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[[Fichier:The announcing of the armistice on November 11, 1918, was the occasion for a monster celebration in Philadelphia... - NARA - 533478.jpg|vignette|L'annonce de l'[[armistice du 11 novembre 1918]] à l'occasion d'une fête à [[Philadelphie]].]]
Un '''armistice''' est une [[Traité (droit)|convention]] signée par plusieurs [[gouvernement]]s mettant fin à des hostilités entre armées en temps de [[guerre]]. Mais il ne met pas fin officiellement à la guerre. C’est le jour qui marque officiellement la fin d’un conflit ; il est souvent considéré comme une [[fête nationale]] pour les pays sortis vainqueurs d’un conflit armé. C’est une suspension des hostilités après un accord entre les belligérants. Il est différent d’un [[cessez-le-feu]], qui peut être temporaire, d'un [[Traité (droit)|traité de paix]] qui est un traité proclamant la fin d'une guerre et contenant souvent des contreparties réciproques pour les anciens belligérants, et d'une [[capitulation]] qui est généralement inconditionnelle pour l'État vaincu.
Un '''armistice''' est une [[Traité (droit international public)|convention]] signée par plusieurs [[gouvernement]]s mettant fin à des hostilités entre armées en temps de [[guerre]]. C’est le jour qui marque officiellement la fin d’un conflit ; il est souvent considéré comme une [[fête nationale]] pour les pays sortis vainqueurs d’un conflit armé. C’est une suspension des hostilités après un accord entre les [[belligérant]]s. Il est différent d’un [[Traité (droit international public)|traité de paix⁣⁣⁣]], qui est un traité proclamant la fin d'une guerre et contenant généralement des contreparties réciproques pour les anciens belligérants, et d'une [[capitulation]]. Mettant fin officiellement à la guerre, un armistice permet au pays demandeur d’avoir un traité de cessez-le-feu. Les termes de l’armistice peuvent être très humiliants, en obligeant par exemple le vaincu à céder des territoires ou à rembourser les dégâts occasionnés durant la guerre.

== Utilité ==
Ne mettant pas fin officiellement à la guerre, un armistice permet au pays demandeur d’avoir un traité de cessez-le-feu. Mais dans les faits, les termes de l’armistice peuvent être très humiliants, en obligeant par exemple le vaincu à céder des territoires ou à rembourser les dégâts occasionnés durant la guerre.


== Différence entre armistice et capitulation ==
== Différence entre armistice et capitulation ==
{{section à sourcer|date=mai 2010}}
{{section à sourcer|date=mai 2010}}
Armistice et [[capitulation]] mettent fin aux combats, la signification et les conséquences en sont différentes. Chaque cas est particulier, mais on peut quand même dégager quelques traits significatifs.
L'armistice et la [[capitulation]] mettent fin aux combats, mais la signification et les conséquences en sont différentes. Chaque cas est particulier, mais on peut quand même dégager quelques traits significatifs.


L'armistice est un [[cessez-le-feu]], de durée négociée et éventuellement prolongeable ; suivant la tournure prise par les négociations de paix, soit le cessez-le-feu est levé à l'issue du délai fixé, soit un traité préliminaire de paix est signé, le [[Traité de paix|traité définitif]] intervenant ultérieurement<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Comment met-on fin à une guerre ? |url=https://www.vie-publique.fr/fiches/271676-armistice-traite-de-paix-cessez-le-feu-comment-met-fin-une-guerre |site=Vie publique.fr |consulté le=2021-05-20}}</ref>.
La capitulation est une décision militaire, reconnaissance d'une défaite majeure. Cette décision peut être prise par un chef d'armée ; c'est une décision lourde de conséquence, pour l'armée concernée (mise hors de combat), pour le territoire voire le pays tout entier (prise de place forte, etc.)... et pour le chef qui capitule : la capitulation peut être considérée comme un acte de trahison, puni de mort. La capitulation transfère le pouvoir à l'armée ennemie sur le territoire concerné, qui peut aller d'une ville (capitulation d'une garnison) au pays tout entier, en passant par une province (ex : [[capitulation de Montréal]]). Les vainqueurs peuvent organiser leur administration à leur guise. Sur le plan de la politique intérieure du vaincu, la responsabilité de l'armée perdante est symboliquement engagée.


