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« Emmanuelle Arsan » : différence entre les versions

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'''Emmanuelle Arsan''', née '''Marayat Bibidh''', de son nom d'épouse '''Marayat Rollet-Andriane'''<ref>[http://entertainment.timesonline.co.uk/tol/arts_and_entertainment/books/article5612500.ece Voir sur ''entertainment.timesonline.co.uk''].</ref>, née le {{date de naissance|19|janvier|1932}}<ref>[http://www.evene.fr/tout/emmanuelle-arsan Voir sur ''evene.fr''.]</ref> à [[Bangkok]], et morte le {{date de décès|12|juin|2005}} chez elle, dans sa maison qui portait le nom de ''Chantelouve d'Emmanuelle'', à [[Callas (Var)|Callas]], après une longue maladie, est une [[Roman (littérature)|romancière]] [[France|française]] d'origine [[Thaïlande|thaïlandaise]], principalement connue pour avoir signé le roman érotique ''[[Emmanuelle (roman)|Emmanuelle]]''. On l'a également vue comme actrice dans le film américain ''[[La Canonnière du Yang-Tse]]''.
'''Marayat Bibidh''', ou '''Marayat Rollet-Andriane''' pour son nom d'épouse<ref>{{Lien web |auteur=Renaud Machart |titre=« “Emmanuelle”, la plus longue caresse du cinéma français », sur Arte : anatomie d’un mythe |url=https://www.lemonde.fr/culture/article/2021/07/22/emmanuelle-la-plus-longue-caresse-du-cinema-francais-sur-arte-anatomie-d-un-mythe_6089227_3246.html |site=lemonde.fr |périodique=Le Monde |date=22 juillet 2021}}</ref>{{,}}<ref>[http://entertainment.timesonline.co.uk/tol/arts_and_entertainment/books/article5612500.ece Voir sur ''entertainment.timesonline.co.uk''].</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=«Emmanuelle», un «chef-d’œuvre» érotique ? |url=https://www.liberation.fr/lifestyle/emmanuelle-un-chef-doeuvre-erotique-20240504_O2Y4IIJO5ZCMHE7AWDIHK7B5IQ/ |site=liberation.fr |périodique=Libération |date=04 mai 2024}}</ref>, plus connue sous son [[nom de plume]] '''Emmanuelle Arsan''', née le {{date de naissance|19|janvier|1932}}<ref>[http://www.evene.fr/tout/emmanuelle-arsan Voir sur ''evene.fr''.]</ref> à [[Bangkok]] ([[Thaïlande]]) et morte le {{date de décès|12|juin|2005}} chez elle, dans sa maison qui portait le nom de ''Chantelouve d'Emmanuelle'', à [[Callas (Var)|Callas]] ([[Var (département)|Var]], [[France]]), après une longue maladie, est une [[Roman (littérature)|romancière]] [[France|française]] d'origine [[Thaïlande|thaïlandaise]]. Elle est principalement connue pour avoir signé le roman érotique ''[[Emmanuelle (roman)|Emmanuelle]]''.

Elle a ponctuellement été [[actrice]], notamment dans le [[film (cinéma)|film]] [[États-Unis|américain]] ''[[La Canonnière du Yang-Tsé |La Canonnière du Yang-Tse]]'', et scénariste, pour le film ''[[Laure (film)|Laure]]''.


== Aperçu biographique ==
== Aperçu biographique ==
Marayat Bibidh est une thaïlandaise de la haute société siamoise, fille de diplomate et francophone. Dans les années cinquante-soixante, elle vit dans une maison sur Sathorn Road à Bangkok. Elle épouse en 1956 un diplomate français, Louis-Jacques Rollet-Andriane, né en 1923, fonctionnaire des Nations unies pour l'OTASE ([[Organisation du traité de l'Asie du Sud-Est]])<ref>{{Article|auteur1=Christelle Célerier |titre=Elle était belle, Emmanuelle !|périodique=Gavroche Thaïlande |numéro=291|date=Janvier 2019|lire en ligne=https://www.gavroche-thailande.com/wp-content/uploads/2021/04/Gavroche-291-Janvier-2019.pdf|format=pdf|pages=54 et 55}}</ref>.


