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« Turcs en Algérie » : différence entre les versions

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L'expression '''Turcs en Algérie''' peut désigner :
L'expression '''Turcs en Algérie''' peut désigner :
* les ressortissants [[Turquie|turcs]] résidant en Algérie ;
* les ressortissants [[Turquie|turcs]] résidant en Algérie ;
* les algériens ayant des [[Peuples turcs|origines turques]] ou liées à l'[[Empire ottoman]], dont traite cet article.
* les algériens ayant des [[Peuples turcs|origines turques]] ou liées à l'[[Empire ottoman]], dont traite cet article.


Jusqu'en 1830, la [[régence d'Alger]] était indépendante de l'[[Empire ottoman]]. Les descendants des [[Peuples turcs|Turcs]] établis dans le pays à cette période se définissent comme '''algériens-turcs''', '''algériennes-turques''', '''algéro-turcs''' ou '''algéro-turques'''<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=María Antonia Garcés|titre=Cervantes in Algiers|sous-titre=A Captive's Tale|éditeur=Vanderbilt University Press|année=2005|passage=122|isbn=}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Tony Jaques|titre=Dictionary of Battles and Sieges : A-E|éditeur=[[Greenwood Publishing Group]]|année=2007|passage=32|isbn=}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Patricia Fumerton|titre=Unsettled : The Culture of Mobility and the Working Poor in Early Modern England|éditeur=[[University of Chicago Press]]|année=2006|passage=85|isbn=}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Peter R. Knauss|titre=The Persistence of patriarchy|sous-titre=class, gender, and ideology in twentieth century Algeria|lieu=New York|éditeur=[[Greenwood Publishing Group]]|année=1987|pages totales=176|passage=19|isbn=0-275-92692-3}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Caitlin Killian|titre=North African Women in France|sous-titre=Gender, Culture, and Identity|éditeur=[[Stanford University Press]]|année=2006|passage=145|isbn=}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Roger Murray|auteur2=Tom Wengraf|titre=The Algerian Revolution (partie 1)|éditeur= [[New Left Review]] |année=1963|pages totales=41|passage=22}}</ref> ou encore '''turcs-algériens''' ou '''turques-algériennes'''<ref>{{Ouvrage|langue=en |auteur1=David Andrew McMurray|titre=The Contemporary Culture of Nador, Morocco, and the Impact of International Labor Migration|éditeur=Université de Texas|année=1992|passage=390|isbn=}}</ref> (en [[arabe]] : أتراك الجزائر ; en [[turc]] : ''Cezayir Türkleri''). Certains descendent des [[Janissaire|Janissaires]] qui, vivant parmi les [[arabes]] et des [[berbères]], intégrèrent la population algérienne<ref name="UNESCO 2009 loc=9">''Current Notes on International Affairs'', '''25''' (7-12), département des affaires étrangères d'Australie, 1954, p. 613, <q>En Algérie et en Tunisie, cependant, les éléments arabes et berbères sont bien mélangés, avec un très fort métissage turc.</q></ref>{{,}}<ref>''Algeria: Post Report, Foreign Service Series 256'', département d'état américain (9209), 1984, p. 1, <q>La population algérienne est un mélange d'origine arabe, berbère et turque</q> </ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Brian Rajewski |titre= Africa, Volume 1 : Cities of the World : A Compilation of Current Information on Cultural, Geographical, and Political Conditions in the Countries and Cities of Six Continents, Gale Research International|éditeur=|année=1998|pages totales=596|passage=10|isbn=0-8103-7692-X}}{{Citation bloc|La population algérienne, est un mélange d'origine arabe, berbère et turque}}</ref>. Pendant la domination [[Empire ottoman|ottomane]] en Algérie, des Turcs, principalement d'[[Anatolie]], se sont installés dans la [[régence d'Alger]]<ref name="Ruedy 2005 loc=22">{{Ouvrage|prénom1=John Douglas|nom1=Ruedy|titre=Modern Algeria|sous-titre=The Origins and Development of a Nation|éditeur=Indiana University Press|année=2005|pages totales=325|passage=22|isbn=0-253-21782-2}}</ref>. Parmi les populations issues de ces mélanges, on compte les ''[[kouloughlis]]''<ref name="Stone 1997 loc=29">{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Martin|nom1=Stone|titre=The Agony of Algeria|éditeur=C. Hurst & Co. Publishers|année=1997|pages totales=274|passage=29|isbn=1-85065-177-9|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=zKLHw5AzJm4C&printsec=frontcover}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=fr-FR|auteur=Milli Gazete|titre=Levanten Türkler|url=http://www.milligazete.com.tr/makale/levanten-turkler-153681.htm|consulté le=2012-03-19|archiveurl=https://web.archive.org/web/20100223132907/http://www.milligazete.com.tr/makale/levanten-turkler-153681.htm|archivedate=23 février 2010}}</ref>, du turc ''kul oğlu'' signifiant « fils de serviteur »<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Francis Miltoun|titre=The spell of Algeria and Tunisia|éditeur=Darf Publishers|année=1985|pages totales=442|passage=129|isbn=1-85077-060-3}}{{Citation bloc|Tout au long de l'Afrique du Nord, d'Oran à Tunis, on rencontre partout, dans la ville comme dans le pays, les traits distincts qui marquent les sept races qui composent la population indigène: les Maures, les Berbères, les Arabes, les Nègres, les Juifs, les descendants des Turcs et les Turcs et les femmes arabes kouloughlis...}} </ref>.
Jusqu'en 1830, la [[régence d'Alger]] était une [[Provinces de l'Empire ottoman|province]] autonomisée de l'[[Empire ottoman]]. Les descendants des [[Peuples turcs|Turcs]] établis dans le pays à cette période se définissent comme '''algériens-turcs''', '''algériennes-turques''', '''algéro-turcs''' ou '''algéro-turques'''<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=María Antonia Garcés|titre=Cervantes in Algiers|sous-titre=A Captive's Tale|éditeur=Vanderbilt University Press|année=2005|passage=122|isbn=}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Tony Jaques|titre=Dictionary of Battles and Sieges : A-E|éditeur=[[Greenwood Publishing Group]]|année=2007|passage=32|isbn=}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Patricia Fumerton|titre=Unsettled : The Culture of Mobility and the Working Poor in Early Modern England|éditeur=[[University of Chicago Press]]|année=2006|passage=85|isbn=}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Peter R. Knauss|titre=The Persistence of patriarchy|sous-titre=class, gender, and ideology in twentieth century Algeria|lieu=New York|éditeur=[[Greenwood Publishing Group]]|année=1987|pages totales=176|passage=19|isbn=0-275-92692-3}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Caitlin Killian|titre=North African Women in France|sous-titre=Gender, Culture, and Identity|éditeur=[[Stanford University Press]]|année=2006|passage=145|isbn=}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Roger Murray|auteur2=Tom Wengraf|titre=The Algerian Revolution (partie 1)|éditeur= [[New Left Review]] |année=1963|pages totales=41|passage=22}}</ref> ou encore '''turcs-algériens''' ou '''turques-algériennes'''<ref>{{Ouvrage|langue=en |auteur1=David Andrew McMurray|titre=The Contemporary Culture of Nador, Morocco, and the Impact of International Labor Migration|éditeur=Université de Texas|année=1992|passage=390|isbn=}}</ref> (en [[arabe]] : أتراك الجزائر ; en [[turc]] : ''Cezayir Türkleri''). Certains descendent des [[Janissaire]]s qui, vivant parmi les [[arabes]] et des [[berbères]], intégrèrent la population algérienne<ref name="UNESCO 2009 loc=9">''Current Notes on International Affairs'', '''25''' (7-12), département des affaires étrangères d'Australie, 1954, p. 613, <q>En Algérie et en Tunisie, cependant, les éléments arabes et berbères sont bien mélangés, avec un très fort métissage turc.</q></ref>{{,}}<ref>''Algeria: Post Report, Foreign Service Series 256'', département d'état américain (9209), 1984, p. 1, <q>La population algérienne est un mélange d'origine arabe, berbère et turque</q></ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Brian Rajewski |titre= Africa, Volume 1 : Cities of the World : A Compilation of Current Information on Cultural, Geographical, and Political Conditions in the Countries and Cities of Six Continents, Gale Research International|éditeur=|année=1998|pages totales=596|passage=10|isbn=0-8103-7692-X}}{{Citation bloc|La population algérienne, est un mélange d'origine arabe, berbère et turque}}</ref>. Pendant la domination [[Empire ottoman|ottomane]] en Algérie, des Turcs, principalement d'[[Anatolie]], se sont installés dans la [[régence d'Alger]]<ref name="Ruedy 2005 loc=22">{{Ouvrage|prénom1=John Douglas|nom1=Ruedy|titre=Modern Algeria|sous-titre=The Origins and Development of a Nation|éditeur=Indiana University Press|année=2005|pages totales=325|passage=22|isbn=0-253-21782-2}}</ref>. Parmi les populations issues de ces mélanges, on compte les ''[[kouloughlis]]''<ref name="Stone 1997 loc=29">{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Martin|nom1=Stone|titre=The Agony of Algeria|éditeur=C. Hurst & Co. Publishers|année=1997|pages totales=274|passage=29|isbn=1-85065-177-9|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=zKLHw5AzJm4C&printsec=frontcover}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=fr-FR|auteur=Milli Gazete|titre=Levanten Türkler|url=http://www.milligazete.com.tr/makale/levanten-turkler-153681.htm|consulté le=2012-03-19|archiveurl=https://web.archive.org/web/20100223132907/http://www.milligazete.com.tr/makale/levanten-turkler-153681.htm|archivedate=23 février 2010}}</ref>, du turc ''kul oğlu'' signifiant « fils de serviteur »<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Francis Miltoun|titre=The spell of Algeria and Tunisia|éditeur=Darf Publishers|année=1985|pages totales=442|passage=129|isbn=1-85077-060-3}}{{Citation bloc|Tout au long de l'Afrique du Nord, d'Oran à Tunis, on rencontre partout, dans la ville comme dans le pays, les traits distincts qui marquent les sept races qui composent la population indigène: les Maures, les Berbères, les Arabes, les Nègres, les Juifs, les descendants des Turcs et les Turcs et les femmes arabes kouloughlis...}}</ref>.


À la fin du {{s-|XIX}}, les [[Colonisation française en Algérie|colons français]] ont classé les populations « [[indigène]]s » comme « [[arabes]] », « [[berbères]] » ou « [[Histoire des Juifs en Algérie|juifs]] » sans forcément prendre en compte leurs origines très diverses<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Jane E. Goodman|titre=Berber Culture on the World Stage|sous-titre=From Village to Video|éditeur=[[Indiana University Press]]|année=2005|pages totales=256|passage=7|isbn=0-253-11145-5|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=of6q6v5Lv7cC&printsec=frontcover}}</ref>{{,}}{{Note|groupe=n|texte=Dès le début, les Français ont vu l'Afrique du Nord à travers une vue manichéenne. Les arabes et les berbères sont devenus les principales catégories ethniques par lesquelles les Français classent la population (Lorcin 1995: 2). Cela s'est produit malgré le fait que le territoire abritait une population diverse et fragmentée comprenant non seulement divers groupes tribaux arabes et berbères, mais aussi des Turcs, des Andalous (descendants des Maures exilés d'Espagne pendant la reconquista), les Kouloughlis (descendants d'hommes turcs et de femmes nord-africaines), des Noirs (principalement esclaves ou anciens esclaves) et des Juifs.}}.
À la fin du {{s-|XIX}}, les [[Colonisation française en Algérie|colons français]] ont classé les populations « [[indigène]]s » comme « [[arabes]] », « [[berbères]] » ou « [[Histoire des Juifs en Algérie|juifs]] » sans forcément prendre en compte leurs origines très diverses<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Jane E. Goodman|titre=Berber Culture on the World Stage|sous-titre=From Village to Video|éditeur=[[Indiana University Press]]|année=2005|pages totales=256|passage=7|isbn=0-253-11145-5|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=of6q6v5Lv7cC&printsec=frontcover}}</ref>{{,}}{{Note|groupe=n|texte=Dès le début, les Français ont vu l'Afrique du Nord à travers une vue manichéenne. Les arabes et les berbères sont devenus les principales catégories ethniques par lesquelles les Français classent la population (Lorcin 1995: 2). Cela s'est produit malgré le fait que le territoire abritait une population diverse et fragmentée comprenant non seulement divers groupes tribaux arabes et berbères, mais aussi des Turcs, des Andalous (descendants des Maures exilés d'Espagne pendant la reconquista), les Kouloughlis (descendants d'hommes turcs et de femmes nord-africaines), des Noirs (principalement esclaves ou anciens esclaves) et des Juifs.}}.


Au début du {{s-|XXI}}, des estimations suggèrent que les [[Algériens]] d'ascendance turque représenteraient encore environ 5 %<ref>{{Article |langue=anglais |auteur1 = |titre = The Report: Algeria|périodique=web|éditeur=Oxford Business Group|date=2008|lire en ligne=|pages=12|extrait=La population algérienne a atteint 34,8 millions en janvier 2006 ... Les Algériens de descendance turque représentent encore 3% de la population et vivent principalement dans les grandes villes (700 000 milliers de personnes)}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1 = Niki Gamm |titre=The Keys to Oran | périodique = [[Hürriyet Daily News]] | éditeur = [[Hürriyet Daily News]] | année=2013|isbn=}}{{Citation bloc |Les estimations varient de cinq pour cent à dix pour cent sur une population totale d'environ 37 millions}}</ref> de la population du pays. À l'ère ottomane, les Turcs étaient installés principalement dans les régions côtières d'Algérie ; il semble que leurs descendants continuent à vivre aujourd'hui dans les grandes villes. En outre, les familles d'ascendance turque ont continué la pratique d'origine ottomane de l'[[hanafisme]]<ref>{{Ouvrage langue=en |auteur1 = Nassima Ferchiche|titre=Religious Freedom in the Constitutions of the Maghreb : Law, Religion, Constitution : Freedom of Religion, Equal Treatment, and the Law, Routledge|éditeur= |année=2016 |passage=186 |isbn=}}</ref>, contrairement aux [[arabes]] et aux [[berbères]] qui ont pratiqué le [[malikisme]]. Beaucoup conservent leurs noms turcs qui expriment une provenance ou des origines ottomanes<ref name="Parzymies1985">{{Ouvrage |langue=fr|prénom1=Anna|nom1=Parzymies|titre=Anthroponymie algérienne|sous-titre=noms de famille modernes d'origine turque|lieu=Varsovie|éditeur=Éditions scientifiques de Pologne|année=1985|pages totales=126|passage=109|isbn=83-01-03434-3}}</ref>{{,}}{{Note |groupe=n|texte=Parmi les noms de famille d'origine turque, les plus nombreux sont ceux qui expriment une provenance ou une origine ethnique, c.-à-d., les noms qui sont dérivés de toponymes ou d'ethnonymes turcs.}}. La minorité d'origine turque a formé « L'Association des Turcs Algériens » pour promouvoir leur culture<ref>{{Article |langue= français|auteur1=Chawki Amari |titre= Que reste-t-il des Turcs et des Français en Algérie ? |périodique=web|éditeur=Slate (magazine)|date=mis à jour le 24 janvier 2012|lire en ligne = http://www.slateafrique.com/81641/turcs-francais-algerie-colonisation-histoire}}</ref>{{,}}{{Note|groupe=n|texte=Les Turcs ou leurs descendants en Algérie sont bien considérés, ont même une association (Association des Turcs algériens), sont souvent des lettrés se fondant naturellement dans la société...Les Kouloughlis (kulughlis en Turc) sont des descendants de Turcs ayant épousé des autochtones pendant la colonisation (la régence) au XVIème et XVIIème siècle... Ce qu'il reste des Turcs en Algérie ? De nombreux éléments culturels, culinaires ou architecturaux, de la musique... Des mots et du vocabulaire, des noms patronymiques comme Othmani ou Osmane (de l'empire Ottoman), Stambouli (d'Istambul), Torki (Turc) ou des noms de métiers ou de fonctions, qui sont devenus des noms de famille avec le temps.}}.
Au début du {{s-|XXI}}, des estimations suggèrent que les [[Algériens]] d'ascendance turque représenteraient encore environ 5 %<ref>{{Article |langue=anglais |auteur1 = |titre = The Report: Algeria|périodique=web|éditeur=Oxford Business Group|date=2008|lire en ligne=|pages=12|extrait=La population algérienne a atteint 34,8 millions en janvier 2006... Les Algériens de descendance turque représentent encore 3% de la population et vivent principalement dans les grandes villes (700 000 milliers de personnes)}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1 = Niki Gamm |titre=The Keys to Oran | périodique = [[Hürriyet Daily News]] | éditeur = [[Hürriyet Daily News]] | année=2013|isbn=}}{{Citation bloc |Les estimations varient de cinq pour cent à dix pour cent sur une population totale d'environ 37 millions}}</ref> de la population du pays. À l'ère ottomane, les Turcs étaient installés principalement dans les régions côtières d'Algérie ; il semble que leurs descendants continuent à vivre aujourd'hui dans les grandes villes. En outre, les familles d'ascendance turque ont continué la pratique d'origine ottomane de l'[[hanafisme]]<ref>{{Ouvrage langue=en |auteur1 = Nassima Ferchiche|titre=Religious Freedom in the Constitutions of the Maghreb : Law, Religion, Constitution : Freedom of Religion, Equal Treatment, and the Law, Routledge|éditeur= |année=2016 |passage=186 |isbn=}}</ref>, contrairement aux [[arabes]] et aux [[berbères]] qui ont pratiqué le [[malikisme]]. Beaucoup conservent leurs noms turcs qui expriment une provenance ou des origines ottomanes<ref name="Parzymies1985">{{Ouvrage |langue=fr|prénom1=Anna|nom1=Parzymies|titre=Anthroponymie algérienne|sous-titre=noms de famille modernes d'origine turque|lieu=Varsovie|éditeur=Éditions scientifiques de Pologne|année=1985|pages totales=126|passage=109|isbn=83-01-03434-3}}</ref>{{,}}{{Note |groupe=n|texte=Parmi les noms de famille d'origine turque, les plus nombreux sont ceux qui expriment une provenance ou une origine ethnique, c.-à-d., les noms qui sont dérivés de toponymes ou d'ethnonymes turcs.}}. La minorité d'origine turque a formé « L'Association des Turcs Algériens » pour promouvoir leur culture<ref>{{Article |langue= français|auteur1=Chawki Amari |titre= Que reste-t-il des Turcs et des Français en Algérie ? |périodique=web|éditeur=Slate (magazine)|date=mis à jour le 24 janvier 2012|lire en ligne = http://www.slateafrique.com/81641/turcs-francais-algerie-colonisation-histoire}}</ref>{{,}}{{Note|groupe=n|texte=Les Turcs ou leurs descendants en Algérie sont bien considérés, ont même une association (Association des Turcs algériens), sont souvent des lettrés se fondant naturellement dans la société...Les Kouloughlis (kulughlis en Turc) sont des descendants de Turcs ayant épousé des autochtones pendant la colonisation (la régence) au {{XVIe}} et {{XVIIe}} siècle... Ce qu'il reste des Turcs en Algérie ? De nombreux éléments culturels, culinaires ou architecturaux, de la musique... Des mots et du vocabulaire, des noms patronymiques comme Othmani ou Osmane (de l'empire Ottoman), Stambouli (d'Istambul), Torki (Turc) ou des noms de métiers ou de fonctions, qui sont devenus des noms de famille avec le temps.}}.


