Aller au contenu

« Corduba » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Michel wal (discuter | contributions)
Michel wal (discuter | contributions)
Ligne 43 : Ligne 43 :
Avec le règne de l'empereur [[Claude (empereur romain)|Claude]] commence la construction d'un [[Temple romain de Cordoue|temple du culte impérial]] dont les ruines peuvent encore être observées dans l'actuelle ''calle Claudio Marcelo'', et la place avec portique qui l'encadrait fut terminée à l'époque de [[Néron]], avec en plus l'ajout d'un cirque dans les alentours. Avec l'arrivée au pouvoir de [[Domitien]], un second aqueduc est construit, c'est l'[[aqueduc Aqua Nova Domitiana Augusta]]<ref>{{es}} [http://www.artencordoba.com/CORDOBA-ROMANA/Cordoba-Romana-Acueductos.html Los Acueductos de la Córdoba Romana] sur ''artencordoba.com''. Consulté le 7 mars 2015.</ref>. Pendant le règne de cet empereur, Lucius Cornelius, un [[Édile (Rome antique)|édile]] et ''[[Duumvir|duoviri]]'', va faire édifier des fontaines publiques dans la ville et décorer le premier aqueduc avec de nombreuses statues en bronze.
Avec le règne de l'empereur [[Claude (empereur romain)|Claude]] commence la construction d'un [[Temple romain de Cordoue|temple du culte impérial]] dont les ruines peuvent encore être observées dans l'actuelle ''calle Claudio Marcelo'', et la place avec portique qui l'encadrait fut terminée à l'époque de [[Néron]], avec en plus l'ajout d'un cirque dans les alentours. Avec l'arrivée au pouvoir de [[Domitien]], un second aqueduc est construit, c'est l'[[aqueduc Aqua Nova Domitiana Augusta]]<ref>{{es}} [http://www.artencordoba.com/CORDOBA-ROMANA/Cordoba-Romana-Acueductos.html Los Acueductos de la Córdoba Romana] sur ''artencordoba.com''. Consulté le 7 mars 2015.</ref>. Pendant le règne de cet empereur, Lucius Cornelius, un [[Édile (Rome antique)|édile]] et ''[[Duumvir|duoviri]]'', va faire édifier des fontaines publiques dans la ville et décorer le premier aqueduc avec de nombreuses statues en bronze.


À la fin du {{s|II|e}}, le [[Cirque romain|cirque]] qui se situe dans la partie orientale de la ville est démantelé. À la lumière des vestiges archéologiques trouvés dans la zone l'ouest de la ville au début du {{s|XX|e}}, il est possible de penser qu'un nouveau cirque ait été construit. Même si les fouilles archéologiques des années 1990 ont tendance à rattacher des découvertes à l'amphithéâtre de Colonia Patricia, elle n'écarte pas non plus complètement, la possible existence d'un second cirque. En effet, les sources antiques parlent d'un cirque oriental et la conclusion la plus logique est qu'il est pu exister un autre cirque dans la zone occidentale de la ville. C'est aussi à cette époque qu'est construit un troisième aqueduc (l'[[aqueduc Aqua Fontis Aureae]]) et un forum provincial sur les hauteurs de Santa Ana.
À la fin du {{s|II|e}}, le [[Cirque romain|cirque]] qui se situe dans la partie orientale de la ville est démantelé. À la lumière des vestiges archéologiques trouvés dans la zone l'ouest de la ville au début du {{s|XX|e}}, il est possible de penser qu'un nouveau cirque ait été construit. Même si les fouilles archéologiques des années 1990 ont tendance à rattacher des découvertes à l'amphithéâtre de Colonia Patricia, elles n'écartent pas non plus complètement la possible existence d'un second cirque. En effet, les sources antiques parlent d'un cirque oriental et la conclusion la plus logique est qu'il est pu exister un autre cirque dans la zone occidentale de la ville. C'est aussi à cette époque qu'est construit un troisième aqueduc (l'[[aqueduc Aqua Fontis Aureae]]) et un forum provincial sur les hauteurs de Santa Ana.