La capitulation est une décision militaire, reconnaissance d'une défaite majeure. Cette décision peut être prise par un chef d'armée et est lourde de conséquence pour l'armée concernée (mise [[hors de combat]]), pour le territoire voire le pays, et pour le chef qui capitule. La capitulation peut être considérée comme un acte de trahison, puni de mort. La capitulation transfère le pouvoir à l'armée ennemie sur le territoire concerné, qui peut aller d'une ville (capitulation d'une garnison) au pays tout en passant par une province (comme la [[capitulation de Montréal]]). Les vainqueurs peuvent organiser leur administration à leur guise. Sur le plan de la politique intérieure du vaincu, la responsabilité de l'armée perdante est symboliquement engagée.
L'armistice est une décision politique. L'armée est toujours en état ou en train de combattre (au moins officiellement et théoriquement). C'est la négociation politique qui fixe le résultat (selon que l'armistice est ''offert'' ou ''demandé'', les conditions de l'armistice, etc.). Même si la situation militaire est telle que tout ou partie du territoire est occupé par l'ennemi, il reste théoriquement sous administration du vaincu (sous réserve des pressions et exigences de l'occupant, évidemment). En outre, alors qu'une capitulation implique nécessairement qu'il y a un vaincu, un armistice est possible entre belligérant dont aucun n'emporte la décision.


L'armistice est une décision politique. L'armée est toujours en état ou en train de combattre (au moins officiellement et théoriquement). C'est la négociation politique qui fixe le résultat (selon que l'armistice est ''offert'' ou ''demandé'', les conditions de l'armistice…). Même si la situation militaire est telle que tout ou partie du territoire est occupé par l'ennemi, il reste théoriquement sous administration du vaincu (sous réserve des pressions et des exigences de l'occupant, évidemment). En outre, alors qu'une capitulation implique nécessairement qu'il y a un vaincu, un armistice est possible entre belligérants dont aucun n'emporte la décision.
Ainsi, et grosso modo, la capitulation transfère le pouvoir politique du vaincu à l'armée ennemie, alors que l'armistice ne change pas les pouvoirs internes (mais change bien sûr les rapports de force, tant vis-à-vis des autres belligérants qui peuvent imposer leurs souhaits par la force, qu'en interne, pouvant conduire à des révolutions ou coups d'état).


Ainsi, pour résumer, la capitulation transfère le pouvoir politique du vaincu à l'armée ennemie. L'armistice ne change pas les pouvoirs internes (mais change bien sûr les rapports de force, tant vis-à-vis des autres belligérants qui peuvent imposer leurs souhaits par la force, qu'en interne, pouvant conduire à des révolutions ou des coups d'État).
Par exemple, lorsqu'en 1918 la défaite militaire des puissances centrales fut claire (mais pas encore entièrement consommée : l'armée allemande pouvait encore se battre), le choix de l'armistice permit d'éviter encore de nombreuses victimes et destruction, mais cela laissa le champ libre à la rhétorique du "coup de poignard dans le dos" de l'armée allemande par les politiciens et les révolutionnaires.


Par exemple, lorsqu'en 1918, la défaite militaire des Puissances centrales fut claire (mais non encore entièrement consommée, l'armée allemande pouvait encore se battre), le choix de l'armistice permit d'éviter encore de nombreuses victimes et destruction. Cela laissa le champ libre à la rhétorique du « coup de poignard dans le dos » de l'armée allemande par certains politiciens nationalistes et divers révolutionnaires.
De même, lorsqu'en 1940 la défaite militaire de la France en métropole fut claire, il y eut débat sur la réponse à donner (repli sur l'empire, qui aurait, en pratique, mis fin aux combats, demande d'armistice, ou capitulation (choix adopté par les [[Pays-Bas]]), les militaires, emmenés par [[Pétain]], étant de ceux qui préféraient l'armistice. Ainsi, la France conserva son administration et un gouvernement autonome (quoique sous influence, évidemment), contrairement aux Pays-Bas sous administration directe allemande.

