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« Salvadora Medina Onrubia » : différence entre les versions

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'''Salvadora Medina Onrubia de Botana''', parfois surnommée « La Venus Roja »<ref name=estelnegre>''Salvadora Medina Onrubia (1894-1972)'', Estel Negre, [http://www.estelnegre.org/documents/medinaonrubia/medinaonrubia.html notice biographique].</ref>, née le {{Date de naissance|23|mars|1894|âge=non}} à [[La Plata]] ([[Argentine]]) et décédée le {{Date de décès|21|juillet|1972}} à [[Buenos Aires]], est une [[romancière]], [[poète|poétesse]], [[dramaturge]], [[anarchiste]] et [[féministe]] argentine.


Elle commence à écrire très jeune, en collaborant à différents journaux tels ''{{Lien|langue=es|trad=La Protesta|fr=La Protesta}}'', ''{{Lien|langue=es|trad=Diario Crítica|fr=Diario Crítica}}'', ''[[La Nación (Argentine)|La Nación]]'', ''El Hogar'', ''[[Caras y Caretas]]''.
'''Salvadora Medina Onrubia de Botana'''<ref group=n>{{citation|Salvadora Medina Onrubia de Botana (1894-1972), grande bourgeoise et anarcho-féministe, fut une dramaturge reconnue. Elle s’intéresse au théâtre par vocation artistique mais aussi pour des motifs politiques. Sa pièce ''Alma fuerte'' (1913) est la première œuvre théâtrale anarchiste écrite par une femme dans le Río de la Plata. Salvadora connaîtra ensuite, à Buenos Aires, une brillante carrière d’auteure dramatique que la culture officielle tentera plus tard d’étouffer et d’effacer. ''Las descentradas'' (1928), œuvre clef de l’anarcho-féminisme, sera acclamée par la critique.}}, Lionel Souquet, ''Copi et Puig, ovnis du théâtre argentin ?'', [[ILCEA]], 22|2015, {{lire en ligne|lien=http://journals.openedition.org/ilcea/3242}}.</ref>, née en [[1894]] à [[La Plata]] (Argentine<ref name=":0">{{Lien web|langue=es-LA|titre=Salvadora Medina Onrubia, la "descentrada" que se animó a todo|url=https://www.infobae.com/cultura/2017/08/17/salvadora-medina-onrubia-la-descentrada-que-se-animo-a-todo/|site=Infobae|consulté le=2017-12-16}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=es|auteur1=|titre=Salvadora, la mujer detrás de la leyenda de rebelde roja cabellera|périodique=La nación|date=27 avril 2017|issn=|lire en ligne=http://www.lanacion.com.ar/2017814-salvadora-la-mujer-detras-de-la-leyenda-de-rebelde-roja-cabellera|consulté le=2017-12-16|pages=}}</ref>) et décédée en [[1972]] à [[Buenos Aires]]<ref name=":0" />, est une [[romancière]], [[poète|poétesse]], [[anarchiste]] et [[féministe]] argentine d'origine juive. Elle commence à écrire en [[1918]] et collabore avec différents journaux comme ''[[La Nación (Argentine)|La Nación]]'', ''El Hogar'', ''Caras y Caretas'' et pour d'autres publications. Elle est l'auteure de nombreuses pièces dramatiques et développe le théâtre pour enfants.


Elle fait une brillante carrière d’auteure dramatique. Ses nombreuses pièces telles ''Alma fuerte'' (1913) et ''Las descentradas'' (1928) reçoivent un accueil positif de la critique. Elle développe également le théâtre pour enfants<ref group=n>{{citation|Salvadora Medina Onrubia de Botana (1894-1972), grande bourgeoise et [[anarcho-féministe]], fut une dramaturge reconnue. Elle s’intéresse au théâtre par vocation artistique mais aussi pour des motifs politiques. Sa pièce ''Alma fuerte'' (1913) est la première œuvre théâtrale anarchiste écrite par une femme dans le Río de la Plata. Salvadora connaîtra ensuite, à Buenos Aires, une brillante carrière d’auteure dramatique que la culture officielle tentera plus tard d’étouffer et d’effacer. ''Las descentradas'' (1928), œuvre clef de l’anarcho-féminisme, sera acclamée par la critique.}}, Lionel Souquet, ''Copi et Puig, ovnis du théâtre argentin ?'', [[ILCEA]], 22|2015, {{lire en ligne|lien=http://journals.openedition.org/ilcea/3242}}.</ref>.
== Engagements politiques ==
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[[File:Simon Radiowitzky.jpg|thumb|upright|[[Simón Radowitzky]] en 1909.]]