Entre la fin du {{s|III|e}} et au début du {{s|IV|e}} est construit le [[Palais de Maximien Hercule|palais impérial de Maximien Hercule]] juste à côté de la gare ferroviaire actuelle<ref>{{es}} [http://www.juntadeandalucia.es/culturaydeporte/web/consejeria/instituciones_culturales/cdfa39c0-ba33-11de-8ed3-31450f5b9dd5 Enclave Arqueológico de Cercadilla] sur ''juntadeandalucia.es''. Consulté le 5 mai 2015.</ref>{{,}}<ref>{{es}} [http://www.artencordoba.com/CORDOBA-ROMANA/Cordoba-Romana-Palacio-Maximiano.html Palacio de Maximiano Hercúleo] sur ''artencordoba.com''. Consulté le 5 mai 2015.</ref>. Le Christianisme a joué un rôle important dans la ville à partir du {{s|III|e}}, car l'évêque de la ville [[Ossius de Cordoue|Ossius]] a présidé le [[premier concile de Nicée]] et a été le conseiller de l'[[Empereur romain|empereur]] [[Constantin Ier (empereur romain)|Constantin Ier]]. De plus, l'existence de très nombreuses sépultures chrétiennes avec sarcophages datant du {{s|IV|e}} et importées de Rome elle-même, suggère qu'il y avait une importante aristocratie christianisée à Cordoue, ce qui pourrait expliquer le refus de conversion de la ville à l'[[arianisme]] pendant l'occupation de cette dernière par les [[Wisigoths]] au cours des siècles suivants.
Entre la fin du {{s|III|e}} et au début du {{s|IV|e}} est construit le [[Palais de Maximien Hercule|palais impérial de Maximien Hercule]] juste à côté de la gare ferroviaire actuelle<ref>{{es}} [http://www.juntadeandalucia.es/culturaydeporte/web/consejeria/instituciones_culturales/cdfa39c0-ba33-11de-8ed3-31450f5b9dd5 Enclave Arqueológico de Cercadilla] sur ''juntadeandalucia.es''. Consulté le 5 mai 2015.</ref>{{,}}<ref>{{es}} [http://www.artencordoba.com/CORDOBA-ROMANA/Cordoba-Romana-Palacio-Maximiano.html Palacio de Maximiano Hercúleo] sur ''artencordoba.com''. Consulté le 5 mai 2015.</ref>. Le Christianisme a joué un rôle important dans la ville à partir du {{s|III|e}}, car l'évêque de la ville [[Ossius de Cordoue|Ossius]] a présidé le [[premier concile de Nicée]] et a été le conseiller de l'[[Empereur romain|empereur]] [[Constantin Ier (empereur romain)|Constantin Ier]]. De plus, l'existence de très nombreuses sépultures chrétiennes avec sarcophages datant du {{s|IV|e}} et importées de Rome elle-même, suggère qu'il y avait une importante aristocratie christianisée à Cordoue, ce qui pourrait expliquer le refus de conversion de la ville à l'[[arianisme]] pendant l'occupation de cette dernière par les [[Wisigoths]] au cours des siècles suivants.

Version du 6 mai 2015 à 10:38

Corduba est la capitale de la province de Bétique en Hispanie romaine, et l'une des phases de la splendeur de l'actuelle ville de Cordoue.

Vue de Cordoue avec le pont romain et la cathédrale Mezquita.

Histoire

Site préromain

Il existe une installation préromaine dans l'actuel parc Cruz Conde sur la colline dénommée los Quemados, dont les origines peuvent se situer au IIIe millénaire av. J.-C.[1]. Avec une surface d'environ 50 hectares, cette installation devient progressivement un centre économique important de la zone car il se situe entre la zone minière de la Sierra Morena et le fleuve Guadalquivir. Cette zone est peuplée au moins jusqu'à la fin du IIe siècle av. J.-C., moment où peu à peu la culture indigène perd de son influence suite l'installation définitive des troupes romaines[1].

Fondation romaine

Borne miliaire de Caligula, qui mentionne l'empereur et le réseau routier du territoire de la cité.

Les Romains ont conquis le site en 206 av. J.-C., après la bataille d'Ilipa. La date exacte de l'arrivée de la population romaine n'est pas fixée : il existe deux possibilités séparées par dix-sept années, dates qui coïncident avec le séjour en Hispanie du préteur Marcus Claudius Marcellus entre 169-168 av. J.-C. et 152-151 av. J.-C.[2].

