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« Léon Archimbaud » : différence entre les versions

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{{voir homonymie|Archimbaud}}
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{{Infobox Personnalité politique
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| réélection1 = [[Élections législatives françaises de 1924|11 mai 1924]]<br/>[[Élections législatives françaises de 1928|22 avril 1928]]<br/>[[Élections législatives françaises de 1932|{{1er}} mai 1932]]<br/>[[Élections législatives françaises de 1936|26 avril 1936]]
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}}


'''Léon Archimbaud''' est un [[homme politique]] français né le [[23 septembre]] [[1880]] à [[Poyols]] ([[Drôme (département)|Drôme]]) et décédé le [[24 juin]] [[1944]] à [[Poyols]].
'''Léon Archimbaud''', le {{date de naissance|23 septembre 1880}} à [[Poyols]] ([[Drôme (département)|Drôme]]) et mort le {{date de décès|24 juin 1944}} dans la même ville, est un [[homme politique]] français.


== Biographie ==
== Biographie ==
Fils du précédent, [[Daniel-Léon Archimbaud]], fut étudiant en théologie protestante et bénéficia de l'article 23 de la loi du 15 juillet 1889 sur le recrutement militaire. Il ne fit qu'un an de service, mais par la suite renonça à se faire consacrer et à exercer le ministère du culte, se mettant ainsi en position irrégulière vis-à-vis de l'article 23.
Fils de [[Daniel-Léon Archimbaud]], Léon Daniel Josué<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Acte de naissance |url=https://archives.ladrome.fr/ark:/24626/f7hwd9r32pcj/effed3d0-8cf2-47d0-bfdf-6021fb809a3c |site=archives.ladrome.fr |consulté le=2024-09-11}}</ref> est étudiant en [[théologie protestante]] et bénéficie de l'article 23 de la loi du {{date-|15 juillet 1889}} sur le recrutement militaire. Il ne fait qu'un an de service, mais par la suite renonce à se faire consacrer et à exercer le [[ministère du culte]], se mettant ainsi en position irrégulière vis-à-vis de l'article 23.


Proclamé élu dans l'arrondissement de [[Die_(Drôme)|Die]] lors de l'élection partielle du 15 septembre 1907, le {{4e}} bureau de la Chambre constata que, n'ayant pas accompli la totalité de ses obligations militaires, il était inéligible en vertu de la loi du 20 juillet 1895. Il se trouvait ainsi dans une situation presque analogue à celle de [[Léon Mirman|Mirman]] en 1893.
Proclamé élu dans l'arrondissement de [[Die_(Drôme)|Die]] lors de l'élection partielle du {{date-|15 septembre 1907}}, le {{4e|bureau}} de la Chambre constate que, n'ayant pas accompli la totalité de ses obligations militaires, il est inéligible en vertu de la loi du {{date-|20 juillet 1895}}. Il se trouve ainsi dans une situation presque analogue à celle de [[Léon Mirman]] en 1893.


En conséquence, cette élection fut annulée.
En conséquence, cette élection est annulée.


Journaliste, Archimbaud dirigea La République du Peuple. Il fut mobilisé pendant la grande guerre. À la fin de celle-ci, il devint rédacteur en chef du [[Le Rappel|Rappel]] et de la Revue du Pacifique. Il fut élu en tête de la liste du Congrès républicain départemental, Député de la Drôme aux élections générales du 16 novembre 1919 et s'inscrivit au groupe radical et radical-socialiste.
Journaliste, Archimbaud dirige ''La République du Peuple''. Il est mobilisé pendant la [[Première Guerre mondiale]], obtient la [[Croix de guerre 1914-1918 (France)|croix de guerre]] et la [[médaille militaire]]<ref>https://archives.ladrome.fr/ark:/24626/p7fvn3lmwh0s/e2ba911c-8aaa-41b0-b0df-77a5e9b8e183</ref>. [[Franc-maçon]], il est membre de la loge parisienne {{"|Les Etudiants}} en 1913<ref>https://www.delcampe.net/fr/collections/documents-historiques/lettre-franc-maconnerie-appel-a-souscription-scandale-de-couffouleux-1560451450.html</ref>. À la fin de la guerre, il devient rédacteur en chef du ''[[Le Rappel|Rappel]]'' et de ''La Revue du Pacifique'' (1922-1937). Il est élu, en tête de la liste du congrès républicain départemental, député de la Drôme aux élections générales du {{date-|16 novembre 1919}} et s'inscrit au groupe [[Parti_radical_(France)|radical et radical-socialiste]].


