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« Simone Rozès » : différence entre les versions

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'''Simone Rozès''', née '''Ludwig''' le {{Date|29|mars|1920}} à [[Paris]], est une [[Magistrat (France)|magistrate]] [[France|française]].
'''Simone Rozès''', née '''Ludwig''' le {{Date|29|mars|1920}} à [[Paris]] ([[7e arrondissement de Paris|{{7e}}]]), est une [[Magistrat (France)|magistrate]] [[France|française]].


Première [[Direction de la Protection judiciaire de la jeunesse|directrice de l'Éducation surveillée]] entre 1973 et 1979, présidente du [[Tribunal judiciaire de Paris|tribunal de grande instance de Paris]] de 1976 à 1981, elle est [[Liste des premiers présidents de la Cour de cassation|première présidente de la Cour de cassation]] de 1984 à 1988, la [[Liste des premières femmes par métier ou fonction en France|première femme]] à occuper cette fonction, la plus élevée dans la magistrature française.
Première [[Direction de la Protection judiciaire de la jeunesse|directrice de l'Éducation surveillée]] entre 1973 et 1979, présidente du [[Tribunal judiciaire de Paris|tribunal de grande instance de Paris]] de 1976 à 1981, elle est [[Liste des premiers présidents de la Cour de cassation|première présidente de la Cour de cassation]] de 1984 à 1988, et la [[Liste des premières femmes par métier ou fonction en France|première femme]] à occuper ces deux fonctions parmi les plus élevées dans la magistrature française.


== Biographie ==
== Biographie ==


=== Origine, études et début de carrière ===
=== Origine, études et début de carrière ===
Née Simone Ludwig, mariée à Gabriel Rozès, elle est [[Licence de droit|licenciée en droit]] en 1945 avant d'obtenir un [[Diplôme d'études supérieures en France|diplôme d'études supérieures]] (DES) en [[droit public]] et en [[économie politique]] et un diplôme de l’[[École libre des sciences politiques]]. Entre 1946 et 1949, elle exerce la profession d'[[Avocat en France|avocat]] à Paris<ref name="curia" />.
Née Simone Ludwig en 1920<ref name="LM2012">{{article | langue=fr | titre= Simone Rozès, une pionnière "jamais guidée par le féminin" | auteur1= Franck Johannès | périodique=[[Le Monde]] | jour= 6 | mois=juin | année=2012 | url texte=https://www.lemonde.fr/societe/article/2012/06/06/simone-rozes-92-ans-une-des-premieres-femmes-magistrates_1713535_3224.html }}</ref>{{,}}<ref name="dico2013">{{chapitre | langue=fr | auteur1=Nada Auzary-Schmautz | titre chapitre= Rozès, Simone (née Ludwig) [Paris 1920] | titre ouvrage=[[Dictionnaire universel des créatrices]] | auteurs ouvrage=[[Béatrice Didier]], [[Antoinette Fouque]] et [[Mireille Calle-Gruber]] (dir.)| éditeur=[[Éditions Des femmes]] | année=2013 | passage=3767 }}</ref>, mariée à Gabriel Rozès (1920-2001), elle est [[Licence de droit|licenciée en droit]] en 1945 avant d'obtenir un [[Diplôme d'études supérieures en France|diplôme d'études supérieures]] (DES) en [[droit public]] et en [[économie politique]] et un diplôme de l’[[École libre des sciences politiques]]<ref name="LM2012" />.


Entre 1946 et 1949, elle exerce la profession d'[[Avocat en France|avocat]] à Paris (la profession d'avocat est ouverte aux femmes, en France, depuis 1900, le métier de juge depuis 1946)<ref name="LM2012" />{{,}}<ref name="Libe2007">{{article | langue=fr | titre=Comme juge, je n'ai jamais été guidée par le féminin | périodique=[[Libération (journal)|Libération]] | auteur1= Muriel Gremillet | jour=10 | mois=avril | année=2007 | url texte= https://www.liberation.fr/cahier-special/2007/04/10/comme-juge-je-n-ai-jamais-ete-guidee-par-le-feminin_89986/ }}</ref>. Puis elle est l'une des premières femmes à passer le concours de la magistrature<ref name="LM2012" />.
D'abord affectée à la [[cour d'appel de Bourges]] en tant que juge suppléante en 1949 puis en tant qu'attachée titulaire en 1950, elle est détachée au [[Ministère de la Justice (France)|ministère de la Justice]]. De 1958 à 1962, elle est chef du bureau du cabinet du [[Ministre de la Justice (France)|garde des Sceaux, ministre de la Justice]]<ref name="curia" />.


