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« Eugène Pirou » : différence entre les versions

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'''Louis Eugène Pirou''', né le {{Date de naissance-|26 septembre 1841}} à [[Tubœuf]]<!--Test homonymie([[Orne (département)|Orne]])=0-->, mort le {{Date de mort-|30 septembre 1909}} à [[Chaville]]<!--Test homonymie([[Seine-et-Oise]])=0-->, est un [[photographe]] et [[cinéaste]] français.
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'''Louis Eugène Pirou''', né le {{date de naissance|26 septembre 1841}} à [[Tubœuf|Tuboeuf]] ([[Orne (département)|Orne]]), mort le {{date de mort|30 septembre 1909}} à [[Chaville]] ([[Hauts-de-Seine|Hauts de Seine]]), est un [[photographe]] et [[cinéaste]] français.


== Biographie ==
== Biographie ==
=== La photographie ===
Comme photographe, Eugène Pirou est connu pour ses portraits de célébrités et pour avoir photographié les événements de la [[Commune de Paris (1871)|Commune de Paris]]<ref name="Tillier">{{Ouvrage|langue=fr|titre=La Commune de Paris, révolution sans images ?|sous-titre=politique et représentations dans la France républicaine (1871-1914)|auteur=Bertrand Tillier|lieu=Seyssel|éditeur=Champ Vallon|isbn=978-2-87673-390-9|pages totales=528|lire en ligne={{Google Livres|page=PT68|rSaQAQAAQBAJ}}|passage=68|oclc=54929201|format= illustrations ; 24 cm}}.</ref>.


Il a possédé plusieurs ateliers à [[Paris]] : au {{numéro|1}} [[boulevard Saint-Germain]] vers 1864-1865, puis au {{numéro|3}} de la même rue vers 1876 et, de 1880 à 1923, un studio au {{numéro|5}} de la même rue puis un autre quelque temps au {{numéro|23}} [[rue Royale (Paris)|rue Royale]], dans les [[années 1900]], dans une salle désaffectée des Missions évangéliques.
[[File:Eugène Pirou signature.jpg|thumb|{{refnec|Signature manuscrite, contrefaçon d'Oscar Mascré, sur une photographie, vers 1910, document non sourcé}}.]]
Comme photographe, Eugène Pirou est connu pour ses portraits de célébrités et pour avoir photographié les événements de la [[Commune de Paris (1871)|Commune de Paris]].


En 1889, il vend l'atelier de la rue Royale à Arthur Herbert avec l'autorisation d'utiliser son nom. Ce dernier le cède ensuite en 1898 aux frères Georges et Oscar Mascré, mais ces derniers exploitent illégalement la notoriété de Pirou contre sa volonté, signant leurs photos « Eugène Pirou », publiant des publicités mensongères entretenant la confusion, si bien que Pirou leur intente un procès mais le perd, n'obtenant que la mention obligatoire de {{Citation|Pirou, Mascré successeur}}. Par la suite, Oscar Mascré continue à entretenir la confusion en créant un atelier ''Otto-Pirou'' dans lequel [[Otto Wegener]] (mort en 1924) n'a lui aussi rien à voir{{sfn|Camille Blot-Wellens|2015}}.
Il a possédé plusieurs ateliers à [[Paris]] : au {{numéro|1}} [[boulevard Saint-Germain]] vers 1864-1865, puis au {{numéro|3}} de la même rue vers 1876 et, de 1880 à 1923, un studio au {{numéro|5}} de la même rue puis un autre quelques temps au {{numéro|23}} [[rue Royale (Paris)|rue Royale]], dans une salle désaffectée des Missions évangéliques.