== Biographie ==
À 15 ans, elle embrasse la cause d'un jeune anarchiste arrivé de Russie, [[Simón Radowitzky]].


Elle passe son enfance à [[Gualeguay]], où elle mène des études pour devenir enseignante<ref>{{Lien web|langue=es|titre=https://hlafuente.files.wordpress.com/2012/02/salvadora.pdf|url=https://hlafuente.files.wordpress.com/2012/02/salvadora.pdf|site=|date=|consulté le=}}</ref>. Très jeune, elle a son premier fils, Carlos Natalio (Pitón), comme mère célibataire<ref name="estelnegre" />.
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Poursuivi par la justice après l'assassinat du chef de police de de Buenos Aires, responsable de la répression brutale de la {{Lien|trad=Semana Roja|lang=es|fr=Semana Roja (Argentina)}} en 1909, Radowitzky est incarcéré dans la sinistre [[Prison d'Ushuaïa|colonie pénitentiaire d'Ushuaia]], [[Province de Terre de Feu (Argentine)]]<ref>Anonyme, ''De la Russie à l'Argentine. Parcours d'un anarchiste au début du XX<sup>ème</sup> siècle'', 2017, [https://nagan.noblogs.org/ lire en ligne], [http://nagan.noblogs.org/files/2017/01/Delarussiealargentine.pdf PDF].</ref>.


En 1914, elle s'installe à Buenos Aires où elle collabore au journal ''{{Lien|trad=La Protesta|lang=es|fr=La Protesta}}'', [[Anarcho-syndicalisme|anarcho-syndicaliste]], publiée par la ''[[Federación Obrera Regional Argentina]]'' (FORA)<ref name="estelnegre" />.
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Salvadora s'implique personnellement (notamment par un discours prononcé en 1914) dans la vaste campagne en faveur de l'amnistie de Radowitzky. Finalement, au cours d'une audience, le 14 avril 1930, elle obtient du président [[Hipólito Yrigoyen]] qu'il officialise la décision d'amnistier Radowitzky<ref>Hélène Finet, ''Le monstre dans le discours politique argentin : de la légende noire de l’anarchisme au combat contre la bête immonde'', in Francis Desvois (éd.), ''Le Monstre (Espagne et Amérique Latine)'', Paris, L’Harmattan, 2009, page 18, note 69, [https://fr.scribd.com/document/19451568/Le-monstre-dans-le-discours-politique-argentin-de-la-legende-noire-de-l-anarchisme-au-combat-contre-la-bete-immonde lire en ligne].</ref>


Elle participe activement aux événements de la [[Semaine tragique (Argentine)|Semaine tragique]], à Buenos Aires, du 7 au {{date-|16 janvier 1919}}, marquée par une série de grèves et de manifestations ouvrières.
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En 1931, après la fermeture par le dictateur militaire [[José Félix Uriburu]] du journal ''Crítica'', elle est emprisonnée avec une trentaine de journalistes<ref name=":0" />. Un groupe d'intellectuels demande à Uriburu sa « magnanimité » pour Salvadora et sa « triple condition de femme, poétesse et mère ». Cette dernière refuse de respecter ce qu'on lui demande pour sa libération et exprime son mépris d'Uriburu dans une lettre qu'elle écrit en prison<ref>[http://www.elagora.org.ar/site/posibles/Articulos%20PDF/P6SerieBicentenario.pdf ''De anarquistas y feministas, mujeres latinoamericanas a principio del siglo XX''. Por María Rosa Figari, María Marta Howhannesiann, Laura Sachetti.] En revista PoSible, Serie centenario bicentenario, Ed. El Agora.</ref>.


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[[Fichier:Simon Radiowitzky.jpg|vignette|redresse|gauche|[[Simón Radowitzky]] en 1909.]]
== Vie privée ==
=== Activiste pendant l'« affaire ''Simón Radowitzky'' » ===
En 1915, elle se marie avec Natalio Botana, créateur du quotidien ''Crítica'', qu'elle dirige entre 1946 et 1951, puis après la mort de son époux, faisant d'elle la première femme à être à la tête d'un journal<ref name=":0" />.