D'abord affectée à la [[cour d'appel de Bourges]] en tant que juge suppléante en 1949 puis en tant qu'attachée titulaire en 1950, elle est détachée au [[Ministère de la Justice (France)|ministère de la Justice]]. De 1958 à 1962, elle est chef du bureau du cabinet du [[Ministre de la Justice (France)|garde des Sceaux, ministre de la Justice]]<ref name="LM2012" />.
Juge au [[Tribunal judiciaire de Paris|tribunal de grande instance de Paris]] depuis 1962, Simone Rozès en devient [[Vice-président de tribunal judiciaire (France)|vice-présidente]] en 1969<ref name="curia" />.

Juge au [[Tribunal judiciaire de Paris|tribunal de grande instance de Paris]] depuis 1962, Simone Rozès en devient [[Vice-président de tribunal judiciaire (France)|vice-présidente]] en 1969<ref name="curia">{{lien web|url=http://curia.europa.eu/jcms/jcms/Jo2_7014/|titre=Anciens membres |site= curia.europa.eu|consulté=23/12/2015 }}.</ref>.


=== Haute magistrate ===
=== Haute magistrate ===
En 1973, elle devient la première [[Direction de la Protection judiciaire de la jeunesse|directrice de l'Éducation surveillée]]<ref>{{lien web|url=http://www.reds.msh-paris.fr/publications/revue/html/ds025/ds025-13.htm|titre=La magistrature française au féminin|site=http://www.reds.msh-paris.fr|consulté=23/12/2015}}.</ref>.
En 1973, elle devient la première [[Direction de la Protection judiciaire de la jeunesse|directrice de l'Éducation surveillée]]<ref>{{lien web|url=http://www.reds.msh-paris.fr/publications/revue/html/ds025/ds025-13.htm|titre=La magistrature française au féminin|site=reds.msh-paris.fr|consulté=23/12/2015}}.</ref>.


En 1976, elle est nommée présidente du [[Tribunal judiciaire de Paris|tribunal de grande instance de Paris]]. Elle quitte ses fonctions en {{date-|mars 1981}}, à la suite de son élection comme [[Avocat général (Union européenne)|avocate générale]] près de la [[Cour de justice des Communautés européennes]], actuelle [[Cour de justice de l'Union européenne]]<ref name="curia">{{lien web|url=http://curia.europa.eu/jcms/jcms/Jo2_7014/|titre=Anciens membres|site=http://curia.europa.eu|consulté=23/12/2015}}.</ref>.
En 1976, elle est nommée présidente du [[Tribunal judiciaire de Paris|tribunal de grande instance de Paris]]<ref name="LM2012" />. Elle quitte ses fonctions en 1981, à la suite de son élection comme [[Avocat général (Union européenne)|avocate générale]] près de la [[Cour de justice des Communautés européennes]], actuelle [[Cour de justice de l'Union européenne]]<ref name="LM2012" />.