=== Le cinématographe ===
En 1889, il vend l'atelier de la rue Royale à Arthur Herbert avec l'autorisation d'utiliser son nom. Ce dernier le cède ensuite en 1898 aux frères Georges et Oscar Mascré, mais ces derniers exploitent illégalement la notoriété de Pirou contre sa volonté, signant leurs photos « Eugène Pirou », publiant des publicités mensongères entretenant la confusion, si bien que Pirou leur intente un procès mais le perd, n'obtenant que la mention obligatoire de {{Citation|Pirou, Mascré successeur}}. Par la suite, Oscar Mascré continuera à entretenir la confusion en créant un atelier ''Otto-Pirou'' dans lequel [[Otto Wegener]] (mort en 1924) n'a lui aussi rien à voir<ref>Camille Blot-Wellens, « Eugène Pirou, portraitiste de la Belle Époque », in ''Revue de la Bibliothèque Nationale de France'', n°50, 24 septembre 2015, {{p|87-93}}.</ref>.
Ami d'[[Antoine Lumière]] et de [[Clément Maurice]], Pirou s'intéresse activement au cinématographe naissant. Dès l'été 1896, il achète du matériel et fait filmer par son employé [[Albert Kirchner]] diverses saynètes ou événements parisiens, puis organise des projections du « Cinématographe Eugène Pirou » dans les sous-sols du [[Café de la Paix (Paris)|café de la Paix]], [[place de l'Opéra]] à Paris<ref name="Deslandes">{{Ouvrage|langue=fr|titre=Le Boulevard du cinéma à l'époque de Georges Méliès|auteur=Jacques Deslandes|éditeur=Éditions du Cerf|année=1963|pages totales=107|lire en ligne={{Google Livres|page=80|MO4QAQAAIAAJ}}|passage=80|oclc=4399368|format=107 pages illustrations, facsimiles, portrait 18 cm}}.</ref>.


Il est renommé pour avoir exploité l'un des premiers films érotiques en 1896 (''[[Le Coucher de la mariée (film, 1896)|Le Coucher de la mariée]],'' d'[[Albert Kirchner]]), ainsi qu'un film sur la visite du tsar [[Nicolas II]] à Paris en 1897{{sfn|Camille Blot-Wellens|2015}}.
Sa première femme meurt en 1881, sa seconde femme en janvier 1899<ref>''[[Le Figaro]]'', 8 janvier 1899, page 2 {{Lire en ligne|lien=http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2846191/f2.item.r=pirou.zoom}} sur le site ''Gallica.fr''.</ref>.


Sa première femme meurt en 1881, sa seconde femme en janvier 1899<ref>{{Article|langue=fr|titre=Deuil|périodique=Le Figaro|lien périodique=Le Figaro|date=1899-01-08|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k2846191/f2}}|pages=2}}.</ref>.
== Eugène Pirou et le cinématographe ==
{{section à sourcer|date= mars 2016}}
Ami d'[[Antoine Lumière]] et de [[Clément Maurice]], Pirou s'intéresse activement au cinématographe naissant. Dès l'été 1896, il filme diverses scénettes ou événements parisiens et organise des projections du « Cinématographe Eugène Pirou » dans les sous-sols du [[café de la Paix]], [[place de l'Opéra]] à Paris.


== Œuvre ==
Il est renommé comme auteur d'un des premiers films érotiques en 1896 ''([[Le Coucher de la Mariée]])'', ainsi qu'un film sur la visite du tsar à Paris en 1897.
<gallery mode="packed" heights="200" caption="Photographies d'Eugène Pirou">

