« Ichneumonidae » : différence entre les versions
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Les '''Ichneumonidae''' |
Les '''Ichneumonidae''', en français '''Ichneumons''', sont une [[famille (biologie)|famille]] d'[[insecte]]s [[hyménoptères]] de l'[[infra-ordre]] des [[Terebrantes]] (térébrants en français), relevant, avec les [[Braconidae]], de la [[super-famille (biologie)|super-famille]] des [[Ichneumonoidea]]. |
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Ce sont avant tout des insectes entomophages, depuis longtemps utilisés en [[lutte biologique]] par certains [[sylviculteur]]s <ref name=Barbey1913>A. Barbey ; [https://archive.org/stream/traitdentomolo00barb/traitdentomolo00barb_djvu.txt Traité d'entomologie forestière], ouvrage illustré de 350 figures et 8 planches hors texte en couleurs, faites par l'auteur, Réaumur. Berger-Levrault, Libraires-Éditeurs, [[1913]]</ref>. |
Ce sont avant tout des insectes [[Insecte entomophage|entomophages]], depuis longtemps utilisés en [[lutte biologique]] par certains [[sylviculteur]]s <ref name=Barbey1913>A. Barbey ; [https://archive.org/stream/traitdentomolo00barb/traitdentomolo00barb_djvu.txt Traité d'entomologie forestière], ouvrage illustré de 350 figures et 8 planches hors texte en couleurs, faites par l'auteur, Réaumur. Berger-Levrault, Libraires-Éditeurs, [[1913]]</ref>. |
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Cette grande famille comprend 35 |
Cette grande famille comprend {{nombre|35|sous-familles}} regroupant plus de {{nombre|60 000|espèces}}. |
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== Morphologie == |
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Ils sont caractérisés par la nervation alaire : la cellule discoïdale et la cellule cubitale sont fusionnées en une grande cellule discoïdocubitale, avec une autre cellule, l'aréole. |
Ils sont caractérisés par la nervation alaire : la cellule discoïdale et la cellule cubitale sont fusionnées en une grande cellule discoïdocubitale, avec une autre cellule, l'aréole. |
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Les [[antenne (anatomie des insectes)|antennes]] sont longues à nombreux articles. Le pétiole est souvent géniculé. |
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<br />Leur taille est le plus souvent comprise entre 5 et {{unité|20|mm}}, elle est généralement de {{unité|10|mm}}. |
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== Biologie de la famille == |
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[[File:Parasite170127-fig S2 ovipositor Pimplinae Zatypota albicoxa.gif|vignette|Un Pimplinae, ''Zatypota albicoxa'' déposant son œuf sur une araignée]] |
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Leurs larves sont le plus souvent endoparasites solitaires, en majorité de Lépidoptères, de Tenthrèdes et de Coléoptères. |
Leurs larves sont le plus souvent endoparasites solitaires, en majorité de Lépidoptères, de Tenthrèdes et de Coléoptères. |
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== Quelques sous-familles == |
== Quelques sous-familles == |
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* '''[[Ichneumoninae]]''' : ce sont des [[parasitoïde|endoparasitoïdes]] de [[Lépidoptère]]s. |
* '''[[Ichneumoninae]]''' : ce sont des [[parasitoïde|endoparasitoïdes]] de [[Lépidoptère]]s. |
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** genres : ''[[Ichneumon]]'', ''[[Diphyus]]'', ''[[Amblyteles]]'', ''[[Cratichneumon]]'', ''[[Callajopa]]'', ''[[Exephanes]]'', ''[[Hoplismenus]]'', ''[[Chasmias]]'', ''[[Stenichneumon]]'', ''[[Aoplus]]'', ''[[Eristicus]]'', ''[[Hepiopelmus]]'', ''[[Eupalamus]]'', ''[[Tricholabus]]'', ''[[Acolobus]]''... |
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* '''[[Eucerotinae]]''' : cette sous-famille pond ses œufs sur les feuilles. Les larves néonates qui en sont issues attendent la venue d'une chenille de Lépidoptère ou de [[Symphyte]] pour s'y fixer et la parasiter. |
* '''[[Eucerotinae]]''' : cette sous-famille pond ses œufs sur les feuilles. Les larves néonates qui en sont issues attendent la venue d'une chenille de Lépidoptère ou de [[Symphyte]] pour s'y fixer et la parasiter. |