Membre actif de la Commission de l'Algérie et des colonies, de la Commission des finances et de la Commission des spéculations de guerre, il proposa la constitution d'une Commission d'enquête chargée de rechercher et de poursuivre les fournisseurs et les spéculateurs qui pendant et depuis la guerre se sont enrichis aux dépens de la nation (1920) et rapporta le projet de loi accordant une indemnité à la compagnie de la [[Ngoko]]-[[Sangha]] (1923).
Membre actif de la commission de l'Algérie et des colonies, de la commission des finances et de la commission des spéculations de guerre, il propose la constitution d'une commission d'enquête chargée de rechercher et de poursuivre les fournisseurs et les spéculateurs qui pendant et depuis la guerre se sont enrichis aux dépens de la nation (1920) et rapporte le projet de loi accordant une indemnité à la compagnie de la [[Ngoko]]-[[Sangha]] (1923).


Réélu aux élections générales du 11 mai 1924 sur la liste du bloc des gauches, puis au premier tour de scrutin dans la circonscription de Die en 1928, 1932 et 1936, il fut pendant quatorze ans (1921-1934), le rapporteur spécial de la Commission des finances pour les colonies.
Réélu aux élections générales du {{date-|11 mai 1924}} sur la liste du bloc des gauches, puis au premier tour de scrutin dans la circonscription de Die en 1928, 1932 et 1936, il est pendant quatorze ans (1921-1934) le rapporteur spécial de la commission des finances pour les colonies.


Il rapporta ainsi la loi autorisant un emprunt de 300 millions pour l'achèvement du chemin de fer de Brazzaville à l'Océan et le projet de loi relatif à l'exposition coloniale de Paris (1927). Il fut également élu vice-président de la Commission du suffrage universel.
Il rapporte ainsi la loi autorisant un emprunt de 300 millions pour l'achèvement du chemin de fer de Brazzaville à l'océan et le projet de loi relatif à l'[[exposition coloniale]] de Paris (1927). Il fut également élu vice-président de la Commission du suffrage universel.


M. [[Camille Chautemps]] lui confia le portefeuille de Sous-Secrétaire d'État aux Colonies dans son cabinet du 23 février 1930, cabinet qui fut renversé le jour même de sa présentation devant la Chambre, le 25 février.
[[Camille Chautemps]] lui confie le portefeuille de sous-secrétaire d'État aux Colonies dans son cabinet du {{date-|23 février 1930}}, cabinet qui est renversé le jour même de sa présentation devant la Chambre, le {{date-|25 février}}.


Il fut par la suite rapporteur du budget de la Guerre pour les exercices 1935 et 1936 et du budget des Affaires étrangères pour les exercices 1937 à 1940.
Il est par la suite rapporteur du budget de la Guerre pour les exercices 1935 et 1936 et du budget des Affaires étrangères pour les exercices 1937 à 1940.


Il prit en outre une part active aux discussions relatives à la situation politique et économique dans les colonies (1933 et 1935) et à la réforme électorale (1936).
Il prend en outre une part active aux discussions relatives à la situation politique et économique dans les colonies (1933 et 1935) et à la réforme électorale (1936).


En 1937, il invita le Gouvernement à étudier la création d'une Banque du travail et en 1938 rapporta la loi autorisant le Ministre des Affaires étrangères à allouer pendant quinze ans une subvention à la mission laïque française.
En 1937, il invite le gouvernement à étudier la création d'une banque du travail et en 1938 rapporte la loi autorisant le ministre des Affaires étrangères à allouer pendant quinze ans une subvention à la mission laïque française.