En 1966, sous le nom de Marayat Andriane, elle joue le rôle de Maily, aux côtés de [[Steve McQueen]], dans ''[[La Canonnière du Yang-Tsé |La Canonnière du Yang-Tse]]'' (''The Sand Pebbles'') de [[Robert Wise]]. Mais c'est surtout comme écrivain qu'elle devient célèbre, en publiant chez [[Éric Losfeld]], sous pseudonyme, son roman ''[[Emmanuelle (roman)|Emmanuelle]]'' ([[1959 en littérature|1959]]) qui sera aussitôt interdit de publicité. Cela n'empêche pas le roman d'obtenir un succès planétaire et de faire l'objet d'[[Emmanuelle (série de films)|un grand nombre d'adaptations au cinéma et à la télévision]] : le roman, constamment réédité jusqu'à nos jours, s'est actuellement vendu à {{nombre|800000|exemplaires}} en langue française et est traduit en anglais, espagnol, allemand, italien et polonais.
Marayat Bibidh épouse en 1956 un diplomate français, Louis-Jacques Rollet-Andriane.


En 1966, sous le nom de Marayat Andriane, elle joue le rôle de Maily, aux côtés de [[Steve McQueen]], dans ''[[La Canonnière du Yang-Tse]]'' (''The Sand Pebbles'') de [[Robert Wise]]. Mais c'est surtout comme écrivain qu'elle devient célèbre, en publiant chez [[Éric Losfeld]], sous pseudonyme, son roman ''Emmanuelle'' ([[1959 en littérature|1959]]) qui sera aussitôt interdit de publicité. Cela n'empêche pas le roman d'obtenir un succès planétaire et de faire l'objet d'[[Emmanuelle (série de films)|un grand nombre d'adaptations au cinéma et à la télévision]] : le roman, constamment réédité jusqu'à nos jours, s'est actuellement vendu à 800 000 exemplaires en langue française et est traduit en anglais, espagnol, allemand, italien et polonais ; le [[Emmanuelle (film)|film]] du même nom, réalisé par Just Jaeckin, tourné en partie en Thaïlande, a été vu au cinéma par 8,7 millions de spectateurs en France (150 millions dans le monde) ; la Thaïlande n'est guère qu'un décor mais le roman et le film consacre Bangkok comme la ville la plus excitante et la plus libre de la planète et l'écho dans la presse et dans l'imaginaire collectif en est encore présent<ref>{{Ouvrage|auteur1=Jean Baffie et Thanida Boonwanno|titre=Dictionnaire insolite de la Thaïlande|passage=Emmanuelle pages 52 et 53|éditeur=Cosmopole éditions|date=2012|pages totales=160|isbn=978-2-84630-084-1}}</ref>.
Le [[Emmanuelle (film)|film du même nom]], réalisé par [[Just Jaeckin]], tourné en partie en [[Thaïlande]], a été vu au cinéma par 8,7 millions de spectateurs en France et 150 millions dans le monde. La Thaïlande n'est guère qu'un décor mais le roman et le film consacrent Bangkok comme la ville la plus excitante et la plus libre de la planète, et l'écho dans la presse et dans l'imaginaire collectif en est encore présent<ref>{{Ouvrage|auteur1=Jean Baffie et Thanida Boonwanno|titre=Dictionnaire insolite de la Thaïlande|passage=Emmanuelle pages 52 et 53|éditeur=Cosmopole éditions|date=2012|pages totales=160|isbn=978-2-84630-084-1}}</ref>.