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* '''[[Pimplinae]]''' : le plus souvent de couleur noire. Ectoparasitoïdes d'hôtes variés (Lépidoptères, [[Symphyte]]s). Le genre ''Tromatobia'' est prédateur d'œufs d'[[araignée]]s. Certains Pimplinae sont hyperparasites facultatifs (''[[Itoplectis]]''). |
* '''[[Pimplinae]]''' : le plus souvent de couleur noire. Ectoparasitoïdes d'hôtes variés (Lépidoptères, [[Symphyte]]s). Le genre ''[[Tromatobia]]'' est prédateur d'œufs d'[[araignée]]s. Certains Pimplinae sont hyperparasites facultatifs (''[[Itoplectis]]''). |
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** genres : ''[[Dolichomitus]]'', ''[[Hymenoepimecis]]'', … |
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* '''[[Mesochorinae]]''' : de taille généralement réduite, cette sous-famille ne comporte que des espèces hyperparasitoïdes endophages obligatoires, s'attaquant à des Ichneumonidae, [[Braconidae]] et à des [[Tachinaire]]s. |
* '''[[Mesochorinae]]''' : de taille généralement réduite, cette sous-famille ne comporte que des espèces hyperparasitoïdes endophages obligatoires, s'attaquant à des Ichneumonidae, [[Braconidae]] et à des [[Tachinaire]]s. |
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== Utilisation en lutte biologique == |
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Elle semble ancienne, au moins de plusieurs siècles ; Barbay en 1913 rapportait qu’on avait déjà remarqué que lors des épisodes de pullulation de chenilles (notamment « ''lors des grands ravages bavarois qui se produisirent de [[1889]] à [1892]'' », les Ichneumons et certaines « [[Mouches carnaires]] » (Diptères) pondaient leurs œufs dans les chenilles de la troisième ou quatrième mue, alors que le [[ravageur]] est le plus vorace et le plus dangereux<ref name=Barbey1913/>. |
Elle semble ancienne, au moins de plusieurs siècles ; Barbay en 1913 rapportait qu’on avait déjà remarqué que lors des épisodes de pullulation de chenilles (notamment « ''lors des grands ravages bavarois qui se produisirent de [[1889]] à [1892]'' », les Ichneumons et certaines « [[Mouches carnaires]] » (Diptères) pondaient leurs œufs dans les chenilles de la troisième ou quatrième mue, alors que le [[ravageur]] est le plus vorace et le plus dangereux<ref name=Barbey1913/>. |
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: Selon, Barbey, un Ichneumon décrit par de Trégomain (1876, p. 115) (pas encore déterminé en 1913) « peut être rangé au nombre des parasites destructeurs des larves de [[Bupreste]]s » |
: Selon, Barbey, un Ichneumon décrit par de Trégomain (1876, p. 115) (pas encore déterminé en 1913) « peut être rangé au nombre des parasites destructeurs des larves de [[Bupreste]]s ». |
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⚫ | Mongenor en 1911<ref>cité par Barbey en 1913</ref> affirme qu’en complément du pigeon Ramier, les ichneumons détruisent une grande quantité des espèces de chenilles tordeuses (''[[Tortrix]]'' sp.), lesquelles recommençaient en 1911 à « dévaster les sapinières du [[massif du Jura|Jura]] neuchâtelois (Suisse) », probablement à la suite d'un épisode de [[sécheresse]], comme en 1906. On a même tenté les [[sarclage]]s, voire des [[labour]]s aux pieds des arbres afin d'exposer les larves d'espèces parasites les plus profondément enfouies aux ichenomnidés femelles afin qu’elles y pondent plus facilement leurs œufs. Les années sèches et les sols pauvres en [[humus]] favorisent les pullulations de parasites, car c’est lors de l'hivernement dans « le sol humide », et « dans l'humus épais que les Champignons et les Ichneumons peuvent le plus facilement infester leur proie ». |
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:Mongenor en 1911<ref>cité par Barbey en 1913</ref> affirme qu’en complément du pigeon Ramier, les ichneumons |