Il ne faut cependant pas exagérer la portée du distinguo : la forme (armistice ou capitulation) que peut prendre la soumission du vaincu au vainqueur compte bien moins que les rapports de forces politique, militaire et diplomatique, tels qu'ils transparaissent dans les clauses de la convention ou dans les modalités de son application.
De même, lorsqu'en 1940 la défaite militaire de la France en métropole fut claire, il y eut débat sur la réponse à donner, repli sur l'empire, qui aurait, en pratique, mis fin aux combats, demande d'armistice ou capitulation. Les militaires, emmenés par [[Maxime Weygand]] et [[Philippe Pétain]], étant de ceux qui préféraient l'armistice. Ainsi, la France conserva son administration et un gouvernement autonome (quoique sous influence allemande évidemment) et fut globalement divisée en deux avec : une [[zone occupée]] par l'armée allemande et une [[zone libre]] gardant le contrôle sur l'Afrique du Nord (jusqu'à l'[[Opération Torch|opération ''Torch'']], en novembre 1942), contrairement aux Pays-Bas, dont le pays vécut sous administration directe allemande.

Il ne faut cependant pas exagérer la portée de la distinction : la forme (armistice ou capitulation) que peut prendre la soumission du vaincu au vainqueur compte bien moins que les rapports de forces politiques, militaire et diplomatique. Tels qu'ils transparaissent dans les clauses de la convention ou dans les modalités de son application.