Selon certains témoignages, le véritable auteur des romans signés Emmanuelle Arsan aurait été non pas Marayat Rollet-Andriane, mais son époux<ref>{{Citation|Losfeld eut à la fois la chance et la malchance d’être l’éditeur d'''Emmanuelle''. Chance, car quand un diplomate désira raconter les récits de ses rapports pour le moins libres avec sa femme eurasienne, il eut l’idée charmante de faire attribuer ce récit à son épouse sous le pseudonyme d'Emmanuelle Arsan. Cette magnifique histoire d’amour très troublante fut immédiatement interdite, Losfeld une nouvelle fois condamné à de la prison et à une forte amende. Néanmoins ce livre se vendit, sous le manteau, en milliers d’exemplaires, voire dizaine de milliers. Comme sa vente était interdite, elle ne pouvait se faire qu’illégalement et en cash.}} ([[Francis Leroi]], ''70, années érotiques'', éditions [[La Musardine]], 1999).</ref>{{, }}<ref name=Assonitis>Ovidio G. Assonitis, ''Beyond the Screen. Il cinema di Ovidio G. Assonitis'', ''Nocturno'' dossier, {{Numéro|82}}, mai 2009, pp. 46-51.</ref>. Une autre hypothèse serait celle d'un roman rédigé à quatre mains par les deux époux<ref>[https://www.lemonde.fr/culture/article/2014/06/25/emmanuelle-une-vie-erotique_4445162_3246.html « Emmanuelle, une vie érotique »], ''Le Monde'', 25 juin 2014</ref>.
Selon certains témoignages, le véritable auteur des romans signés Emmanuelle Arsan aurait été non pas Marayat Rollet-Andriane, mais son époux<ref>{{Citation|Losfeld eut à la fois la chance et la malchance d’être l’éditeur d'''Emmanuelle''. Chance, car quand un diplomate désira raconter les récits de ses rapports pour le moins libres avec sa femme eurasienne, il eut l’idée charmante de faire attribuer ce récit à son épouse sous le pseudonyme d'Emmanuelle Arsan. Cette magnifique histoire d’amour très troublante fut immédiatement interdite, Losfeld une nouvelle fois condamné à de la prison et à une forte amende. Néanmoins ce livre se vendit, sous le manteau, en milliers d’exemplaires, voire dizaine de milliers. Comme sa vente était interdite, elle ne pouvait se faire qu’illégalement et en cash.}} ([[Francis Leroi]], ''70, années érotiques'', éditions [[La Musardine]], 1999).</ref>{{, }}<ref name=Assonitis>Ovidio G. Assonitis, ''Beyond the Screen. Il cinema di Ovidio G. Assonitis'', ''Nocturno'' dossier, {{Numéro|82}}, mai 2009, pp. 46-51.</ref>. Une autre hypothèse serait celle d'un roman rédigé à quatre mains par les deux époux<ref>[https://www.lemonde.fr/culture/article/2014/06/25/emmanuelle-une-vie-erotique_4445162_3246.html « Emmanuelle, une vie érotique »], ''Le Monde'', 25 juin 2014</ref>.


[[Suzanne Brøgger|Suzanne Brogger]], écrivaine et amie du couple, confie dans une postface écrite pour la réédition de ''La Philosophie Nue'' que l'auteur est bien Louis-Jacques Rollet-Andriane.
[[Suzanne Brøgger]], écrivaine et amie du couple, confie dans une postface écrite pour la réédition de ''La Philosophie Nue'' d'Emmanuelle Arsan que l'auteur est bien Louis-Jacques Rollet-Andriane.


Emmanuelle Arsan a également signé le scénario d'un film, ''[[Laure (film, 1976)|Laure]]'' (intitulé « ''Emmanuelle für immer'' » ou « ''Forever Emmanuelle'' » dans certains pays, sans doute pour le faire bénéficier du succès du film homonyme), sorti en 1976, elle tient aussi un rôle secondaire, et dont la réalisation (non signée) lui a été attribuée. Mais, selon des critiques<ref>[http://www.eccentric-cinema.com/cult_movies2007/laure.htm Critique du DVD].</ref>{{, }}<ref>[http://10kbullets.com/reviews/l/laure/ Critique].</ref> et des témoignages de membres de l'équipe<ref name=Assonitis />, le film aurait été écrit et en partie réalisé par son époux, une autre partie de la mise en scène étant assurée par le directeur de la photographie, Roberto D'Ettorre Piazzoli.
Emmanuelle Arsan a également signé le scénario d'un film, ''[[Laure (film)|Laure]]'' (intitulé ''Emmanuelle für immer'' ou ''Forever Emmanuelle'' dans certains pays, sans doute pour le faire bénéficier du succès du film homonyme), sorti en 1976. Elle y tient aussi un rôle secondaire, et la réalisation (non signée) lui a été attribuée. Mais selon des critiques<ref>[http://www.eccentric-cinema.com/cult_movies2007/laure.htm Critique du DVD].</ref>{{, }}<ref>[http://10kbullets.com/reviews/l/laure/ Critique].</ref> et des témoignages de membres de l'équipe<ref name=Assonitis />, le film aurait été écrit et en partie réalisé par son époux, une autre partie de la mise en scène étant assurée par le directeur de la photographie, [[Roberto D'Ettorre Piazzoli]].