Son dernier mandat se termina le 31 mai 1942.
Son dernier mandat se termine le {{date-|31 mai 1942}}.


Le 20 juin 1944, ayant appris, alors qu'il est en traitement à l'hôpital de Dié, l'investissement du Diois par les troupes allemandes, il tente de rejoindre son domicile : il est heurté par un véhicule et mourra peu de temps après. C'est là qu'il mourut le 24 juin 1944 au moment même de la Libération de son département.
Le {{date-|20 juin 1944}}, ayant appris, alors qu'il est en traitement à l'hôpital de Die, l'investissement du Diois par les troupes allemandes, il tente de rejoindre son domicile : il est heurté par un véhicule. Il meurt dans son domicile le {{date-|24 juin 1944}}, un peu avant la libération de son département.

La municipalité de [[Poyols]] fait élever un buste à sa mémoire.


La municipalité de [[Poyols]] a fait élever un buste à sa mémoire.
== Carrière ==
== Carrière ==
* Député [[Parti républicain, radical et radical-socialiste|radical]] de la Drôme en 1907, puis de 1919 à 1942<ref name=":0">[http://www.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche.asp?num_dept=185 fiche sur le site de l'Assemblée nationale]</ref>.
* Député [[Parti républicain, radical et radical-socialiste|radical]] de la Drôme en 1907, puis de 1919 à 1942<ref name=":0">[http://www.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche.asp?num_dept=185 fiche sur le site de l'Assemblée nationale]</ref>.


* [[Sous-secrétaire d'État]] aux Colonies du 23 février au 25 février 1930 dans le [[gouvernement Camille Chautemps (1)|gouvernement Camille Chautemps]]<ref name=":0" />.
* [[Sous-secrétaire d'État]] aux Colonies du {{date-|23 février}} au {{date-|25 février 1930}} dans le [[gouvernement Camille Chautemps (1)|gouvernement Camille Chautemps]]<ref name=":0" />.


* Le 10 juillet 1940, il [[Vote des pleins pouvoirs à Philippe Pétain le 10 juillet 1940|vote en faveur du projet de loi constitutionnel]] accordant les pleins pouvoirs au maréchal [[Philippe Pétain]].
* Le {{date-|10 juillet 1940}}, il [[Vote des pleins pouvoirs à Philippe Pétain le 10 juillet 1940|vote en faveur du projet de loi constitutionnel]] accordant les pleins pouvoirs au maréchal [[Philippe Pétain]].


== Mémoire ==
== Mémoire ==
* Le sculpteur [[Gaston Dintrat]] a réalisé le buste de Léon Archimbaud<ref>[http://etudesdromoises.free.fr/pages/pages_revue/resumes_d_articles/bustemedail.htm Études Dromoise]</ref>.
* Le sculpteur [[Gaston Dintrat]] a réalisé le buste de Léon Archimbaud<ref>[http://etudesdromoises.free.fr/pages/pages_revue/resumes_d_articles/bustemedail.htm Études drômoises]</ref>.
* Deux écoles publiques à Valence portent son nom : l'école maternelle et l'école élémentaire Léon Archimbaud.
* Deux écoles publiques à Valence portent son nom : l'école maternelle et l'école élémentaire Léon Archimbaud.

== Sources ==
* {{DicoParlement1889}}


== Articles connexes ==
== Articles connexes ==
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== Notes et références ==
== Notes et références ==
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== Liens externes ==
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{{Palette|Gouvernement Chautemps I}}
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[[Catégorie:Sous-secrétaire d'État français]]
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Dernière version du 11 septembre 2024 à 10:44

Léon Archimbaud
Illustration.
Léon Archimbaud, député de la Drôme (1920)
Fonctions
Député français

(22 ans, 5 mois et 13 jours)
Élection 16 novembre 1919
Réélection 11 mai 1924
22 avril 1928
1er mai 1932
26 avril 1936
Circonscription Drôme
Législature XIIe, XIIIe, XIVe, XVe et XVIe (Troisième République)
Groupe politique RRRS

(3 mois et 12 jours)
Élection
Circonscription Drôme
Législature IXe (Troisième République)
Groupe politique RRRS
Conseiller général de la Drôme

(19 ans)
Circonscription Canton de Die
Prédécesseur Émile Morel
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Poyols
Date de décès (à 63 ans)
Lieu de décès Poyols
Résidence Drôme

Léon Archimbaud, né le à Poyols (Drôme) et mort le dans la même ville, est un homme politique français.