== Histoire ==
== Histoire ==
=== Époque ottomane (1512-1830) ===
=== Époque ottomane (1512-1830) ===
La fondation de la [[régence d'Alger]] était directement liée à la mise en place de la province ottomane ([[eyalet]]), du [[Maghreb]] au début du {{s-|XVI}}<ref name="Shuval 2000 loc=325">{{Article|prénom1=Tal|nom1=Shuval|titre=The Ottoman Algerian Elite and Its Ideology|volume=32|éditeur=[[Cambridge University Press]]|date=2000|passage=325|isbn=|doi=10.1017/s0020743800021127|numéro =3|périodique=International Journal of Middle East Studies}}</ref>. À l'époque, craignant que leur ville ne tombent entre les mains des [[Empire espagnol|Espagnols]], les populations de [[Béjaïa|Béjaia]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Youssef Benoudjit, , , Dahlab, 1997, 350 p|titre=La Kalaa des Béni Abbès|sous-titre=au xvie siècle|lieu=Alger|éditeur=Dahlab|année=1997|pages totales=350|passage=156|isbn=9961-61-132-2}}</ref>, puis d'[[Alger]]<ref name="Filali56">{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Kamel|nom1=Filali|titre=L'Algérie mystique|sous-titre=Des marabouts fondateurs aux khwân insurgés, {{sp-|XV|–|XIX|s}}|lieu=Paris|éditeur=[[Publisud]]|collection=Espaces méditerranéens|année=2002|pages totales=214|passage=56|isbn=2-86600-895-2}}</ref> ont fait appel aux {{page h'|Frères Barberousse |frères corsaires Barberousse}} deux [[grec]] converti à l'Islam sunnite en tant que [[janissaire]], pour obtenir du soutien<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Yaël Kouzmine|auteur2=Jacques Fontaine|auteur3=Badr-Eddine Yousfi|auteur4=Tayeb Otmane|titre=Étapes de la structuration d'un désert : l'espace saharien algérien entre convoitises économiques, projets politiques et aménagement du territoire|volume=6|titre volume=Annales de géographie|éditeur=|numéro dans collection=670|année=2009|passage=659-685|isbn=|doi=10.3917/ag.670.0659|lire en ligne=http://www.cairn.info/revue-annales-de-geographie-2009-6-page-659.htm}}</ref>.
La fondation de la [[régence d'Alger]] était directement liée à la mise en place de la province ottomane ([[eyalet]]), du [[Maghreb]] au début du {{s-|XVI}}<ref name="Shuval 2000 loc=325">{{Article|prénom1=Tal|nom1=Shuval|titre=The Ottoman Algerian Elite and Its Ideology|volume=32|éditeur=[[Cambridge University Press]]|date=2000|passage=325|doi=10.1017/s0020743800021127|numéro =3|périodique=International Journal of Middle East Studies}}</ref>. À l'époque, craignant que leur ville ne tombent entre les mains des [[Empire espagnol|Espagnols]], les populations de [[Béjaïa|Béjaia]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Youssef Benoudjit, Dahlab, 1997, 350 p|titre=La Kalaa des Béni Abbès|sous-titre=au xvie siècle|lieu=Alger|éditeur=Dahlab|année=1997|pages totales=350|passage=156|isbn=9961-61-132-2}}</ref>, puis d'[[Alger]]<ref name="Filali56">{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Kamel|nom1=Filali|titre=L'Algérie mystique|sous-titre=Des marabouts fondateurs aux khwân insurgés, {{sp-|XV|–|XIX|s}}|lieu=Paris|éditeur=[[Publisud]]|collection=Espaces méditerranéens|année=2002|pages totales=214|passage=56|isbn=2-86600-895-2}}</ref> ont fait appel aux {{page h'|Frères Barberousse |frères corsaires Barberousse}} deux [[grec]] converti à l'Islam sunnite en tant que [[janissaire]], pour obtenir du soutien<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Yaël Kouzmine|auteur2=Jacques Fontaine|auteur3=Badr-Eddine Yousfi|auteur4=Tayeb Otmane|titre=Étapes de la structuration d'un désert : l'espace saharien algérien entre convoitises économiques, projets politiques et aménagement du territoire|volume=6|titre volume=Annales de géographie|éditeur=|numéro dans collection=670|année=2009|passage=659-685|isbn=|doi=10.3917/ag.670.0659|lire en ligne=http://www.cairn.info/revue-annales-de-geographie-2009-6-page-659.htm}}</ref>.


[[Arudj Barberousse|Arudj]] et son frère [[Khayr ad-Din Barberousse|Khayr ad-Din]] ont [[Prise d'Alger (1516)|pris]] le contrôle d'Alger, et ont commencé à étendre leur influence dans les régions environnantes. Le Sultan [[Sélim Ier|Sélim {{Ier}}]] a accepté de prendre le contrôle des régions du Maghreb gouvernée par Khayr ad-din, et d'en faire une province, et d'octroyer le grade de gouverneur-général ([[beylerbey]]) à Khayr ad-din. En outre, le Sultan a envoyé {{formatnum:2000}} [[Janissaire|janissaires]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Jean André Peyssonnel|auteur2=Réné Louiche Desfontaines|titre=Peyssonnel et Desfontaines. Voyages dans les régences de Tunis et d'Alger, publ. par m. Dureau de la Malle|volume=1|éditeur=Dureau de la Malle 2 tom|année=1838|pages totales=542|passage=396}}</ref>, accompagnés par {{formatnum:4000}} yoldaş<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Claude Girard|titre=Les cavaliers du soleil|éditeur=Quorum|année=1995|pages totales=281|passage=17-19|isbn=978-2-930014-39-5}}</ref> dans la nouvelle province ottomane, dont la capitale était [[Alger]]<ref name="Shuval 2000 loc=325" />. Ces Turcs, principalement d'[[Anatolie]], s'appelaient entre eux ''yoldaş'' (en [[turc]] : « camarade »)<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Anna Parzymies|titre=Anthroponymie algérienne|sous-titre=noms de famille modernes d'origine turque|lieu=Varsovie|éditeur=Éditions Scientifiques de Pologne|année=1985|pages totales=126|passage=107|isbn=83-01-03434-3}}</ref> et appelaient leur fils nés d'unions avec les femmes locales « [[kouloughlis]] » (''kul oğlu'' en [[turc]] soit « fils de serviteur » ou « de servante »). Cette appellation signifie qu'ils considéraient leurs enfants comme des serviteurs du Sultan d'Alger<ref name="Shuval 2000 loc=325" />. Pour indiquer dans les registres qu'une certaine personne est un descendant d'un Turc et d'une femme de la région, la note « ibn al-turki » (en [[français]]: fils de turc) été ajoutée a son nom<ref name="Shuval 2000 loc=328">Tal Shuval, "The Ottoman Algerian Elite and Its Ideology", ''International Journal of Middle East Studies'', {{p.|328}}, [[Cambridge University Press]], 2000.</ref>.
[[Arudj Barberousse|Arudj]] et son frère [[Khayr ad-Din Barberousse|Khayr ad-Din]] ont [[Prise d'Alger (1516)|pris]] le contrôle d'Alger, et ont commencé à étendre leur influence dans les régions environnantes. Le Sultan [[Sélim Ier|Sélim {{Ier}}]] a accepté de prendre le contrôle des régions du Maghreb gouvernée par Khayr ad-din, et d'en faire une province, et d'octroyer le grade de gouverneur-général ([[beylerbey]]) à Khayr ad-din. En outre, le Sultan a envoyé {{formatnum:2000}} [[janissaire]]s<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Jean André Peyssonnel|auteur2=Réné Louiche Desfontaines|titre=Peyssonnel et Desfontaines. Voyages dans les régences de Tunis et d'Alger, publ. par m. Dureau de la Malle|volume=1|éditeur=Dureau de la Malle 2 tom|année=1838|pages totales=542|passage=396}}</ref>, accompagnés par {{formatnum:4000}} yoldaş<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Claude Girard|titre=Les cavaliers du soleil|éditeur=Quorum|année=1995|pages totales=281|passage=17-19|isbn=978-2-930014-39-5}}</ref> dans la nouvelle province ottomane, dont la capitale était [[Alger]]<ref name="Shuval 2000 loc=325" />. Ces Turcs, principalement d'[[Anatolie]], s'appelaient entre eux ''yoldaş'' (en [[turc]] : « camarade »)<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Anna Parzymies|titre=Anthroponymie algérienne|sous-titre=noms de famille modernes d'origine turque|lieu=Varsovie|éditeur=Éditions Scientifiques de Pologne|année=1985|pages totales=126|passage=107|isbn=83-01-03434-3}}</ref> et appelaient leur fils nés d'unions avec les femmes locales « [[kouloughlis]] » (''kul oğlu'' en [[turc]] soit « fils de serviteur » ou « de servante »). Cette appellation signifie qu'ils considéraient leurs enfants comme des serviteurs du Sultan d'Alger<ref name="Shuval 2000 loc=325" />. Pour indiquer dans les registres qu'une certaine personne est un descendant d'un Turc et d'une femme de la région, la note « ibn al-turki » (en [[français]] : fils de turc) été ajoutée a son nom<ref name="Shuval 2000 loc=328">Tal Shuval, "The Ottoman Algerian Elite and Its Ideology", ''International Journal of Middle East Studies'', {{p.|328}}, [[Cambridge University Press]], 2000.</ref>.


Le nombre élevé de janissaires a marqué le caractère de la ville d'[[Alger]] et celui de l'ensemble de la régence.
Le nombre élevé de janissaires a marqué le caractère de la ville d'[[Alger]] et celui de l'ensemble de la régence.


En [[1587]], les provinces ont été divisées en trois, qui ont été établis là où les États modernes de l'[[Algérie]], la [[Libye]] et la [[Tunisie]], ont émergé. Chacune de ces provinces été dirigée par un [[Pacha (titre)|pacha]], envoyé de [[Constantinople]], pour un mandat de trois ans. La division du Maghreb a lancé le processus qui a finalement conduit des [[janissaire]]s à régner sur la province. À partir de la fin du {{s-|XVI}}, les élites d'Alger ont choisi de mettre l'accent sur leur identité turque et nourrir leur culture turque au point que cela est devenu une idéologie. En agissant de la sorte, la province algérienne a pris un chemin différent de celui de ses provinces voisines, où des élites locales vont aussi émerger. Le but de nourrir l'élite de l'identité turque était double : il permit de limiter le nombre des privilégiés (''ocakbaşı'' : « ceux des foyers ») tout en démontrant leur loyauté envers le [[Sultan (titre)|Sultan]]<ref name="Shuval 2000 loc=326">{{Harvnb|Shuval|2000|loc=|p=326}}.</ref>. Au {{s-|XVIII}}, il y avait {{formatnum:15000}} janissaires concentrés dans seule ville d'Alger. La ville était très bien gardée, car elle permettait aux Ottomans d'exercer le contrôle direct de la Méditerranée occidentale<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Henri M. Rungs|titre=Les rois de France face à l'Islam (1510-1610)|éditeur=Mémoire de notre temps|année=2005|pages totales=514|passage=383|isbn=|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=myUjAQAAIAAJ&dq=hassan+corso+istanbul}}</ref>.
En [[1587]], les provinces ont été divisées en trois, qui ont été établis là où les États modernes de l'[[Algérie]], la [[Libye]] et la [[Tunisie]], ont émergé. Chacune de ces provinces été dirigée par un [[Pacha (titre)|pacha]], envoyé de [[Constantinople]], pour un mandat de trois ans. La division du Maghreb a lancé le processus qui a finalement conduit des [[janissaire]]s à régner sur la province. À partir de la fin du {{s-|XVI}}, les élites d'Alger ont choisi de mettre l'accent sur leur identité turque et nourrir leur culture turque au point que cela est devenu une idéologie. En agissant de la sorte, la province algérienne a pris un chemin différent de celui de ses provinces voisines, où des élites locales vont aussi émerger. Le but de nourrir l'élite de l'identité turque était double : il permit de limiter le nombre des privilégiés (''ocakbaşı'' : « ceux des foyers ») tout en démontrant leur loyauté envers le [[Sultan (titre)|Sultan]]<ref name="Shuval 2000 loc=326">{{Harvsp|Shuval|2000|loc=|p=326}}.</ref>. Au {{s-|XVIII}}, il y avait {{formatnum:15000}} janissaires concentrés dans seule ville d'Alger. La ville était très bien gardée, car elle permettait aux Ottomans d'exercer le contrôle direct de la Méditerranée occidentale<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Henri M. Rungs|titre=Les rois de France face à l'Islam (1510-1610)|éditeur=Mémoire de notre temps|année=2005|pages totales=514|passage=383|isbn=|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=myUjAQAAIAAJ&dq=hassan+corso+istanbul}}</ref>.


Le mode de vie, la langue, la religion, ou la région d'origine de l'élite ottomane ont créé des différences remarquables entre l'élite algérienne ottomane et la population [[indigène]]<ref name="Shuval 2000 loc=327">{{Harvnb|Shuval|2000|loc=327}}.</ref>. Par exemple, les membres de l'élite ont adhéré à l'école juridique coranique du [[hanafisme]] tandis que le reste de la population souscrivait à l'école du [[malikisme]]. La plupart des élites étaient originaires des régions non-arabes de l'Empire et parlaient le [[turc ottoman]] tandis que la population locale parlait l'[[arabe algérien|arabe]] ou le [[Berbères|berbère]]<ref name="Shuval 2000 loc=327" />.
Le mode de vie, la langue, la religion, ou la région d'origine de l'élite ottomane ont créé des différences remarquables entre l'élite algérienne ottomane et la population [[indigène]]<ref name="Shuval 2000 loc=327">{{Harvsp|Shuval|2000|loc=327}}.</ref>. Par exemple, les membres de l'élite ont adhéré à l'école juridique coranique du [[hanafisme]] tandis que le reste de la population souscrivait à l'école du [[malikisme]]. La plupart des élites étaient originaires des régions non-arabes de l'Empire et parlaient le [[turc ottoman]] tandis que la population locale parlait l'[[arabe algérien|arabe]] ou le [[Berbères|berbère]]<ref name="Shuval 2000 loc=327" />.


==== Le recrutement de l'armée ====
==== Le recrutement de l'armée ====
Depuis sa création, l'administration militaire de l'élite travaillait pour relancer ses activités par l'enrôlement de volontaires originaires de régions non-arabes de l'[[Empire ottoman]], principalement à partir de l'[[Anatolie]]. Par conséquent, le recrutement local des [[Arabes]] était limité et pendant le {{s-|XVIII}}, un réseau permanent de recrutement d'officiers a été gardé dans certaines villes côtières d'Anatolie et sur certaines îles de la [[mer Égée]]<ref name="Shuval 2000 loc=329">{{Harvnb|Shuval|2000|loc=329}}.</ref>. La politique de recrutement est donc l'un des moyens employés pour perpétuer l'identité turque de l'élite de l'empire Ottoman. Cependant, vers la fin de la régence, le gouvernement s'appuie de plus en plus sur l'[[Noblesse|aristocratie]] arabe et berbère du pays, et la minorité s'y dissout progressivement.
Depuis sa création, l'administration militaire de l'élite travaillait pour relancer ses activités par l'enrôlement de volontaires originaires de régions non-arabes de l'[[Empire ottoman]], principalement à partir de l'[[Anatolie]]. Par conséquent, le recrutement local des [[Arabes]] était limité et pendant le {{s-|XVIII}}, un réseau permanent de recrutement d'officiers a été gardé dans certaines villes côtières d'Anatolie et sur certaines îles de la [[mer Égée]]<ref name="Shuval 2000 loc=329">{{Harvsp|Shuval|2000|loc=329}}.</ref>. La politique de recrutement est donc l'un des moyens employés pour perpétuer l'identité turque de l'élite de l'empire Ottoman. Cependant, vers la fin de la régence, le gouvernement s'appuie de plus en plus sur l'[[Noblesse|aristocratie]] arabe et berbère du pays, et la minorité s'y dissout progressivement.