== Quelques armistices ==
== Quelques armistices ==
* {{Date|4|juin|1813}} : [[armistice de Pleiswitz]]. [[Napoléon Ier|Napoléon]] signe à [[Pleiswitz]], le 4 juin 1813, un armistice jusqu’au 20 juillet.
* {{Date|4|juin|1813}} : [[armistice de Pleiswitz]]. [[Napoléon Ier|Napoléon]] signe à [[Pleiswitz]], le 4 juin 1813, un armistice jusqu’au 20 juillet.
* {{Date|28|janvier|1871}} : [[armistice franco-allemand (1871)|armistice franco-allemand]] qui marque la fin de la [[guerre franco-allemande de 1870|guerre de 1870]] et entraine la [[Commune de Paris (1871)|Commune de Paris]]
* {{Date|28|janvier|1871}} : [[armistice franco-allemand (1871)|armistice franco-allemand]] qui marque la fin de la [[guerre franco-allemande de 1870|guerre de 1870]] et entraîne la [[Commune de Paris (1871)|Commune de Paris]]
* [[Première Guerre mondiale]] :
* [[Première Guerre mondiale]] :
** {{Date|29|septembre|1918}} : armistice de [[Thessalonique]] entre les [[Alliés de la Première Guerre mondiale|Alliés]] et le royaume de [[Bulgarie]] mettant fin au conflit sur le front d’Orient
** {{Date|29|septembre|1918}} : armistice de [[Armistice de Thessalonique|Thessalonique]] entre les [[Alliés de la Première Guerre mondiale|Alliés]] et le royaume de [[Bulgarie]] mettant fin au conflit sur le front d’Orient
** {{Date|30|octobre|1918}} : armistice de [[Armistice de Moudros|Moudros]] entre les [[Alliés de la Première Guerre mondiale|Alliés]] et l'[[Empire ottoman]] ([[Turquie]]) allié de l'Allemagne
** {{Date|30|octobre|1918}} : armistice de [[Armistice de Moudros|Moudros]] entre les [[Alliés de la Première Guerre mondiale|Alliés]] et l'[[Empire ottoman]] ([[Turquie]]) allié de l'Allemagne
** {{Date|3|novembre|1918}} : armistice de [[Padoue]] entre l'Italie et l'[[Autriche-Hongrie]] alliée de l'Allemagne
** {{Date|3|novembre|1918}} : armistice de [[Armistice de Villa Giusti|Padoue]] entre l'Italie et l'[[Autriche-Hongrie]] alliée de l'Allemagne
** {{Date|11|novembre|1918}} : [[armistice de 1918]] entre les Alliés et l’[[Allemagne]] signé dans la [[clairière de Rethondes]] à Compiègne (d’où son nom dans le monde anglophone d’armistice de Compiègne) dans le wagon-salon du maréchal Foch qui sera appelé par la suite [[wagon de l'Armistice|wagon de l’Armistice]]. Il est conclu pour une durée de {{nombre|36|jours}} mais sera régulièrement renouvelé jusqu’au [[Traité de Versailles|traité de paix de Versailles]] le {{Date|28|juin|1919}}.
** {{Date|11|novembre|1918}} : [[armistice de 1918]] entre les Alliés et l’[[Allemagne]] signé dans la [[clairière de Rethondes]] à Compiègne (d’où son nom dans le monde anglophone d’''armistice of Compiègne'') dans le wagon-salon du maréchal Foch qui sera appelé par la suite [[wagon de l'Armistice|wagon de l’Armistice]]. Il est conclu pour une durée de {{nombre|36|jours}} mais sera régulièrement renouvelé jusqu’au [[Traité de Versailles|traité de paix de Versailles]] le {{Date|28|juin|1919}}<ref>{{Lien web|titre=Une page d'histoire : l'armistice de la grande guerre (Scapini) Sonnerie "Cessez le feu" R. Alexandre, voix Sellier, clairon|url=http://bibliotheques-specialisees.paris.fr/ark:/73873/pf0000373589/0002B|site=Bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris|consulté le=2017-12-08}}</ref>.
* [[Seconde Guerre mondiale]] :
* [[Seconde Guerre mondiale]] :
** {{Date|22|juin|1940}} : [[armistice du 22 juin 1940|armistice de juin 40]] entre la [[France]] représentée par le général Huntziger pour [[Philippe Pétain|Pétain]] et le général Keitel pour l’[[Allemagne]] d’[[Adolf Hitler]]. Ce dernier exige qu’il soit signé dans la clairière de Rethondes dans le wagon de l’Armistice de 1918 ({{lang|en|''Second Compiègne''}} en anglais). Il sera d'ailleurs présent à la signature. La convention d'armistice était valable jusqu'à la conclusion du traité de paix qui ne vint jamais.
**{{Date|22|juin|1940}} : [[armistice du 22 juin 1940|armistice entre la France et l'Allemagne]] entre la [[France]] représentée par le général [[Charles Huntziger|Huntziger]] pour [[Philippe Pétain|Pétain]] et le général [[Wilhelm Keitel|Keitel]] pour l’[[Allemagne]] d’[[Adolf Hitler]]. Ce dernier exige qu’il soit signé dans la clairière de Rethondes dans le [[Wagon de l'Armistice|wagon de l’Armistice]] de 1918 ({{langue|en|''Second Compiègne''}} en anglais). Il sera d'ailleurs présent à la signature. La convention d'armistice était valable jusqu'à la conclusion du traité de paix qui ne vint jamais.
** {{Date|24|juin|1940}} : [[armistice du 24 juin 1940|armistice entre la France et l’Italie]], signé à [[Rome]].
** {{Date|24|juin|1940}} : [[armistice du 24 juin 1940|armistice entre la France et l’Italie]], signé à [[Rome]].
** {{Date|3|septembre|1943}} : [[armistice de Cassibile]] ou armistice court, armistice secret entre les Italiens et les Alliés, rendu public le 8.
** {{Date|3|septembre|1943}} : [[armistice de Cassibile]] ou armistice court, armistice secret entre les Italiens et les Alliés, rendu public le 8.
** {{Date|19|septembre|1944}} : [[armistice de Moscou]], entre la Finlande et l’[[Union des républiques socialistes soviétiques|URSS]] mettant fin à la [[guerre de Continuation]]
** {{Date|19|septembre|1944}} : [[armistice de Moscou]], entre la Finlande et l’[[Union des républiques socialistes soviétiques|URSS]] mettant fin à la [[guerre de Continuation]]
* Après 1945 :
* Après 1945 :
** 1949 : [[Accords d'armistice israélo-arabes de 1949|accords d’armistice israélo-arabes de 1949]] mettant fin à la [[guerre de Palestine de 1948]] (signés à différentes dates avec chaque pays arabes engagé dans le conflit et [[Israël]] entre février et juillet 1949)
** 1949 : [[Accords d'armistice israélo-arabes de 1949|accords d’armistice israélo-arabes de 1949]] mettant fin à la [[guerre de Palestine de 1948]] (signés à différentes dates avec chaque pays arabe engagé dans le conflit et [[Israël]] entre février et juillet 1949)
** {{Date|27|juillet|1953}} : [[armistice de Panmunjeom]] signé entre la [[Corée du Nord]] et la [[Corée du Sud]] mettant fin à la [[guerre de Corée]]
** {{Date|27|juillet|1953}} : [[armistice de Panmunjeom]] signé entre la [[Corée du Nord]] et la [[Corée du Sud]] mettant fin à la [[guerre de Corée]]
** {{Date|20|juillet|1954}} : armistice entre la [[France]] et le [[Viet-minh|Nord Viêt-Nam]] mettant fin à la [[guerre d'Indochine|guerre d’Indochine]]
** {{Date|20|juillet|1954}} : armistice entre la [[France]] et le [[Việt Minh|nord Viêt Nam]] mettant fin à la [[guerre d'Indochine|guerre d’Indochine]]