Louis-Jacques Rollet-Andriane revient, en poèmes, sur sa vie avec Marayat et sur l’œuvre d'Emmanuelle Arsan dans le recueil ''Le livre des cendres d'Emmanuelle'' publié à titre posthume en {{date-|mai 2017}} par [[Les Cahiers de l'Égaré]] et les éditions [[Le Sélénite]]<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Le Sélénite - Livre des cendres d'Emmanuelle|url=http://www.leselenite.fr/livre-des-cendres-d-emmanuelle|site=Le Sélénite|consulté le=2017-10-08}}</ref>.
Décédé en 2010, Louis-Jacques Rollet-Andriane est revenu, en poèmes, sur sa vie avec Marayat et sur l’œuvre d'Emmanuelle Arsan dans le recueil ''Le Livre des cendres d'Emmanuelle'', publié à titre posthume en {{date-|mai 2017}} par [[Les Cahiers de l'Égaré]] et les éditions [[Le Sélénite]]<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Le Sélénite - Livre des cendres d'Emmanuelle|url=http://www.leselenite.fr/livre-des-cendres-d-emmanuelle|site=Le Sélénite|consulté le=2017-10-08}}</ref>.


== Œuvre ==
== Œuvre ==
* ''Emmanuelle'' [[Éric Losfeld]] (édition clandestine), 308 p., 1959
* ''Emmanuelle,'' [[Éric Losfeld]] (édition clandestine), 308 p., 1959
* ''Emmanuelle L'anti-vierge'' Éric Losfeld (édition clandestine), 356 p., 1960
* ''Emmanuelle l'anti-vierge,'' Éric Losfeld (édition clandestine), 356 p., 1960
* ''Emmanuelle – La leçon d'homme'' Paris, Éric Losfeld, Le Terrain Vague, 232 p., 1967
* ''Emmanuelle la leçon d'homme,'' Paris, Éric Losfeld, Le Terrain Vague, 232 p., 1967
* ''Emmanuelle – L'anti-vierge'' Paris, Éric Losfeld, Le Terrain Vague, 296 p., 1968
* ''Emmanuelle l'anti-vierge,'' Paris, Éric Losfeld, Le Terrain Vague, 296 p., 1968
* ''Epître à Paul VI (Lettre ouverte au pape, sur la pilule)'' - Paris, Éric Losfeld, 1968
* ''Epître à Paul VI (Lettre ouverte au pape, sur la pilule),'' Paris, Éric Losfeld, 1968
* ''Nouvelles de l'érosphère'' Paris, Éric Losfeld, Le Terrain Vague, 215 p., 1969
* ''Nouvelles de l'érosphère,'' Paris, Éric Losfeld, Le Terrain Vague, 215 p., 1969
* ''Dessins érotiques de Bertrand vol. 1- Pistils ou étamines, une liesse promise'' - Paris, Eric Losfeld, 1969
* ''Dessins érotiques de Bertrand vol. 1 Pistils ou étamines, une liesse promise,'' Paris, Éric Losfeld, 1969
* ''Emmanuelle à Rome'' (sous le pseudonyme de Bee Van Kleef) Paris, Eureditions, 280 p., 1971. Rééd. Montréal, Les Presses Libres, 1972. Rééd. Toulouse, Livre d'Oc, 1979. Rééd. Paris, Belfond, 2013
* ''Emmanuelle à Rome'' (sous le pseudonyme de Bee Van Kleef), Paris, Eureditions, 280 p., 1971 (rééd. Montréal, Les Presses Libres, 1972 ; Toulouse, Livre d'Oc, 1979 ; Paris, Belfond, 2013)