Fils de Daniel-Léon Archimbaud, Léon Daniel Josué[1] est étudiant en théologie protestante et bénéficie de l'article 23 de la loi du sur le recrutement militaire. Il ne fait qu'un an de service, mais par la suite renonce à se faire consacrer et à exercer le ministère du culte, se mettant ainsi en position irrégulière vis-à-vis de l'article 23.

Proclamé élu dans l'arrondissement de Die lors de l'élection partielle du , le 4e bureau de la Chambre constate que, n'ayant pas accompli la totalité de ses obligations militaires, il est inéligible en vertu de la loi du . Il se trouve ainsi dans une situation presque analogue à celle de Léon Mirman en 1893.

En conséquence, cette élection est annulée.

Journaliste, Archimbaud dirige La République du Peuple. Il est mobilisé pendant la Première Guerre mondiale, obtient la croix de guerre et la médaille militaire[2]. Franc-maçon, il est membre de la loge parisienne « Les Etudiants » en 1913[3]. À la fin de la guerre, il devient rédacteur en chef du Rappel et de La Revue du Pacifique (1922-1937). Il est élu, en tête de la liste du congrès républicain départemental, député de la Drôme aux élections générales du et s'inscrit au groupe radical et radical-socialiste.

Membre actif de la commission de l'Algérie et des colonies, de la commission des finances et de la commission des spéculations de guerre, il propose la constitution d'une commission d'enquête chargée de rechercher et de poursuivre les fournisseurs et les spéculateurs qui pendant et depuis la guerre se sont enrichis aux dépens de la nation (1920) et rapporte le projet de loi accordant une indemnité à la compagnie de la Ngoko-Sangha (1923).

Réélu aux élections générales du sur la liste du bloc des gauches, puis au premier tour de scrutin dans la circonscription de Die en 1928, 1932 et 1936, il est pendant quatorze ans (1921-1934) le rapporteur spécial de la commission des finances pour les colonies.

Il rapporte ainsi la loi autorisant un emprunt de 300 millions pour l'achèvement du chemin de fer de Brazzaville à l'océan et le projet de loi relatif à l'exposition coloniale de Paris (1927). Il fut également élu vice-président de la Commission du suffrage universel.

Camille Chautemps lui confie le portefeuille de sous-secrétaire d'État aux Colonies dans son cabinet du , cabinet qui est renversé le jour même de sa présentation devant la Chambre, le .

Il est par la suite rapporteur du budget de la Guerre pour les exercices 1935 et 1936 et du budget des Affaires étrangères pour les exercices 1937 à 1940.

Il prend en outre une part active aux discussions relatives à la situation politique et économique dans les colonies (1933 et 1935) et à la réforme électorale (1936).

En 1937, il invite le gouvernement à étudier la création d'une banque du travail et en 1938 rapporte la loi autorisant le ministre des Affaires étrangères à allouer pendant quinze ans une subvention à la mission laïque française.

Son dernier mandat se termine le .

Le , ayant appris, alors qu'il est en traitement à l'hôpital de Die, l'investissement du Diois par les troupes allemandes, il tente de rejoindre son domicile : il est heurté par un véhicule. Il meurt dans son domicile le , un peu avant la libération de son département.

La municipalité de Poyols fait élever un buste à sa mémoire.

  • Député radical de la Drôme en 1907, puis de 1919 à 1942[4].
  • Le sculpteur Gaston Dintrat a réalisé le buste de Léon Archimbaud[5].
  • Deux écoles publiques à Valence portent son nom : l'école maternelle et l'école élémentaire Léon Archimbaud.
  • « Léon Archimbaud », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]

Articles connexes

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Notes et références

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Liens externes

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