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« Francisco de los Santos » : différence entre les versions

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'''Francisco de los Santos''', ( ? - 1699) est un religieux, musicien, écrivain et historien espagnol, membre de l'[[Ordre de Saint-Jérôme]].
'''Francisco de los Santos''', (?-1699) est un religieux, musicien, écrivain et historien espagnol, membre de l'[[Ordre de Saint-Jérôme]].


[[Fichier:Cl.Coello.La Sagrada Forma.1685-90.Sacristy, El Escorial.jpg|thumb|upright|[[Claudio Coello]], ''La Forme Sacrée'', 1685-1690, [[Monastère de l'Escorial]]. Le père Francisco, comme prieur du monastère semble peint portant l'ostensoir devant [[Charles II d'Espagne]].]]
[[Fichier:Cl.Coello.La Sagrada Forma.1685-90.Sacristy, El Escorial.jpg|thumb|upright|[[Claudio Coello]], ''La Forme Sacrée'', 1685-1690, Monastère de l'[[Escurial]]. Le père Francisco, comme prieur du monastère semble peint portant l'ostensoir devant [[Charles II d'Espagne]].]]


== Éléments biographiques ==
== Éléments biographiques ==
Lecteur des Saintes Écritures au monastère de [[San Lorenzo de El Escorial]], deux fois prieur du monastère (1681-1687 y 1697-1699) et Visiteur général de Castille et León,
Lecteur des [[Saintes Écritures]] au monastère de l'[[Escurial]], deux fois prieur du monastère (1681-1687 et 1697-1699) et Visiteur général de [[Castille et León]],
il continua l'histoire de l'ordre initiée par [[José de Sigüenza]], en achevant en 1680 la ''Quatrième partie de l’Histoire de l'Ordre de Saint Jérôme'', en plus de composer des sacrements dont les manuscrits sont conservés à la [[Bibliothèque nationale d'Espagne]]. Le père pourrait avoir été peintre, certaines copies de toiles de [[Raphaël (peintre)|Raphaël]] dans le monastère lui sont attribuées<ref>Bassegoda, pág. 41, nota 42.</ref>.
il continua l'histoire de l'ordre initiée par {{Lien|lang=es|José de Sigüenza}}, en achevant en 1680 la ''Quatrième partie de l’Histoire de l'Ordre de Saint Jérôme'', en plus de composer des sacrements dont les manuscrits sont conservés à la [[Bibliothèque nationale d'Espagne]]. Le père pourrait avoir été peintre, certaines copies de toiles de [[Raphaël (peintre)|Raphaël]] dans le monastère lui sont attribuées<ref>{{es}} Bonaventura Bassegoda, ''El Escorial como museo'', Universitat Autònoma de Barcelona, Servei de Publicaciones, Barcelona, 2002 {{ISBN|84-490-2281-9}}, p. 41, note 42, {{Google Livres|U2CwQRoHuy4C|page=41|aperçu}}.</ref>.


Il publia en 1657 à l'imprimerie royale la ''Description brève du monastère de S. Lorenzo le Royal de l'Escorial, unique merveille du monde ; Fabriquée par le prudentissime Roi Philippe Second: Maintenant nouvellement couronné par le Catholique Roi Philippe quatre le Grand avec la majestueuse œuvre de la Chapelle insigne du Panthéon. et translation vers elle des Corps Royaux''. C'est le premier guide historique et artistique d'un monument espagnol, illustré par de splendides gravures de [[Pedro de Villafranca]]. Le livre est en deux parties et un appendice. La première partie est un résumé des très complètes descriptions du père Sigüenza en son ''Histoire de la fondation du monastère de l'Escorial'' et incorporée à son ''Histoire de l'Ordre de Saint Jérôme'' . La seconde partie et la plus originale est dédiée intégralement au Panthéon, avec des détails de sa construction et de ses décorations, avec un résumé statistique des chambres, toiles, patios et autres éléments du monastère.
Il publia en 1657 à l'imprimerie royale la ''Description brève du monastère de S. Lorenzo el real del Escorial, unique merveille du monde ; fabriquée par le prudentissime Roi Philippe Second: Maintenant nouvellement couronné par le catholique Roi Philippe quatre le Grand avec la majestueuse œuvre de la Chapelle insigne du Panthéon. et translation vers elle des Corps Royaux''<ref>{{Google Livres|zmEVAAAAQAAJ|Descripcion breve del monasterio de S. Lorenzo el real del Escorial}}.</ref>. C'est le premier guide historique et artistique d'un monument espagnol, illustré par de splendides gravures de {{Lien|lang=es|Pedro de Villafranca}}. Le livre est en deux parties et un appendice. La première partie est un résumé des très complètes descriptions du père Sigüenza en son ''Histoire de la fondation du monastère de l'Escurial'' et incorporée à son ''Histoire de l'Ordre de Saint Jérôme'' . La seconde partie et la plus originale est dédiée intégralement au Panthéon, avec des détails de sa construction et de ses décorations, avec un résumé statistique des chambres, toiles, patios et autres éléments du monastère.