* ''Mon "Emmanuelle", leur pape, et mon Éros'' Paris, Christian Bourgois, 219 p., 1974
* ''Mon "Emmanuelle", leur pape, et mon Éros'', Paris, Christian Bourgois, 219 p., 1974
* ''L'Hypothèse d'Éros'' Paris, Filipacchi, 287 p., 1974
* ''L'Hypothèse d'Éros,'' Paris, Filipacchi, 287 p., 1974
* ''Les Enfants d'Emmanuelle'' Paris, Opta, 317 p., 1975
* ''Les Enfants d'Emmanuelle,'' Paris, Opta, 317 p., 1975
* ''Laure'' Paris, Pierre Belfond, 312 p., 1976
* ''Laure,'' Paris, Pierre Belfond, 312 p., 1976
* ''Néa'' Paris, Opta, 264 p., 1976
* ''Néa,'' Paris, Opta, 264 p., 1976
* ''Toute Emmanuelle'' - Paris, Pierre Belfond, 224 p., 1978
* ''Toute Emmanuelle,'' Paris, Pierre Belfond, 224 p., 1978
* ''Vanna'' Paris, Pierre Belfond, 315 p., 1979
* ''Vanna,'' Paris, Pierre Belfond, 315 p., 1979
* ''Sainte louve'' - Paris, Pierre Belfond, 352 p., 1983
* ''Sainte louve,'' Paris, Pierre Belfond, 352 p., 1983
* ''Les Soleils d'Emmanuelle'' - Paris, Pierre Belfond, 264 p., 1988. Rééd. Paris, Belfond, 2013
* ''Les Soleils d'Emmanuelle,'' Paris, Pierre Belfond, 264 p., 1988 (rééd. Paris, Belfond, 2013)
* ''Emmanuelle (Première édition intégrale)'' Paris, Robert Laffont/Jean-Jacques Pauvert, 1988
* ''Emmanuelle (première édition intégrale),'' Paris, Robert Laffont/Jean-Jacques Pauvert, 235 p., 1988
* ''Les Débuts dans la vie'' - Paris, Le Grand Livre du mois, 191 p., 1989. Rééd. Paris, Belfond, 2013
* ''Les Débuts dans la vie,'' Paris, Le Grand Livre du mois, 191 p., 1989 (rééd. Paris, Belfond, 2013)
* ''Valadié'' - Paris, Éditions Lignes, 190 p., 1989
* ''Valadié,'' Paris, Éditions Lignes, 190 p., 1989
* ''Chargée de mission'' - Paris, Pierre Belfond, 201 p., 1991
* ''Chargée de mission,'' Paris, Pierre Belfond, 201 p., 1991
* ''Bonheur'' - Les Cahiers de l'Égaré, 91 p., 1993
* ''Bonheur,'' Les Cahiers de l'Égaré, 91 p., 1993
* ''Aurélie'' - Paris, Pierre Belfond, 213 p., 1994. Rééd. Paris, Belfond, 2013
* ''Aurélie;'' Paris, Pierre Belfond, 213 p., 1994 (rééd. Paris, Belfond, 2013)
* ''La Siamoise nue'' - Paris, Le Cercle, 552 p., 2003
* ''La Siamoise nue,'' Paris, Le Cercle, 552 p., 2003
* ''Bonheur 2'' - Les Cahiers de l'Égaré, 125 p., 2008
* ''Bonheur 2,'' Les Cahiers de l'Égaré, 125 p., 2008
* ''Parce qu'ils ne pouvaient pas s'en empêcher'' dans ''Disparition'' de Michel Bories, Les Cahiers de l'Égaré, 250 p., 2008
* « Parce qu'ils ne pouvaient pas s'en empêcher », in ''Disparition'' de Michel Bories, Les Cahiers de l'Égaré, 250 p., 2008
* ''La Philosophie nue'' - Éditions Le Sélénite, 116 p., 2016
* ''La Philosophie nue,'' Éditions Le Sélénite, 116 p., 2016