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⚫ | : « Ce sont bien les Ichneumons qui sont les meilleurs auxiliaires naturels des forestiers, et l'histoire de la lutte contre les Lépidoptères phytophages prouve que leur concours a toujours été fort apprécié. » écrivait en 1913 A. Barbey (Expert forestier, correspondant étranger de la [[Académie d'agriculture de France|Société nationale d'agriculture de France]]) dans son ''Traité d'entomologie forestière''<ref name=Barbey1913/> (...) Parmi les Ichneumons (Hyménoptères), les espèces du genre ''[[Microgaster]]'' font une guerre intense aux chenilles ainsi qu'aux chrysalides du [[Bombyx du pin]]. |
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⚫ | détruisent une grande quantité des espèces de chenilles tordeuses (''[[Tortrix]]'' sp.), lesquelles recommençaient en 1911 à « dévaster les sapinières du [[massif du Jura|Jura]] neuchâtelois (Suisse) », probablement à la suite d'un épisode de [[sécheresse]], comme en 1906. On a même tenté les [[sarclage]]s, voire des [[labour]]s aux pieds des arbres afin d'exposer les larves d'espèces parasites les plus profondément enfouies aux ichenomnidés femelles afin qu’elles y pondent plus facilement leurs œufs. Les années sèches et les sols pauvres en [[humus]] favorisent les pullulations de parasites, car c’est lors de l'hivernement dans « le sol humide », et « dans l'humus épais que les Champignons et les Ichneumons peuvent le plus facilement infester leur proie ». |
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⚫ | : « Ce sont bien les Ichneumons qui sont les meilleurs auxiliaires naturels des forestiers, et l'histoire de la lutte contre les Lépidoptères phytophages prouve que leur concours a toujours été fort apprécié. » écrivait en 1913 A. Barbey (Expert forestier, correspondant étranger de la Société nationale d'agriculture de France) dans son ''Traité d'entomologie forestière''<ref name=Barbey1913/> (...) Parmi les Ichneumons (Hyménoptères), les espèces du genre ''[[Microgaster]]'' font une guerre intense aux chenilles ainsi qu'aux chrysalides du [[Bombyx du pin]]. |
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* En Europe on en collectait des larves dans le sol aux pieds des arbres forestiers pour les répandre dans les plantations sylvicoles ou de fruitiers. E 1900, CHET (p. 409) cite l'Ichneumon ''[[Pimpla terehrans]]'' Ratz. comme pouvant détruire une forte proportion de chrysalides du parasite ''[[Dendroctoniis micans]]'' Kug. |
* En Europe, on en collectait des larves dans le sol aux pieds des arbres forestiers pour les répandre dans les plantations sylvicoles ou de fruitiers. E 1900, CHET (p. 409) cite l'Ichneumon ''[[Pimpla terehrans]]'' Ratz. comme pouvant détruire une forte proportion de chrysalides du parasite ''[[Dendroctoniis micans]]'' Kug. |
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* ''Xanthopimpla stemmator'' a été introduit en faible nombre en [[1958]] à [[Madagascar]] à partir d'une souche mauricienne contre le [[borer de la canne à sucre]] (''Chilo sacchariphagus'') sans s'acclimater. |
* ''Xanthopimpla stemmator'' a été introduit en faible nombre en [[1958]] à [[Madagascar]] à partir d'une souche mauricienne contre le [[borer de la canne à sucre]] (''Chilo sacchariphagus'') sans s'acclimater. |
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* Introduit depuis l'[[Afrique du Sud]] en [[1968]], ''Diadegma stellenboschence '' a été libéré sur les cultures de [[tabac]] contre ''Phthorimaea operculella''. C'est un [[parasitoïde]] larvaire solitaire. Sa durée de développement est de 15 jours à 28 °C. |
* Introduit depuis l'[[Afrique du Sud]] en [[1968]], ''Diadegma stellenboschence '' a été libéré sur les cultures de [[tabac]] contre ''Phthorimaea operculella''. C'est un [[parasitoïde]] larvaire solitaire. Sa durée de développement est de 15 jours à 28 °C. |
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=== Sous-familles présentes en Europe === |
=== Sous-familles présentes en Europe === |
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Il existe des centaines d'espèces d'ichneumons, difficiles à identifier à l'œil pour la plupart (il faut observer les genitalia ou d'autres organes au microscope pour différencier les espèces) |
Il existe des centaines d'espèces d'ichneumons, difficiles à identifier à l'œil pour la plupart (il faut observer les genitalia ou d'autres organes au microscope pour différencier les espèces). À titre indicatif, voici la liste des sous-familles présentes en Europe, liste susceptible d'être incomplète ou mise à jour au fur et à mesure des progrès de la [[taxinomie]] dans ce groupe. |