Le {{date-|10 juin 1981}}, elle est nommée membre de la commission du bilan. Cette commission, créée par le Premier ministre [[Pierre Mauroy]], a pour mission de dresser un tableau complet de l'économie française et de préciser les conséquences de la politique antérieurement conduite. Pourtant, le {{date-|27 juillet 1981}}, Simone Rozès démissionne de cette instance, à la suite des déclarations du ministre de l'Intérieur [[Gaston Defferre]]<ref>''« Mme Simone Rozès quitte la "commission du bilan" »'', ''[[Le Monde]]'', 8 août 1981.</ref>.
Le {{date-|10 juin 1981}}, elle est nommée membre de la commission du bilan. Cette commission, créée par le Premier ministre [[Pierre Mauroy]], a pour mission de dresser un tableau complet de l'économie française et de préciser les conséquences de la politique antérieurement conduite. Pourtant, le {{date-|27 juillet 1981}}, Simone Rozès démissionne de cette instance, à la suite des déclarations du ministre de l'Intérieur [[Gaston Defferre]]<ref>{{article | langue=fr | titre=Mme Simone Rozès quitte la "commission du bilan" | périodique=[[Le Monde]] | jour= 8 | mois=août | année=1981 | url texte=https://www.lemonde.fr/archives/article/1981/08/08/mme-simone-rozes-quitte-la-commission-du-bilan_2731276_1819218.html }}.</ref>.


Nommée [[Liste des premiers présidents de la Cour de cassation|première présidente de la Cour de cassation]] en 1984<ref>[http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000689697 Décret du {{1er}} février 1984], JORF {{n°}}30 du 4 février 1984, {{p.}}519.</ref>, elle est admise à faire valoir ses droits à la retraite le 30 juin 1988. Elle en est depuis première présidente honoraire<ref>{{lien web|url=http://www.eng.justice.fr/index.php?rubrique=204&ssrubrique=12167&article=27161|titre=Conférence {{Citation|Grand témoin}} de Madame Simone Rozès|site=http://www.eng.justice.fr|consulté=22/12/2015}}.</ref>.
Nommée [[Liste des premiers présidents de la Cour de cassation|première présidente de la Cour de cassation]] par décret du {{1er février}} [[1984 en droit|1984]]<ref>[http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000689697 Décret du {{1er}} février 1984], JORF {{n°}}30 du 4 février 1984, {{p.}}519.</ref>, elle est admise à faire valoir ses droits à la retraite le 30 juin 1988. Elle en est depuis première présidente honoraire<ref>{{lien web|url=http://www.eng.justice.fr/index.php?rubrique=204&ssrubrique=12167&article=27161|titre=Conférence {{Citation|Grand témoin}} de Madame Simone Rozès|site=eng.justice.fr|consulté=22/12/2015}}.</ref>.


=== Autres responsabilités ===
=== Autres responsabilités ===
De 1984 à 1987, Simone Rozès est présidente de la [[Société de législation comparée]]<ref>{{lien web|url=http://www.legiscompare.fr/web/Les-Presidents-de-la-SLC-depuis|titre=Les Présidents de la SLC depuis 1869|site=http://www.legiscompare.fr|consulté=23/12/2015}}.</ref>.
De 1984 à 1987, Simone Rozès est présidente de la [[Société de législation comparée]]<ref>{{lien web|url=http://www.legiscompare.fr/web/Les-Presidents-de-la-SLC-depuis|titre=Les Présidents de la SLC depuis 1869|site=legiscompare.fr|consulté=23/12/2015}}.</ref>.


En 1993, elle est nommée membre de la commission d'évaluation de la situation sociale, économique et financière de la France mise en place par le Premier ministre [[Édouard Balladur]] et présidée par [[Jean Raynaud]]<ref>''« Treize membres »'', ''[[Le Monde]]'', 14 avril [[1994]].</ref>.
En 1993, elle est nommée membre de la commission d'évaluation de la situation sociale, économique et financière de la France mise en place par le Premier ministre [[Édouard Balladur]] et présidée par [[Jean Raynaud]]<ref>''« Treize membres »'', ''[[Le Monde]]'', 14 avril [[1994]].</ref>.


En 1994, elle préside la commission nommée par le Premier ministre [[Édouard Balladur]] sur la lutte contre la corruption<ref>{{lien web|url=https://www.lesechos.fr/05/10/1994/LesEchos/16744-105-ECH_balladur-repond-a-seguin.htm|titre=Balladur répond à Seguin|site=https://www.lesechos.fr|consulté=23/12/2015}}</ref>.
En 1994, elle préside la commission nommée par le Premier ministre [[Édouard Balladur]] sur la lutte contre la corruption<ref>{{lien web|url=https://www.lesechos.fr/05/10/1994/LesEchos/16744-105-ECH_balladur-repond-a-seguin.htm|titre=Balladur répond à Seguin|site=lesechos.fr|consulté=23/12/2015}}.</ref>.