== Notes et références ==
== Notes et références ==

=== Sources ===

* {{Autorité}}

=== Notes ===

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== Annexes ==
== Annexes ==
{{Autres projets|commons=Category:Emmanuelle Arsan}}
=== Bibliographie ===
* Daniel Bastié, ''Emmanuelle Arsan - un prénom davantage qu'un visage''- Ed. Lamiroy {{ISBN|978-2-87595-609-5}}
* Daniel Bastié, Emmanuelle au cinéma, Bruxelles, Editions Ménadès, 2023, 223 p. {{ISBN|978-2931135136}}
* Louis-Jacques Rollet-Andriane, ''Le Livre des cendres d'Emmanuelle, 2017
* ''Emmanuelle Arsan, Biographie d'un pseudonyme'', Camille Moreau, La Musardine, 2024 {{ISBN|978-2364906372}}


=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
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* [[Emmanuelle (film)|''Emmanuelle'' (film)]]
* [[Emmanuelle (film)|''Emmanuelle'' (film)]]
* [[Emmanuelle (série de films)]]
* [[Emmanuelle (série de films)]]
* {{Lien|langue=en|trad=Emmanuelle (novel)|fr=Emmanuelle (roman)|texte=''Emmanuelle'' (roman)}}
* [[Emmanuelle (roman)|''Emmanuelle'' (roman)]]
* [[Laure (film)|Laure]]
* [[Laure (film)|Laure]]
* [[Histoire d'O]]
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* [[Suzanne Brøgger]]
* [[Suzanne Brøgger]]
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=== Liens externes ===
=== Liens externes ===

*{{imdb name|id=0037491}}
* [http://emmanuellearsan.free.fr/ Site consacré à Emmanuelle Arsan]
* [http://emmanuellearsan.free.fr/ Site consacré à Emmanuelle Arsan]
{{Liens}}
*Daniel Bastié - "Emmanuelle Arsan - un prénom davantage qu'un visage"- Ed. Lamiroy (ISBN : 978-2-87595-609-5)


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[[Catégorie:Décès en juin 2005]]
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Dernière version du 16 septembre 2024 à 19:08

Emmanuelle Arsan
Description de cette image, également commentée ci-après
Marayat Andriane alias Emmanuelle Arsan, en 1967.
Nom de naissance Marayat Bibidh
Alias
Marayat Andriane
Marayat Rollet-Andriane
Naissance
Bangkok, Thaïlande
Décès (à 73 ans)
Callas, Var
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture français
Genres

Œuvres principales

Marayat Bibidh, ou Marayat Rollet-Andriane pour son nom d'épouse[1],[2],[3], plus connue sous son nom de plume Emmanuelle Arsan, née le [4] à Bangkok (Thaïlande) et morte le chez elle, dans sa maison qui portait le nom de Chantelouve d'Emmanuelle, à Callas (Var, France), après une longue maladie, est une romancière française d'origine thaïlandaise. Elle est principalement connue pour avoir signé le roman érotique Emmanuelle.

Elle a ponctuellement été actrice, notamment dans le film américain La Canonnière du Yang-Tse, et scénariste, pour le film Laure.

Aperçu biographique

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Marayat Bibidh est une thaïlandaise de la haute société siamoise, fille de diplomate et francophone. Dans les années cinquante-soixante, elle vit dans une maison sur Sathorn Road à Bangkok. Elle épouse en 1956 un diplomate français, Louis-Jacques Rollet-Andriane, né en 1923, fonctionnaire des Nations unies pour l'OTASE (Organisation du traité de l'Asie du Sud-Est)[5].