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=== Liens externes === |
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|wikispecies=Ichneumonidae |
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* {{ADW|Ichneumonidae|Ichneumonidae|consulté le=23 juin 2021}} |
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* {{CatalogueofLife|BCL|Ichneumonidae|consulté le=23 juin 2021}} |
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* {{Faunaeur2|f89c6db8-c279-48c4-8068-ea5b0673bd02|Ichneumonidae|consulté le=23 juin 2021}} |
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* {{GBIF|3512|Ichneumonidae|consulté le=23 juin 2021}} |
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* {{INPN|185171|Ichneumonidae Latreille, 1802|consulté le=23 juin 2021}} |
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* {{IRMNG|104465|Ichneumonidae Latreille, 1802|consulté le=23 juin 2021}} |
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* {{ITIS|153360|Ichneumonidae Latreille, 1802|consulté le=23 juin 2021}} |
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* {{OEPP|1ICHNF|Ichneumonidae||consulté le=23 juin 2021}} |
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;Autres documents |
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⚫ | * {{Ouvrage|url=http://www.fsagx.ac.be/zg/Notes%20fauniques/pdf%20zoologie/1501-1550/1543.pdf|auteur=Camille Thirion|date=2005|titre=Liste provisoire des ''Ichneumonidae'' de Belgique et du Grand-Duché de Luxembourg (Hymenoptera). Contribution n° 1. Notes fauniques de Gembloux 2005 55, 11-42.|format=PDF}} |
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* {{Lien web|url=https://www.youtube.com/watch?time_continue=185&v=n_eWtGwADjs|titre=Cet insecte repousse la frontière de l'étrange|site=le site [[Youtube]]|auteur=Zapping sauvage (diffusé sur [[France Télévisions]])|date=9 juin 2017|consulté le=8 septembre 2019|format=vidéo}} |
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{{Palette|Hyménoptères}} |
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{{Portail|entomologie}} |
{{Portail|entomologie|protection des cultures}} |
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[[Catégorie:Ichneumonidae| |
[[Catégorie:Ichneumonidae|*]] |
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[[Catégorie:Famille d' |
[[Catégorie:Famille d'Apocrites (nom scientifique)]] |
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[[Catégorie:Taxon décrit en 1802]] |
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[[Catégorie:Taxon décrit par Pierre-André Latreille]] |
Dernière version du 28 mai 2024 à 16:26
Ichneumons
Les Ichneumonidae, en français Ichneumons, sont une famille d'insectes hyménoptères de l'infra-ordre des Terebrantes (térébrants en français), relevant, avec les Braconidae, de la super-famille des Ichneumonoidea.
Ce sont avant tout des insectes entomophages, depuis longtemps utilisés en lutte biologique par certains sylviculteurs [1].
Cette grande famille comprend 35 sous-familles regroupant plus de 60 000 espèces.
Morphologie
[modifier | modifier le code]Ils sont caractérisés par la nervation alaire : la cellule discoïdale et la cellule cubitale sont fusionnées en une grande cellule discoïdocubitale, avec une autre cellule, l'aréole.
Les antennes sont longues à nombreux articles. Le pétiole est souvent géniculé.
La tarière est parfois très longue.
Leur taille est le plus souvent comprise entre 5 et 20 mm, elle est généralement de 10 mm.
Leur couleur est souvent sombre à noire.
Biologie de la famille
[modifier | modifier le code]Leurs larves sont le plus souvent endoparasites solitaires, en majorité de Lépidoptères, de Tenthrèdes et de Coléoptères.
Quelques sous-familles
[modifier | modifier le code]- Ichneumoninae : ce sont des endoparasitoïdes de Lépidoptères.
- genres : Ichneumon, Diphyus, Amblyteles, Cratichneumon, Callajopa, Exephanes, Hoplismenus, Chasmias, Stenichneumon, Aoplus, Eristicus, Hepiopelmus, Eupalamus, Tricholabus, Acolobus...