Fichier:Armand Fallieres.jpg|[[Armand Fallières]].
== Récompenses ==
Fichier:Emile Loubet.jpg|[[Émile Loubet]], vers 1900.
* dix médailles d'or, dont une médaille d'or à l'[[Exposition universelle de Paris]] en 1889 ;
Fichier:PierreMarie.jpg|[[Pierre Marie (médecin)|Pierre Marie]], vers 1900.
* deux diplômes d'honneur.
Fichier:Exposition universelle de 1900 - portraits des commissaires généraux-Joseph-Antoine Bouvard.jpg|[[Joseph-Antoine Bouvard]], lors de l'[[Exposition universelle de 1900]].
Fichier:Francois Coppee portrait young.jpg|[[François Coppée]], vers 1890.
Fichier:Bibliothèque du Conservatoire national de musique 1895 - photo Eugène Pirou - Gallica 2012 (adjusted).jpg|Bibliothèque du [[Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris|Conservatoire national de musique et de déclamation]], 1895.
Fichier:Stephen Pichon (portrait de 1906 par Eugène Pirou).jpg|[[Stephen Pichon]], 1906.
Fichier:Jean-Marc Bel.jpg|[[Jean-Marc Bel]], avant 1910.
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=== Publication ===
=== Publication ===
* {{Ouvrage|langue=fr|titre=Nos actrices chez elles|lieu=Paris|éditeur=Fayard|date=1895|lire en ligne=https://archive.org/details/nosactricescheze16pariuoft/page/n1/mode/2up}}. : six numéros d'un petit magazine de {{unité|14|pages}} chacun, présentant les grandes actrices de l'époque photographiées dans leur salon, vendu 60 centimes le numéro.
* ''Nos actrices chez elles'', Paris, Fayard


=== Filmographie ===
=== Filmographie ===
* ''[[Le Coucher de la Mariée]]''
* ''Le Bain de la Parisienne''.
* ''Le Bain de la Parisienne''


== Œuvres dans les collections publiques ==
=== Dans les collections publiques ===
<!-- liste non exhaustive, par ordre alphabétique de localité -->
<!-- liste non exhaustive, par ordre alphabétique de localité -->
* [[New York]], [[Metropolitan Museum of Art]] ;
* [[New York]], [[Metropolitan Museum of Art]]
* [[Paris]], [[département des Estampes et de la Photographie de la Bibliothèque nationale de France]].
* [[Paris]], [[département des Estampes et de la Photographie de la Bibliothèque nationale de France]]


== Galerie ==
=== Récompenses ===
* dix médailles d'or, dont une médaille d'or à l'[[Exposition universelle de Paris]] en 1889
<gallery mode="packed" heights="200" caption="Photographies d'Eugène Pirou">
* deux diplômes d'honneur
Image:Armand Fallieres.jpg|[[Armand Fallières]]

Image:Emile Loubet.jpg|[[Émile Loubet]]
== Iconographie ==
Image:PierreMarie.jpg|[[Pierre Marie (médecin)|Pierre Marie]]
* {{Lien web|langue=fr|url=http://www.past-to-present.com/photographer.cfm?lastname=PIROU&fp=0|titre=Quelques photographies|site=past-to-present.com}}.
Exposition universelle de 1900 - portraits des commissaires généraux-Joseph-Antoine Bouvard.jpg|[[Joseph-Antoine Bouvard]]
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File:Bibliothèque du Conservatoire national de musique 1895 - photo Eugène Pirou - Gallica 2012 (adjusted).jpg|Bibliothèque du Conservatoire national de musique (1895).
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== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{Références}}
{{Références|taille=30}}


== Annexes ==
== Bibliographie ==
* {{Article|langue=fr|titre=Eugène Pirou, portraitiste de la Belle Époque|auteur= Camille Blot-Wellens |périodique= [[Revue de la Bibliothèque nationale de France]] |date=2015|volume = 2 |numéro=50|pages = 86-95 |lire en ligne = https://www.cairn.info/revue-de-la-bibliotheque-nationale-de-france-2015-2-page-86.htm|accès url = libre}}.
* {{Lien web|langue=en |url = http://www.victorian-cinema.net/pirou.htm |titre= Eugène Pirou|site= www.victorian-cinema.net|auteur= Stephen Bottomore}}.


