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« Charles Bonaparte » : différence entre les versions

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'''Charles-Marie Bonaparte''', dit aussi '''Carlo-Maria de Buonaparte'''<ref>Dans les actes anciens qui furent recensés et mis en avant par les Bonaparte pour prouver leur noblesse, le nom de la famille était presque systématiquement Bonaparte, sans u avant le o, ni particule. Il existe néanmoins des variantes : ainsi, sur l'acte de mariage de [[Charles-Marie Bonaparte]], celui est mentionné sous le nom de Carlo de Bonaparte (avec la particule mais sans le u avant le o). Lorsqu'il fut reconnu noble, Charles Bonaparte enregistra son nom et celui de ses enfants avec la particule et le u avant le o, ce qui l'assimilait à la noble et prestigieuse famille florentine de Buonaparte qui les reconnut comme parents.</ref>{{,}}<ref>Hervé Pinoteau, ''Vingt-cinq ans d'études dynastiques'', Paris, Ed. Christian, 1982, p.228.</ref> né à [[Ajaccio]] ([[Corse]]) le {{date de naissance|27 mars 1746}} et mort à 38 ans, le {{date de décès|24 février 1785}} à [[Montpellier]] (France), est assesseur (juge) corse à la juridiction d'[[Ajaccio]]. Il est le père de l'[[empereur des Français]] [[Napoléon Ier|Napoléon {{Ier}}]] et le grand-père de [[Napoléon III]], et plusieurs de ses autres enfants accédèrent au rang de monarques pendant le [[Premier Empire]].
'''Charles-Marie Bonaparte''', dit aussi '''Carlo-Maria de Buonaparte'''<ref>Dans les actes anciens qui furent recensés et mis en avant par les Bonaparte pour prouver leur noblesse, le nom de la famille était presque systématiquement ''Bonaparte'', sans u avant le o, ni particule. Il existe néanmoins des variantes : ainsi, sur l'acte de mariage de [[Charles-Marie Bonaparte]], celui-ci est mentionné sous le nom de ''Carlo de Bonaparte'' (avec la particule mais sans le u avant le o). Lorsqu'il fut reconnu noble, Charles Bonaparte enregistra son nom et celui de ses enfants avec la particule et le u avant le o, ce qui l'assimilait à la noble et prestigieuse famille florentine ''Buonaparte'' qui les reconnut comme parents.</ref>{{,}}<ref>Hervé Pinoteau, ''Vingt-cinq ans d'études dynastiques'', Paris, Ed. Christian, 1982, p.228.</ref> né à [[Ajaccio]] ([[Corse]]) le {{date de naissance|27 mars 1746}} et mort à 38 ans, le {{date de décès|24 février 1785}} à [[Montpellier]] (France), est un assesseur de la juridiction royale d'Ajaccio, père de l'[[empereur des Français]] [[Napoléon Ier|Napoléon {{Ier}}]], grand-père de l'empereur [[Napoléon III]], et progéniteur de la [[maison Bonaparte]].