- Eucerotinae : cette sous-famille pond ses œufs sur les feuilles. Les larves néonates qui en sont issues attendent la venue d'une chenille de Lépidoptère ou de Symphyte pour s'y fixer et la parasiter.
- Ophioninae : sous-famille très riche en espèces tropicales. Ce sont des endoparasitoïdes de larves de Lépidoptères. Les cocons, ovoïdes avec une bande centrale plus claire sont caractéristiques de cette sous-famille.
- genres : Enicospilus, Thyreodon, Ophion.
- Cremastinae : plus fréquemment rencontrés dans les zones sèches. Ils sont endoparasitoïdes solitaires de Lépidoptères.
- Tryphoninae : d'aspect brun pâle avec de grands yeux. Gaster sessile et comprimé. Ectoparasitoïdes, le plus souvent solitaires, de Lépidoptères et de Symphytes (saw flie).
- genres : Tryphon, Dyopetes, Oedomopsis, Netelia, Polyblastus.
- Pimplinae : le plus souvent de couleur noire. Ectoparasitoïdes d'hôtes variés (Lépidoptères, Symphytes). Le genre Tromatobia est prédateur d'œufs d'araignées. Certains Pimplinae sont hyperparasites facultatifs (Itoplectis).
- genres : Dolichomitus, Hymenoepimecis, …
- Mesochorinae : de taille généralement réduite, cette sous-famille ne comporte que des espèces hyperparasitoïdes endophages obligatoires, s'attaquant à des Ichneumonidae, Braconidae et à des Tachinaires.
- Orthocentrinae : de petites tailles, ils sont généralement endoparasitoïdes de Microlépidoptères et de Diptères (Mycetophilidae et Sciaridae).
Utilisation en lutte biologique
[modifier | modifier le code]Elle semble ancienne, au moins de plusieurs siècles ; Barbay en 1913 rapportait qu’on avait déjà remarqué que lors des épisodes de pullulation de chenilles (notamment « lors des grands ravages bavarois qui se produisirent de 1889 à [1892] », les Ichneumons et certaines « Mouches carnaires » (Diptères) pondaient leurs œufs dans les chenilles de la troisième ou quatrième mue, alors que le ravageur est le plus vorace et le plus dangereux[1].
- Selon, Barbey, un Ichneumon décrit par de Trégomain (1876, p. 115) (pas encore déterminé en 1913) « peut être rangé au nombre des parasites destructeurs des larves de Buprestes ».
Mongenor en 1911[2] affirme qu’en complément du pigeon Ramier, les ichneumons détruisent une grande quantité des espèces de chenilles tordeuses (Tortrix sp.), lesquelles recommençaient en 1911 à « dévaster les sapinières du Jura neuchâtelois (Suisse) », probablement à la suite d'un épisode de sécheresse, comme en 1906. On a même tenté les sarclages, voire des labours aux pieds des arbres afin d'exposer les larves d'espèces parasites les plus profondément enfouies aux ichenomnidés femelles afin qu’elles y pondent plus facilement leurs œufs. Les années sèches et les sols pauvres en humus favorisent les pullulations de parasites, car c’est lors de l'hivernement dans « le sol humide », et « dans l'humus épais que les Champignons et les Ichneumons peuvent le plus facilement infester leur proie ».
- « Ce sont bien les Ichneumons qui sont les meilleurs auxiliaires naturels des forestiers, et l'histoire de la lutte contre les Lépidoptères phytophages prouve que leur concours a toujours été fort apprécié. » écrivait en 1913 A. Barbey (Expert forestier, correspondant étranger de la Société nationale d'agriculture de France) dans son Traité d'entomologie forestière[1] (...) Parmi les Ichneumons (Hyménoptères), les espèces du genre Microgaster font une guerre intense aux chenilles ainsi qu'aux chrysalides du Bombyx du pin.
- En Europe, on en collectait des larves dans le sol aux pieds des arbres forestiers pour les répandre dans les plantations sylvicoles ou de fruitiers. E 1900, CHET (p. 409) cite l'Ichneumon Pimpla terehrans Ratz. comme pouvant détruire une forte proportion de chrysalides du parasite Dendroctoniis micans Kug.