En 1830, il y avait {{nombre|15000|soldats}} turcs en Algérie, mais la plupart se sont retirés de la région après l'[[Expédition d'Alger (1830)|expédition d'Alger]]<ref>"Quand les Français ont pris le relais le 5 juillet 1830, la plupart des Turcs (à peu près {{formatnum:15000}}) sont retournés en Turquie" Language Planning and Policy in Africa - Page 40 - 2007 [https://books.google.fr/books?id=Sabe8l9hox0C&pg=PA40&dq=%22When+the+French+took+over+on+5+July+1830,+most+Turks+%28around+15,000%29+returned+to+Turkey%22&hl=en&sa=X&ei=8aJCVYOTJcWssgHzq4GwBQ&ved=0CCAQ6AEwAA#v=onepage&q=%22When%20the%20French%20took%20over%20on%205%20July%201830%2C%20most%20Turks%20(around%2015%2C000)%20returned%20to%20Turkey%22&f=false Lire en ligne]</ref>{{,}}<ref>Algeria: The Topography and History - John Reynell Morell - [https://books.google.fr/books?id=REVCAAAAIAAJ&pg=PA390&dq=15,000+turks+algeria&hl=en&sa=X&ei=waNCVbe5HciUsAHXk4DABQ&ved=0CCEQ6AEwAA#v=onepage&q&f=false Lire en ligne]</ref>{{,}}<ref>Cultures in Contact: World Migrations in the Second Millennium - Dirk Hoerder - 2002 [https://books.google.fr/books?id=pp4lRax4WaEC&pg=PA407&dq=15,000+turks+algeria&hl=en&sa=X&ei=8KNCVdOiHci0sQH_ioCQAQ&ved=0CCcQ6AEwAQ Lire en ligne]</ref>.
En 1830, il y avait {{nombre|15000|soldats}} turcs en Algérie, mais la plupart se sont retirés de la région après l'[[Expédition d'Alger (1830)|expédition d'Alger]]<ref>"Quand les Français ont pris le relais le 5 juillet 1830, la plupart des Turcs (à peu près {{formatnum:15000}}) sont retournés en Turquie" Language Planning and Policy in Africa - Page 40 - 2007 [https://books.google.fr/books?id=Sabe8l9hox0C&pg=PA40&dq=%22When+the+French+took+over+on+5+July+1830,+most+Turks+%28around+15,000%29+returned+to+Turkey%22&hl=en&sa=X&ei=8aJCVYOTJcWssgHzq4GwBQ&ved=0CCAQ6AEwAA#v=onepage&q=%22When%20the%20French%20took%20over%20on%205%20July%201830%2C%20most%20Turks%20(around%2015%2C000)%20returned%20to%20Turkey%22&f=false Lire en ligne]</ref>{{,}}<ref>Algeria: The Topography and History - John Reynell Morell - [https://books.google.fr/books?id=REVCAAAAIAAJ&pg=PA390&dq=15,000+turks+algeria&hl=en&sa=X&ei=waNCVbe5HciUsAHXk4DABQ&ved=0CCEQ6AEwAA#v=onepage&q&f=false Lire en ligne]</ref>{{,}}<ref>Cultures in Contact: World Migrations in the Second Millennium - Dirk Hoerder - 2002 [https://books.google.fr/books?id=pp4lRax4WaEC&pg=PA407&dq=15,000+turks+algeria&hl=en&sa=X&ei=8KNCVdOiHci0sQH_ioCQAQ&ved=0CCcQ6AEwAQ Lire en ligne]</ref>.
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==== Mariages entre femmes locales et kouloughlis ====
==== Mariages entre femmes locales et kouloughlis ====
[[Fichier:Hadj Ahmed Bey el kolli.jpg|vignette|upright|[[Ahmed Bey|Ahmed Bey ben Mohamed Chérif]], un ''[[Kouloughlis|kul oğlu]]'', était le dernier [[bey de Constantine]] dans la [[régence d'Alger]], de 1826 a 1848<ref>Alexis Tocqueville, ''Deuxième lettre sur l'Algérie (22 août, 1837)'', Bronner, Stephen Eric; Thompson, Michael (eds.), (University of Kentucky Press, 2006), {{p.|205}}.</ref>.]]
[[Fichier:Hadj Ahmed Bey el kolli.jpg|vignette|upright|[[Ahmed Bey|Ahmed Bey ben Mohamed Chérif]], un ''[[Kouloughlis|kul oğlu]]'', était le dernier [[bey de Constantine]] dans la [[régence d'Alger]], de 1826 a 1848<ref>Alexis Tocqueville, ''Deuxième lettre sur l'Algérie (22 août, 1837)'', Bronner, Stephen Eric; Thompson, Michael (eds.), (University of Kentucky Press, 2006), {{p.|205}}.</ref>.]]
Au cours du {{s-|XVIII}}, l'élite ottomane a pratiqué une politique restrictive sur les mariages entre ses membres et des femmes locales. Les soldats mariés à des indigènes perdaient leur droit de séjour dans certaines casernes, la ration quotidienne de pain gratuit à laquelle ils avaient droit et leur droit à l'achat de divers produits à prix réduit<ref name="Shuval 2000 loc=329" />. Néanmoins, la politique de mariage des soldats fait clairement la distinction entre les différents grades : plus le rang est élevé, plus le mariage avec une indigène est acceptable<ref name="Shuval 2000 loc=330">{{Harvnb|Shuval|2000|loc=330}}.</ref>. En outre, la loi des mariages de la milice, a en partie émergé a cause de la crainte d'une potentiel augmentation du nombre de ''[[Kouloughlis|kul oğlu]]''<ref name="Shuval 2000 loc=331">{{Harvnb|Shuval|2000|loc=331}}.</ref>.
Au cours du {{s-|XVIII}}, l'élite ottomane a pratiqué une politique restrictive sur les mariages entre ses membres et des femmes locales. Les soldats mariés à des indigènes perdaient leur droit de séjour dans certaines casernes, la ration quotidienne de pain gratuit à laquelle ils avaient droit et leur droit à l'achat de divers produits à prix réduit<ref name="Shuval 2000 loc=329" />. Néanmoins, la politique de mariage des soldats fait clairement la distinction entre les différents grades : plus le rang est élevé, plus le mariage avec une indigène est acceptable<ref name="Shuval 2000 loc=330">{{Harvsp|Shuval|2000|loc=330}}.</ref>. En outre, la loi des mariages de la milice, a en partie émergé a cause de la crainte d'une potentiel augmentation du nombre de ''[[Kouloughlis|kul oğlu]]''<ref name="Shuval 2000 loc=331">{{Harvsp|Shuval|2000|loc=331}}.</ref>.


''[[Kouloughlis|Kul oğlu]]'' désigne la progéniture mâle des membres de l'élite ottomane et de femmes locales algériennes<ref name="Shuval 2000 loc=331"/>. En raison de leur lien avec la population locale algérienne par sa famille maternelle, la fidélité du kouloughlis à l'Empire ottoman pouvait parfois être mise en doute par crainte qu'ils développent une autre allégeance : ils étaient alors considérés comme un danger pour l'élite. Ce n'était pas le cas des fils d'une femme non locale, elle-même étrangère à la population locale<ref name="Shuval 2000 loc=331"/>.
''[[Kouloughlis|Kul oğlu]]'' désigne la progéniture mâle des membres de l'élite ottomane et de femmes locales algériennes<ref name="Shuval 2000 loc=331"/>. En raison de leur lien avec la population locale algérienne par sa famille maternelle, la fidélité du kouloughlis à l'Empire ottoman pouvait parfois être mise en doute par crainte qu'ils développent une autre allégeance : ils étaient alors considérés comme un danger pour l'élite. Ce n'était pas le cas des fils d'une femme non locale, elle-même étrangère à la population locale<ref name="Shuval 2000 loc=331"/>.


Dans le ''[[Beylicat de Tunis|beylık]]'' voisin de [[Histoire de la Tunisie|Tunisie]], les ''[[Kouloughlis|kul oğlu]]'' pouvaient atteindre les plus hauts rangs du gouvernement<ref name="Shuval 2000 loc=332">{{Harvnb|Shuval|2000|loc=332}}.</ref>. Cependant, le corps des janissaires perdit sa suprématie pendant la dynastie des [[Mouradites]] et des [[Husseinites]]. Cette situation tunisienne explique en partie le maintien en Algérie du corps des janissaires dont la politique de recrutement avait pour but de tenir les ''kul oğlu'' loin du pouvoir<ref name="Shuval 2000 loc=332"/>. Néanmoins, les hauts ''kouloughlis'' étaient au service de l’''ocakbaşı'', dans le domaine militaire et dans les [[office]]s administratifs, occupant des postes qui leur été réservés ; en outre chaque siècle, à la seule exception du {{s-|XVIII}}, a eu des [[dey (titre)|deys]] ''kouloughlis'' y compris à [[Dey d'Alger|Alger]]<ref name="Shuval 2000 loc=333">{{Harvnb|Shuval|2000|loc=333}}.</ref>.
Dans le ''[[Beylicat de Tunis|beylık]]'' voisin de [[Histoire de la Tunisie|Tunisie]], les ''[[Kouloughlis|kul oğlu]]'' pouvaient atteindre les plus hauts rangs du gouvernement<ref name="Shuval 2000 loc=332">{{Harvsp|Shuval|2000|loc=332}}.</ref>. Cependant, le corps des janissaires perdit sa suprématie pendant la dynastie des [[Mouradites]] et des [[Husseinites]]. Cette situation tunisienne explique en partie le maintien en Algérie du corps des janissaires dont la politique de recrutement avait pour but de tenir les ''kul oğlu'' loin du pouvoir<ref name="Shuval 2000 loc=332"/>. Néanmoins, les hauts ''kouloughlis'' étaient au service de l’''ocakbaşı'', dans le domaine militaire et dans les [[office]]s administratifs, occupant des postes qui leur été réservés ; en outre chaque siècle, à la seule exception du {{s-|XVIII}}, a eu des [[dey (titre)|deys]] ''kouloughlis'' y compris à [[Dey d'Alger|Alger]]<ref name="Shuval 2000 loc=333">{{Harvsp|Shuval|2000|loc=333}}.</ref>.


=== Colonisation française (1830-1962) ===
=== Colonisation française (1830-1962) ===
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Une fois l'Algérie entrée dans la [[Empire colonial français|domination coloniale française]] en 1830, environ {{formatnum:15000}} Turcs ont été expulsés vers [[Izmir|Smyrne]] ; de plus, de nombreux Turcs (aux côtés d'autres indigènes) ont fui vers d'autres régions de l'[[Empire ottoman]], notamment en [[Palestine (région)|Palestine]], en [[Syrie]], en [[Arabie]] et en [[Égypte]]<ref name="KK50"/>. En 1832, de nombreuses familles d'ascendance turque qui n'avaient pas quitté l'Algérie, ont rejoint la coalition de l'émir [[Abd el-Kader]] pour forger le début du principal mouvement de résistance contre le régime colonial français.
Une fois l'Algérie entrée dans la [[Empire colonial français|domination coloniale française]] en 1830, environ {{formatnum:15000}} Turcs ont été expulsés vers [[Izmir|Smyrne]] ; de plus, de nombreux Turcs (aux côtés d'autres indigènes) ont fui vers d'autres régions de l'[[Empire ottoman]], notamment en [[Palestine (région)|Palestine]], en [[Syrie]], en [[Arabie]] et en [[Égypte]]<ref name="KK50"/>. En 1832, de nombreuses familles d'ascendance turque qui n'avaient pas quitté l'Algérie, ont rejoint la coalition de l'émir [[Abd el-Kader]] pour forger le début du principal mouvement de résistance contre le régime colonial français.


[[Ahmed Taoufik El Madani]], un des chefs [[Mouvement national algérien|nationalistes algériens]] était d'origine turque. En tant que leader de l'Association des oulémas algériens, il a continué à influencer le nationalisme algérien. Il a soutenu que l'ère turque en Algérie a volontairement été diffamée par les historiens européens afin de fournir aux Français des arguments convaincants pour justifier leurs actions coloniales<ref>Shinar, Pessah (2004), "The Historical Approach of the Reformist ‘Ulama’ in the Contemporary Maghrib", ''Modern Islam in the Maghrib'', Max Schloessinger Memorial Foundation, {{p.|204}}</ref>. Il a soutenu que les Turcs ottomans avaient unifié le territoire algérien et ont sauvé le pays de l'emprise de l'[[inquisition espagnole]] (implantée dans les villes portuaires pendant leur occupation par les Espagnols : 1509-1511 à [[Oran]], 1510-1519 à [[Alger]], 1510-1555 à [[Béjaïa]], 1535-1537 à [[Annaba]]<ref>Hans-Erich Stier (dir.), ''Grosser Atlas zur Weltgeschichte'', Westermann 1985, {{ISBN|3-14-100919-8}}, page 102</ref>). En outre, il a déclaré que les Turcs qui se sont installés en Algérie étaient « la perfection et la noblesse elle-même » et a souligné leur contribution à la [[Société algérienne (population)|société algérienne]], comme l'établissement de fondations religieuses, la construction de mosquées et d'aqueducs<ref>Pessah (2004) {{p.|205}}</ref>. En 1956, les [[ouléma]]s réformistes, sous la direction d'[[Ahmed Taoufik]], ont rejoint le [[Front de libération nationale (Algérie)|Front de libération nationale]] luttant pour l'indépendance algérienne<ref>K.R. Singh, art. « North Africa » in : Mohammed Ayoob, ''The Politics of Islamic Reassertion'', Routledge 2013, {{p.|63}}</ref>.
[[Ahmed Taoufik El Madani]], un des chefs [[Mouvement national algérien|nationalistes algériens]] était d'origine turque. En tant que leader de l'Association des oulémas algériens, il a continué à influencer le nationalisme algérien. Il a soutenu que l'ère turque en Algérie a volontairement été diffamée par les historiens européens afin de fournir aux Français des arguments convaincants pour justifier leurs actions coloniales<ref>Shinar, Pessah (2004), "The Historical Approach of the Reformist ‘Ulama’ in the Contemporary Maghrib", ''Modern Islam in the Maghrib'', Max Schloessinger Memorial Foundation, {{p.|204}}</ref>. Il a soutenu que les Turcs ottomans avaient unifié le territoire algérien et ont sauvé le pays de l'emprise de l'[[inquisition espagnole]] (implantée dans les villes portuaires pendant leur occupation par les Espagnols : 1509-1511 à [[Oran]], 1510-1519 à [[Alger]], 1510-1555 à [[Béjaïa]], 1535-1537 à [[Annaba]]<ref>Hans-Erich Stier (dir.), ''Grosser Atlas zur Weltgeschichte'', Westermann 1985, {{ISBN|3-14-100919-8}}, page 102</ref>). En outre, il a déclaré que les Turcs qui se sont installés en Algérie étaient « la perfection et la noblesse elle-même » et a souligné leur contribution à la [[Société algérienne (population)|société algérienne]], comme l'établissement de fondations religieuses, la construction de mosquées et d'aqueducs<ref>Pessah (2004) {{p.|205}}</ref>. En 1956, les [[ouléma]]s réformistes, sous la direction d'[[Ahmed Taoufik]], ont rejoint le [[Front de libération nationale (Algérie)|Front de libération nationale]] luttant pour l'indépendance algérienne<ref>K.R. Singh, art. « North Africa » in : Mohammed Ayoob, ''The Politics of Islamic Reassertion'', Routledge 2013, {{p.|63}}</ref>.


=== Après l'indépendance (1962-) ===
=== Après l'indépendance (1962-) ===
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== Culture ==
== Culture ==
[[Fichier:Ketchaoua Mosque restoration (1).jpg|230x230px|vignette|La [[mosquée Ketchaoua]] ([[turc]] : ''Keçiova Camii''<ref>Filiz Yenişehirlioğlu, {{en}} ''Ottoman architectural works outside Turkey'', Dışişleri Bakanlığı 1989, {{p.|34}}</ref>) à [[Alger]], construite en 1612 par les [[Empire ottoman|ottomans]] et transformée en église [[catholique]] par les [[Algérie française|français]] (la façade est d'[[Amable Ravoisié]]), a été rendue au culte [[musulman]] en 1962 et restaurée aux frais du [[Conseil des ministres (Turquie)|gouvernement turc]] de 2008 à 2018<ref>{{Lien web|titre=La mosquée Ketchaoua retrouve sa splendeur - Alger - El Watan|url=http://www.elwatan.com/regions/centre/alger/la-mosquee-ketchaoua-retrouve-sa-splendeur-16-11-2017-356781_148.php|site=www.elwatan.com|consulté le=2018-01-04}}</ref>.]]
[[Fichier:Ketchaoua Mosque restoration (1).jpg|230x230px|vignette|La [[mosquée Ketchaoua]] ([[turc]] : ''Keçiova Camii''<ref>Filiz Yenişehirlioğlu, {{en}} ''Ottoman architectural works outside Turkey'', Dışişleri Bakanlığı 1989, {{p.|34}}</ref>) à [[Alger]], construite en 1612 par les [[Empire ottoman|ottomans]] et transformée en église [[catholique]] par les [[Algérie française|français]] (la façade est d'[[Amable Ravoisié]]), a été rendue au culte [[musulman]] en 1962 et restaurée aux frais du [[Conseil des ministres (Turquie)|gouvernement turc]] de 2008 à 2018<ref>{{Lien web|titre=La mosquée Ketchaoua retrouve sa splendeur - Alger - El Watan|url=http://www.elwatan.com/regions/centre/alger/la-mosquee-ketchaoua-retrouve-sa-splendeur-16-11-2017-356781_148.php|site=www.elwatan.com|consulté le=2018-01-04}}</ref>.]]
Les Algériens concernés sont généralement fiers de leurs racines turco-ottomanes, mais aussi d'avoir réussi à s'intégrer à la population algérienne. Leur identité est fondée sur leurs origines [[Turcs (peuple)|turques]] mais aussi les coutumes, la langue, et la culture locale de l'Algérie<ref name="slateafrique">{{Lien web|auteur1=Slate Afrique|nom1=Slate Afrique|titre=Que reste-t-il des Turcs et des Français en Algérie?|url=http://www.slateafrique.com/81641/turcs-francais-algerie-colonisation-histoire|consulté le=2013-09-08}}</ref>.
Les Algériens concernés sont généralement fiers de leurs racines turco-ottomanes, mais aussi d'avoir réussi à s'intégrer à la population algérienne. Leur identité est fondée sur leurs origines [[Turcs (peuple)|turques]] mais aussi les coutumes, la langue, et la culture locale de l'Algérie<ref name="slateafrique">{{Lien web|auteur1=Slate Afrique|nom1=Slate Afrique|titre=Que reste-t-il des Turcs et des Français en Algérie?|url=http://www.slateafrique.com/81641/turcs-francais-algerie-colonisation-histoire|consulté le=2013-09-08}}</ref>.


En raison des trois siècles de la [[Provinces de l'Empire ottoman|période ottomane en Algérie]], aujourd'hui, de nombreux traits culturels, architecturaux, ainsi que les éléments de la musique algérienne sont d'origine ou d'influence turque.
En raison des trois siècles de la [[Provinces de l'Empire ottoman|période ottomane en Algérie]], aujourd'hui, de nombreux traits culturels, architecturaux, ainsi que les éléments de la musique algérienne sont d'origine ou d'influence turque.


=== Cuisine et musique ===
=== Cuisine et musique ===
L'influence ottomane est aussi présente dans la [[gastronomie]] avec les [[börek]], la [[Tchorba|çorba]], les [[lahmacun]] (لحم بعجين / laḥm bi-ʿajīn), le [[café turc]]… et dans les [[Musique algérienne|mélodies]] habituellement attribuées (trop) exlusivement à l'[[Musique arabo-andalouse|influence arabo-andalouse]], comme le ''[[Hawzi|havuz]]'' (الحوزي / al ḥawzī) ou le ''[[Musique staifi|zandır]]''.
L'influence ottomane est aussi présente dans la [[gastronomie]] avec les [[börek]], la [[Tchorba|çorba]], les [[lahmacun]] (لحم بعجين / laḥm bi-ʿajīn), le [[café turc]]… et dans les [[Musique algérienne|mélodies]] habituellement attribuées (trop) exclusivement à l'[[Musique arabo-andalouse|influence arabo-andalouse]], comme le ''[[Hawzi|havuz]]'' (الحوزي / al ḥawzī) ou le ''[[Musique staifi|zandır]]''.


=== Langue ===
=== Langue ===
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En outre, les familles d'origine turque ont souvent conservé leurs noms de famille, comme par exemple Bachtoubji, Beyoglou, El-Mansali, Hafidi, Hayreddin, Karamostefa, Kardjali, Khodja, Malioglou, Osmanî, Ouloudjali/Ulucali, Stambouli, Torki, Turki, ou encore Zmir, Zemirli, Zmirli, Zermirline provenant de la ville d'[[Izmir]]<ref>Anna Parzymies [https://books.google.fr/books?id=7osfAAAAMAAJ&q=Izmir#search_anchor ''Anthroponymie algérienne : noms de famille modernes d'origine turque''] Éditions scientifiques de Pologne, 1985 {{ISBN|83-01-03434-3|9788301034344}}</ref>… ; les noms de métiers comme Demirdji, Bachterzi, Haznedji, Tchaouche, Silahtar… sont également devenus des noms de famille au sein de la communauté algéro-turque<ref>{{Lien web|langue=turc|titre=Cezayir’in Alınması|url=http://www.turkislamtarihi.nl/makaleler/cez.php|site=www.turkislamtarihi.nl|date=13 avril 2005|consulté le=2017-07-04}}</ref>.
En outre, les familles d'origine turque ont souvent conservé leurs noms de famille, comme par exemple Bachtoubji, Beyoglou, El-Mansali, Hafidi, Hayreddin, Karamostefa, Kardjali, Khodja, Malioglou, Osmanî, Ouloudjali/Ulucali, Stambouli, Torki, Turki, ou encore Zmir, Zemirli, Zmirli, Zermirline provenant de la ville d'[[Izmir]]<ref>Anna Parzymies [https://books.google.fr/books?id=7osfAAAAMAAJ&q=Izmir#search_anchor ''Anthroponymie algérienne : noms de famille modernes d'origine turque''] Éditions scientifiques de Pologne, 1985 {{ISBN|83-01-03434-3|9788301034344}}</ref>… ; les noms de métiers comme Demirdji, Bachterzi, Haznedji, Tchaouche, Silahtar… sont également devenus des noms de famille au sein de la communauté algéro-turque<ref>{{Lien web|langue=turc|titre=Cezayir’in Alınması|url=http://www.turkislamtarihi.nl/makaleler/cez.php|site=www.turkislamtarihi.nl|date=13 avril 2005|consulté le=2017-07-04}}</ref>.