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En 1909, [[Simón Radowitzky]] tente d'assassiner le chef de police de Buenos Aires, responsable de la répression brutale de la {{Lien|trad=Semana Roja|lang=es|fr=Semana Roja (Argentina)}}. Radowitzky est incarcéré dans la sinistre [[Prison d'Ushuaïa|colonie pénitentiaire d'Ushuaia]], [[Province de Terre de Feu (Argentine)]]<ref>Anonyme, ''De la Russie à l'Argentine. Parcours d'un anarchiste au début du XX<sup>ème</sup> siècle'', 2017, [https://nagan.noblogs.org/ lire en ligne], [http://nagan.noblogs.org/files/2017/01/Delarussiealargentine.pdf PDF].</ref>.

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Salvadora s'implique pleinement dans les campagnes successives en faveur de l'amnistie de Radowitzky. Finalement, au cours d'une audience, le {{date-|14 avril 1930}}, elle obtient du président [[Hipólito Yrigoyen]] qu'il officialise la décision d'amnistier Radowitzky<ref group=n>{{citation|Yrigoyen officialise sa décision d’amnistier Radowitzky au cours d’une audience le 14 avril 1930 avec Salvadora Medina Onrubia. Libertaire, féministe et écrivaine, elle écrit pendant des années de nombreux articles, lettres publiques et organise des rencontres avec des «personnalités politiques» pour demander son amnistie. Elle est soupçonnée d’avoir financé l’évasion de 1918. Elle restera en contact, par lettres, avec Radowitzky jusqu’à la mort de celui-ci.}}, ''Entre travaux forcés & pressions politiques'', in Anonyme, ''De la Russie à l'Argentine'', 2017, {{lire en ligne|lien=https://nagan.noblogs.org/post/2017/01/23/entre-travaux-forces-pressions-politiques/}}.</ref>{{,}}<ref>Hélène Finet, ''Le monstre dans le discours politique argentin : de la légende noire de l’anarchisme au combat contre la bête immonde'', in Francis Desvois (éd.), ''Le Monstre (Espagne et Amérique Latine)'', Paris, L’Harmattan, 2009, page 18, note 69, [https://fr.scribd.com/document/19451568/Le-monstre-dans-le-discours-politique-argentin-de-la-legende-noire-de-l-anarchisme-au-combat-contre-la-bete-immonde lire en ligne].</ref>

[[Fichier:Natalio botana padre.JPG|vignette|redresse|{{Lien|langue=es|trad=Natalio Félix Botana|fr=Natalio Félix Botana}} en 1927.]]
=== Journaliste et directrice de presse ===
[[Fichier:Diario Critica 1941.jpg|vignette|redresse|''{{Lien|langue=es|trad=Diario Crítica|fr=Diario Crítica}}'', 8 août 1941.]]

En 1915, elle se marie avec {{Lien|langue=es|trad=Natalio Félix Botana|fr=Natalio Félix Botana}}, fondateur du quotidien ''{{Lien|langue=es|trad=Diario Crítica|fr=Diario Crítica}}''<ref>Christine Legrand, ''La sulfureuse légende de Natalio Botana'', Le Monde, 6 mai 2009, {{lire en ligne|lien=https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2009/05/06/la-sulfureuse-legende-de-natalio-botana_1189545_3222.html}}.</ref>, qu'elle dirige après la mort de son mari le {{date-|7 août 1941}}, faisant d'elle la première femme à être à la tête d'un journal<ref name=":0">{{Lien web|langue=es-LA|titre=Salvadora Medina Onrubia, la "descentrada" que se animó a todo|url=https://www.infobae.com/cultura/2017/08/17/salvadora-medina-onrubia-la-descentrada-que-se-animo-a-todo/|site=Infobae|consulté le=2017-12-16}}</ref>.

Elle a trois enfants avec Natalio Félix Botana qui adopte son premier né.

