« Sachertorte » : différence entre les versions
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Dans le sixième roman de la série SAS, ''[[Dossier Kennedy]]''<ref>Chapitre VII, fin p. 94 et début p. 95 de l'édition de 1975.</ref>, paru en 1967, l'auteur [[Gérard de Villiers]] s'amuse à faire de la publicité gratuite pour la Sachertorte : « L'hôtel Sacher est célèbre dans le monde entier pour son gâteau au chocolat recouvert de gelée d'abricots, le ''Sachertorte'', dont la formule n'a pas varié depuis un siècle. Les non-amateurs disent qu'il est si dur qu'on n'a pas dû en fabriquer depuis la fin de l'Autriche-Hongrie ! ». |
Dans le sixième roman de la série SAS, ''[[Dossier Kennedy]]''<ref>Chapitre VII, fin p. 94 et début p. 95 de l'édition de 1975.</ref>, paru en 1967, l'auteur [[Gérard de Villiers]] s'amuse à faire de la publicité gratuite pour la Sachertorte : « L'hôtel Sacher est célèbre dans le monde entier pour son gâteau au chocolat recouvert de gelée d'abricots, le ''Sachertorte'', dont la formule n'a pas varié depuis un siècle. Les non-amateurs disent qu'il est si dur qu'on n'a pas dû en fabriquer depuis la fin de l'Autriche-Hongrie ! ». |
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Dans ''[[Embargo (roman)|Embargo]]'' (1976), [[Gérard de Villiers]] écrit que [[Malko Linge]] « l'emmenait ensuite à la pâtisserie Sacher déguster une des fameuses ''Sachertorte'' pour se faire pardonner son manque d'égards » (chapitre I, page 9 de l'édition de 1976). |
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== Notes et références == |
== Notes et références == |
Version du 16 février 2016 à 00:33
La Sachertorte est un gâteau au chocolat (Torte signifie gâteau en allemand[1]), mis au point et confectionné par Franz Sacher en 1832 pour le prince Klemens Wenzel von Metternich. Franz Sacher était alors un jeune apprenti de 16 ans, qui remplaçait pour l'occasion son chef-pâtissier, alité. Elle est de nos jours la spécialité de l'hôtel Sacher de Vienne et, dans une version concurrente, celle du chocolatier Demel.
Le gâteau de l'hôtel Sacher, cuit dans un moule rond, est constitué de deux couches de pâte à génoise au chocolat aérée, d'une fine couche de confiture d'abricots au milieu et d'un glaçage de chocolat noir sur le dessous, le dessus et les côtés. Traditionnellement, on le consomme avec un peu de crème chantilly.
Le règlement judiciaire du différend opposant la maison Demel à l'hôtel Sacher a accordé à ce dernier la reconnaissance de la véritable recette originale. En 2006, l'hôtel Sacher a produit, avec ses 46 employés, 300 000 Sachertorten, non plus au sous-sol de l'hôtel mais, dans un atelier de Simmering, le XIe arrondissement de Vienne où est installée la pâtisserie depuis 1999. Les deux-tiers de cette production sont écoulés au sein de l'hôtel Sacher ou de son magasin le jouxtant, le reste est exporté dans le monde entier.
Son histoire
L'histoire de la véritable Sachertorte commença lorsqu'en 1832, Fürst Metternich chargea sa cuisine de cour de créer un dessert particulier pour ses invités de haut rang. Mais le chef cuisinier étant malade, Franz Sacher, apprenti de deuxième année âgé de 16 ans, dut prendre la situation en main. Il inventa alors la Sachertorte. Bien que le gâteau ait apparemment plu aux invités, on n'y prêta pas une grande attention. En 1848, après quelques années à Pressburg et Budapest, Franz Sacher revint à Vienne où il ouvrit un magasin de gastronomie. Son fils aîné, Eduard (1843-1892), se forma auprès du pâtissier de la cour (Demel) et "termina" la Sachertorte pour en faire ce que nous connaissons de nos jours. La Sachertorte fut ensuite proposée dans l'Hotel Sacher fondé en 1876 par Eduard et Demel. Dès lors la Sachertorte est considérée comme l'une des spécialités culinaires viennoises les plus célèbres.
La Sachertorte au cinéma
Nanni Moretti a nommé ses sociétés de production (Sacher Film), de distribution (Sacher Distribuzione), salle de cinéma (Nuovo Sacher), prix (Premio Sacher) et festival du court métrage (Sacher Festival) en référence à sa pâtisserie préférée qu'il cite dans Bianca[2].
La Sachertorte dans la littérature
La Sachertorte est présente dans nombre d'ouvrages écrits par des auteurs viennois ou ayant vécu à Vienne au XIXe et au XXe siècle. Zweig, par exemple, la mentionne au début de la Pitié dangereuse : …äußerte bloß ein recht uninteressiertes »Nein« und zerlegte weiter meine Sachertorte.
Dans le sixième roman de la série SAS, Dossier Kennedy[3], paru en 1967, l'auteur Gérard de Villiers s'amuse à faire de la publicité gratuite pour la Sachertorte : « L'hôtel Sacher est célèbre dans le monde entier pour son gâteau au chocolat recouvert de gelée d'abricots, le Sachertorte, dont la formule n'a pas varié depuis un siècle. Les non-amateurs disent qu'il est si dur qu'on n'a pas dû en fabriquer depuis la fin de l'Autriche-Hongrie ! ».
Dans Embargo (1976), Gérard de Villiers écrit que Malko Linge « l'emmenait ensuite à la pâtisserie Sacher déguster une des fameuses Sachertorte pour se faire pardonner son manque d'égards » (chapitre I, page 9 de l'édition de 1976).
Notes et références
- Dictionnaire Français-Allemand Larousse
- (it) « Sacher: l'impero di Moretti dedicato ad una torta », Rita Celi, La Repubblica, 4 avril 1998, (En ligne sur le site repubblica.it)
- Chapitre VII, fin p. 94 et début p. 95 de l'édition de 1975.