=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
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* {{Autorité}}
* {{en}} [http://www.victorian-cinema.net/pirou.htm Courte biographie]
* {{en}} [http://www.imdb.com/name/nm1818102/ Pirou sur imdb]
* {{Lien web|url=http://www.past-to-present.com/photographer.cfm?lastname=PIROU&fp=0|titre=Quelques photographies}} sur past-to-present.com


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[[Catégorie:Naissance dans l'Orne]]
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[[Catégorie:Décès en septembre 1909]]
[[Catégorie:Décès en septembre 1909]]
[[Catégorie:Décès à Chaville]]
[[Catégorie:Décès à Chaville]]
[[Catégorie:Décès en Seine-et-Oise]]
[[Catégorie:Décès à 68 ans]]

Dernière version du 2 septembre 2024 à 03:05

Eugène Pirou
Autoportrait vers 1906.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 68 ans)
ChavilleVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Distinction

Louis Eugène Pirou, né le à Tubœuf, mort le à Chaville, est un photographe et cinéaste français.

La photographie

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Comme photographe, Eugène Pirou est connu pour ses portraits de célébrités et pour avoir photographié les événements de la Commune de Paris[1].

Il a possédé plusieurs ateliers à Paris : au no 1 boulevard Saint-Germain vers 1864-1865, puis au no 3 de la même rue vers 1876 et, de 1880 à 1923, un studio au no 5 de la même rue puis un autre quelque temps au no 23 rue Royale, dans les années 1900, dans une salle désaffectée des Missions évangéliques.

En 1889, il vend l'atelier de la rue Royale à Arthur Herbert avec l'autorisation d'utiliser son nom. Ce dernier le cède ensuite en 1898 aux frères Georges et Oscar Mascré, mais ces derniers exploitent illégalement la notoriété de Pirou contre sa volonté, signant leurs photos « Eugène Pirou », publiant des publicités mensongères entretenant la confusion, si bien que Pirou leur intente un procès mais le perd, n'obtenant que la mention obligatoire de « Pirou, Mascré successeur ». Par la suite, Oscar Mascré continue à entretenir la confusion en créant un atelier Otto-Pirou dans lequel Otto Wegener (mort en 1924) n'a lui aussi rien à voir[2].

Le cinématographe

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Ami d'Antoine Lumière et de Clément Maurice, Pirou s'intéresse activement au cinématographe naissant. Dès l'été 1896, il achète du matériel et fait filmer par son employé Albert Kirchner diverses saynètes ou événements parisiens, puis organise des projections du « Cinématographe Eugène Pirou » dans les sous-sols du café de la Paix, place de l'Opéra à Paris[3].

Il est renommé pour avoir exploité l'un des premiers films érotiques en 1896 (Le Coucher de la mariée, d'Albert Kirchner), ainsi qu'un film sur la visite du tsar Nicolas II à Paris en 1897[2].

Sa première femme meurt en 1881, sa seconde femme en janvier 1899[4].

Publication

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  • Nos actrices chez elles, Paris, Fayard, (lire en ligne). : six numéros d'un petit magazine de 14 pages chacun, présentant les grandes actrices de l'époque photographiées dans leur salon, vendu 60 centimes le numéro.

Filmographie

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  • Le Bain de la Parisienne.

Dans les collections publiques

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Récompenses

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Iconographie

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Notes et références

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  1. Bertrand Tillier, La Commune de Paris, révolution sans images ? : politique et représentations dans la France républicaine (1871-1914), Seyssel, Champ Vallon, 528 p., illustrations ; 24 cm (ISBN 978-2-87673-390-9, OCLC 54929201, lire en ligne), p. 68.
  2. a et b Camille Blot-Wellens 2015.
  3. Jacques Deslandes, Le Boulevard du cinéma à l'époque de Georges Méliès, Éditions du Cerf, , 107 p., 107 pages illustrations, facsimiles, portrait 18 cm (OCLC 4399368, lire en ligne), p. 80.
  4. « Deuil », Le Figaro,‎ , p. 2 (lire en ligne sur Gallica).

Bibliographie

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Liens externes

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