====Noms de famille courants====
==== Noms de famille courants ====


=====Selon la provenance=====
===== Selon la provenance =====
La liste suivante est un exemple de noms de famille d'origine turque qui expriment une origine ethnique et de provenance de la [[Thrace orientale]] et de l'[[Anatolie]]. - régions qui forment aujourd'hui les frontières modernes de la [[République de Turquie]] :
La liste suivante est un exemple de noms de famille d'origine turque qui expriment une origine ethnique et de provenance de la [[Thrace orientale]] et de l'[[Anatolie]]. - régions qui forment aujourd'hui les frontières modernes de la [[République de Turquie]] :
{| class="wikitable sortable"
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! Nom de famille utilisé en Algérie !! Turc !! Traduction en français
! Nom de famille utilisé en Algérie !! Turc !! Traduction en français
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| Baghlali || Bağlılı || de Bağlı (à [[Çanakkale]])<ref name="Parzymies 1985 loc=42">{{Harvnb|Parzymies|1985|loc=42}}.</ref>
| Baghlali || Bağlılı || de Bağlı (à [[Çanakkale]])<ref name="Parzymies 1985 loc=42">{{Harvsp|Parzymies|1985|loc=42}}.</ref>
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| Benkasdali<br /> Benkazdali || Ben Kazdağılı || Je suis de [[Mount Ida (Turkey)|Kazdağı]]<ref name="Parzymies 1985 loc=61" />{{,}}<ref name="Parzymies 1985 loc=62" />
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| Benmarchali || Ben Maraşlı || Je suis de [[Kahramanmaraş|Maraş]]<ref name="Parzymies 1985 loc=46">{{Harvnb|Parzymies|1985|loc=46}}.</ref>
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| Benterki || Ben Türk || je suis [[peuple turc|Turc]]<ref name="Parzymies 1985 loc=47">{{Harvnb|Parzymies|1985|loc=47}}.</ref>
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| Bentiurki<br /> Benturki || Ben Türk || Je suis [[peuple turc|Turc]]<ref name="Parzymies 1985 loc=47" />
| Bentiurki<br /> Benturki || Ben Türk || Je suis [[peuple turc|Turc]]<ref name="Parzymies 1985 loc=47" />
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| Ben Turkia<br /> Ben Turkiya || Ben Türkiye || Je suis de [[Turquie]]<ref name="Parzymies 1985 loc=47" />
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| Chatli || Çatlı || de [[Çat]] (à[[Erzurum]])<ref name="Parzymies 1985 loc=65" />
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| Cholli || Çullu || de Çullu (à [[Aydın]])<ref name="Parzymies 1985 loc=66" />
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| Coulourli || Kuloğlu || [[Kouloughlis|Kouloughli]] (mixte [[peuple turc|Turc]] et d'origine algérienne)<ref name="Parzymies 1985 loc=63" />
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| Dernali || Edirneli || d'[[Edirne]]<ref name="Parzymies 1985 loc=50" />
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| Djabali || Cebali || de Cebali (une banlieue d'[[Istanbul]])<ref name="Parzymies 1985 loc=52" />
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| Djitli || Çitli || de Çit (à [[Adana]] ou [[Bursa]])<ref name="Parzymies 1985 loc=55">{{Harvnb|Parzymies|1985|loc=55}}.</ref>
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| Douali|| Develi || de [[Develi]] (à [[Kayseri]])<ref name="Parzymies 1985 loc=50" />
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| Guellati || Galatalı || de [[Galata]] (à [[Istanbul]])<ref name="Parzymies 1985 loc=54" />
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| Karabaghli || Karabağlı || de Karabağ (in [[Konya]])<ref name="Parzymies 1985 loc=60" />
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| Karadaniz || Karadeniz || de la [[Mer Noire]] region<ref name="Parzymies 1985 loc=60" />
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| Karaman || Karaman || de [[Karaman]]<ref name="Parzymies 1985 loc=60" />
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| Kaya<br /> Kayali || Kayalı || de Kaya (s'applique aux villages de [[Muğla]] et [[Artvin]])<ref name="Parzymies 1985 loc=61" />
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| Kebzili || Gebzeli || de [[Gebze]] (dans [[Kocaeli Province|Kocaeli]])<ref name="Parzymies 1985 loc=61" />
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| Keicerli || Kayserili || de [[Kayseri]]<ref name="Parzymies 1985 loc=62">{{Harvnb|Parzymies|1985|loc=62}}.</ref>
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| Kermeli || Kermeli || du [[Gulf of Kerme]] (Gökova)<ref name="Parzymies 1985 loc=61" />
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| Kezdali || Kazdağılı || de [[Mount Ida (Turkey)|Kazdağı]]<ref name="Parzymies 1985 loc=62" />
| Kezdali || Kazdağılı || de [[Mount Ida (Turkey)|Kazdağı]]<ref name="Parzymies 1985 loc=62" />
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| Kissarli<br /> Kisserli || Kayserili || de [[Kayseri]]<ref name="Parzymies 1985 loc=62" />
| Kissarli<br /> Kisserli || Kayserili || de [[Kayseri]]<ref name="Parzymies 1985 loc=62" />
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| Korghlu<br /> Korglu<br /> Koroghli<br /> Korogli || Kuloğlu || [[Kouloughlis|Kouloughli]] (mixte [[peuple turc|Turc]] et d'origine algérienne)<ref name="Parzymies 1985 loc=57">{{Harvsp|Parzymies|1985|loc=57}}.</ref>
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| Koudjali<br /> Kouddjali || Kocaeli || de [[Kocaeli Province|Kocaeli]]<ref name="Parzymies 1985 loc=62" />{{,}}<ref name="Parzymies 1985 loc=63">{{Harvsp|Parzymies|1985|loc=63}}.</ref>
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| Koulali || Kulalı || de Kulalı (à [[Manisa]])<ref name="Parzymies 1985 loc=63" />
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| Kozlou || Kozlu || de [[Kozlu, Zonguldak|Kozlu]] (à [[Zonguldak]])<ref name="Parzymies 1985 loc=62" />
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| Osmane<br /> Othmani || Osman<br /> Osmanlı || [[Ottoman Empire|Ottoman]]<ref name=slateafrique />
| Osmane<br /> Othmani || Osman<br /> Osmanlı || [[Ottoman Empire|Ottoman]]<ref name=slateafrique />
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| Sanderli || Çandarli || de [[Çandarlı]]<ref name="Parzymies 1985 loc=64" />
| Sanderli || Çandarli || de [[Çandarlı (İzmir)|Çandarlı]]<ref name="Parzymies 1985 loc=64" />
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| Sandjak<br /> Sangaq || Sancak || de [a] [[sanjak]] (une unité administrative de l'[[Empire Ottoman]])<ref name="Parzymies 1985 loc=65">{{Harvnb|Parzymies|1985|loc=65}}.</ref>
| Sandjak<br /> Sangaq || Sancak || de [a] [[sanjak]] (une unité administrative de l'[[Empire Ottoman]])<ref name="Parzymies 1985 loc=65">{{Harvsp|Parzymies|1985|loc=65}}.</ref>
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| Satli || Çatlı || de [[Çat]] (à [[Erzurum]])<ref name="Parzymies 1985 loc=65" />
| Satli || Çatlı || de [[Çat]] (à [[Erzurum]])<ref name="Parzymies 1985 loc=65" />
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| Sekelli || İskeleli|| de Iskele (à [[Muğla]], [[Seyhan]], ou l'ile de [[Chypre]])<ref name="Parzymies 1985 loc=65" />
| Sekelli || İskeleli|| de Iskele (à [[Muğla]], [[Seyhan (district)|Seyhan]], ou l'ile de [[Chypre (île)|Chypre]])<ref name="Parzymies 1985 loc=65" />
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| Sekli || Sekeli || de Seke (à [[Aydın]])<ref name="Parzymies 1985 loc=65" />
| Sekli || Sekeli || de Seke (à [[Aydın]])<ref name="Parzymies 1985 loc=65" />
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| Skoudarli || Üsküdarlı || de [[Üsküdar]] (à [[Istanbul]])<ref name="Parzymies 1985 loc=66" />
| Skoudarli || Üsküdarlı || de [[Üsküdar]] (à [[Istanbul]])<ref name="Parzymies 1985 loc=66" />
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| Stamboul<br /> Stambouli || İstanbulu || de [[Istanbul]]<ref name="Parzymies 1985 loc=67">{{Harvnb|Parzymies|1985|loc=67}}.</ref>
| Stamboul<br /> Stambouli || İstanbulu || de [[Istanbul]]<ref name="Parzymies 1985 loc=67">{{Harvsp|Parzymies|1985|loc=67}}.</ref>
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| Tchambaz || Cambaz || [[:tr:Cambaz, Yenice|Cambaz]] (dans [[Çanakkale]])<ref name="Parzymies 1985 loc=49">{{Harvnb|Parzymies|1985|loc=49}}.</ref>
| Tchambaz || Cambaz || {{Lien|langue=tr|trad=Cambaz, Yenice|texte=Cambaz}} (dans [[Çanakkale]])<ref name="Parzymies 1985 loc=49">{{Harvsp|Parzymies|1985|loc=49}}.</ref>
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| Takarli || Taraklı || de [[Taraklı]] (dans [[Adapazarı]])<ref name="Parzymies 1985 loc=66" />
| Takarli || Taraklı || de [[Taraklı]] (dans [[Adapazarı]])<ref name="Parzymies 1985 loc=66" />
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| Tchanderli<br /> Tchenderli || Çandarlı || de [[Çandarlı]]<ref name="Parzymies 1985 loc=50">{{Harvnb|Parzymies|1985|loc=50}}.</ref>{{,}}<ref name="Parzymies 1985 loc=64" />
| Tchanderli<br /> Tchenderli || Çandarlı || de [[Çandarlı (İzmir)|Çandarlı]]<ref name="Parzymies 1985 loc=50">{{Harvsp|Parzymies|1985|loc=50}}.</ref>{{,}}<ref name="Parzymies 1985 loc=64" />
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| Tekali || Tekeeli || de [[Teke Peninsula]]<ref name="Parzymies 1985 loc=67" />
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| Terki<br /> Terqui || Türki || [[langue Turque]]<ref name="Parzymies 1985 loc=68">{{Harvnb|Parzymies|1985|loc=68}}.</ref>
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| Terkman<br /> Terkmani || Türkmenli || Turkmène (d'[[Anatolie]]/[[Mesopotamie]])<ref name="Parzymies 1985 loc=68" />
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| Torki || Türk || Turc<ref name="Parzymies 1985 loc=68" />
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| Yarmali || Yarmalı || de Yarma (dans [[Konya]])<ref name="Parzymies 1985 loc=69" />
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| Zemerli<br /> Zemirli<br /> Zmerli<br /> Zmirli || İzmirli || de [[Izmir]]<ref name="Parzymies 1985 loc=69" />{{,}}<ref name="Parzymies 1985 loc=70">{{Harvnb|Parzymies|1985|loc=70}}.</ref>
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La liste suivante est constituée d'exemples de noms de famille d'origine turque qui expriment une provenance d'installation de familles turques dans les régions d'[[Algérie]] :
La liste suivante est constituée d'exemples de noms de famille d'origine turque qui expriment une provenance d'installation de familles turques dans les régions d'[[Algérie]] :
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! Nom de famille utilisé en Algérie !! Turc !! Traduction en français
! Nom de famille utilisé en Algérie !! Turc !! Traduction en français
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| Tlemsanili<br /> Tilimsani || Tilimsanılı || de [[Tlemcen]]<ref name="Parzymies 1985 loc=68" />
| Tlemsanili<br /> Tilimsani || Tilimsanılı || de [[Tlemcen]]<ref name="Parzymies 1985 loc=68" />
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Les listes suivantes sont des exemples de noms de famille d'origine turque traditionnellement utilisés par les familles turques de [[Constantine, Algérie|Constantine]] :
Les listes suivantes sont des exemples de noms de famille d'origine turque traditionnellement utilisés par les familles turques de [[Constantine, Algérie|Constantine]] :
Acheuk-Youcef,<ref name="Zemouli">{{citation |last=Zemouli|first=Yasmina|year=2004|chapter=Le nom patronymique d'après l'état civil en Algérie|title=Constantine: une ville, des heritages|editor-last= Qashshī|editor-first=Fāṭimah al-Zahrāʼ|publisher=Média-plus|isbn=996192214X|page=87}}</ref> Ali Khodja,<ref name="Zemouli" /> Bachtarzi,<ref name="Zemouli" /> Benabdallah Khodja,<ref name="Zemouli" /> Benelmadjat,<ref name="Zemouli" /> Bestandji,<ref name="Zemouli" /> Bendali Braham,<ref name="Zemouli" /> Bentchakar,<ref name="Zemouli" /> Bensakelbordj,<ref name="Zemouli" /> Bentchikou,<ref name="Zemouli" /> Khaznadar,<ref name="Zemouli" /> Salah Bey,<ref name="Zemouli" /> Tchanderli Braham.<ref name="Zemouli" />
Acheuk-Youcef<ref name="Zemouli">{{Ouvrage|nom=Zemouli|prénom=Yasmina|année=2004|chapter=Le nom patronymique d'après l'état civil en Algérie|titre=Constantine: une ville, des heritages|editor-last= Qashshī|editor-first=Fāṭimah al-Zahrāʼ|éditeur=Média-plus|isbn=996192214X|page=87}}</ref>, Ali Khodja<ref name="Zemouli" />, Bachtarzi<ref name="Zemouli" />, Benabdallah Khodja<ref name="Zemouli" />, Benelmadjat<ref name="Zemouli" />, Bestandji<ref name="Zemouli" />, Bendali Braham<ref name="Zemouli" />, Bentchakar<ref name="Zemouli" />, Bensakelbordj<ref name="Zemouli" />, Bentchikou<ref name="Zemouli" />, Khaznadar<ref name="Zemouli" />, Salah Bey<ref name="Zemouli" />, Tchanderli Braham<ref name="Zemouli" />.


=====Par profession=====
===== Par profession =====
La liste suivante présente des exemples de noms de famille d'origine turque qui expriment l'occupation traditionnelle des familles turques installées en Algérie :
La liste suivante présente des exemples de noms de famille d'origine turque qui expriment l'occupation traditionnelle des familles turques installées en Algérie :
{| class="wikitable sortable"
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! Nom de famille utilisé en Algérie !! Turc !! Traduction en français
! Nom de famille utilisé en Algérie !! Turc !! Traduction en français
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| Agha || ağa || [[Agha (title)|agha]]<ref name="Parzymies 1985 loc=41">{{Harvnb|Parzymies|1985|loc=41}}.</ref>
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Ligne 217 : Ligne 216 :
| Arbadji || arabacı || conducteur<ref name="Parzymies 1985 loc=41" />
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|-
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| Atchi || atçı || éleveur de chevaux<ref name="Parzymies 1985 loc=41" />
| Atchi || atçı || éleveur de chevaux<ref name="Parzymies 1985 loc=41" />
|-
|-
| Bacha || paşa || un [[pasha]]<ref name="Parzymies 1985 loc=43">{{Harvnb|Parzymies|1985|loc=43}}.</ref>
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| Bachagha || başağa || chef [[Agha (title)|agha]]<ref name="Parzymies 1985 loc=43" />
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|-
| Bachchaouch || başçavuş || sergent-major<ref name="Parzymies 1985 loc=43" />
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|-
|-
| Bachesais || başseyis || chef d'écurie<ref name="Parzymies 1985 loc=43" />
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|-
|-
| Bachtaftar || başdefterdar || trésorier<ref name="Parzymies 1985 loc=43" />
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|-
|-
| Bachtarzi || baş terzi || chef tailleur<ref name="Parzymies 1985 loc=43" />
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| Bachtoubdji || baştopçu || chef [[canonnier]], [[artilleur]]<ref name="Parzymies 1985 loc=43" />
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|-
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| Baldji || balcı || fabricant ou vendeur de miel<ref name="Parzymies 1985 loc=43" />
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|-
|-
| Bazarbacha<br /> Bazarbarchi || pazarbaşı || chef du [[bazar]]<ref name="Parzymies 1985 loc=44" />
| Bazarbacha<br /> Bazarbarchi || pazarbaşı || chef du [[bazar]]<ref name="Parzymies 1985 loc=44" />
|-
|-
| Benabadji || ben abacı || [Je suis] un fabricant ou un vendeur de vêtements<ref name="Parzymies 1985 loc=45" />
| Benabadji || ben abacı || [Je suis] un fabricant ou un vendeur de vêtements<ref name="Parzymies 1985 loc=45" />
Ligne 241 : Ligne 240 :
| Benchauch || ben çavuş || [Je suis un] sergent<ref name="Parzymies 1985 loc=46" />
| Benchauch || ben çavuş || [Je suis un] sergent<ref name="Parzymies 1985 loc=46" />
|-
|-
| Benchoubane || ben çoban || [Je suis un] berger<ref name="Parzymies 1985 loc=47" />
| Benchoubane || ben çoban || [Je suis un] berger<ref name="Parzymies 1985 loc=47" />
|-
|-
| Bendamardji || ben demirci || [Je suis] un métallurgiste<ref name="Parzymies 1985 loc=45">{{Harvnb|Parzymies|1985|loc=45}}.</ref>{{,}}<ref name="Parzymies 1985 loc=50" />
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|-
| Bendali || ben deli || [Je suis un] [[deli (Ottoman troops)]]<ref name="Parzymies 1985 loc=45" />
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Ligne 275 : Ligne 274 :
| Djadouadji || kahveci || fabricant de café ou vendeur<ref name="Parzymies 1985 loc=53" />
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|-
|-
| Djaidji || çaycı || vendeur de thé<ref name="Parzymies 1985 loc=53">{{Harvnb|Parzymies|1985|loc=53}}.</ref>
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|-
| Doumandji || dümenci || timonier<ref name="Parzymies 1985 loc=53" />
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|-
|-
| Doumardji || tımarcı || homme d'écurie<ref name="Parzymies 1985 loc=52" />
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|-
|-
| Dumangi || dümenci || timonier<ref name="Parzymies 1985 loc=53" />
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|-
|-
| Dumargi || tımarcı || homme d'écurie<ref name="Parzymies 1985 loc=52" />
| Dumargi || tımarcı || homme d'écurie<ref name="Parzymies 1985 loc=52" />
|-
|-
| Fenardji || fenerci || gardien de phare<ref name="Parzymies 1985 loc=52">{{Harvnb|Parzymies|1985|loc=52}}.</ref>
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|-
|-
| Fernakdji || fırıncı || boulanger<ref name="Parzymies 1985 loc=52" />
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|-
|-
| Hazerchi || hazırcı || vendeur de prêt-à-porter<ref name="Parzymies 1985 loc=55" />
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|-
|-
| Kahouadji || kahveci || propriétaire de café ou cafetier/producteur de café<ref name="Parzymies 1985 loc=55" />
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|-
|-
| Kalaidji || kalaycı || étameur<ref name="Parzymies 1985 loc=60" />
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|-
|-
| Kaouadji || kahveci || propriétaire de café ou cafetier/producteur de café<ref name="Parzymies 1985 loc=55" />
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Ligne 303 : Ligne 302 :
| Kaznadji || hazinedar || chargé du Trésor<ref name="Parzymies 1985 loc=61" />
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|-
|-
| Kebabdji || kebapçı || vendeur de kebab<ref name="Parzymies 1985 loc=56">{{Harvnb|Parzymies|1985|loc=56}}.</ref>
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|-
|-
| Kehouadji || kahveci || propriétaire de café ou cafetier/producteur de café<ref name="Parzymies 1985 loc=61" />
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Ligne 309 : Ligne 308 :
| Ketrandji || katrancı || vendeur de goudron<ref name="Parzymies 1985 loc=62" />
| Ketrandji || katrancı || vendeur de goudron<ref name="Parzymies 1985 loc=62" />
|-
|-
| Khandji || hancı || aubergiste<ref name="Parzymies 1985 loc=55" />
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|-
|-
| Khaznadar || hazinedar || Chargé du Trésor<ref name="Parzymies 1985 loc=55" />
| Khaznadar || hazinedar || Chargé du Trésor<ref name="Parzymies 1985 loc=55" />
Ligne 321 : Ligne 320 :
| Louldji || lüleci || fabricant ou vendeur de tuyaux<ref name="Parzymies 1985 loc=58" />
| Louldji || lüleci || fabricant ou vendeur de tuyaux<ref name="Parzymies 1985 loc=58" />
|-
|-
| Koumdadji || komando || commando<ref name="Parzymies 1985 loc=63" />
| Koumdadji || komando || commando<ref name="Parzymies 1985 loc=63" />
|-
|-
| Moumdji<br /> Moumedji || mumcu || fabricant de bougies<ref name="Parzymies 1985 loc=59">{{Harvnb|Parzymies|1985|loc=59}}.</ref>
| Moumdji<br /> Moumedji || mumcu || fabricant de bougies<ref name="Parzymies 1985 loc=59">{{Harvsp|Parzymies|1985|loc=59}}.</ref>
|-
|-
| Ouldchakmadji || çakmakçı || fabricant ou vendeur de silex/<br /> maker or repairer of flintlock guns<ref name="Parzymies 1985 loc=59" />
| Ouldchakmadji || çakmakçı || fabricant ou vendeur de silex/<br /> maker or repairer of flintlock guns<ref name="Parzymies 1985 loc=59" />
|-
|-
| Nefradji || nüfreci || prépare des amulettes<ref name="Parzymies 1985 loc=59" />
| Nefradji || nüfreci || prépare des amulettes<ref name="Parzymies 1985 loc=59" />
|-
|-
| Pacha || paşa || un [[pasha]]<ref name="Parzymies 1985 loc=59" />
| Pacha || paşa || un [[pasha]]<ref name="Parzymies 1985 loc=59" />
|-
|-
| Rabadji || arabacı || conducteur<ref name="Parzymies 1985 loc=63" />
| Rabadji || arabacı || conducteur<ref name="Parzymies 1985 loc=63" />
Ligne 348 : Ligne 347 :
|}
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=====Autres noms de famille=====
===== Autres noms de famille =====