== Biographie ==
== Biographie ==
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Après l'arrivée de renforts français il deconseille a Paoli l'affrontement direct qui débouche sur le désastre de [[Bataille de Ponte-Novo|Ponte-Novo]] en 1769, où les patriotes corses sont défaits: après la défaite et le replis de Paoli, Charles et [[Letizia Bonaparte|Letizia]] refusent de s'exiler en Italie, et fuient à travers le maquis avec leur jeune fils [[Joseph Bonaparte|Joseph]]. Après l'exil de [[Pascal Paoli]] en Angleterre, la famille choisit de prendre le parti de la France. Le nouveau gouverneur de Corse, [[Charles Louis de Marbeuf]], est régulièrement invité dans cette famille dont il devient un intime, surtout de Letizia. Comme les autorités françaises cherchent des notables locaux prêts à coopérer, et qu'en outre les quatre quartiers de noblesse de Charles Bonaparte sont attestés par des généalogistes, il est l'un des vingt-trois députés de la noblesse réunis pour l'assemblée générale des [[états de Corse]] qui dure du {{date|11|mai|}} au {{date|23|juillet|1777}}<ref>{{Ouvrage|langue=FR|auteur1=|titre=Procès-verbal de l'Assemblée générale des États de Corse : convoquée à Bastia le 11 mai 1777 / publié par M. A. de Morati|éditeur=|date=1898|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k480162v|consulté le=2019-11-27}}</ref>. Le 9 juin, Charles se présente et échoue à être élu par cette assemblée à l'un des douze postes de représentants de la noblesse corse auprès des Commissaires du Roi. Ce poste lui aurait permis d'être associé à la gestion de l'île pendant deux mois de l'année<ref>ibid, pp. 206 à 210</ref>.
Après l'arrivée de renforts français il déconseille à Paoli l'affrontement direct qui débouche sur le désastre de [[Bataille de Ponte-Novo|Ponte-Novo]] en 1769, où les patriotes corses sont défaits: après la défaite et le replis de Paoli, Charles et [[Letizia Bonaparte|Letizia]] refusent de s'exiler en Italie, et fuient à travers le maquis avec leur jeune fils [[Joseph Bonaparte|Joseph]]. Après l'exil de [[Pascal Paoli]] en Angleterre, la famille choisit de prendre le parti de la France. Le nouveau gouverneur de Corse, [[Charles Louis de Marbeuf]], est régulièrement invité dans cette famille dont il devient un intime, surtout de Letizia. Comme les autorités françaises cherchent des notables locaux prêts à coopérer, et qu'en outre les quatre quartiers de noblesse de Charles Bonaparte sont attestés par des généalogistes, il est l'un des vingt-trois députés de la noblesse réunis pour l'assemblée générale des [[états de Corse]] qui dure du {{date|11|mai|}} au {{date|23|juillet|1777}}<ref>{{Ouvrage|langue=FR|auteur1=|titre=Procès-verbal de l'Assemblée générale des États de Corse : convoquée à Bastia le 11 mai 1777 / publié par M. A. de Morati|éditeur=|date=1898|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k480162v|consulté le=2019-11-27}}</ref>. Le 9 juin, Charles se présente et échoue à être élu par cette assemblée à l'un des douze postes de représentants de la noblesse corse auprès des Commissaires du Roi. Ce poste lui aurait permis d'être associé à la gestion de l'île pendant deux mois de l'année<ref>ibid, pp. 206 à 210</ref>.


Le {{date|15 décembre 1778}}, Charles part pour Versailles où [[Louis XVI de France|Louis XVI]] le reçoit en audience, sa première rencontre avec le roi datant de [[1776]]{{Référence souhaitée}}. C'est à l'occasion de cette venue en France qu'il dépose ses deux fils aînés, Joseph et Napoléon, au [[Lycée Bonaparte (Autun)|collège d'Autun]] (maintenant Lycée Bonaparte). Le jeune Napoléon sera transféré trois mois plus tard à l’École royale militaire de [[Brienne-le-Château]], dans l'Aube.
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Il est inhumé à [[Montpellier]] dans un des caveaux des pères cordeliers du [[Rockstore|couvent de l'Observance]]. Ses cendres sont transférées en 1803 par son fils [[Louis Bonaparte]] dans la chapelle du [[château de Saint-Leu]]. En 1819, le [[Louis VI Henri de Bourbon-Condé|prince de Condé]] les transfère dans la crypte de l'église de [[Saint-Leu-la-Forêt]]. Enfin, en 1951, les cendres sont déposées dans la [[chapelle impériale d'Ajaccio]] aux côtés de son épouse [[Maria Letizia Bonaparte]]<ref>{{Lien web|url=http://www.napoleon1er.org/monuments-napoleoniens/picture.php?image_id=37|titre=Tombeau de Charles Bonaparte}}</ref>.
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== Iconographie ==
== Portraits ==


Un portrait posthume de Charles Bonaparte, représenté en pied, a été commandé en 1802 par [[Lucien Bonaparte]] au peintre [[Girodet]]. Pour exécuter ce tableau, le peintre s'était inspiré d'un mauvais portrait en miniature et avait reçu des indications de [[Letizia Bonaparte|Madame Mère]]. Ce premier tableau aujourd'hui perdu est connu par deux copies, l'une de 1805 conservée au [[Musée national du château de Versailles]], l'autre de 1806, monogrammée ALGRT<ref>Anne-Louis Girodet de Roussy-Trioson, les cinq lettres liées.</ref>, léguée en 1839 à la ville d'Ajaccio et conservée par le [[musée Fesch]]. Ce dernier tableau, classé au titre des monuments historiques, est déposé à l'hôtel de ville d'Ajaccio (salon Napoléonien)<ref>{{Lien web |titre=Notice Palissy |url=https://pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00099127 |site=base POP |consulté le=29 juillet 2024}}</ref>. Le modèle est représenté l'épée au côté, en costume de l'assemblée générale des états de Corse, devant un paysage maritime sans doute évocateur de la baie d'Ajaccio.
Le portrait reproduit ici est conservé à Ajaccio, Hôtel de ville, musée du Salon napoléonien, il est [[Monogramme|monogrammé]] ALGRT<ref>Anne-Louis Girodet de Roussy-Trioson, les cinq lettres liées.</ref> et daté de 1806.