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Le {{date-|6 septembre 1930}}, après la fermeture par la dictature militaire de [[José Félix Uriburu]] du journal ''{{Lien|langue=es|trad=Diario Crítica|fr=Diario Crítica}}'', elle est emprisonnée avec son mari et une trentaine de journalistes<ref name=":0" />. Un groupe d'intellectuels demande à Uriburu sa « mansuétude » pour Salvadora et sa « triple condition de femme, poétesse et mère ». Cette dernière refuse les conditions de sa libération et exprime son mépris au général Uriburu dans une lettre qu'elle écrit en prison<ref>[http://www.elagora.org.ar/site/posibles/Articulos%20PDF/P6SerieBicentenario.pdf ''De anarquistas y feministas, mujeres latinoamericanas a principio del siglo XX''. Por María Rosa Figari, María Marta Howhannesiann, Laura Sachetti.] En revista PoSible, Serie centenario bicentenario, Ed. El Agora.</ref>.

=== Féministe et femme de lettres ===
{{...}}

=== Descendance ===

* Elle est la grand-mère maternelle de [[Copi]], [[romancier]], [[dramaturge]] et [[dessinateur]] [[Argentine|argentin]] [[Francophonie|francophone]], figure majeure du mouvement [[Gay (homosexualité)|gay]], né le {{Date-|20|novembre|1939}} à [[Buenos Aires]] et mort le {{Date-|14|décembre|1987}} à [[Paris]]<ref>Source : bio de Copi sur le site de [http://www.christianbourgois-editeur.com/fiche-auteur.php?Id=23 Christian Bourgois Éditeur].</ref>.

== Commentaire ==
[[Juana Rouco Buela]], Salvadora Medina Onrubia et [[Virginia Bolten]] forment un trio exemplaire du [[Anarcha-féminisme|féminisme libertaire]] argentin durant cette période<ref>{{es}} Cristina Guzzo, ''Las anarquistas rioplatenses, 1890-1990'', Editorial Orbis Press, 2003, {{OCLC|66462856}}.</ref>.


== Publications ==
== Publications ==
===Théâtre===
;Théâtre
* ''Las Descentradas'', 1929
* ''Las Descentradas'', 1929
* ''La casa de enfrente'', 1926
* ''La casa de enfrente'', 1926


===Nouvelles===
;Nouvelles
* ''El vaso intacto y otros cuentos'', 1926
* ''El vaso intacto y otros cuentos'', 1926
* ''El libro himilde y doliente''
* ''El libro himilde y doliente''


===Poésie===
;Poésie
* ''La rueca milagrosa''
* ''La rueca milagrosa''
* ''El misal de mi yoga''
* ''El misal de mi yoga''


===Romans===
;Romans
*''Akasha''
* ''Akasha''

;Essai
''Crítica y su verdad'', Buenos Aires, Edición especial de la autora, 1958, {{OCLC|3066278}}.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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=== Références ===
=== Références ===
{{Traduction/Référence|es|Salvadora Medina Onrubia|103882351}}
{{Références|colonnes=1}}
{{Références}}
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==Bibliographie et sources==