{| class="wikitable sortable"
{| class="wikitable sortable"
! Nom de famille utilisé en Algérie !! Turc !! Traduction en français
! Nom de famille utilisé en Algérie !! Turc !! Traduction en français
|-
|-
Ligne 357 : Ligne 356 :
| Arzouli || arzulu || désireux, ambitieux<ref name="Parzymies 1985 loc=41" />
| Arzouli || arzulu || désireux, ambitieux<ref name="Parzymies 1985 loc=41" />
|-
|-
| Baba<br /> Babali || baba || un père<ref name="Parzymies 1985 loc=42" />
| Baba<br /> Babali || baba || un père<ref name="Parzymies 1985 loc=42" />
|-
|-
| Badji || bacı || sœur aînée<ref name="Parzymies 1985 loc=42" />
| Badji || bacı || sœur aînée<ref name="Parzymies 1985 loc=42" />
|-
|-
| Bektach || bektaş || membre de l'[[Ordre Bektashi]]<ref name="Parzymies 1985 loc=44" />
| Bektach || bektaş || membre de l'[[Ordre Bektashi]]<ref name="Parzymies 1985 loc=44" />
|-
|-
| Belbey || bey || monsieur, messieurs<ref name="Parzymies 1985 loc=44" />
| Belbey || bey || monsieur, messieurs<ref name="Parzymies 1985 loc=44" />
|-
|-
| Belbiaz || beyaz || blanc<ref name="Parzymies 1985 loc=44" />
| Belbiaz || beyaz || blanc<ref name="Parzymies 1985 loc=44" />
Ligne 369 : Ligne 368 :
| Benchicha || ben şişe|| [Je suis] une bouteille<ref name="Parzymies 1985 loc=46" />
| Benchicha || ben şişe|| [Je suis] une bouteille<ref name="Parzymies 1985 loc=46" />
|-
|-
| Benhadji || ben hacı || [Je suis] un [[Hajji|Hadji]]<ref name="Parzymies 1985 loc=45" />
| Benhadji || ben hacı || [Je suis] un [[Hadji]]<ref name="Parzymies 1985 loc=45" />
|-
|-
| Benkara || ben Qāra || De l'Anatolie occidentale <ref name="Parzymies 1985 loc=46" />
| Benkara || ben Qāra || De l'Anatolie occidentale<ref name="Parzymies 1985 loc=46" />
|-
|-
| Bensari || ben sarı || [Je suis] blond<ref name="Parzymies 1985 loc=46" />
| Bensari || ben sarı || [Je suis] blond<ref name="Parzymies 1985 loc=46" />
|-
|-
| Bentobal<br> Bentobbal || ben topal || [Je suis] infirme<ref name="Parzymies 1985 loc=47" />
| Bentobal<br> Bentobbal || ben topal || [Je suis] infirme<ref name="Parzymies 1985 loc=47" />
|-
|-
| Bermak || parmak || doigt<ref name="Parzymies 1985 loc=47" />
| Bermak || parmak || doigt<ref name="Parzymies 1985 loc=47" />
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|-
| Beiram<br /> Biram || bayram || vacances, festival<ref name="Parzymies 1985 loc=48" />
| Beiram<br /> Biram || bayram || vacances, festival<ref name="Parzymies 1985 loc=48" />
|-
|-
| Beyaz || beyaz || blanc<ref name="Parzymies 1985 loc=47" />
| Beyaz || beyaz || blanc<ref name="Parzymies 1985 loc=47" />
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|-
| Bougara<br /> Boulkara|| bu kara || [c'est] sombre<ref name="Parzymies 1985 loc=47" />{{,}}<ref name="Parzymies 1985 loc=49" />
| Bougara<br /> Boulkara|| bu kara || [c'est] sombre<ref name="Parzymies 1985 loc=47" />{{,}}<ref name="Parzymies 1985 loc=49" />
Ligne 397 : Ligne 396 :
| Dali<br /> Dalibey<br /> Dalisaus || deli || courageux, fou<ref name="Parzymies 1985 loc=50" />
| Dali<br /> Dalibey<br /> Dalisaus || deli || courageux, fou<ref name="Parzymies 1985 loc=50" />
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|-
| Damir || demir || métal<ref name="Parzymies 1985 loc=50" />
| Damir || demir || métal<ref name="Parzymies 1985 loc=50" />
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| Daouadji || davacı || plaideur<ref name="Parzymies 1985 loc=50" />
| Daouadji || davacı || plaideur<ref name="Parzymies 1985 loc=50" />
Ligne 405 : Ligne 404 :
| Djabali || çelebi || personne instruite<ref name="Parzymies 1985 loc=52" />
| Djabali || çelebi || personne instruite<ref name="Parzymies 1985 loc=52" />
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| Doumaz || duymaz || sourd<ref name="Parzymies 1985 loc=52" />
| Doumaz || duymaz || sourd<ref name="Parzymies 1985 loc=52" />
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=== Population ===
=== Population ===
Selon l'ambassade turque en Algérie, il y a entre {{formatnum:600000}} et {{nombre|700000|personnes}} d'origine turque vivant en Algérie<ref>{{Lien web|langue=turc|url=http://www.musavirlikler.gov.tr/altdetay.cfm?AltAlanID=368&dil=TR&ulke=DZ|extrait=Il y a en Algérie, 600-700 000 algériens d'origine Turque, et en France, 2 millions d'habitants d'origine turque.|page=4|nom=Ambassade Turque en Algérie|année=2008|titre=Cezayir Ülke Raporu|éditeur=Ministre des affaires étrangères|archiveurl=https://web.archive.org/web/20130929205227/http://www.musavirlikler.gov.tr/altdetay.cfm?AltAlanID=368&dil=TR&ulke=DZ|archivedate=29 septembre 2013}}</ref>. En 1953, Sabri Hizmetli suggéré que les personnes d'origine turque représentent 25 % de la population totale en Algérie<ref name="Hizmetli 1953 loc=10">{{Article|prénom1=Sabri|nom1=Hizmetli|titre=Osmanlı Yönetimi Döneminde Tunus ve Cezayir’in Eğitim ve Kültür Tarihine Genel Bir Bakış|volume=32|éditeur=|date=1953|passage=1–12|lire en ligne=http://dergiler.ankara.edu.tr/dergiler/37/776/9921.pdf|périodique=Ankara Üniversitesi İlahiyat Fakültesi Dergisi}}</ref>. Cependant, un rapport de l'Oxford Business Group en 2008, a déclaré plus de prudence dans l'estimation, qui suggère que les personnes d'origine turque représentent 5 % de la population totale de l'Algérie<ref>Oxford Business Group (2008), ''The Report: Algeria 2008'', Oxford Business Group, {{p.|10}}.</ref>.
Selon l'ambassade turque en Algérie, il y a entre {{formatnum:600000}} et {{nombre|700000|personnes}} d'origine turque vivant en Algérie<ref>{{Lien web|langue=turc|url=http://www.musavirlikler.gov.tr/altdetay.cfm?AltAlanID=368&dil=TR&ulke=DZ|extrait=Il y a en Algérie, 600-700 000 algériens d'origine Turque, et en France, 2 millions d'habitants d'origine turque.|page=4|nom=Ambassade Turque en Algérie|année=2008|titre=Cezayir Ülke Raporu|éditeur=Ministre des affaires étrangères|archiveurl=https://web.archive.org/web/20130929205227/http://www.musavirlikler.gov.tr/altdetay.cfm?AltAlanID=368&dil=TR&ulke=DZ|archivedate=29 septembre 2013}}</ref>. En 1953, Sabri Hizmetli suggéré que les personnes d'origine turque représentent 25 % de la population totale en Algérie<ref name="Hizmetli 1953 loc=10">{{Article|prénom1=Sabri|nom1=Hizmetli|titre=Osmanlı Yönetimi Döneminde Tunus ve Cezayir’in Eğitim ve Kültür Tarihine Genel Bir Bakış|volume=32|date=1953|passage=1–12|lire en ligne=http://dergiler.ankara.edu.tr/dergiler/37/776/9921.pdf|périodique=Ankara Üniversitesi İlahiyat Fakültesi Dergisi}}</ref>. Cependant, un rapport de l'Oxford Business Group en 2008, a déclaré plus de prudence dans l'estimation, qui suggère que les personnes d'origine turque représentent 5 % de la population totale de l'Algérie<ref>Oxford Business Group (2008), ''The Report: Algeria 2008'', Oxford Business Group, {{p.|10}}.</ref>.


=== Zones d'établissement ===
=== Zones d'établissement ===


Depuis l'ère ottomane, la société urbaine des villes côtières d'Algérie s'est transformée, plus bigarrées que la campagne, en raison d'une forte présence [[Peuples turcs|turque]], kouloughlie, [[Arabes|arabe]], [[Berbères|berbère]] et [[judéo-berbère]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Martin Stone|titre=The Agony of Algeria|éditeur=C. Hurst & Co. Publishers|année=1997|pages totales=274|passage=29|isbn=1-85065-177-9|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=zKLHw5AzJm4C&printsec=frontcover}}</ref>. En effet, les Turcs se sont installés principalement dans les grandes villes de l'Algérie qui comptaient alors leurs quartiers turcs : parfois ces vieux quartiers turcs sont encore visibles aujourd'hui<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1= Jonathan Oakes|titre=Bradt Travel Guide|sous-titre=Algeria|éditeur=Bradt Travel Guides|année=2008|pages totales=248|passage=23|isbn=978-1-84162-232-3|isbn2=1-84162-232-X|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=Vyg7ViBs4JAC&printsec=frontcover}}</ref>, comme à [[Alger]], en particulier dans la [[Casbah d'Alger|Casbah]]<ref>Oakes 2008, p. 5 et 61.</ref>{{,}}<ref name="Shrader p23">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Charles R Shrader|titre=The first helicopter war|sous-titre=logistics and mobility in Algeria, 1954-1962|lieu=Westport (Conn.)|éditeur=[[Greenwood Publishing Group]]|année=1999|pages totales=277|passage=23|isbn=0-275-96388-8|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=be9xestT67sC&printsec=frontcover}}</ref>, [[Béjaïa|Béjaia]]<ref name="Britannica1926" />,Constantine dans la vielle ville, [[Biskra]]<ref>Oakes 2008, p. 170.</ref>, [[Bouira|Bouïra]]<ref>Oakes 2008, p. 114.</ref>, [[Médéa]]<ref>{{Lien web|nom1=http://www.bfproduction.com|titre=Les Enfants de Médéa et du Titteri|url=http://www.titteri.org/|site=www.titteri.org|consulté le=2017-07-04}}</ref>{{,}}<ref name="Shrader p23" />, à [[Mostaganem]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=C.E Bosworth,|titre="Kul-Oghlu", The Encyclopaedia of Islam, 5.|éditeur=Brill|année=1980|passage=366|isbn=}}</ref> qui comptait beaucoup de kouloughlis, et à Tlemcen qui à sa conquête par la France en 1842 comptait 10 % de population turque dont un fort pourcentage de kouloughlis<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Augustin Berque|titre=Écrits sur l'Algérie|lieu=Aix-en-Provence|éditeur=[[Édisud|Edisud]]|année=1986|pages totales=300|isbn=}}</ref>, [[Oran]] (comme dans ''La Moune''<ref>''The First Helicopter War: Logistics and Mobility in Algeria, 1954-1962'' (1999). p. 23.</ref> notamment autour de la [[Mosquée de Hassan Pacha|mosquée Hassan Pacha]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Jeff Huebner|titre="Oran", in Ring, Trudy, Middle East and Africa : International Dictionary of Historic Places|éditeur=[[Routledge]]|année=2014|passage=560|isbn=}}</ref>). Aujourd'hui, les descendants des turcs ottomans continuent de vivre dans les grandes villes, en particulier dans la [[wilaya de Tlemcen]], où les [[kouloughlis]] ont traditionnellement une forte présence<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Anthony|nom1=Appiah|prénom2=Henry Louis|nom2=Gates|titre=Encyclopedia of Africa|éditeur=[[Oxford University Press]]|année=2010|pages totales=1392|isbn=978-0-19-533770-9|lire en ligne=https://books.google.dz/books?id=A0XNvklcqbwC&pg=RA1-PA475|consulté le=2017-07-04}}</ref>.
Depuis l'ère ottomane, la société urbaine des villes côtières d'Algérie s'est transformée, plus bigarrées que la campagne, en raison d'une forte présence [[Peuples turcs|turque]], kouloughlie, [[Arabes|arabe]], [[Berbères|berbère]] et [[judéo-berbère]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Martin Stone|titre=The Agony of Algeria|éditeur=C. Hurst & Co. Publishers|année=1997|pages totales=274|passage=29|isbn=1-85065-177-9|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=zKLHw5AzJm4C&printsec=frontcover}}</ref>. En effet, les Turcs se sont installés principalement dans les grandes villes de l'Algérie qui comptaient alors leurs quartiers turcs : parfois ces vieux quartiers turcs sont encore visibles aujourd'hui<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1= Jonathan Oakes|titre=Bradt Travel Guide|sous-titre=Algeria|éditeur=Bradt Travel Guides|année=2008|pages totales=248|passage=23|isbn=978-1-84162-232-3|isbn2=1-84162-232-X|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=Vyg7ViBs4JAC&printsec=frontcover}}</ref>, comme à [[Alger]], en particulier dans la [[Casbah d'Alger|Casbah]]<ref>Oakes 2008, p. 5 et 61.</ref>{{,}}<ref name="Shrader p23">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Charles R Shrader|titre=The first helicopter war|sous-titre=logistics and mobility in Algeria, 1954-1962|lieu=Westport (Conn.)|éditeur=[[Greenwood Publishing Group]]|année=1999|pages totales=277|passage=23|isbn=0-275-96388-8|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=be9xestT67sC&printsec=frontcover}}</ref>, [[Béjaïa|Béjaia]]<ref name="Britannica1926" />,Constantine dans la vielle ville, [[Biskra]]<ref>Oakes 2008, p. 170.</ref>, [[Bouira|Bouïra]]<ref>Oakes 2008, p. 114.</ref>, [[Médéa]]<ref>{{Lien web|nom1=http://www.bfproduction.com|titre=Les Enfants de Médéa et du Titteri|url=http://www.titteri.org/|site=www.titteri.org|consulté le=2017-07-04}}</ref>{{,}}<ref name="Shrader p23" />, à [[Mostaganem]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=C.E Bosworth,|titre="Kul-Oghlu", The Encyclopaedia of Islam, 5.|éditeur=Brill|année=1980|passage=366|isbn=}}</ref> qui comptait beaucoup de kouloughlis, et à Tlemcen qui à sa conquête par la France en 1842 comptait 10 % de population turque dont un fort pourcentage de kouloughlis<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Augustin Berque|titre=Écrits sur l'Algérie|lieu=Aix-en-Provence|éditeur=[[Édisud|Edisud]]|année=1986|pages totales=300|isbn=}}</ref>, [[Oran]] (comme dans ''La Moune''<ref>''The First Helicopter War: Logistics and Mobility in Algeria, 1954-1962'' (1999). p. 23.</ref> notamment autour de la [[Mosquée de Hassan Pacha|mosquée Hassan Pacha]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Jeff Huebner|titre="Oran", in Ring, Trudy, Middle East and Africa : International Dictionary of Historic Places|éditeur=[[Routledge]]|année=2014|passage=560|isbn=}}</ref>). Aujourd'hui, les descendants des turcs ottomans continuent de vivre dans les grandes villes, en particulier dans la [[wilaya de Tlemcen]], où les [[kouloughlis]] ont traditionnellement une forte présence<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Anthony|nom1=Appiah|prénom2=Henry Louis|nom2=Gates|titre=Encyclopedia of Africa|éditeur=[[Oxford University Press]]|année=2010|pages totales=1392|isbn=978-0-19-533770-9|lire en ligne=https://books.google.dz/books?id=A0XNvklcqbwC&pg=RA1-PA475|consulté le=2017-07-04}}</ref>.