En 1996, elle est nommée par le garde de sceaux [[Jacques Toubon]] membre de Haut Comité consultatif pour la réforme du procès d'assises présidé par [[Jean-François Deniau]]<ref>{{lien web|url=http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/964075300.pdf|titre=La réforme des procédures de jugement en matière criminelle|format=PDF|passage=8|site=http://www.ladocumentationfrancaise.fr|consulté=23/12/2015}}.</ref>.
En 1996, elle est nommée par le garde des Sceaux [[Jacques Toubon]] membre de Haut Comité consultatif pour la réforme du procès d'assises présidé par [[Jean-François Deniau]]<ref>{{lien web|url=http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/964075300.pdf|titre=La réforme des procédures de jugement en matière criminelle|format=PDF|passage=8|site=ladocumentationfrancaise.fr|consulté=23/12/2015}}.</ref>.


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Simone Rozès a été également membre de la Commission pour la prévention du crime et la justice pénale auprès du [[Conseil économique et social des Nations unies]]<ref name="Libe2007" />{{,}}<ref>{{lien web | langue=fr | titre=Entretien avec Simone Rozès | site=Association française pour l'histoire de la justice (AFHJ) | url=https://afhj.fr/entretien-avec-simone-rozes/ }}.</ref> et présidente de la Société internationale de défense sociale. Elle en est actuellement présidente honoraire<ref>{{lien web|url=http://www.defensesociale.org/frances/miembros.htm|titre= SDIS Membre|site=defensesociale.org|consulté=23/12/2015|brisé le = 2024-02-11}}.</ref>.


Dans ''[[Les Frères invisibles]]'', [[Ghislaine Ottenheimer]] et [[Renaud Lecadre]] indiquent que Simone Rozès n'a jamais fait mystère de son engagement dans la [[Franc-maçonnerie en France|franc-maçonnerie]] féminine<ref>[[Éditions Albin Michel]], 2001, spécialement {{p.|74}}.</ref>.
Dans ''[[Les Frères invisibles]]'', [[Ghislaine Ottenheimer]] et [[Renaud Lecadre]] indiquent que Simone Rozès n'a jamais fait mystère de son engagement dans la [[Franc-maçonnerie en France|franc-maçonnerie]] féminine<ref>[[Éditions Albin Michel]], 2001, spécialement {{p.|74}}.</ref>.


=== Engagement associatif ===
=== Engagement associatif ===
Simone Rozès est présidente honoraire de l'association Henri Rollet. Créée en 1914 et reconnue d'utilité publique en 1920, cette association accueille et accompagne des jeunes sous protection administrative ou judiciaire au sein de services dans ses établissements situés dans le département des [[Hauts-de-Seine]]<ref>{{lien web |titre=Organisation de l’association Henri Rollet |url=http://www.associationhenrirollet.fr/index.php/l-association/organisation |site=http://www.associationhenrirollet |consulté=2 juin 2015}}.</ref>.
Simone Rozès est présidente honoraire de l'association Henri Rollet. Créée en 1914 et reconnue d'utilité publique en 1920, cette association accueille et accompagne des jeunes sous protection administrative ou judiciaire au sein de services dans ses établissements situés dans le département des [[Hauts-de-Seine]]<ref>{{lien web |titre=Organisation de l’association Henri Rollet |url=http://www.associationhenrirollet.fr/index.php/l-association/organisation |site=associationhenrirollet |consulté=2 juin 2015}}.</ref>.

== Hommages ==
Les [[Auditeur de justice|auditeurs de justice]] de la promotion 2021 de l'[[École nationale de la magistrature]] ont choisi le nom de Simone Rozès pour baptiser leur promotion<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur institutionnel=[[École nationale de la magistrature]] |titre=Promotion 2021 : les auditeurs de justice ont choisi leur nom de promotion |url=https://www.enm.justice.fr/actu-03112021-promotion-2021-les-auditeurs-de-justice-ont-choisi-leur-nom-de-promotion |accès url=libre |site=enm.justice.fr |date=3 novembre 2021 |consulté le=9 avril 2023}}.</ref>.