== Voir aussi ==
== Références ==
{{Références}}


== Voir aussi ==
=== Article connexe ===
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* [[Capitulation]]
* [[Capitulation]]
* [[Capitulation sans condition]]
*''[[Modus vivendi]]''


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* {{lien web|url=http://www.herodote.net/histoire11112.htm|titre=Un armistice met fin à la Grande Guerre de 1914-1918|date=}}
* {{fr}} [http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/le-11-novembre-un-jour-memoire Le 11 Novembre : Un jour mémoire]
* {{fr}} [http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/wagon-de-larmistice Wagon de l’Armistice, Rethondes]
* {{lien web|url=http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/le-11-novembre-un-jour-memoire|titre=Le 11 novembre : Un jour mémoire|date=}}
* {{lien web|url=http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/wagon-de-larmistice|titre=Wagon de l’Armistice, Rethondes|date=}}


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Dernière version du 15 juillet 2024 à 12:06

L'annonce de l'armistice du 11 novembre 1918 à l'occasion d'une fête à Philadelphie.

Un armistice est une convention signée par plusieurs gouvernements mettant fin à des hostilités entre armées en temps de guerre. C’est le jour qui marque officiellement la fin d’un conflit ; il est souvent considéré comme une fête nationale pour les pays sortis vainqueurs d’un conflit armé. C’est une suspension des hostilités après un accord entre les belligérants. Il est différent d’un traité de paix⁣⁣⁣, qui est un traité proclamant la fin d'une guerre et contenant généralement des contreparties réciproques pour les anciens belligérants, et d'une capitulation. Mettant fin officiellement à la guerre, un armistice permet au pays demandeur d’avoir un traité de cessez-le-feu. Les termes de l’armistice peuvent être très humiliants, en obligeant par exemple le vaincu à céder des territoires ou à rembourser les dégâts occasionnés durant la guerre.

