les principes généraux de la théorie des perturbations (1862), sur le mouvement de rotation des corps célestes autour de leurs centres de gravité (1863), sur la variation des arbitraires et des applications de cette théorie à l'astronomie (1864), sur les méthodes d'analyse dont on fait usage dans les Théories astronomiques (1865); sur les [[fonction elliptique|fonctions elliptiques]], en appliquant cette théorie à divers problèmes de mécanique (1866); sur quelques problèmes qui se rattachent à la théorie de la figure des corps célestes (1867); sur les perturbations du mouvement elliptique des corps célestes (1868); sur diverses questions relatives à la théorie des forces qui agissent en raison inverse du carré des distances (1869).


En tant qu'académicien, Serret assura l'édition des œuvres mathématiques de [[Gaspard Monge]] (1850) et de [[Joseph Louis Lagrange]] (à partir de 1867).
En tant qu'académicien, Serret assura l'édition des œuvres mathématiques de [[Gaspard Monge]] (1850) et de [[Joseph Louis Lagrange]] (à partir de 1867).
Ligne 35 : Ligne 36 :


== Œuvres ==
== Œuvres ==
* ''Sur le mouvement d'un point matériel attiré par deux centres fixes, en raison inverse du carré des distances. Suivi de Sur la détermination de la figure des corps célestes'', thèses de mécanique et d'astronomie présentées à la faculté des sciences de Paris le 25 octobre 1847 [http://jubil.upmc.fr/sdx/pl/toc.xsp?id=TH_000057_001&fmt=upmc&idtoc=TH_000057_001-pleadetoc&base=fa]
* ''Sur le mouvement d'un point matériel attiré par deux centres fixes, en raison inverse du carré des distances. Suivi de Sur la détermination de la figure des corps célestes'', thèses de mécanique et d'astronomie présentées à la faculté des sciences de Paris le {{date-|25 octobre 1847}} [http://jubil.upmc.fr/sdx/pl/toc.xsp?id=TH_000057_001&fmt=upmc&idtoc=TH_000057_001-pleadetoc&base=fa]
* ''[https://books.google.fr/books?id=tEEJAAAAIAAJ&printsec=frontcover&dq=%22facult%C3%A9+des+sciences%22 Cours d'algèbre supérieure professé à la faculté des sciences de Paris]'', 1849
* ''[https://books.google.fr/books?id=tEEJAAAAIAAJ&printsec=frontcover&dq=%22facult%C3%A9+des+sciences%22 Cours d'algèbre supérieure professé à la faculté des sciences de Paris]'', 1849. Cet ouvrage contient le premier exposé, dans un manuel, de la théorie de Galois sur la résolution des équations algébriques, trois ans après leur publication par Liouville, elle-même quatorze ans après la mort de Galois.
* ''Cours d'algèbre supérieure'', {{4e|édition}}, [[Gauthier-Villars]], Paris ([http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k291135 tome 1], 1877 et [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k29114h tome 2], 1879)
* ''Cours d'algèbre supérieure'', {{4e|édition}}, [[Gauthier-Villars]], Paris ([https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k291135 tome 1], 1877 et [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k29114h tome 2], 1879)
* ''[http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k291077 Traité de trigonométrie rectiligne et sphérique]'', {{6e|édition}}, [[Gauthier-Villars]], Paris, 1880
* ''[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k291077 Traité de trigonométrie rectiligne et sphérique]'', {{6e|édition}}, [[Gauthier-Villars]], Paris, 1880


==Notes et références==
==Notes et références==
<references />
<references />

== Liens externes ==
{{Liens}}
{{Début dynastie}}
{{Début dynastie}}
{{Insérer dynastie|couleur1=#ffffff|couleur2=#FFECB2|couleur3=#ffffff
{{Insérer dynastie|couleur1=#ffffff|couleur2=#FFECB2|couleur3=#ffffff
Ligne 55 : Ligne 59 :
{{Fin dynastie}}
{{Fin dynastie}}