== Décorations ==
== Décorations ==
* {{déco GCLH}}, le {{date|18 avril 2006}}<ref>[http://www.france-phaleristique.com/lh_promo_14-04-06.htm Décret du 14 avril 2006 portant élévation aux dignités de Grand'Croix]</ref>
* {{déco GCLH}}, le {{date|18 avril 2006}}<ref>[http://www.france-phaleristique.com/lh_promo_14-04-06.htm Décret du 14 avril 2006 portant élévation aux dignités de Grand'Croix].</ref>
* {{Déco Officière de l'ordre national du Mérite}}
* {{Déco Officière de l'ordre national du Mérite}}
* {{Déco Officière de l'ordre des Palmes académiques}}
* {{Déco Officière de l'ordre des Palmes académiques}}
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=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
{{Liens}}
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* [http://www.liberation.fr/cahier-special/010199073-comme-juge-je-n-ai-jamais-ete-guidee-par-le-feminin Entretien avec Simone Rozès, ''Libération'', 10 avril 2007]
* [https://www.liberation.fr/cahier-special/2007/04/10/comme-juge-je-n-ai-jamais-ete-guidee-par-le-feminin_89986/ Entretien avec Simone Rozès, ''Libération'', 10 avril 2007]
* [https://www.lemonde.fr/societe/article/2012/06/06/simone-rozes-92-ans-une-des-premieres-femmes-magistrates_1713535_3224.html?xtmc=simone_rozes&xtcr=5 Le Monde (06.06.2012)]


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[[Catégorie:Naissance en mars 1920]]
[[Catégorie:Naissance en mars 1920]]
[[Catégorie:Naissance dans le 7e arrondissement de Paris]]
[[Catégorie:Naissance dans le 7e arrondissement de Paris]]
[[Catégorie:Centenaire français]]
[[Catégorie:Centenaire français]]
[[Catégorie:Élève de l'École libre des sciences politiques]]

Dernière version du 15 avril 2024 à 10:31

Simone Rozès, née Ludwig le à Paris (7e), est une magistrate française.

Première directrice de l'Éducation surveillée entre 1973 et 1979, présidente du tribunal de grande instance de Paris de 1976 à 1981, elle est première présidente de la Cour de cassation de 1984 à 1988, et la première femme à occuper ces deux fonctions parmi les plus élevées dans la magistrature française.

Origine, études et début de carrière

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Née Simone Ludwig en 1920[1],[2], mariée à Gabriel Rozès (1920-2001), elle est licenciée en droit en 1945 avant d'obtenir un diplôme d'études supérieures (DES) en droit public et en économie politique et un diplôme de l’École libre des sciences politiques[1].

Entre 1946 et 1949, elle exerce la profession d'avocat à Paris (la profession d'avocat est ouverte aux femmes, en France, depuis 1900, le métier de juge depuis 1946)[1],[3]. Puis elle est l'une des premières femmes à passer le concours de la magistrature[1].

D'abord affectée à la cour d'appel de Bourges en tant que juge suppléante en 1949 puis en tant qu'attachée titulaire en 1950, elle est détachée au ministère de la Justice. De 1958 à 1962, elle est chef du bureau du cabinet du garde des Sceaux, ministre de la Justice[1].

Juge au tribunal de grande instance de Paris depuis 1962, Simone Rozès en devient vice-présidente en 1969[4].

Haute magistrate

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En 1973, elle devient la première directrice de l'Éducation surveillée[5].

En 1976, elle est nommée présidente du tribunal de grande instance de Paris[1]. Elle quitte ses fonctions en 1981, à la suite de son élection comme avocate générale près de la Cour de justice des Communautés européennes, actuelle Cour de justice de l'Union européenne[1].