Avant la fondation de Cordoue, il est probable qu'une installation militaire ait pu exister, car il y a des vestiges archéologiques d'une occupation du territoire dès le début du siècle. Des morceaux de céramique de cette époque ont été trouvés dans la ville ibère, ce qui montre qu'un échange commercial a existé entre les Ibères et des Romains. Ce lieu d'une importance stratégique pour les Romains a sans doute motivé la fondation de la ville romaine.

Le campement militaire romain s'est transformé peu à peu en une ville. En 169 av. J.-C., le préteur de l'époque Marcus Claudius Marcellus fonde officiellement Colonia Patricia Corduba. À partir de cette date et jusqu'à la disparition définitive de la Cordoue ibère au Ier siècle av. J.-C., les communautés ibères et romaines ont coexisté[1],[3]. Un groupe d'Ibères, principalement des membres de l'aristocratie de la Cordoue ibère, s'installèrent dans la nouvelle ville romaine. Les bonnes relations entre les deux sites et l'importance de la ville ibère amène la nouvelle ville romaine à adopter le nom ibère du lieu, c'est-à-dire Corduba, héritant progressivement des domaines politiques et financiers de la ville ibère.

Peu à peu, les Ibères ont abandonné leur ville d'origine pour s'installer dans la ville romaine. Ainsi, à la fin du Ier siècle av. J.-C., on constate l'abandon complet de la ville ibère, processus parallèle à la croissance de la cité romaine.

L'époque républicaine

En 152 av. J.-C., Marcus Claudius Marcellus se retire pour hiverner dans cette cité après avoir pris Netóbriga (en Lusitanie).

Entre 143 et 141 av. J.-C., la cité est assiégée par Viriate.

En 113 av. J.-C., un forum romain est mentionné. Le site pré-romain est peu à peu abandonné et ses habitants se déplacent vers la cité romaine située un kilomètre plus à l'est, qui se monumentalise : des maisons en calcaire et en grès se substituent aux habitations de brique crue . Dès 80 av. J.-C., des monnaies sont frappées dans la cité.

En 49 avant J.-C., Jules César réunit à Corduba, qui était déjà caput provinciae (capitale provinciale), les représentants des cités de l'Hispanie ultérieure. La cité ferme ses portes au légat pompéien Varron. Elle se rend à Jules César qui prononce un discours de reconnaissance envers ses partisans. C'est ensuite qu'est planté le platanus mentionné par Martial, situé dans les jardins de l'actuel Alcázar de los Reyes Cristianos.

Quintus Cassius Longinus, préteur de Jules César en Hispanie Ultérieure, est la cible d'un attentat alors qu'il se dirige vers la basilique de Corduba en 48 avant J.-C.. Bien que la conjuration ait été écrasée, après une enquête du gouverneur des troupes sont levées pour faire face à l'attitude ambiguë du questeur Marcus Marcellus. Quintus Cassius Longinus, en représailles, détruit les nobilissimae carisssimaeque possesiones agros aedificiaque situés au sud du cours d'eau.

En 46 avant J.-C., les fils de Pompée attribuent à Corduba le premier statut colonial de l'Hispanie, qui donne aux résidents le statut de citoyens romains, passant ainsi sous le nom de Corduba Colonia Patricia.

Le conflit entre césariens et pompéiens s'est aggravé en 45 avant J.-C.. Jules César assiège la cité et dispute à Pompée le Jeune le contrôle du pont. Jules César se retire peu après vers Ategua tandis que Cnaeus Pompée hiverne dans Corduba. Après la bataille de Munda, Jules César assiège à nouveau la cité qui est prise d'assaut. Sa destruction est décidée en châtiment et 22 000 habitants sont tués.

En 43 avant J.-C., durant la période du Second triumvirat, Corduba retrouve son rôle de centre politique de l'Hispanie Ultérieure, en devenant la capitale de cette province.

L'époque impériale

Vestiges de l'aqueduc Aqua Fontis Aureae bâti au IIe siècle et qui se situe aujourd'hui dans le parking de la gare routière à Cordoue.