Différence entre armistice et capitulation

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L'armistice et la capitulation mettent fin aux combats, mais la signification et les conséquences en sont différentes. Chaque cas est particulier, mais on peut quand même dégager quelques traits significatifs.

L'armistice est un cessez-le-feu, de durée négociée et éventuellement prolongeable ; suivant la tournure prise par les négociations de paix, soit le cessez-le-feu est levé à l'issue du délai fixé, soit un traité préliminaire de paix est signé, le traité définitif intervenant ultérieurement[1].

La capitulation est une décision militaire, reconnaissance d'une défaite majeure. Cette décision peut être prise par un chef d'armée et est lourde de conséquence pour l'armée concernée (mise hors de combat), pour le territoire voire le pays, et pour le chef qui capitule. La capitulation peut être considérée comme un acte de trahison, puni de mort. La capitulation transfère le pouvoir à l'armée ennemie sur le territoire concerné, qui peut aller d'une ville (capitulation d'une garnison) au pays tout en passant par une province (comme la capitulation de Montréal). Les vainqueurs peuvent organiser leur administration à leur guise. Sur le plan de la politique intérieure du vaincu, la responsabilité de l'armée perdante est symboliquement engagée.

L'armistice est une décision politique. L'armée est toujours en état ou en train de combattre (au moins officiellement et théoriquement). C'est la négociation politique qui fixe le résultat (selon que l'armistice est offert ou demandé, les conditions de l'armistice…). Même si la situation militaire est telle que tout ou partie du territoire est occupé par l'ennemi, il reste théoriquement sous administration du vaincu (sous réserve des pressions et des exigences de l'occupant, évidemment). En outre, alors qu'une capitulation implique nécessairement qu'il y a un vaincu, un armistice est possible entre belligérants dont aucun n'emporte la décision.

Ainsi, pour résumer, la capitulation transfère le pouvoir politique du vaincu à l'armée ennemie. L'armistice ne change pas les pouvoirs internes (mais change bien sûr les rapports de force, tant vis-à-vis des autres belligérants qui peuvent imposer leurs souhaits par la force, qu'en interne, pouvant conduire à des révolutions ou des coups d'État).

Par exemple, lorsqu'en 1918, la défaite militaire des Puissances centrales fut claire (mais non encore entièrement consommée, l'armée allemande pouvait encore se battre), le choix de l'armistice permit d'éviter encore de nombreuses victimes et destruction. Cela laissa le champ libre à la rhétorique du « coup de poignard dans le dos » de l'armée allemande par certains politiciens nationalistes et divers révolutionnaires.

De même, lorsqu'en 1940 la défaite militaire de la France en métropole fut claire, il y eut débat sur la réponse à donner, repli sur l'empire, qui aurait, en pratique, mis fin aux combats, demande d'armistice ou capitulation. Les militaires, emmenés par Maxime Weygand et Philippe Pétain, étant de ceux qui préféraient l'armistice. Ainsi, la France conserva son administration et un gouvernement autonome (quoique sous influence allemande évidemment) et fut globalement divisée en deux avec : une zone occupée par l'armée allemande et une zone libre gardant le contrôle sur l'Afrique du Nord (jusqu'à l'opération Torch, en novembre 1942), contrairement aux Pays-Bas, dont le pays vécut sous administration directe allemande.

Il ne faut cependant pas exagérer la portée de la distinction : la forme (armistice ou capitulation) que peut prendre la soumission du vaincu au vainqueur compte bien moins que les rapports de forces politiques, militaire et diplomatique. Tels qu'ils transparaissent dans les clauses de la convention ou dans les modalités de son application.

Quelques armistices

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Références

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  1. « Comment met-on fin à une guerre ? », sur Vie publique.fr (consulté le )
  2. « Une page d'histoire : l'armistice de la grande guerre (Scapini) Sonnerie "Cessez le feu" R. Alexandre, voix Sellier, clairon », sur Bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris (consulté le )

Article connexe

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Liens externes

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