Le , elle est nommée membre de la commission du bilan. Cette commission, créée par le Premier ministre Pierre Mauroy, a pour mission de dresser un tableau complet de l'économie française et de préciser les conséquences de la politique antérieurement conduite. Pourtant, le , Simone Rozès démissionne de cette instance, à la suite des déclarations du ministre de l'Intérieur Gaston Defferre[6].

Nommée première présidente de la Cour de cassation par décret du 1er février 1984[7], elle est admise à faire valoir ses droits à la retraite le 30 juin 1988. Elle en est depuis première présidente honoraire[8].

Autres responsabilités

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De 1984 à 1987, Simone Rozès est présidente de la Société de législation comparée[9].

En 1993, elle est nommée membre de la commission d'évaluation de la situation sociale, économique et financière de la France mise en place par le Premier ministre Édouard Balladur et présidée par Jean Raynaud[10].

En 1994, elle préside la commission nommée par le Premier ministre Édouard Balladur sur la lutte contre la corruption[11].

En 1996, elle est nommée par le garde des Sceaux Jacques Toubon membre de Haut Comité consultatif pour la réforme du procès d'assises présidé par Jean-François Deniau[12].

Simone Rozès a été également membre de la Commission pour la prévention du crime et la justice pénale auprès du Conseil économique et social des Nations unies[3],[13] et présidente de la Société internationale de défense sociale. Elle en est actuellement présidente honoraire[14].

Dans Les Frères invisibles, Ghislaine Ottenheimer et Renaud Lecadre indiquent que Simone Rozès n'a jamais fait mystère de son engagement dans la franc-maçonnerie féminine[15].

Engagement associatif

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Simone Rozès est présidente honoraire de l'association Henri Rollet. Créée en 1914 et reconnue d'utilité publique en 1920, cette association accueille et accompagne des jeunes sous protection administrative ou judiciaire au sein de services dans ses établissements situés dans le département des Hauts-de-Seine[16].

Les auditeurs de justice de la promotion 2021 de l'École nationale de la magistrature ont choisi le nom de Simone Rozès pour baptiser leur promotion[17].

Décorations

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Publications

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  • L'administration de la justice, La Documentation française, 1991
  • Le juge et l'avocat, avec Paul Lombard, Robert Laffont, 1992

Notes et références

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  1. a b c d e f et g Franck Johannès, « Simone Rozès, une pionnière "jamais guidée par le féminin" », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  2. Nada Auzary-Schmautz, « Rozès, Simone (née Ludwig) [Paris 1920] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Dictionnaire universel des créatrices, Éditions Des femmes, , p. 3767
  3. a et b Muriel Gremillet, « Comme juge, je n'ai jamais été guidée par le féminin », Libération,‎ (lire en ligne)
  4. « Anciens membres », sur curia.europa.eu (consulté le ).
  5. « La magistrature française au féminin », sur reds.msh-paris.fr (consulté le ).
  6. « Mme Simone Rozès quitte la "commission du bilan" », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  7. Décret du 1er février 1984, JORF no 30 du 4 février 1984, p. 519.
  8. « Conférence « Grand témoin » de Madame Simone Rozès », sur eng.justice.fr (consulté le ).
  9. « Les Présidents de la SLC depuis 1869 », sur legiscompare.fr (consulté le ).
  10. « Treize membres », Le Monde, 14 avril 1994.
  11. « Balladur répond à Seguin », sur lesechos.fr (consulté le ).
  12. « La réforme des procédures de jugement en matière criminelle » [PDF], sur ladocumentationfrancaise.fr (consulté le ), p. 8.
  13. « Entretien avec Simone Rozès », sur Association française pour l'histoire de la justice (AFHJ).
  14. « SDIS Membre »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur defensesociale.org (consulté le ).
  15. Éditions Albin Michel, 2001, spécialement p. 74.
  16. « Organisation de l’association Henri Rollet », sur associationhenrirollet (consulté le ).
  17. École nationale de la magistrature, « Promotion 2021 : les auditeurs de justice ont choisi leur nom de promotion » Accès libre, sur enm.justice.fr, (consulté le ).
  18. Décret du 14 avril 2006 portant élévation aux dignités de Grand'Croix.

Articles connexes

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Liens externes

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