Avec la réorganisation des provinces hispaniques réalisée par Auguste en 27 av. J.-C., la nouvelle province de Bétique est administrée par le Sénat et Corduba est confirmée dans son rôle de capitale provinciale avec l'ajout du nom Colonia Patricia. Ce nouveau titre, qui permet une « refondation » de la ville suite à une possible deductio, a été accordé en 25 av. J.-C.. Durant le règne d'Auguste, la ville s'est transformée, en s'étendant vers la rivière, la voirie et les espaces publics ont été réorganisés comme le forum ou la construction du théâtre avec intervention de l'empereur et des principales familles mécènes de la ville (Persini Marii, Annaei) qui étaient des exploitants miniers, d'un aqueduc (l'Aqua Augusta) et probablement l'amphithéâtre. Aussi, en coïncidant(se rencontrant) avec le voyage de l'empereur Cologne Patricienne frappe des monnaies avec la légende. Des pièces de monnaies sont mêmes frappées lors d'un voyage de l'empereur dans la région.

Lors du règne de l'empereur Tibère le forum novum et le pont sur le ruisseau Pedroches sont construits.

Avec le règne de l'empereur Claude commence la construction d'un temple du culte impérial dont les ruines peuvent encore être observées dans l'actuelle calle Claudio Marcelo, et la place avec portique qui l'encadrait fut terminée à l'époque de Néron, avec en plus l'ajout d'un cirque dans les alentours. Avec l'arrivée au pouvoir de Domitien, un second aqueduc est construit, c'est l'aqueduc Aqua Nova Domitiana Augusta[4]. Pendant le règne de cet empereur, Lucius Cornelius, un édile et duoviri, va faire édifier des fontaines publiques dans la ville et décorer le premier aqueduc avec de nombreuses statues en bronze.

À la fin du IIe siècle, le cirque qui se situe dans la partie orientale de la ville est démantelé. À la lumière des vestiges archéologiques trouvés dans la zone l'ouest de la ville au début du XXe siècle, il est possible de penser qu'un nouveau cirque ait été construit. Même si les fouilles archéologiques des années 1990 ont tendance à rattacher des découvertes à l'amphithéâtre de Colonia Patricia, elles n'écartent pas non plus complètement la possible existence d'un second cirque. En effet, les sources antiques parlent d'un cirque oriental et la conclusion la plus logique est qu'il est pu exister un autre cirque dans la zone occidentale de la ville. C'est aussi à cette époque qu'est construit un troisième aqueduc (l'aqueduc Aqua Fontis Aureae) et un forum provincial sur les hauteurs de Santa Ana.

Entre la fin du IIIe siècle et au début du IVe siècle est construit le palais impérial de Maximien Hercule juste à côté de la gare ferroviaire actuelle[5],[6]. Le Christianisme a joué un rôle important dans la ville à partir du IIIe siècle, car l'évêque de la ville Ossius a présidé le premier concile de Nicée et a été le conseiller de l'empereur Constantin Ier. De plus, l'existence de très nombreuses sépultures chrétiennes avec sarcophages datant du IVe siècle et importées de Rome elle-même, suggère qu'il y avait une importante aristocratie christianisée à Cordoue, ce qui pourrait expliquer le refus de conversion de la ville à l'arianisme pendant l'occupation de cette dernière par les Wisigoths au cours des siècles suivants.

Urbanisme

Durant le début de l'époque impériale, il est arrivé à Corduba de posséder plus d'édifices prestigieux que Rome elle-même. Déjà en 5 avant J.-C., Corduba possédait le plus grand amphithéâtre de l'empire romain, et celui-ci servit de base pour la construction du grand Colisée de Rome.

Personnes illustres

La famille la plus connue de Corduba est celle des Annaei (originaires d'Italie du Nord), à laquelle appartiennent Sénèque le rhéteur et ses trois fils : Gallion, Sénèque le philosophe et Annaeus Mela, père du poète Lucain.

Notes et références

  1. a b et c Juan F. Murillo Redondo et José L. Jiménez Salvador, La fundación de Córdoba.
  2. (es) Présentation de la Cordoue romaine sur artencordoba.com. Consulté le 18 septembre 2014.
  3. (es) La Córdoba antigua y romana sur jcyl.es. Consulté le 2 octobre 2014.
  4. (es) Los Acueductos de la Córdoba Romana sur artencordoba.com. Consulté le 7 mars 2015.
  5. (es) Enclave Arqueológico de Cercadilla sur juntadeandalucia.es. Consulté le 5 mai 2015.
  6. (es) Palacio de Maximiano Hercúleo sur artencordoba.com. Consulté le 5 mai 2015.

Sur les autres projets Wikimedia :