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== Bibliographie et sources ==
* Hélène Finet, ''Salvadora Medina Onrubia, dramaturge et militante anarchiste : aux origines de l’identité féminine en Argentine'', in Nicolas Balutet (dir.), ''Contrabandista entre mundos fronterizos. Mélanges offerts au Professeur Hugues Didier'', Paris, Publibook, 2010 ({{lire en ligne|lien=https://books.google.fr/books?id=ArMtZulqWUEC&pg=PA321}}).
* Hélène Finet, ''Salvadora Medina Onrubia, dramaturge et militante anarchiste : aux origines de l’identité féminine en Argentine'', in Nicolas Balutet (dir.), ''Contrabandista entre mundos fronterizos. Mélanges offerts au Professeur Hugues Didier'', Paris, Publibook, 2010 ({{lire en ligne|lien=https://books.google.fr/books?id=ArMtZulqWUEC&pg=PA321}}).
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* Christine Legrand, ''La sulfureuse légende de Natalio Botana'', Le Monde, {{date-|6 mai 2009}}, {{lire en ligne|lien=https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2009/05/06/la-sulfureuse-legende-de-natalio-botana_1189545_3222.html}}.
* {{es}} Cristina Guzzo, ''Las anarquistas rioplatenses, 1890-1990'', Editorial Orbis Press, 2003, {{OCLC|66462856}}.
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* {{es}} Cristina Guzzo, ''[[Luisa Capetillo]] y Salvadora Medina Onrubia de Botana: Dos íconos anarquistas. Una comparación'', Alpha, {{date-|décembre 2004}}, Universidad de Los Lagos, Departamento de Humanidades y Arte, {{lire en ligne|lien=https://dx.doi.org/10.4067/S0718-22012004000200011}}.
* {{ca}} Estel Negre : [http://www.estelnegre.org/documents/medinaonrubia/medinaonrubia.html Salvadora Medina Onrubia (1894-1972)].
* {{es}} Nora Mantelli, ''Salvadora interpela el canon epistémico. Acerca de la categoría de género como contenido de enseñanza de la literatura. El caso de Salvadora Medina Onrubia'', Aljaba, vol.15, 2010, {{lire en ligne|lien=http://www.scielo.org.ar/scielo.php?script=sci_arttext&pid=S1669-57042011000100007}}.
* {{es}} Tania Diz, ''Imaginación falogocéntrica y feminista, diferencia sexual y escritura en Roberto Arlt, Alfonsina Storni, Enrique González Tuñón, Roberto Mariani, Nicolás Olivari, Salvadora Medina Onrubia y María Luisa Carnelli'', Buenos Aires, [[Facultad Latinoamericana de Ciencias Sociales]], 2011, {{lire en ligne|lien=http://repositorio.flacsoandes.edu.ec/bitstream/10469/4114/2/TFLACSO-2012TD.pdf}}.
* {{Article|langue=es|auteur1=|titre=Salvadora, la mujer detrás de la leyenda de rebelde roja cabellera|périodique=La nación|date=27 avril 2017|issn=|lire en ligne=http://www.lanacion.com.ar/2017814-salvadora-la-mujer-detras-de-la-leyenda-de-rebelde-roja-cabellera|consulté le=2017-12-16|pages=}}.
* {{es}} Maxine Molyneux, ''Movimientos de mujeres en América Latina : estudio teórico comparado'', Universitat de València, 2003, [https://books.google.es/books?id=pMyk7mG8aMAC&pg=PA25 {{p.|25}} et suivantes].


;Biographie
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* Christine Legrand, ''La sulfureuse légende de Natalio Botana'', Le Monde, 6 mai 2009, {{lire en ligne|lien=http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2009/05/06/la-sulfureuse-legende-de-natalio-botana_1189545_3222.html}}.
* {{es}} Josefina Delgado, ''Salvadora : La dueña del Diario Crítica'', Editorial Sudamericana, 2005, {{ISBN|978-9500726030}}.


=== Audiovisuel ===
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* {{es}} Cristina Guzzo, ''[[Luisa Capetillo]] and Salvadora Onrubia de Botana, two anarchist icons'', Alpha, décembre 2004, Universidad de Los Lagos, Departamento de Humanidades y Arte, {{lire en ligne|lien=http://dx.doi.org/10.4067/S0718-22012004000200011}}.
* Daiana Rosenfeld, Berenice Gandullo, Martín Rodríguez, ''Salvadora'', Cine Argentino, 2016.

== Articles connexes ==
* [[Juana Rouco Buela]]
* [[Virginia Bolten]]
* [[Anarchisme en Argentine]]
* [[Fédération ouvrière régionale argentine]]


== Liens externes ==
== Liens externes ==
* {{Autorité}}
* {{Autorité}}


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[[Catégorie:Naissance en mars 1894]]
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[[Catégorie:Naissance à La Plata]]
[[Catégorie:Décès en juillet 1972]]
[[Catégorie:Décès à Buenos Aires]]
[[Catégorie:Femme de lettres argentine]]
[[Catégorie:Femme de lettres argentine]]
[[Catégorie:Poétesse argentine]]
[[Catégorie:Poétesse argentine]]
[[Catégorie:Féministe argentine]]
[[Catégorie:Poétesse libertaire]]
[[Catégorie:Poétesse libertaire]]
[[Catégorie:Féministe libertaire]]
[[Catégorie:Féministe libertaire argentine]]
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[[Catégorie:Décès à 78 ans]]

Dernière version du 4 juillet 2024 à 13:55

Salvadora Medina Onrubia
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Fratrie
Carmen Mane Eloisa Medina Onrubia (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Natalio Botana (en) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Copi (petit-fils)
Raúl Damonte Taborda (d) (gendre)
Juan Damonte (d) (petit-fils)
Jorge Sapag (en) (petit-neveu)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Idéologie
Mouvements
Genres artistiques

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Salvadora Medina Onrubia de Botana, parfois surnommée « La Venus Roja »[1], née le à La Plata (Argentine) et décédée le à Buenos Aires, est une romancière, poétesse, dramaturge, anarchiste et féministe argentine.