La minorité turque a également été importante dans diverses autres cités et villes : il existe une communauté d'origine turque à [[Arzew]]<ref name="Emile">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Institut des hautes-études marocaines|titre=Hespéris : archives berbères et bulletin de l'Institut des hautes-études marocaines|volume=13|éditeur=Emile Larose|année=1931|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=6fpAAAAAYAAJ|consulté le=2015-04-01}}</ref>, à [[Cherchell]]<ref>Gillian Vogelsang-Eastwood (2016), "Embroidery from Algerria", ''Encyclopedia of Embroidery from the Arab World'', Bloomsbury Publishing, p. 226</ref>, à [[Constantine (Algérie)|Constantine]], à [[Jijel|Djidjelli]]<ref name="Britannica1926">James Louis Garvin (1926), ''Encyclopædia Britannica'', '''1''' (13 ed.), Encyclopædia Britannica, p. 94</ref>, à [[Mascara (Algérie)|Mascara]], à [[Mazagran (ville)|Mazagran]]<ref name="Emile" />, à [[Oued Zitoun]]<ref>Claude Rozet (1850), ''Algérie'', Firmin-Didot, p. 107</ref>, à Mila, à [[Tébessa]]<ref name="Britannica1926" /> .Il en est de même s'agissant de [[Bordj Zemoura|Bordj Zemoura situé à 34 Km au Nord de Bordj Bou Arreridj]],ancien fort Ottoman,fondé par Hassan Pacha, fils et successeur de Kheir Eddine qui vers 1560 luttait contre la tribu des Beni Abbas.De nombreuses familles de Bordj Zemmoura portent à ce jour des noms à consonance [[Turc ottoman|turque]]<ref>{{Lien web|langue=français|titre=Le Soir d'Algérie|url=http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/04/20/article.php?sid=98853&cid=4|site=www.lesoirdalgerie.com|consulté le=2017-07-04}}</ref>: Berendji, Kal'Ali, Salakdji, Cherouk,Osmane, bestandji,Boufedji, Grig-ahcine, Dali-Osmane, Chelebi, Kara, Bendali,Beredjem...).
La minorité turque a également été importante dans diverses autres cités et villes : il existe une communauté d'origine turque à [[Arzew]]<ref name="Emile">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Institut des hautes-études marocaines|titre=Hespéris : archives berbères et bulletin de l'Institut des hautes-études marocaines|volume=13|éditeur=Emile Larose|année=1931|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=6fpAAAAAYAAJ|consulté le=2015-04-01}}</ref>, à [[Cherchell]]<ref>Gillian Vogelsang-Eastwood (2016), "Embroidery from Algerria", ''Encyclopedia of Embroidery from the Arab World'', Bloomsbury Publishing, p. 226</ref>, à [[Constantine (Algérie)|Constantine]], à [[Jijel|Djidjelli]]<ref name="Britannica1926">James Louis Garvin (1926), ''Encyclopædia Britannica'', '''1''' (13 ed.), Encyclopædia Britannica, p. 94</ref>, à [[Mascara (Algérie)|Mascara]], à [[Mazagran (ville)|Mazagran]]<ref name="Emile" />, à [[Oued Zitoun]]<ref>Claude Rozet (1850), ''Algérie'', Firmin-Didot, p. 107</ref>, à Mila, à [[Tébessa]]<ref name="Britannica1926" />.Il en est de même s'agissant de [[Bordj Zemoura|Bordj Zemoura situé à 34 Km au Nord de Bordj Bou Arreridj]],ancien fort Ottoman,fondé par Hassan Pacha, fils et successeur de Kheir Eddine qui vers 1560 luttait contre la tribu des Beni Abbas.De nombreuses familles de Bordj Zemmoura portent à ce jour des noms à consonance [[Turc ottoman|turque]]<ref>{{Lien web|langue=français|titre=Le Soir d'Algérie|url=http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/04/20/article.php?sid=98853&cid=4|site=www.lesoirdalgerie.com|consulté le=2017-07-04}}</ref>: Berendji, Kal'Ali, Salakdji, Cherouk,Osmane, bestandji,Boufedji, Grig-ahcine, Dali-Osmane, Chelebi, Kara, Bendali,Beredjem...).


En outre, plusieurs quartiers, cités et villes, habitées par les Turcs durant des siècles, ont des noms évoquant cette ancienne présence : le district d'[[Aïn El Turk]] (littéralement « fontaine des Turcs ») à [[Oran]], la ville d'[[Aïn Torki]] dans la [[wilaya de Aïn Defla]], la commune d'[[Aïn El Turc|Aïn Turk]] à [[Bouira|Bouïra]], la ville de [[Bir Kasdali]] dans la [[daïra de Bir Kasdali]] dans la province de [[Bordj Bou Arreridj|Bordj Bou Arréridj]], la ville de [[Bougara (Tiaret)|Bougara]] et la [[daïra de Bougara]] situé dans la [[wilaya de Blida]], la commune [[Hussein-Dey (commune)|Hussein-Dey]] dans la [[daïra de Hussein-Dey]] dans la [[wilaya d'Alger]], ainsi que dans la ville de [[Salah Bey (Sétif)|Salah Bey]] dans la [[daïra de Salah Bey]], nommée en l'honneur de Salah Bey, moudjahidin mort au combat durant la [[guerre d'Algérie]], dans la [[wilaya de Sétif]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Foudil Cheriguen|titre=Toponymie algérienne des lieux habités (les noms composés), Épigraphe|éditeur=|année=1993|passage=82-83|isbn=}}</ref>.
En outre, plusieurs quartiers, cités et villes, habitées par les Turcs durant des siècles, ont des noms évoquant cette ancienne présence : le district d'[[Aïn El Turk]] (littéralement « fontaine des Turcs ») à [[Oran]], la ville d'[[Aïn Torki]] dans la [[wilaya de Aïn Defla]], la commune d'[[Aïn El Turc|Aïn Turk]] à [[Bouira|Bouïra]], la ville de [[Bir Kasdali]] dans la [[daïra de Bir Kasdali]] dans la province de [[Bordj Bou Arreridj|Bordj Bou Arréridj]], la ville de [[Bougara (Tiaret)|Bougara]] et la [[daïra de Bougara]] situé dans la [[wilaya de Blida]], la commune [[Hussein-Dey (commune)|Hussein-Dey]] dans la [[daïra de Hussein-Dey]] dans la [[wilaya d'Alger]], ainsi que dans la ville de [[Salah Bey (Sétif)|Salah Bey]] dans la [[daïra de Salah Bey]], nommée en l'honneur de Salah Bey, moudjahidin mort au combat durant la [[guerre d'Algérie]], dans la [[wilaya de Sétif]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Foudil Cheriguen|titre=Toponymie algérienne des lieux habités (les noms composés), Épigraphe|éditeur=|année=1993|passage=82-83|isbn=}}</ref>.


=== Diaspora ===
=== Diaspora ===
De nombreux algériens turcs ayant émigré vers d'autres pays, font partie de la [[diaspora algérienne]] : par exemple, il y a une communauté algérienne d'origine turque en [[Angleterre]]<ref>{{Lien web|nom=Communities and Local Government|année=2009|titre=The Algerian Muslim Community in England: Understanding Muslim Ethnic Communities |url=http://www.communities.gov.uk/documents/communities/pdf/1202966.pdf|éditeur=Communities and Local Government|page=34|isbn=978-1-4098-1169-5}}.</ref>{{,}}<ref>{{Pdf}}http://webarchive.nationalarchives.gov.uk/20120920001108/http://www.communities.gov.uk/documents/communities/pdf/1202966.pdf</ref> qui se réunit à la mosquée de ''Suleymaniye'' de [[Londres]]<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|Communities and Local Government|2009|loc=53}}.</ref>.
De nombreux algériens turcs ayant émigré vers d'autres pays, font partie de la [[diaspora algérienne]] : par exemple, il y a une communauté algérienne d'origine turque en [[Angleterre]]<ref>{{Lien web|nom=Communities and Local Government|année=2009|titre=The Algerian Muslim Community in England: Understanding Muslim Ethnic Communities |url=http://www.communities.gov.uk/documents/communities/pdf/1202966.pdf|éditeur=Communities and Local Government|page=34|isbn=978-1-4098-1169-5}}.</ref>{{,}}<ref>{{Pdf}}http://webarchive.nationalarchives.gov.uk/20120920001108/http://www.communities.gov.uk/documents/communities/pdf/1202966.pdf</ref> qui se réunit à la mosquée de ''Suleymaniye'' de [[Londres]]<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|Communities and Local Government|2009|loc=53}}.</ref>.


== Personnes notables ==
== Personnes notables ==
{{Détournement de sources|date=septembre 2019}}
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* [[Ahmed Bey]], bey de Constantine<ref name="Tocqueville 2006 loc=205">{{Ouvrage|isbn=0813191483|nom=Tocqueville|prénom=Alexis de|année=2006|chapter=Second Letter on Algeria (August 22, 1837)|titre=The Logos Reader: Rational Radicalism and the Future of Politics<!--|editor1-last=Bronner--><!--|editor1-first=Stephen Eric--><!--|editor2-last=Thompson--><!--|editor2-first=Michael (eds.)-->|page=205|éditeur=University Press of Kentucky}}.</ref>.
* [[Ahmed Bey]], bey de Constantine<ref name="Tocqueville 2006 loc=205">{{Ouvrage|isbn=0813191483|nom=Tocqueville|prénom=Alexis de|année=2006|chapter=Second Letter on Algeria (August 22, 1837)|titre=The Logos Reader: Rational Radicalism and the Future of Politics<!--|editor1-last=Bronner--><!--|editor1-first=Stephen Eric--><!--|editor2-last=Thompson--><!--|editor2-first=Michael (eds.)-->|page=205|éditeur=University Press of Kentucky}}.</ref>.
* [[Mahieddine Bachtarzi]], acteur et chanteur<ref>{{Article|prénom1=Rachid|nom1=Bencheneb|titre=Les mémoires de Mahieddine Bachtarzi ou vingt ans de théâtre algérien|volume=9|éditeur=|date=1971|passage=15|isbn=|doi=10.3406/remmm.1971.1098|lire en ligne=http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/remmm_0035-1474_1971_num_9_1_1098#|numéro chapitre=9|périodique=Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée}}.</ref>
* [[Mahieddine Bachtarzi]], acteur et chanteur<ref>{{Article|prénom1=Rachid|nom1=Bencheneb|titre=Les mémoires de Mahieddine Bachtarzi ou vingt ans de théâtre algérien|volume=9|date=1971|passage=15|doi=10.3406/remmm.1971.1098|lire en ligne=http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/remmm_0035-1474_1971_num_9_1_1098#|numéro chapitre=9|périodique=Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée}}.</ref>
* [[Mohamed Bencheneb]], écrivain<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Achour|nom1=Cheurfi|titre=La Classe Politique Algérienne (de 1900 à nos jours)|sous-titre=Dictionnaire Biographique|lieu=Alger|éditeur=University of Michigan|année=2001|pages totales=511|passage=73|isbn=9961-64-292-9}}.</ref>
* [[Mohamed Bencheneb]], écrivain<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Achour|nom1=Cheurfi|titre=La Classe Politique Algérienne (de 1900 à nos jours)|sous-titre=Dictionnaire Biographique|lieu=Alger|éditeur=University of Michigan|année=2001|pages totales=511|passage=73|isbn=9961-64-292-9}}.</ref>
* [[Ahmed Ben Triki]], poète<ref>Pierre Joris; Habib Tengour (31 January 2013). [https://books.google.com/books?id=VKZt6Cs8d94C&pg=PA228 ''Poems for the Millennium, Volume Four: The University of California Book of North African Literature'']. University of California Press. p. 228-229.</ref>
* [[Ahmed Ben Triki]], poète<ref>Pierre Joris; Habib Tengour (31 January 2013). [https://books.google.com/books?id=VKZt6Cs8d94C&pg=PA228 ''Poems for the Millennium, Volume Four: The University of California Book of North African Literature'']. University of California Press. p. 228-229.</ref>
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* [[Benjamin Stambouli]], joueur de football français<ref name="Amari">{{Article|langue=fr-FR|auteur1=Chawki Amari|titre=Que reste-t-il des Turcs et des Français en Algérie? {{!}} Slate Afrique|périodique=Slate Afrique|date=24/02/2012|lire en ligne=http://www.slateafrique.com/81641/turcs-francais-algerie-colonisation-histoire|consulté le=2017-07-03|extrait=De nombreux éléments culturels, culinaires ou architecturaux, de la musique, comme la Zernadjia, musique populaire de la Casbah encore utilisée dans les mariages et qui est à l'origine une musique militaire turque. La Casbah, bien que remodelée par les Turcs, est à l'origine berbère, elle n'a pas d'équivalent, même à Istambul, ou dans les ex-colonies turques. Dans les traces turques, on peut citer pêle-mêle la chechia stamboul, couvre-chef rouge de Turquie, la pizza, qui serait d'origine turque (rouge aussi) et non pas italienne, le tabac (le fameux turkish blend), la bureaucratie (d'abord turque, puis française), les gâteaux (à base d'amandes et de miel). Des mots et du vocabulaire, des noms patronymiques comme Othmani ou Osmane (de l'empire Ottoman), Stambouli (d'Istambul), Torki (Turc) ou des noms de métiers ou de fonctions, qui sont devenus des noms de famille avec le temps.}}</ref>
* [[Benjamin Stambouli]], joueur de football français<ref name="Amari">{{Article|langue=fr-FR|auteur1=Chawki Amari|titre=Que reste-t-il des Turcs et des Français en Algérie? {{!}} Slate Afrique|périodique=Slate Afrique|date=24/02/2012|lire en ligne=http://www.slateafrique.com/81641/turcs-francais-algerie-colonisation-histoire|consulté le=2017-07-03|extrait=De nombreux éléments culturels, culinaires ou architecturaux, de la musique, comme la Zernadjia, musique populaire de la Casbah encore utilisée dans les mariages et qui est à l'origine une musique militaire turque. La Casbah, bien que remodelée par les Turcs, est à l'origine berbère, elle n'a pas d'équivalent, même à Istambul, ou dans les ex-colonies turques. Dans les traces turques, on peut citer pêle-mêle la chechia stamboul, couvre-chef rouge de Turquie, la pizza, qui serait d'origine turque (rouge aussi) et non pas italienne, le tabac (le fameux turkish blend), la bureaucratie (d'abord turque, puis française), les gâteaux (à base d'amandes et de miel). Des mots et du vocabulaire, des noms patronymiques comme Othmani ou Osmane (de l'empire Ottoman), Stambouli (d'Istambul), Torki (Turc) ou des noms de métiers ou de fonctions, qui sont devenus des noms de famille avec le temps.}}</ref>
* [[Henri Stambouli]], joueur de football<ref name="Amari" />
* [[Henri Stambouli]], joueur de football<ref name="Amari" />
* [[Abdelhalim Bensmaïa]]<ref>Achour Cheurfi (2001), ''La Classe Politique Algérienne (de 1900 à nos jours): Dictionnaire Biographique'', [[Université du Michigan|Université de Michigan]], p. 96. {{Citation|BENSMANIA Abdelhalim (1866-1933) Né à Alger dans une famille d'origine turque, son père Ali Ben Abderrahmane Khodja, dernier muphti malékite d'Alger, attacha une grande importance à son éducation morale et religieuse}}</ref>
* [[Abdelhalim Bensmaïa]]<ref>Achour Cheurfi (2001), ''La Classe Politique Algérienne (de 1900 à nos jours): Dictionnaire Biographique'', [[Université du Michigan|Université de Michigan]], p. 96. {{Citation|BENSMANIA Abdelhalim (1866-1933) Né à Alger dans une famille d'origine turque, son père Ali Ben Abderrahmane Khodja, dernier muphti malékite d'Alger, attacha une grande importance à son éducation morale et religieuse}}</ref>
* [[Kaddour Sator]], politicien et avocat<ref>Malika Rahal (2010), ''Ali Boumendjel, 1919-1957: une affaire française, une histoire algérienne, Vol 5'', Belles lettres, p. 97, <q>Maître Kaddour Sator est, comme lui, très proche de Ferhat Abbas au sein de l'UDMA : il écrit dans La République algérienne mais appartient plutôt à la génération d'Ahmed, et est issu d'une des grandes familles algéroise d'origine turque</q></ref>
* [[Kaddour Sator]], politicien et avocat<ref>Malika Rahal (2010), ''Ali Boumendjel, 1919-1957 : une affaire française, une histoire algérienne, Vol 5'', Belles lettres, p. 97, <q>Maître Kaddour Sator est, comme lui, très proche de Ferhat Abbas au sein de l'UDMA : il écrit dans La République algérienne mais appartient plutôt à la génération d'Ahmed, et est issu d'une des grandes familles algéroise d'origine turque</q></ref>
* [[Mourad Kaouah]], député d'Alger (1958-1962), politicien et footballeur<ref>Josette Spiaggia (2012), ''J'ai six ans: et je ne veux avoir que six ans'', Éditions du Félibre Laforêt, p. 104, <q>Mourad Kaoua (par la suite député d'Alger de 1958 à 1962) d'origine turque...</q></ref>
* [[Mourad Kaouah]], député d'Alger (1958-1962), politicien et footballeur<ref>Josette Spiaggia (2012), ''J'ai six ans: et je ne veux avoir que six ans'', Éditions du Félibre Laforêt, p. 104, <q>Mourad Kaoua (par la suite député d'Alger de 1958 à 1962) d'origine turque...</q></ref>
* [[Hacène Benaboura]], artiste<ref>Marion Vidal-Bué (2000), ''Alger et ses peintres, 1830-1960'', Paris-Méditerranée, p. 249 : Hassein Ben Aboura (Alger 1898 - Alger 1961), descendant d'une famille de notables d'origine turque demeurant à Alger depuis les frères Barberousse, Benaboura est peintre en carrosserie avant de se livrer à sa passion pour la peinture</q></ref>
* [[Hacène Benaboura]], artiste<ref>Marion Vidal-Bué (2000), ''Alger et ses peintres, 1830-1960'', Paris-Méditerranée, p. 249 : Hassein Ben Aboura (Alger 1898 - Alger 1961), descendant d'une famille de notables d'origine turque demeurant à Alger depuis les frères Barberousse, Benaboura est peintre en carrosserie avant de se livrer à sa passion pour la peinture</q></ref>
* Ali Amrane,de son vrai nom Ali Koulougli,Chanteur d'expression Kabyle.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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== Bibliographie ==
== Bibliographie ==
* Pessah Shinar, "The Historical Approach of the Reformist ‘Ulama’ in the Contemporary Maghrib", ''Modern Islam in the Maghrib'', Max Schloessinger Memorial Foundation, 2004.
* Pessah Shinar, "The Historical Approach of the Reformist ‘Ulama’ in the Contemporary Maghrib", ''Modern Islam in the Maghrib'', Max Schloessinger Memorial Foundation, 2004.


== Articles connexes ==
== Articles connexes ==

Dernière version du 8 novembre 2024 à 19:34

L'expression Turcs en Algérie peut désigner :

Jusqu'en 1830, la régence d'Alger était une province autonomisée de l'Empire ottoman. Les descendants des Turcs établis dans le pays à cette période se définissent comme algériens-turcs, algériennes-turques, algéro-turcs ou algéro-turques[1],[2],[3],[4],[5],[6] ou encore turcs-algériens ou turques-algériennes[7] (en arabe : أتراك الجزائر ; en turc : Cezayir Türkleri). Certains descendent des Janissaires qui, vivant parmi les arabes et des berbères, intégrèrent la population algérienne[8],[9],[10]. Pendant la domination ottomane en Algérie, des Turcs, principalement d'Anatolie, se sont installés dans la régence d'Alger[11]. Parmi les populations issues de ces mélanges, on compte les kouloughlis[12],[13], du turc kul oğlu signifiant « fils de serviteur »[14].