- Xanthopimpla stemmator a été introduit en faible nombre en 1958 à Madagascar à partir d'une souche mauricienne contre le borer de la canne à sucre (Chilo sacchariphagus) sans s'acclimater.
- Introduit depuis l'Afrique du Sud en 1968, Diadegma stellenboschence a été libéré sur les cultures de tabac contre Phthorimaea operculella. C'est un parasitoïde larvaire solitaire. Sa durée de développement est de 15 jours à 28 °C.
- Itoplectis narangae a été également introduit et lâché à Madagascar.
Liste des sous-familles
[modifier | modifier le code]Acaenitinae - Adelognathinae - Agriotypinae - Anomaloninae - Banchinae - Brachycyrtinae - Brachyscleromatinae - Campopleginae - Collyriinae - Cremastinae - Cremastinae - Cryptinae - Ctenopelmatinae - Cylloceriinae - Diacritinae - Diplazontinae - Eucerotinae - Hybrizoninae - Ichneumoninae - Labeninae - Lycorininae - Mesochorinae - Metopiinae - Microleptinae - Neorhacodinae - Nesomesochorinae - Nonninae - Ophioninae - Orthocentrinae - Orthopelmatinae - Oxytorinae - Pedunculinae - Pherombinae - Phrudinae - Pimplinae - Poemeniinae - Rhyssinae - Stilbopinae - Tatogastrinae - Tersilochinae - Townesitinae - Tryphoninae - Xoridinae - †Labenopimplinae - †Palaeoichneumoninae - †Tanychorinae
Sous-familles présentes en Europe
[modifier | modifier le code]Il existe des centaines d'espèces d'ichneumons, difficiles à identifier à l'œil pour la plupart (il faut observer les genitalia ou d'autres organes au microscope pour différencier les espèces). À titre indicatif, voici la liste des sous-familles présentes en Europe, liste susceptible d'être incomplète ou mise à jour au fur et à mesure des progrès de la taxinomie dans ce groupe.
- Acaenitinae
- Adelognathinae
- Agriotypinae
- Anomaloninae
- Banchinae
- Brachycyrtinae
- Campopleginae
- Collyriinae
- Cremastinae
- Cryptinae
- Ctenopelmatinae
- Cylloceriinae
- Diacritinae
- Diplazontinae
- Eucerotinae
- Hybrizontinae
- Ichneumoninae
- Lycorininae
- Mesochorinae
- Metopiinae
- Microleptinae
- Neorhacodinae
- Ophioninae
- Orthocentrinae
- Orthopelmatinae
- Oxytorinae
- Phrudinae
- Pimplinae
- Poemeniinae
- Rhyssinae
- Stilbopinae
- Tersilochinae
- Tryphoninae
- Xoridinae
Liste des genres
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- A. Barbey ; Traité d'entomologie forestière, ouvrage illustré de 350 figures et 8 planches hors texte en couleurs, faites par l'auteur, Réaumur. Berger-Levrault, Libraires-Éditeurs, 1913
- cité par Barbey en 1913
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Références taxonomiques
- (en) Référence Animal Diversity Web : Ichneumonidae (consulté le )
- (en) Référence Catalogue of Life : Ichneumonidae (consulté le )
- (en) Référence Fauna Europaea : Ichneumonidae (consulté le )
- (fr + en) Référence GBIF : Ichneumonidae (consulté le )
- (fr) Référence INPN : Ichneumonidae Latreille, 1802 (TAXREF) (consulté le )
- (en) Référence IRMNG : Ichneumonidae Latreille, 1802 (consulté le )
- (fr + en) Référence ITIS : Ichneumonidae Latreille, 1802 (consulté le )
- (en) Référence OEPP : Ichneumonidae (consulté le )
- Autres documents
- Camille Thirion, Liste provisoire des Ichneumonidae de Belgique et du Grand-Duché de Luxembourg (Hymenoptera). Contribution n° 1. Notes fauniques de Gembloux 2005 55, 11-42., , PDF (lire en ligne)
- Zapping sauvage (diffusé sur France Télévisions), « Cet insecte repousse la frontière de l'étrange » [vidéo], sur le site Youtube, (consulté le )