== Descendance ==
== Descendance ==

Dernière version du 29 juillet 2024 à 10:39

Charles-Marie Bonaparte
Image illustrative de l’article Charles Bonaparte
Portrait en pied de Charles-Marie Bonaparte (1806), par Girodet-Trioson.

Biographie
Dynastie Maison Bonaparte
Nom de naissance Carlo Maria Buonaparte
Naissance
Ajaccio (République de Gênes)
Décès (à 38 ans)
Montpellier (Royaume de France)
Père Giuseppe Maria Bonaparte
Mère Maria Saveria Paravisini
Conjoint Maria Letizia Bonaparte
(1750-1836)
Enfants Napoleone Buonaparte (d) (1764)
Maria Anna Buonaparte (d) (1767)
Joseph Bonaparte (1768)
Napoléon Bonaparte (1769)
Maria Anna Bonaparte (1770)
Maria Anna Bonaparte (d)(1771)
Un fils mort-né
Lucien Bonaparte (1775)
Élisa Bonaparte (1777)
Louis Bonaparte (1778)
Un fils mort-né
Pauline Bonaparte
Caroline Bonaparte
Jérôme Bonaparte

Blason de Charles-Marie Bonaparte

Charles-Marie Bonaparte, dit aussi Carlo-Maria de Buonaparte[1],[2] né à Ajaccio (Corse) le et mort à 38 ans, le à Montpellier (France), est un assesseur de la juridiction royale d'Ajaccio, père de l'empereur des Français Napoléon Ier, grand-père de l'empereur Napoléon III, et progéniteur de la maison Bonaparte.

Il fait ses études à Rome et à Pise où il étudie la jurisprudence. À la suite du décès de son père en 1763, âgé de 17 ans (la majorité était alors à 25 ans), il est placé sous la tutelle de son oncle paternel, Lucien Bonaparte, archidiacre d'Ajaccio.

Sous la pression de Pascal Paoli[3], il épouse Maria-Letizia Ramolino en 1764. Elle est alors âgée de treize ans, tandis que lui en a dix-huit.

Adversaire de la domination génoise

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On le voit combattre, dans la guerre d'indépendance qu’il a contribué à allumer contre la république de Gênes dont dépend la Corse ; aussi est-il apprécié de Paoli, estimé de ses compatriotes. C’est lui qui, à la consulte extraordinaire de Corse, où l’on propose de se soumettre à la France, prononce un discours qui enflamme tous les esprits : « Si pour être libres, il ne s’agissait que de le vouloir, tous les peuples le seraient ; cependant l’histoire nous apprend que peu sont arrivés au bienfait de la liberté, parce que peu ont eu le courage, l’énergie et les vertus nécessaires pour devenir libre »

Partisan de la France

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Portrait anonyme de Charles Bonaparte, XIXe siècle.

Après l'arrivée de renforts français il déconseille à Paoli l'affrontement direct qui débouche sur le désastre de Ponte-Novo en 1769, où les patriotes corses sont défaits: après la défaite et le replis de Paoli, Charles et Letizia refusent de s'exiler en Italie, et fuient à travers le maquis avec leur jeune fils Joseph. Après l'exil de Pascal Paoli en Angleterre, la famille choisit de prendre le parti de la France. Le nouveau gouverneur de Corse, Charles Louis de Marbeuf, est régulièrement invité dans cette famille dont il devient un intime, surtout de Letizia. Comme les autorités françaises cherchent des notables locaux prêts à coopérer, et qu'en outre les quatre quartiers de noblesse de Charles Bonaparte sont attestés par des généalogistes, il est l'un des vingt-trois députés de la noblesse réunis pour l'assemblée générale des états de Corse qui dure du au [4]. Le 9 juin, Charles se présente et échoue à être élu par cette assemblée à l'un des douze postes de représentants de la noblesse corse auprès des Commissaires du Roi. Ce poste lui aurait permis d'être associé à la gestion de l'île pendant deux mois de l'année[5].

Le , Charles part pour Versailles où Louis XVI le reçoit en audience, sa première rencontre avec le roi datant de 1776[réf. souhaitée]. C'est à l'occasion de cette venue en France qu'il dépose ses deux fils aînés, Joseph et Napoléon, au collège d'Autun (maintenant Lycée Bonaparte). Le jeune Napoléon sera transféré trois mois plus tard à l’École royale militaire de Brienne-le-Château, dans l'Aube.