{{portail|mathématiques|France}}
{{portail|mathématiques|France au XIXe siècle}}

{{CLEDETRI:Serret, Joseph-Alfred}}
{{CLEDETRI:Serret, Joseph-Alfred}}

[[Catégorie:Mathématicien français du XIXe siècle]]
[[Catégorie:Mathématicien français du XIXe siècle]]
[[Catégorie:Membre de l'Académie des sciences (France)]]
[[Catégorie:Membre de l'Académie des sciences (France)]]
[[Catégorie:Professeur au Collège de France]]
[[Catégorie:Professeur au Collège de France]]
[[Catégorie:École pratique des hautes études]]
[[Catégorie:École pratique des hautes études]]
[[Catégorie:Élève de l'École polytechnique (France)]]
[[Catégorie:Élève de l'École polytechnique]]
[[Catégorie:Docteur ès sciences de la Faculté des sciences de Paris]]
[[Catégorie:Docteur ès sciences de la faculté des sciences de Paris]]
[[Catégorie:Professeur à la faculté des sciences de Paris]]
[[Catégorie:Professeur à la faculté des sciences de Paris]]
[[Catégorie:Naissance à Paris]]
[[Catégorie:Enseignant au collège Sainte-Barbe]]
[[Catégorie:Naissance en août 1819]]
[[Catégorie:Naissance en août 1819]]
[[Catégorie:Naissance dans l'ancien 1er arrondissement de Paris]]
[[Catégorie:Décès en mars 1885]]
[[Catégorie:Décès en mars 1885]]
[[Catégorie:Décès à Versailles]]
[[Catégorie:Décès à 65 ans]]
[[Catégorie:Décès à 65 ans]]

Dernière version du 7 avril 2024 à 09:32

Joseph Serret, né le à Paris et mort le à Versailles, est un mathématicien et astronome français, spécialement connu pour les formules de géométrie différentielle associées au trièdre de Serret-Frenet.

Joseph-Alfred Serret fait des études supérieures à l'École polytechnique de 1838 à 1840, puis à l’École des tabacs. Il démissionne de son emploi d'ingénieur des tabacs pour revenir à Paris où il devient examinateur au collège Sainte-Barbe. En 1847, il obtient le doctorat ès sciences mathématiques devant la faculté des sciences de Paris. En 1848, il devient examinateur d'admission à l'École polytechnique, fonction qu'il occupa jusqu'en 1862. En 1848-49, il est chargé provisoirement du cours d'algèbre et analyse supérieure à la faculté des sciences de Paris après l'admission à la retraite de Louis-Benjamin Francœur. Il tirera de ces leçons son "cours d'algèbre supérieure"[1], tandis que la chaire est attribuée à Jean-Marie Duhamel. Il retrouve l'amphithéâtre de la faculté des sciences comme suppléant d'Urbain Le Verrier, titulaire de la chaire d'astronomie physique, en 1856, puis de 1861 à 63. Il est nommé professeur de mécanique céleste au Collège de France en 1861 ()[2] et succède à Étienne-Louis Lefébure de Fourcy à la chaire de calcul différentiel et calcul intégral de la faculté des sciences en 1863. En 1860, il est élu à l'Académie des sciences en remplacement de Louis Poinsot. Il est également membre du bureau des longitudes et participe à la création de l'école pratique des hautes études. En 1871, il est victime d'une attaque qui le laisse diminué. Il est dès lors suppléé par Jean-Claude Bouquet à la faculté des sciences, qui lui succède à son décès.

Au Collège de France, ces leçons portèrent successivement sur les principes généraux de la théorie des perturbations (1862), sur le mouvement de rotation des corps célestes autour de leurs centres de gravité (1863), sur la variation des arbitraires et des applications de cette théorie à l'astronomie (1864), sur les méthodes d'analyse dont on fait usage dans les Théories astronomiques (1865); sur les fonctions elliptiques, en appliquant cette théorie à divers problèmes de mécanique (1866); sur quelques problèmes qui se rattachent à la théorie de la figure des corps célestes (1867); sur les perturbations du mouvement elliptique des corps célestes (1868); sur diverses questions relatives à la théorie des forces qui agissent en raison inverse du carré des distances (1869).

En tant qu'académicien, Serret assura l'édition des œuvres mathématiques de Gaspard Monge (1850) et de Joseph Louis Lagrange (à partir de 1867).

Il est le frère de Marie-Ernestine Serret.

Une petite rue, dans le 15e arrondissement de Paris, la rue Serret, porte son nom.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Ce cours eut un grand succès et connut de multiples éditions dans les trente ans qui suivirent. Néanmoins, en 1884, dans son ouvrage Calcolo differenziale e principi di calcolo integrale, le jeune Giuseppe Peano n'hésita pas à en souligner les insuffisances ou les inexactitudes (par exemple concernant la façon dont Serret démontre le théorème des valeurs intermédiaires).
  2. ancienne chaire d'astronomie de Jacques Binet, elle devient ensuite chaire de mécanique analytique et mécanique céleste pour Maurice Lévy

Liens externes

[modifier | modifier le code]