En 1966, sous le nom de Marayat Andriane, elle joue le rôle de Maily, aux côtés de Steve McQueen, dans La Canonnière du Yang-Tse (The Sand Pebbles) de Robert Wise. Mais c'est surtout comme écrivain qu'elle devient célèbre, en publiant chez Éric Losfeld, sous pseudonyme, son roman Emmanuelle (1959) qui sera aussitôt interdit de publicité. Cela n'empêche pas le roman d'obtenir un succès planétaire et de faire l'objet d'un grand nombre d'adaptations au cinéma et à la télévision : le roman, constamment réédité jusqu'à nos jours, s'est actuellement vendu à 800 000 exemplaires en langue française et est traduit en anglais, espagnol, allemand, italien et polonais.

Le film du même nom, réalisé par Just Jaeckin, tourné en partie en Thaïlande, a été vu au cinéma par 8,7 millions de spectateurs en France et 150 millions dans le monde. La Thaïlande n'est guère qu'un décor mais le roman et le film consacrent Bangkok comme la ville la plus excitante et la plus libre de la planète, et l'écho dans la presse et dans l'imaginaire collectif en est encore présent[6].

Selon certains témoignages, le véritable auteur des romans signés Emmanuelle Arsan aurait été non pas Marayat Rollet-Andriane, mais son époux[7],[8]. Une autre hypothèse serait celle d'un roman rédigé à quatre mains par les deux époux[9].

Suzanne Brøgger, écrivaine et amie du couple, confie dans une postface écrite pour la réédition de La Philosophie Nue d'Emmanuelle Arsan que l'auteur est bien Louis-Jacques Rollet-Andriane.

Emmanuelle Arsan a également signé le scénario d'un film, Laure (intitulé Emmanuelle für immer ou Forever Emmanuelle dans certains pays, sans doute pour le faire bénéficier du succès du film homonyme), sorti en 1976. Elle y tient aussi un rôle secondaire, et la réalisation (non signée) lui a été attribuée. Mais selon des critiques[10],[11] et des témoignages de membres de l'équipe[8], le film aurait été écrit et en partie réalisé par son époux, une autre partie de la mise en scène étant assurée par le directeur de la photographie, Roberto D'Ettorre Piazzoli.

Décédé en 2010, Louis-Jacques Rollet-Andriane est revenu, en poèmes, sur sa vie avec Marayat et sur l’œuvre d'Emmanuelle Arsan dans le recueil Le Livre des cendres d'Emmanuelle, publié à titre posthume en par Les Cahiers de l'Égaré et les éditions Le Sélénite[12].

  • Emmanuelle, Éric Losfeld (édition clandestine), 308 p., 1959
  • Emmanuelle l'anti-vierge, Éric Losfeld (édition clandestine), 356 p., 1960
  • Emmanuelle la leçon d'homme, Paris, Éric Losfeld, Le Terrain Vague, 232 p., 1967
  • Emmanuelle l'anti-vierge, Paris, Éric Losfeld, Le Terrain Vague, 296 p., 1968
  • Epître à Paul VI (Lettre ouverte au pape, sur la pilule), Paris, Éric Losfeld, 1968
  • Nouvelles de l'érosphère, Paris, Éric Losfeld, Le Terrain Vague, 215 p., 1969
  • Dessins érotiques de Bertrand vol. 1 – Pistils ou étamines, une liesse promise, Paris, Éric Losfeld, 1969
  • Emmanuelle à Rome (sous le pseudonyme de Bee Van Kleef), Paris, Eureditions, 280 p., 1971 (rééd. Montréal, Les Presses Libres, 1972 ; Toulouse, Livre d'Oc, 1979 ; Paris, Belfond, 2013)
  • Mon "Emmanuelle", leur pape, et mon Éros, Paris, Christian Bourgois, 219 p., 1974
  • L'Hypothèse d'Éros, Paris, Filipacchi, 287 p., 1974
  • Les Enfants d'Emmanuelle, Paris, Opta, 317 p., 1975
  • Laure, Paris, Pierre Belfond, 312 p., 1976
  • Néa, Paris, Opta, 264 p., 1976
  • Toute Emmanuelle, Paris, Pierre Belfond, 224 p., 1978
  • Vanna, Paris, Pierre Belfond, 315 p., 1979
  • Sainte louve, Paris, Pierre Belfond, 352 p., 1983
  • Les Soleils d'Emmanuelle, Paris, Pierre Belfond, 264 p., 1988 (rééd. Paris, Belfond, 2013)
  • Emmanuelle (première édition intégrale), Paris, Robert Laffont/Jean-Jacques Pauvert, 235 p., 1988
  • Les Débuts dans la vie, Paris, Le Grand Livre du mois, 191 p., 1989 (rééd. Paris, Belfond, 2013)
  • Valadié, Paris, Éditions Lignes, 190 p., 1989
  • Chargée de mission, Paris, Pierre Belfond, 201 p., 1991
  • Bonheur, Les Cahiers de l'Égaré, 91 p., 1993
  • Aurélie; Paris, Pierre Belfond, 213 p., 1994 (rééd. Paris, Belfond, 2013)
  • La Siamoise nue, Paris, Le Cercle, 552 p., 2003
  • Bonheur 2, Les Cahiers de l'Égaré, 125 p., 2008
  • « Parce qu'ils ne pouvaient pas s'en empêcher », in Disparition de Michel Bories, Les Cahiers de l'Égaré, 250 p., 2008
  • La Philosophie nue, Éditions Le Sélénite, 116 p., 2016