Elle commence à écrire très jeune, en collaborant à différents journaux tels La Protesta (es), Diario Crítica (es), La Nación, El Hogar, Caras y Caretas.

Elle fait une brillante carrière d’auteure dramatique. Ses nombreuses pièces telles Alma fuerte (1913) et Las descentradas (1928) reçoivent un accueil positif de la critique. Elle développe également le théâtre pour enfants[n 1].

Biographie

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Elle passe son enfance à Gualeguay, où elle mène des études pour devenir enseignante[2]. Très jeune, elle a son premier fils, Carlos Natalio (Pitón), comme mère célibataire[1].

En 1914, elle s'installe à Buenos Aires où elle collabore au journal La Protesta (es), anarcho-syndicaliste, publiée par la Federación Obrera Regional Argentina (FORA)[1].

Elle participe activement aux événements de la Semaine tragique, à Buenos Aires, du 7 au , marquée par une série de grèves et de manifestations ouvrières.

Simón Radowitzky en 1909.

Activiste pendant l'« affaire Simón Radowitzky »

[modifier | modifier le code]

En 1909, Simón Radowitzky tente d'assassiner le chef de police de Buenos Aires, responsable de la répression brutale de la Semana Roja (Argentina) (es). Radowitzky est incarcéré dans la sinistre colonie pénitentiaire d'Ushuaia, Province de Terre de Feu (Argentine)[3].

Salvadora s'implique pleinement dans les campagnes successives en faveur de l'amnistie de Radowitzky. Finalement, au cours d'une audience, le , elle obtient du président Hipólito Yrigoyen qu'il officialise la décision d'amnistier Radowitzky[n 2],[4]

Natalio Félix Botana (es) en 1927.

Journaliste et directrice de presse

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Diario Crítica (es), 8 août 1941.

En 1915, elle se marie avec Natalio Félix Botana (es), fondateur du quotidien Diario Crítica (es)[5], qu'elle dirige après la mort de son mari le , faisant d'elle la première femme à être à la tête d'un journal[6].

Elle a trois enfants avec Natalio Félix Botana qui adopte son premier né.

Le , après la fermeture par la dictature militaire de José Félix Uriburu du journal Diario Crítica (es), elle est emprisonnée avec son mari et une trentaine de journalistes[6]. Un groupe d'intellectuels demande à Uriburu sa « mansuétude » pour Salvadora et sa « triple condition de femme, poétesse et mère ». Cette dernière refuse les conditions de sa libération et exprime son mépris au général Uriburu dans une lettre qu'elle écrit en prison[7].

Féministe et femme de lettres

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Descendance

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Commentaire

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Juana Rouco Buela, Salvadora Medina Onrubia et Virginia Bolten forment un trio exemplaire du féminisme libertaire argentin durant cette période[9].

Publications

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Théâtre
  • Las Descentradas, 1929
  • La casa de enfrente, 1926
Nouvelles
  • El vaso intacto y otros cuentos, 1926
  • El libro himilde y doliente
Poésie
  • La rueca milagrosa
  • El misal de mi yoga
Romans
  • Akasha
Essai

Crítica y su verdad, Buenos Aires, Edición especial de la autora, 1958, (OCLC 3066278).

Notes et références

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Notes

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  1. ↑ « Salvadora Medina Onrubia de Botana (1894-1972), grande bourgeoise et anarcho-féministe, fut une dramaturge reconnue. Elle s’intéresse au théâtre par vocation artistique mais aussi pour des motifs politiques. Sa pièce Alma fuerte (1913) est la première œuvre théâtrale anarchiste écrite par une femme dans le Río de la Plata. Salvadora connaîtra ensuite, à Buenos Aires, une brillante carrière d’auteure dramatique que la culture officielle tentera plus tard d’étouffer et d’effacer. Las descentradas (1928), œuvre clef de l’anarcho-féminisme, sera acclamée par la critique. », Lionel Souquet, Copi et Puig, ovnis du théâtre argentin ?, ILCEA, 22|2015, [lire en ligne].
  2. ↑ « Yrigoyen officialise sa décision d’amnistier Radowitzky au cours d’une audience le 14 avril 1930 avec Salvadora Medina Onrubia. Libertaire, féministe et écrivaine, elle écrit pendant des années de nombreux articles, lettres publiques et organise des rencontres avec des «personnalités politiques» pour demander son amnistie. Elle est soupçonnée d’avoir financé l’évasion de 1918. Elle restera en contact, par lettres, avec Radowitzky jusqu’à la mort de celui-ci. », Entre travaux forcés & pressions politiques, in Anonyme, De la Russie à l'Argentine, 2017, [lire en ligne].