À la fin du XIXe siècle, les colons français ont classé les populations « indigènes » comme « arabes », « berbères » ou « juifs » sans forcément prendre en compte leurs origines très diverses[15],[n 1].

Au début du XXIe siècle, des estimations suggèrent que les Algériens d'ascendance turque représenteraient encore environ 5 %[16],[17] de la population du pays. À l'ère ottomane, les Turcs étaient installés principalement dans les régions côtières d'Algérie ; il semble que leurs descendants continuent à vivre aujourd'hui dans les grandes villes. En outre, les familles d'ascendance turque ont continué la pratique d'origine ottomane de l'hanafisme[18], contrairement aux arabes et aux berbères qui ont pratiqué le malikisme. Beaucoup conservent leurs noms turcs qui expriment une provenance ou des origines ottomanes[19],[n 2]. La minorité d'origine turque a formé « L'Association des Turcs Algériens » pour promouvoir leur culture[20],[n 3].

Époque ottomane (1512-1830)

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La fondation de la régence d'Alger était directement liée à la mise en place de la province ottomane (eyalet), du Maghreb au début du XVIe siècle[21]. À l'époque, craignant que leur ville ne tombent entre les mains des Espagnols, les populations de Béjaia[22], puis d'Alger[23] ont fait appel aux frères corsaires Barberousse deux grec converti à l'Islam sunnite en tant que janissaire, pour obtenir du soutien[24].

Arudj et son frère Khayr ad-Din ont pris le contrôle d'Alger, et ont commencé à étendre leur influence dans les régions environnantes. Le Sultan Sélim Ier a accepté de prendre le contrôle des régions du Maghreb gouvernée par Khayr ad-din, et d'en faire une province, et d'octroyer le grade de gouverneur-général (beylerbey) à Khayr ad-din. En outre, le Sultan a envoyé 2 000 janissaires[25], accompagnés par 4 000 yoldaş[26] dans la nouvelle province ottomane, dont la capitale était Alger[21]. Ces Turcs, principalement d'Anatolie, s'appelaient entre eux yoldaş (en turc : « camarade »)[27] et appelaient leur fils nés d'unions avec les femmes locales « kouloughlis » (kul oğlu en turc soit « fils de serviteur » ou « de servante »). Cette appellation signifie qu'ils considéraient leurs enfants comme des serviteurs du Sultan d'Alger[21]. Pour indiquer dans les registres qu'une certaine personne est un descendant d'un Turc et d'une femme de la région, la note « ibn al-turki » (en français : fils de turc) été ajoutée a son nom[28].

Le nombre élevé de janissaires a marqué le caractère de la ville d'Alger et celui de l'ensemble de la régence.

En 1587, les provinces ont été divisées en trois, qui ont été établis là où les États modernes de l'Algérie, la Libye et la Tunisie, ont émergé. Chacune de ces provinces été dirigée par un pacha, envoyé de Constantinople, pour un mandat de trois ans. La division du Maghreb a lancé le processus qui a finalement conduit des janissaires à régner sur la province. À partir de la fin du XVIe siècle, les élites d'Alger ont choisi de mettre l'accent sur leur identité turque et nourrir leur culture turque au point que cela est devenu une idéologie. En agissant de la sorte, la province algérienne a pris un chemin différent de celui de ses provinces voisines, où des élites locales vont aussi émerger. Le but de nourrir l'élite de l'identité turque était double : il permit de limiter le nombre des privilégiés (ocakbaşı : « ceux des foyers ») tout en démontrant leur loyauté envers le Sultan[29]. Au XVIIIe siècle, il y avait 15 000 janissaires concentrés dans seule ville d'Alger. La ville était très bien gardée, car elle permettait aux Ottomans d'exercer le contrôle direct de la Méditerranée occidentale[30].

Le mode de vie, la langue, la religion, ou la région d'origine de l'élite ottomane ont créé des différences remarquables entre l'élite algérienne ottomane et la population indigène[31]. Par exemple, les membres de l'élite ont adhéré à l'école juridique coranique du hanafisme tandis que le reste de la population souscrivait à l'école du malikisme. La plupart des élites étaient originaires des régions non-arabes de l'Empire et parlaient le turc ottoman tandis que la population locale parlait l'arabe ou le berbère[31].

Le recrutement de l'armée

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Depuis sa création, l'administration militaire de l'élite travaillait pour relancer ses activités par l'enrôlement de volontaires originaires de régions non-arabes de l'Empire ottoman, principalement à partir de l'Anatolie. Par conséquent, le recrutement local des Arabes était limité et pendant le XVIIIe siècle, un réseau permanent de recrutement d'officiers a été gardé dans certaines villes côtières d'Anatolie et sur certaines îles de la mer Égée[32]. La politique de recrutement est donc l'un des moyens employés pour perpétuer l'identité turque de l'élite de l'empire Ottoman. Cependant, vers la fin de la régence, le gouvernement s'appuie de plus en plus sur l'aristocratie arabe et berbère du pays, et la minorité s'y dissout progressivement.

En 1830, il y avait 15 000 soldats turcs en Algérie, mais la plupart se sont retirés de la région après l'expédition d'Alger[33],[34],[35].

Mariages entre femmes locales et kouloughlis

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Ahmed Bey ben Mohamed Chérif, un kul oğlu, était le dernier bey de Constantine dans la régence d'Alger, de 1826 a 1848[36].

Au cours du XVIIIe siècle, l'élite ottomane a pratiqué une politique restrictive sur les mariages entre ses membres et des femmes locales. Les soldats mariés à des indigènes perdaient leur droit de séjour dans certaines casernes, la ration quotidienne de pain gratuit à laquelle ils avaient droit et leur droit à l'achat de divers produits à prix réduit[32]. Néanmoins, la politique de mariage des soldats fait clairement la distinction entre les différents grades : plus le rang est élevé, plus le mariage avec une indigène est acceptable[37]. En outre, la loi des mariages de la milice, a en partie émergé a cause de la crainte d'une potentiel augmentation du nombre de kul oğlu[38].

Kul oğlu désigne la progéniture mâle des membres de l'élite ottomane et de femmes locales algériennes[38]. En raison de leur lien avec la population locale algérienne par sa famille maternelle, la fidélité du kouloughlis à l'Empire ottoman pouvait parfois être mise en doute par crainte qu'ils développent une autre allégeance : ils étaient alors considérés comme un danger pour l'élite. Ce n'était pas le cas des fils d'une femme non locale, elle-même étrangère à la population locale[38].

Dans le beylık voisin de Tunisie, les kul oğlu pouvaient atteindre les plus hauts rangs du gouvernement[39]. Cependant, le corps des janissaires perdit sa suprématie pendant la dynastie des Mouradites et des Husseinites. Cette situation tunisienne explique en partie le maintien en Algérie du corps des janissaires dont la politique de recrutement avait pour but de tenir les kul oğlu loin du pouvoir[39]. Néanmoins, les hauts kouloughlis étaient au service de l’ocakbaşı, dans le domaine militaire et dans les offices administratifs, occupant des postes qui leur été réservés ; en outre chaque siècle, à la seule exception du XVIIIe siècle, a eu des deys kouloughlis y compris à Alger[40].

Colonisation française (1830-1962)

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Messali Hadj était le chef du mouvement national algérien. Il était d'origine turque et fonda le premier mouvement moderne pour l'indépendance algérienne[41],[42],[43],[n 4].

Une fois l'Algérie entrée dans la domination coloniale française en 1830, environ 15 000 Turcs ont été expulsés vers Smyrne ; de plus, de nombreux Turcs (aux côtés d'autres indigènes) ont fui vers d'autres régions de l'Empire ottoman, notamment en Palestine, en Syrie, en Arabie et en Égypte[43]. En 1832, de nombreuses familles d'ascendance turque qui n'avaient pas quitté l'Algérie, ont rejoint la coalition de l'émir Abd el-Kader pour forger le début du principal mouvement de résistance contre le régime colonial français.

Ahmed Taoufik El Madani, un des chefs nationalistes algériens était d'origine turque. En tant que leader de l'Association des oulémas algériens, il a continué à influencer le nationalisme algérien. Il a soutenu que l'ère turque en Algérie a volontairement été diffamée par les historiens européens afin de fournir aux Français des arguments convaincants pour justifier leurs actions coloniales[44]. Il a soutenu que les Turcs ottomans avaient unifié le territoire algérien et ont sauvé le pays de l'emprise de l'inquisition espagnole (implantée dans les villes portuaires pendant leur occupation par les Espagnols : 1509-1511 à Oran, 1510-1519 à Alger, 1510-1555 à Béjaïa, 1535-1537 à Annaba[45]). En outre, il a déclaré que les Turcs qui se sont installés en Algérie étaient « la perfection et la noblesse elle-même » et a souligné leur contribution à la société algérienne, comme l'établissement de fondations religieuses, la construction de mosquées et d'aqueducs[46]. En 1956, les oulémas réformistes, sous la direction d'Ahmed Taoufik, ont rejoint le Front de libération nationale luttant pour l'indépendance algérienne[47].

Après l'indépendance (1962-)

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En 2011, le journaliste algérien Mustafa Dala a rapporté dans l’Echorouk El Yawmi (الشروق) que les Algériens d'origine turque se distinguent par leurs différentes coutumes, surtout en ce qui concerne les vêtements et les aliments, ainsi que leurs noms de famille turcs[48].

La mosquée Ketchaoua (turc : Keçiova Camii[49]) à Alger, construite en 1612 par les ottomans et transformée en église catholique par les français (la façade est d'Amable Ravoisié), a été rendue au culte musulman en 1962 et restaurée aux frais du gouvernement turc de 2008 à 2018[50].

Les Algériens concernés sont généralement fiers de leurs racines turco-ottomanes, mais aussi d'avoir réussi à s'intégrer à la population algérienne. Leur identité est fondée sur leurs origines turques mais aussi les coutumes, la langue, et la culture locale de l'Algérie[51].

En raison des trois siècles de la période ottomane en Algérie, aujourd'hui, de nombreux traits culturels, architecturaux, ainsi que les éléments de la musique algérienne sont d'origine ou d'influence turque.

Cuisine et musique

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L'influence ottomane est aussi présente dans la gastronomie avec les börek, la çorba, les lahmacun (لحم بعجين / laḥm bi-ʿajīn), le café turc… et dans les mélodies habituellement attribuées (trop) exclusivement à l'influence arabo-andalouse, comme le havuz (الحوزي / al ḥawzī) ou le zandır.

Au cours de l'ère ottomane, le turc ottoman était la langue officielle de l'Empire, mais les langues locales étaient largement tolérées et pratiquées : aujourd'hui, la plupart des Algériens d'origine turque parlent la langue arabe, mais l'héritage de leur langue est encore apparent à travers 634 mots turcs dans le lexique des langues d'Algérie aujourd'hui[52]. Par conséquent, en arabe algérien, il est possible pour une phrase unique d'inclure un sujet arabe, un verbe français et un prédicat berbère ou turc[53].

En outre, les familles d'origine turque ont souvent conservé leurs noms de famille, comme par exemple Bachtoubji, Beyoglou, El-Mansali, Hafidi, Hayreddin, Karamostefa, Kardjali, Khodja, Malioglou, Osmanî, Ouloudjali/Ulucali, Stambouli, Torki, Turki, ou encore Zmir, Zemirli, Zmirli, Zermirline provenant de la ville d'Izmir[54]… ; les noms de métiers comme Demirdji, Bachterzi, Haznedji, Tchaouche, Silahtar… sont également devenus des noms de famille au sein de la communauté algéro-turque[55].

Noms de famille courants

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Selon la provenance
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La liste suivante est un exemple de noms de famille d'origine turque qui expriment une origine ethnique et de provenance de la Thrace orientale et de l'Anatolie. - régions qui forment aujourd'hui les frontières modernes de la République de Turquie :

Nom de famille utilisé en Algérie Turc Traduction en français
Baghlali Bağlılı de Bağlı (à Çanakkale)[56]
Bayasli Payaslı de Payas[57]
Benkasdali
Benkazdali
Ben Kazdağılı Je suis de Kazdağı[58],[59]
Benmarchali Ben Maraşlı Je suis de Maraş[60]
Benterki Ben Türk je suis Turc[61]
Bentiurki
Benturki
Ben Türk Je suis Turc[61]
Ben Turkia
Ben Turkiya
Ben Türkiye Je suis de Turquie[61]
Bersali
Borsali
Borsari
Borsla
Bursalı de Bursa[61],[62]
Boubiasli Payaslı de Payas[57]
Chatli Çatlı de ÇatErzurum)[63]
Chilali Şileli de Şileli (à Aydın)[64]
Cholli Çullu de Çullu (à Aydın)[64]
Coulourli Kuloğlu Kouloughli (mixte Turc et d'origine algérienne)[65]
Dengezli
Denizli
Denzeli
Denizli de Denizli[66]
Dernali Edirneli d'Edirne[67]
Djabali Cebali de Cebali (une banlieue d'Istanbul)[68]
Djeghdali Çağataylı Chagatai (langue turque)[69]
Djitli Çitli de Çit (à Adana ou Bursa)[70]
Douali Develi de DeveliKayseri)[67]
Guellati Galatalı de GalataIstanbul)[69]
Kamen Kaman Kaman (à Nevşehir)[71]
Karabaghli Karabağlı de Karabağ (in Konya)[71]
Karadaniz Karadeniz de la Mer Noire region[71]
Karaman Karaman de Karaman[71]
Kasdali
Kasdarli
Kazdağılı de Kazdağı[58]
Kaya
Kayali
Kayalı de Kaya (s'applique aux villages de Muğla et Artvin)[58]
Kebzili Gebzeli de Gebze (dans Kocaeli)[58]
Keicerli Kayserili de Kayseri[59]
Kermeli Kermeli du Gulf of Kerme (Gökova)[58]
Kezdali Kazdağılı de Kazdağı[59]
Kissarli
Kisserli
Kayserili de Kayseri[59]
Korghlu
Korglu
Koroghli
Korogli
Kuloğlu Kouloughli (mixte Turc et d'origine algérienne)[72]
Koudjali
Kouddjali
Kocaeli de Kocaeli[59],[65]
Koulali Kulalı de Kulalı (à Manisa)[65]
Kouloughli
Koulougli
Kouroughli
Kouroughlou
Kuloğlu Un Kouloughli (mixte Turc et d'origine algérienne)[65]
Kozlou Kozlu de KozluZonguldak)[59]
Manamani
Manemeni
Manemenni
Menemenli de MenemenIzmir)[73]
Mansali Manisalı de Manisa[73]
Meglali Muğlalı de Muğla[73]
Merchali
Mersali
Maraşlı de Maraş[73]
Osmane
Othmani
Osman
Osmanlı
Ottoman[51]
Ould Zemirli
Ould Zmirli
İzmirli de Izmir[74]
Rizeli Rizeli de Rize[75]
Romeili
Roumili
Rumeli de Rumelia[75]
Sanderli Çandarli de Çandarlı[75]
Sandjak
Sangaq
Sancak de [a] sanjak (une unité administrative de l'Empire Ottoman)[63]
Satli Çatlı de ÇatErzurum)[63]
Sekelli İskeleli de Iskele (à Muğla, Seyhan, ou l'ile de Chypre)[63]
Sekli Sekeli de Seke (à Aydın)[63]
Skoudarli Üsküdarlı de ÜsküdarIstanbul)[64]
Stamboul
Stambouli
İstanbulu de Istanbul[76]
Tchambaz Cambaz Cambaz (tr) (dans Çanakkale)[77]
Takarli Taraklı de Taraklı (dans Adapazarı)[64]
Tchanderli
Tchenderli
Çandarlı de Çandarlı[67],[75]
Tekali Tekeeli de Teke Peninsula[76]
Terki
Terqui
Türki langue Turque[78]
Terkman
Terkmani
Türkmenli Turkmène (d'Anatolie/Mesopotamie)[78]
Torki Türk Turc[78]
Tourki
Tourquie
Turki
Türk Turc[78]
Yarmali Yarmalı de Yarma (dans Konya)[74]
Zemerli
Zemirli
Zmerli
Zmirli
İzmirli de Izmir[74],[79]
Zemir
Zmir
İzmir Izmir[79]

La liste suivante est constituée d'exemples de noms de famille d'origine turque qui expriment une provenance d'installation de familles turques dans les régions d'Algérie :

Nom de famille utilisé en Algérie Turc Traduction en français
Tlemsanili
Tilimsani
Tilimsanılı de Tlemcen[78]

Les listes suivantes sont des exemples de noms de famille d'origine turque traditionnellement utilisés par les familles turques de Constantine : Acheuk-Youcef[80], Ali Khodja[80], Bachtarzi[80], Benabdallah Khodja[80], Benelmadjat[80], Bestandji[80], Bendali Braham[80], Bentchakar[80], Bensakelbordj[80], Bentchikou[80], Khaznadar[80], Salah Bey[80], Tchanderli Braham[80].