Notes et références

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  1. Renaud Machart, « « “Emmanuelle”, la plus longue caresse du cinéma français », sur Arte : anatomie d’un mythe », sur lemonde.fr, Le Monde,
  2. Voir sur entertainment.timesonline.co.uk.
  3. « «Emmanuelle», un «chef-d’œuvre» érotique ? », sur liberation.fr, Libération,
  4. Voir sur evene.fr.
  5. Christelle Célerier, « Elle était belle, Emmanuelle ! », Gavroche Thaïlande, no 291,‎ , p. 54 et 55 (lire en ligne [PDF])
  6. Jean Baffie et Thanida Boonwanno, Dictionnaire insolite de la Thaïlande, Cosmopole éditions, , 160 p. (ISBN 978-2-84630-084-1), Emmanuelle pages 52 et 53
  7. « Losfeld eut à la fois la chance et la malchance d’être l’éditeur d'Emmanuelle. Chance, car quand un diplomate désira raconter les récits de ses rapports pour le moins libres avec sa femme eurasienne, il eut l’idée charmante de faire attribuer ce récit à son épouse sous le pseudonyme d'Emmanuelle Arsan. Cette magnifique histoire d’amour très troublante fut immédiatement interdite, Losfeld une nouvelle fois condamné à de la prison et à une forte amende. Néanmoins ce livre se vendit, sous le manteau, en milliers d’exemplaires, voire dizaine de milliers. Comme sa vente était interdite, elle ne pouvait se faire qu’illégalement et en cash. » (Francis Leroi, 70, années érotiques, éditions La Musardine, 1999).
  8. a et b Ovidio G. Assonitis, Beyond the Screen. Il cinema di Ovidio G. Assonitis, Nocturno dossier, no 82, mai 2009, pp. 46-51.
  9. « Emmanuelle, une vie érotique », Le Monde, 25 juin 2014
  10. Critique du DVD.
  11. Critique.
  12. (en) « Le Sélénite - Livre des cendres d'Emmanuelle », sur Le Sélénite (consulté le )

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Bibliographie

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  • Daniel Bastié, Emmanuelle Arsan - un prénom davantage qu'un visage- Ed. Lamiroy (ISBN 978-2-87595-609-5)
  • Daniel Bastié, Emmanuelle au cinéma, Bruxelles, Editions Ménadès, 2023, 223 p. (ISBN 978-2931135136)
  • Louis-Jacques Rollet-Andriane, Le Livre des cendres d'Emmanuelle, 2017
  • Emmanuelle Arsan, Biographie d'un pseudonyme, Camille Moreau, La Musardine, 2024 (ISBN 978-2364906372)

Articles connexes

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Liens externes

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