Les visites de Charles à son fils en France continentale sont rares. L'objectif de Charles Bonaparte est avant tout d'assurer un avenir à sa famille dans le cadre d'une Corse devenue française comme en témoigne le fait que ses enfants sont acceptés dans des écoles pour jeunes garçons et jeunes filles de la noblesse française.

À la fin 1784, Charles souffre de vomissements et de maux d'estomac et est contraint de réduire son alimentation. Il se rend à Montpellier, où se trouve un collège de médecins renommés. Le , sentant sa fin venir, il appelle un prêtre à son chevet et meurt le jour même, dans sa demeure située dans l'actuelle rue du Cheval-Vert[réf. nécessaire]. Son autopsie révèle une tumeur volumineuse à la sortie de l'estomac, ainsi que de la bile qui emplissait son foie[6].

Il est inhumé à Montpellier dans un des caveaux des pères cordeliers du couvent de l'Observance. Ses cendres sont transférées en 1803 par son fils Louis Bonaparte dans la chapelle du château de Saint-Leu. En 1819, le prince de Condé les transfère dans la crypte de l'église de Saint-Leu-la-Forêt. Enfin, en 1951, les cendres sont déposées dans la chapelle impériale d'Ajaccio aux côtés de son épouse Maria Letizia Bonaparte[7].

Un portrait posthume de Charles Bonaparte, représenté en pied, a été commandé en 1802 par Lucien Bonaparte au peintre Girodet. Pour exécuter ce tableau, le peintre s'était inspiré d'un mauvais portrait en miniature et avait reçu des indications de Madame Mère. Ce premier tableau aujourd'hui perdu est connu par deux copies, l'une de 1805 conservée au Musée national du château de Versailles, l'autre de 1806, monogrammée ALGRT[8], léguée en 1839 à la ville d'Ajaccio et conservée par le musée Fesch. Ce dernier tableau, classé au titre des monuments historiques, est déposé à l'hôtel de ville d'Ajaccio (salon Napoléonien)[9]. Le modèle est représenté l'épée au côté, en costume de l'assemblée générale des états de Corse, devant un paysage maritime sans doute évocateur de la baie d'Ajaccio.

Descendance

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De son union avec Maria Letizia Ramolino, le , il eut quatorze enfants dont huit ont survécu :

Source partielle

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Notes et références

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  1. Dans les actes anciens qui furent recensés et mis en avant par les Bonaparte pour prouver leur noblesse, le nom de la famille était presque systématiquement Bonaparte, sans u avant le o, ni particule. Il existe néanmoins des variantes : ainsi, sur l'acte de mariage de Charles-Marie Bonaparte, celui-ci est mentionné sous le nom de Carlo de Bonaparte (avec la particule mais sans le u avant le o). Lorsqu'il fut reconnu noble, Charles Bonaparte enregistra son nom et celui de ses enfants avec la particule et le u avant le o, ce qui l'assimilait à la noble et prestigieuse famille florentine Buonaparte qui les reconnut comme parents.
  2. Hervé Pinoteau, Vingt-cinq ans d'études dynastiques, Paris, Ed. Christian, 1982, p.228.
  3. Max Gallo, Napoléon tome 1: « En 1764, c'est Pascal Paoli qui fait pression sur la famille de Letizia Ramolino pour qu'elle autorise la jeune fille à épouser Charles Marie Bonaparte »
  4. Procès-verbal de l'Assemblée générale des États de Corse : convoquée à Bastia le 11 mai 1777 / publié par M. A. de Morati, (lire en ligne)
  5. ibid, pp. 206 à 210
  6. Max Gallo, Napoléon tome 1 : « À l'orifice intérieur de l'estomac, une tumeur de la longueur et du volume d'une grosse patate (…). Nous avouons que nous trouvâmes le foie gorgé et la vésicule du fiel extrêmement remplie d'une bile très foncée (…) ».
  7. « Tombeau de Charles Bonaparte »
  8. Anne-Louis Girodet de Roussy-Trioson, les cinq lettres liées.
  9. « Notice Palissy », sur base POP (consulté le )
  10. D'après le Dictionnaire Napoléon (sous la direction de Jean Tulard). Cependant, dans ses Mémoires domestiques de la famille Buonaparte, Charles Bonaparte indique que son premier enfant avec Maria Letizia Ramolino, était une fille. Ces mémoires ont été traduites de l'italien et publiées pour la première fois en 2002 dans l'ouvrage de Dorothy Carrington, Portrait de Charles Bonaparte (Cahors, 2002).
  11. D'après une lettre du capitaine Ristori à un ami, M. de Pradines, datée du 27 septembre 1779, publiée en partie par Paul Bartel, le Figaro Littéraire du 1er mai 1954.

Liens externes

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