Références

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  1. ↑ a b et c Salvadora Medina Onrubia (1894-1972), Estel Negre, notice biographique.
  2. ↑ (es) « https://hlafuente.files.wordpress.com/2012/02/salvadora.pdf »
  3. ↑ Anonyme, De la Russie à l'Argentine. Parcours d'un anarchiste au début du XXème siècle, 2017, lire en ligne, PDF.
  4. ↑ Hélène Finet, Le monstre dans le discours politique argentin : de la légende noire de l’anarchisme au combat contre la bête immonde, in Francis Desvois (éd.), Le Monstre (Espagne et Amérique Latine), Paris, L’Harmattan, 2009, page 18, note 69, lire en ligne.
  5. ↑ Christine Legrand, La sulfureuse légende de Natalio Botana, Le Monde, 6 mai 2009, [lire en ligne].
  6. ↑ a et b (es) « Salvadora Medina Onrubia, la "descentrada" que se animó a todo », sur Infobae (consulté le )
  7. ↑ De anarquistas y feministas, mujeres latinoamericanas a principio del siglo XX. Por María Rosa Figari, María Marta Howhannesiann, Laura Sachetti. En revista PoSible, Serie centenario bicentenario, Ed. El Agora.
  8. ↑ Source : bio de Copi sur le site de Christian Bourgois Éditeur.
  9. ↑ (es) Cristina Guzzo, Las anarquistas rioplatenses, 1890-1990, Editorial Orbis Press, 2003, (OCLC 66462856).

Bibliographie et sources

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  • Hélène Finet, Salvadora Medina Onrubia, dramaturge et militante anarchiste : aux origines de l’identité féminine en Argentine, in Nicolas Balutet (dir.), Contrabandista entre mundos fronterizos. Mélanges offerts au Professeur Hugues Didier, Paris, Publibook, 2010 ([lire en ligne]).
  • Christine Legrand, La sulfureuse légende de Natalio Botana, Le Monde, , [lire en ligne].
  • (es) Cristina Guzzo, Las anarquistas rioplatenses, 1890-1990, Editorial Orbis Press, 2003, (OCLC 66462856).
  • (es) Cristina Guzzo, Luisa Capetillo y Salvadora Medina Onrubia de Botana: Dos íconos anarquistas. Una comparación, Alpha, , Universidad de Los Lagos, Departamento de Humanidades y Arte, [lire en ligne].
  • (ca) Estel Negre : Salvadora Medina Onrubia (1894-1972).
  • (es) Nora Mantelli, Salvadora interpela el canon epistémico. Acerca de la categoría de género como contenido de enseñanza de la literatura. El caso de Salvadora Medina Onrubia, Aljaba, vol.15, 2010, [lire en ligne].
  • (es) Tania Diz, Imaginación falogocéntrica y feminista, diferencia sexual y escritura en Roberto Arlt, Alfonsina Storni, Enrique González Tuñón, Roberto Mariani, Nicolás Olivari, Salvadora Medina Onrubia y María Luisa Carnelli, Buenos Aires, Facultad Latinoamericana de Ciencias Sociales, 2011, [lire en ligne].
  • (es) « Salvadora, la mujer detrás de la leyenda de rebelde roja cabellera », La nación,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  • (es) Maxine Molyneux, Movimientos de mujeres en América Latina : estudio teórico comparado, Universitat de València, 2003, p. 25 et suivantes.
Biographie
  • (es) Josefina Delgado, Salvadora : La dueña del Diario Crítica, Editorial Sudamericana, 2005, (ISBN 978-9500726030).

Audiovisuel

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  • Daiana Rosenfeld, Berenice Gandullo, Martín Rodríguez, Salvadora, Cine Argentino, 2016.

Articles connexes

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Liens externes

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