Par profession
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La liste suivante présente des exemples de noms de famille d'origine turque qui expriment l'occupation traditionnelle des familles turques installées en Algérie :

Nom de famille utilisé en Algérie Turc Traduction en français
Agha ağa agha[81]
Ahtchi ahçı, aşçı cuisinier, gardien de restaurant[81]
Anberdji ambarcı magasinier[81]
Aoulak ulak messager, coursier[56]
Arbadji arabacı conducteur[81]
Atchi atçı éleveur de chevaux[81]
Bacha paşa un pasha[82]
Bachagha başağa chef agha[82]
Bachchaouch başçavuş sergent-major[82]
Bachesais başseyis chef d'écurie[82]
Bachtaftar başdefterdar trésorier[82]
Bachtarzi baş terzi chef tailleur[82]
Bachtoubdji baştopçu chef canonnier, artilleur[82]
Baldji balcı fabricant ou vendeur de miel[82]
Bazarbacha
Bazarbarchi
pazarbaşı chef du bazar[57]
Benabadji ben abacı [Je suis] un fabricant ou un vendeur de vêtements[83]
Benchauch ben çavuş [Je suis un] sergent[60]
Benchoubane ben çoban [Je suis un] berger[61]
Bendamardji ben demirci [Je suis] un métallurgiste[83],[67]
Bendali ben deli [Je suis un] deli (Ottoman troops)[83]
Benlagha ben ağa [Je suis un] agha[60]
Benstaali ben usta [Je suis] un maître, un ouvrier, un artisan[60]
Bentobdji ben topçu [Je suis un] canonnier[61]
Bestandji
Bostandji
bostancı bostandji[62]
Bouchakdji bıçakçı coupeur[77]
Boudjakdji ocakçı ramoneur[77]
Boyagi boyacı peintre[62]
Chalabi
Challabi
çelebi personne instruite[77]
Chaouche çavuş sergent[63]
Chembaz
Chembazi
cambaz acrobate[64]
Damardji
Damerdji
demirci métallurgiste[83],[67]
Debladji tavlacı garçon d'écurie ou joueur de backgammon[66]
Dey dayı officier ou oncle maternel[66]
Djadouadji kahveci fabricant de café ou vendeur[84]
Djaidji çaycı vendeur de thé[84]
Doumandji dümenci timonier[84]
Doumardji tımarcı homme d'écurie[68]
Dumangi dümenci timonier[84]
Dumargi tımarcı homme d'écurie[68]
Fenardji fenerci gardien de phare[68]
Fernakdji fırıncı boulanger[68]
Hazerchi hazırcı vendeur de prêt-à-porter[70]
Kahouadji kahveci propriétaire de café ou cafetier/producteur de café[70]
Kalaidji kalaycı étameur[71]
Kaouadji kahveci propriétaire de café ou cafetier/producteur de café[70]
Kasbadji kasapcı boucher[58]
Kassab Kasap boucher[58]
Kaznadji hazinedar chargé du Trésor[58]
Kebabdji kebapçı vendeur de kebab[85]
Kehouadji kahveci propriétaire de café ou cafetier/producteur de café[58]
Ketrandji katrancı vendeur de goudron[59]
Khandji hancı aubergiste[70]
Khaznadar hazinedar Chargé du Trésor[70]
Khaznadji hazinedar Chargé du Trésor[85]
Khedmadji hizmetçi servant, aide[85]
Khodja
Khoudja
hoca enseignant[85]
Louldji lüleci fabricant ou vendeur de tuyaux[73]
Koumdadji komando commando[65]
Moumdji
Moumedji
mumcu fabricant de bougies[86]
Ouldchakmadji çakmakçı fabricant ou vendeur de silex/
maker or repairer of flintlock guns[86]
Nefradji nüfreci prépare des amulettes[86]
Pacha paşa un pasha[86]
Rabadji arabacı conducteur[65]
Rais reis chef, dirigeant[65]
Saboudji
Saboundji
sabuncu fabricant ou vendeur de savon[75]
Selmadji silmeci nettoyeur[64]
Serkadji sirkeci fabricant ou vendeur de vinaigre[64]
Slahdji silahçı armurier[64]
Staali usta maître, ouvrier, artisan[76]
Tchambaz cambaz acrobate[77]
Autres noms de famille
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Nom de famille utilisé en Algérie Turc Traduction en français
Arslan aslan un lion[81]
Arzouli arzulu désireux, ambitieux[81]
Baba
Babali
baba un père[56]
Badji bacı sœur aînée[56]
Bektach bektaş membre de l'Ordre Bektashi[57]
Belbey bey monsieur, messieurs[57]
Belbiaz beyaz blanc[57]
Benchicha ben şişe [Je suis] une bouteille[60]
Benhadji ben hacı [Je suis] un Hadji[83]
Benkara ben Qāra De l'Anatolie occidentale[60]
Bensari ben sarı [Je suis] blond[60]
Bentobal
Bentobbal
ben topal [Je suis] infirme[61]
Bermak parmak doigt[61]
Beiram
Biram
bayram vacances, festival[62]
Beyaz beyaz blanc[61]
Bougara
Boulkara
bu kara [c'est] sombre[61],[77]
Boukendjakdji kancık méchant[77]
Caliqus çalıkuşu crête d'or[77]
Chalabi
Challabi
çelebi personne instruite[75]
Chelbi çelebi personne instruite[63]
Cherouk çürük pourri[64]
Dali
Dalibey
Dalisaus
deli courageux, fou[67]
Damir demir métal[67]
Daouadji davacı plaideur[67]
Deramchi diremci monnaie[66]
Djabali çelebi personne instruite[68]
Doumaz duymaz sourd[68]
Eski eski vieux[68]
Gaba kaba brut, lourd[68]
Goutchouk küçük petit[70],[72]
Gueddjali gacal domestique[69]
Guendez gündüz jour[69]
Guermezli görmezli aveugle[70],[72]
Guertali kartal aigle[70]
Hadji hacı Hadji[70]
Hidouk haydut bandit[85]
Ioldach yoldaş compagnon[86]
Kara kara sombre, noir[86]
Karabadji kara bacı soeur sombre, noire[71]
Kardache kardeş frère[71]
Karkach karakaş sourcils foncés[86]
Kermaz görmez aveugle[70],[72]
Kerroudji kurucu fondateur, bâtisseur, vétéran[59]
Kertali kartal aigle[59]
Koutchouk küçük petit[70],[72]
Lalali
Lalili
laleli tulipe[72]
Maldji malcı éleveur de bétail[86]
Mestandji mestan ivre[86]
Oldach yoldaş compagnon[86]
Oualan oğlan garçon[74]
Ouksel yüksel réussir, atteindre[74]
Ourak orak faucille[74]
Salakdji salakça idiot[75]
Salaouatchi
Salouatchi
salavatçaı prière[75]
Sari sarı jaune ou blond[63]
Sarmachek sarmaşık vin[63]
Sersar
Sersoub
serseri paresseux, vagabond[64]
Tache taş pierre, caillou[77]
Tarakli taraklı ayant un peigne, une crête[77]
Tchalabi çelebi personne instruite[77]
Tchalikouche çalıkuşu crête d'or[77]
Tenbel tembel paresseux[78]
Tobal
Toubal
topal handicaper[78]
Yataghan
Yataghen
yatağan yatagan[74]
Yazli yazılı écrit[74]
Yekkachedji yakışmak convenir[79]
Yesli yaslı deuil[79]
Yoldas yoldaş compagnon[86]

Démographie

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Selon l'ambassade turque en Algérie, il y a entre 600 000 et 700 000 personnes d'origine turque vivant en Algérie[87]. En 1953, Sabri Hizmetli suggéré que les personnes d'origine turque représentent 25 % de la population totale en Algérie[88]. Cependant, un rapport de l'Oxford Business Group en 2008, a déclaré plus de prudence dans l'estimation, qui suggère que les personnes d'origine turque représentent 5 % de la population totale de l'Algérie[89].

Zones d'établissement

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Depuis l'ère ottomane, la société urbaine des villes côtières d'Algérie s'est transformée, plus bigarrées que la campagne, en raison d'une forte présence turque, kouloughlie, arabe, berbère et judéo-berbère[90]. En effet, les Turcs se sont installés principalement dans les grandes villes de l'Algérie qui comptaient alors leurs quartiers turcs : parfois ces vieux quartiers turcs sont encore visibles aujourd'hui[91], comme à Alger, en particulier dans la Casbah[92],[93], Béjaia[94],Constantine dans la vielle ville, Biskra[95], Bouïra[96], Médéa[97],[93], à Mostaganem[98] qui comptait beaucoup de kouloughlis, et à Tlemcen qui à sa conquête par la France en 1842 comptait 10 % de population turque dont un fort pourcentage de kouloughlis[99], Oran (comme dans La Moune[100] notamment autour de la mosquée Hassan Pacha[101]). Aujourd'hui, les descendants des turcs ottomans continuent de vivre dans les grandes villes, en particulier dans la wilaya de Tlemcen, où les kouloughlis ont traditionnellement une forte présence[102].

La minorité turque a également été importante dans diverses autres cités et villes : il existe une communauté d'origine turque à Arzew[103], à Cherchell[104], à Constantine, à Djidjelli[94], à Mascara, à Mazagran[103], à Oued Zitoun[105], à Mila, à Tébessa[94].Il en est de même s'agissant de Bordj Zemoura situé à 34 Km au Nord de Bordj Bou Arreridj,ancien fort Ottoman,fondé par Hassan Pacha, fils et successeur de Kheir Eddine qui vers 1560 luttait contre la tribu des Beni Abbas.De nombreuses familles de Bordj Zemmoura portent à ce jour des noms à consonance turque[106]: Berendji, Kal'Ali, Salakdji, Cherouk,Osmane, bestandji,Boufedji, Grig-ahcine, Dali-Osmane, Chelebi, Kara, Bendali,Beredjem...).

En outre, plusieurs quartiers, cités et villes, habitées par les Turcs durant des siècles, ont des noms évoquant cette ancienne présence : le district d'Aïn El Turk (littéralement « fontaine des Turcs ») à Oran, la ville d'Aïn Torki dans la wilaya de Aïn Defla, la commune d'Aïn Turk à Bouïra, la ville de Bir Kasdali dans la daïra de Bir Kasdali dans la province de Bordj Bou Arréridj, la ville de Bougara et la daïra de Bougara situé dans la wilaya de Blida, la commune Hussein-Dey dans la daïra de Hussein-Dey dans la wilaya d'Alger, ainsi que dans la ville de Salah Bey dans la daïra de Salah Bey, nommée en l'honneur de Salah Bey, moudjahidin mort au combat durant la guerre d'Algérie, dans la wilaya de Sétif[107].

De nombreux algériens turcs ayant émigré vers d'autres pays, font partie de la diaspora algérienne : par exemple, il y a une communauté algérienne d'origine turque en Angleterre[108],[109] qui se réunit à la mosquée de Suleymaniye de Londres[110].

Personnes notables

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Notes et références

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  1. Dès le début, les Français ont vu l'Afrique du Nord à travers une vue manichéenne. Les arabes et les berbères sont devenus les principales catégories ethniques par lesquelles les Français classent la population (Lorcin 1995: 2). Cela s'est produit malgré le fait que le territoire abritait une population diverse et fragmentée comprenant non seulement divers groupes tribaux arabes et berbères, mais aussi des Turcs, des Andalous (descendants des Maures exilés d'Espagne pendant la reconquista), les Kouloughlis (descendants d'hommes turcs et de femmes nord-africaines), des Noirs (principalement esclaves ou anciens esclaves) et des Juifs.
  2. Parmi les noms de famille d'origine turque, les plus nombreux sont ceux qui expriment une provenance ou une origine ethnique, c.-à-d., les noms qui sont dérivés de toponymes ou d'ethnonymes turcs.
  3. Les Turcs ou leurs descendants en Algérie sont bien considérés, ont même une association (Association des Turcs algériens), sont souvent des lettrés se fondant naturellement dans la société...Les Kouloughlis (kulughlis en Turc) sont des descendants de Turcs ayant épousé des autochtones pendant la colonisation (la régence) au XVIe et XVIIe siècle... Ce qu'il reste des Turcs en Algérie ? De nombreux éléments culturels, culinaires ou architecturaux, de la musique... Des mots et du vocabulaire, des noms patronymiques comme Othmani ou Osmane (de l'empire Ottoman), Stambouli (d'Istambul), Torki (Turc) ou des noms de métiers ou de fonctions, qui sont devenus des noms de famille avec le temps.
  4. Messali Hadj est né le 16 mai 1898 à Tlemcen. Sa famille d'origine kouloughli (père turc et mère algérienne) et affiliée à la confrérie des derkawa vivait des revenus modestes d'une petite ferme située à Saf-Saf.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. (en) María Antonia Garcés, Cervantes in Algiers : A Captive's Tale, Vanderbilt University Press, , p. 122
  2. (en) Tony Jaques, Dictionary of Battles and Sieges : A-E, Greenwood Publishing Group, , p. 32
  3. (en) Patricia Fumerton, Unsettled : The Culture of Mobility and the Working Poor in Early Modern England, University of Chicago Press, , p. 85
  4. (en) Peter R. Knauss, The Persistence of patriarchy : class, gender, and ideology in twentieth century Algeria, New York, Greenwood Publishing Group, , 176 p. (ISBN 0-275-92692-3), p. 19
  5. (en) Caitlin Killian, North African Women in France : Gender, Culture, and Identity, Stanford University Press, , p. 145
  6. (en) Roger Murray et Tom Wengraf, The Algerian Revolution (partie 1), New Left Review, , 41 p., p. 22
  7. (en) David Andrew McMurray, The Contemporary Culture of Nador, Morocco, and the Impact of International Labor Migration, Université de Texas, , p. 390
  8. Current Notes on International Affairs, 25 (7-12), département des affaires étrangères d'Australie, 1954, p. 613, En Algérie et en Tunisie, cependant, les éléments arabes et berbères sont bien mélangés, avec un très fort métissage turc.
  9. Algeria: Post Report, Foreign Service Series 256, département d'état américain (9209), 1984, p. 1, La population algérienne est un mélange d'origine arabe, berbère et turque
  10. (en) Brian Rajewski, Africa, Volume 1 : Cities of the World : A Compilation of Current Information on Cultural, Geographical, and Political Conditions in the Countries and Cities of Six Continents, Gale Research International, , 596 p. (ISBN 0-8103-7692-X), p. 10

    « La population algérienne, est un mélange d'origine arabe, berbère et turque »

  11. John Douglas Ruedy, Modern Algeria : The Origins and Development of a Nation, Indiana University Press, , 325 p. (ISBN 0-253-21782-2), p. 22
  12. (en) Martin Stone, The Agony of Algeria, C. Hurst & Co. Publishers, , 274 p. (ISBN 1-85065-177-9, lire en ligne), p. 29
  13. Milli Gazete, « Levanten Türkler » [archive du ] (consulté le )
  14. (en) Francis Miltoun, The spell of Algeria and Tunisia, Darf Publishers, , 442 p. (ISBN 1-85077-060-3), p. 129

    « Tout au long de l'Afrique du Nord, d'Oran à Tunis, on rencontre partout, dans la ville comme dans le pays, les traits distincts qui marquent les sept races qui composent la population indigène: les Maures, les Berbères, les Arabes, les Nègres, les Juifs, les descendants des Turcs et les Turcs et les femmes arabes kouloughlis... »

  15. (en) Jane E. Goodman, Berber Culture on the World Stage : From Village to Video, Indiana University Press, , 256 p. (ISBN 0-253-11145-5, lire en ligne), p. 7
  16. (en) « The Report: Algeria », web, Oxford Business Group,‎ , p. 12 :

    « La population algérienne a atteint 34,8 millions en janvier 2006... Les Algériens de descendance turque représentent encore 3% de la population et vivent principalement dans les grandes villes (700 000 milliers de personnes) »

  17. (en) Niki Gamm, The Keys to Oran, Hürriyet Daily News,

    « Les estimations varient de cinq pour cent à dix pour cent sur une population totale d'environ 37 millions »

  18. Modèle:Ouvrage langue=en
  19. Anna Parzymies, Anthroponymie algérienne : noms de famille modernes d'origine turque, Varsovie, Éditions scientifiques de Pologne, , 126 p. (ISBN 83-01-03434-3), p. 109
  20. Chawki Amari, « Que reste-t-il des Turcs et des Français en Algérie ? », web, Slate (magazine),‎ mis à jour le 24 janvier 2012 (lire en ligne)
  21. a b et c Tal Shuval, « The Ottoman Algerian Elite and Its Ideology », International Journal of Middle East Studies, Cambridge University Press, vol. 32, no 3,‎ , p. 325 (DOI 10.1017/s0020743800021127)
  22. Youssef Benoudjit, Dahlab, 1997, 350 p, La Kalaa des Béni Abbès : au xvie siècle, Alger, Dahlab, , 350 p. (ISBN 9961-61-132-2), p. 156
  23. Kamel Filali, L'Algérie mystique : Des marabouts fondateurs aux khwân insurgés, XVeXIXe siècles, Paris, Publisud, coll. « Espaces méditerranéens », , 214 p. (ISBN 2-86600-895-2), p. 56
  24. Yaël Kouzmine, Jacques Fontaine, Badr-Eddine Yousfi et Tayeb Otmane, Étapes de la structuration d'un désert : l'espace saharien algérien entre convoitises économiques, projets politiques et aménagement du territoire, vol. 6 : Annales de géographie (no 670), (DOI 10.3917/ag.670.0659, lire en ligne), p. 659-685
  25. Jean André Peyssonnel et Réné Louiche Desfontaines, Peyssonnel et Desfontaines. Voyages dans les régences de Tunis et d'Alger, publ. par m. Dureau de la Malle, vol. 1, Dureau de la Malle 2 tom, , 542 p., p. 396
  26. Claude Girard, Les cavaliers du soleil, Quorum, , 281 p. (ISBN 978-2-930014-39-5), p. 17-19
  27. Anna Parzymies, Anthroponymie algérienne : noms de famille modernes d'origine turque, Varsovie, Éditions Scientifiques de Pologne, , 126 p. (ISBN 83-01-03434-3), p. 107
  28. Tal Shuval, "The Ottoman Algerian Elite and Its Ideology", International Journal of Middle East Studies, p. 328, Cambridge University Press, 2000.
  29. Shuval 2000, p. 326.
  30. Henri M. Rungs, Les rois de France face à l'Islam (1510-1610), Mémoire de notre temps, , 514 p. (lire en ligne), p. 383
  31. a et b Shuval 2000, 327.
  32. a et b Shuval 2000, 329.
  33. "Quand les Français ont pris le relais le 5 juillet 1830, la plupart des Turcs (à peu près 15 000) sont retournés en Turquie" Language Planning and Policy in Africa - Page 40 - 2007 Lire en ligne
  34. Algeria: The Topography and History - John Reynell Morell - Lire en ligne
  35. Cultures in Contact: World Migrations in the Second Millennium - Dirk Hoerder - 2002 Lire en ligne
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  38. a b et c Shuval 2000, 331.
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    « De nombreux éléments culturels, culinaires ou architecturaux, de la musique, comme la Zernadjia, musique populaire de la Casbah encore utilisée dans les mariages et qui est à l'origine une musique militaire turque. La Casbah, bien que remodelée par les Turcs, est à l'origine berbère, elle n'a pas d'équivalent, même à Istambul, ou dans les ex-colonies turques. Dans les traces turques, on peut citer pêle-mêle la chechia stamboul, couvre-chef rouge de Turquie, la pizza, qui serait d'origine turque (rouge aussi) et non pas italienne, le tabac (le fameux turkish blend), la bureaucratie (d'abord turque, puis française), les gâteaux (à base d'amandes et de miel). Des mots et du vocabulaire, des noms patronymiques comme Othmani ou Osmane (de l'empire Ottoman), Stambouli (d'Istambul), Torki (Turc) ou des noms de métiers ou de fonctions, qui sont devenus des noms de famille avec le temps. »

  128. Achour Cheurfi (2001), La Classe Politique Algérienne (de 1900 à nos jours): Dictionnaire Biographique, Université de Michigan, p. 96. « BENSMANIA Abdelhalim (1866-1933) Né à Alger dans une famille d'origine turque, son père Ali Ben Abderrahmane Khodja, dernier muphti malékite d'Alger, attacha une grande importance à son éducation morale et religieuse »
  129. Malika Rahal (2010), Ali Boumendjel, 1919-1957 : une affaire française, une histoire algérienne, Vol 5, Belles lettres, p. 97, Maître Kaddour Sator est, comme lui, très proche de Ferhat Abbas au sein de l'UDMA : il écrit dans La République algérienne mais appartient plutôt à la génération d'Ahmed, et est issu d'une des grandes familles algéroise d'origine turque
  130. Josette Spiaggia (2012), J'ai six ans: et je ne veux avoir que six ans, Éditions du Félibre Laforêt, p. 104, Mourad Kaoua (par la suite député d'Alger de 1958 à 1962) d'origine turque...
  131. Marion Vidal-Bué (2000), Alger et ses peintres, 1830-1960, Paris-Méditerranée, p. 249 : Hassein Ben Aboura (Alger 1898 - Alger 1961), descendant d'une famille de notables d'origine turque demeurant à Alger depuis les frères Barberousse, Benaboura est peintre en carrosserie avant de se livrer à sa passion pour la peinture

Bibliographie

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  • Pessah Shinar, "The Historical Approach of the Reformist ‘Ulama’ in the Contemporary Maghrib", Modern Islam in the Maghrib, Max Schloessinger Memorial Foundation, 2004.

Articles connexes

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