La ''Description'' fut rééditée en 1167, 1681 et 1698, avec une attention spéciale sur les toiles, avec des informations sur celles peintes par [[Diego Velázquez]] sur ordre du roi, et d'une grande partie de celles venant des ventes aux enchères de [[Charles II d'Angleterre]]. L'ouvrage détaille les salles où furent disposées ces toiles dans le monastère, tel un authentique musée ouvert<ref>Bassegoda, ''La historia imaginada'', pág. 270.</ref>.
La ''Description'' fut rééditée en 1167, 1681 et 1698, avec une attention spéciale sur les toiles, avec des informations sur celles peintes par [[Diego Velázquez]] sur ordre du roi, et d'une grande partie de celles venant des ventes aux enchères de [[Charles II d'Angleterre]]. L'ouvrage détaille les salles où furent disposées ces toiles dans le monastère, tel un authentique musée ouvert<ref>*{{es}} Bonaventura Bassegoda, « Fray Francisco de los Santos y la difusión de la primera gran colección pictórica visitable en España », dans ''La historia imaginada. Construcciones visuales del pasado en la Edad Moderna'', dir. Joan Lluís Palos et Diana Carrió-Invernizzi, Madrid, Centro de Estudios Europa Hispánica, 2008 {{ISBN|8493606030}}, p. 270, {{Google Livres|ri_WrFHifCUC|page=270|aperçu}}.</ref>.


Un abrégé de l'ouvrage fut traduit en anglais peu après par un serviteur du Comte de Sandwich, et fut édité à Londres en 1671 sous le titre ''The Escurial; or, a Description of that wonder of the world for architecture…'', puis une version complète fut éditée en 1760 , ''A description of the Royal Palace, and monastery of St. Laurence, called the Escurial''. Enfin, un extrait fut publié, toujours à Londres mais en espagnol, sortie en 1746 complété par des informations d'[[Antonio Palomino]] dans un guide titré : ''Las ciudades, iglesias y conventos de España, donde ay obras de los pintores y estatuarios eminentes españoles, puestos en orden alfabético con sus obras puestas en sus propios lugares por Don Palomino Velasco y Francisco de los Santos'' (« les villes, églises et couvent d'Espagne, où il y a des œuvres des peintres et des sculpteurs espagnols éminents, classés par ordre alphabétique avec leurs œuvres mises dans leurs lieux par Don Palomino Velasco y Francisco de los Santos ») .
Un abrégé de l'ouvrage fut traduit en anglais peu après par un serviteur du Comte de Sandwich, et fut édité à Londres en 1671 sous le titre ''The Escurial; or, a Description of that wonder of the world for architecture…'', puis une version complète fut éditée en 1760 , ''A description of the Royal Palace, and monastery of St. Laurence, called the Escurial''. Enfin, un extrait fut publié, toujours à Londres mais en espagnol, sortie en 1746 complété par des informations d'[[Antonio Palomino]] dans un guide titré : ''Las ciudades, iglesias y conventos de España, donde ay obras de los pintores y estatuarios eminentes españoles, puestos en orden alfabético con sus obras puestas en sus propios lugares por Don Palomino Velasco y Francisco de los Santos'' (« Les villes, églises et couvents d'Espagne, où il y a des œuvres des peintres et des sculpteurs espagnols éminents, classés par ordre alphabétique avec leurs œuvres mises dans leurs lieux par Don Palomino Velasco y Francisco de los Santos ») .


Vers 1695, un petit feuillé fut mis à jour. Il était sans indication de lieu ni de date, et était dédié aux peintures de [[Luca Giordano]] dans les escaliers et salles de l'église. Il expliquait leurs thèmes et a pu être suggéré par Francisco de los Santos : ''Descripción de las excelentes pinturas al fresco con que la Magestad del Rey Nuestro Señor Carlos Segundo (que Dios guarde) ha mandado aumentar el adorno del Real Monasterio de S. Lorenço del Escorial''<ref>''El Escorial en la Biblioteca Nacional'', pág. 285.</ref>.
Vers 1695, un petit feuillé fut mis à jour. Il était sans indication de lieu ni de date, et était dédié aux peintures de [[Luca Giordano]] dans les escaliers et salles de l'église. Il expliquait leurs thèmes et a pu être suggéré par Francisco de los Santos : ''Descripción de las excelentes pinturas al fresco con que la Magestad del Rey Nuestro Señor Carlos Segundo (que Dios guarde) ha mandado aumentar el adorno del Real Monasterio de S. Lorenço del Escorial''<ref>{{es}} Catálogo de la exposición ''El Escorial en la Biblioteca Nacional. IV centenario del Monasterio de El Escorial'', Madrid, 1985 {{ISBN|84-505-2529-2}}, {{p.|285}}.</ref>.


== Références ==
== Références ==
{{Traduction/Référence|es|Francisco de los Santos|55326162|type=note}}
{{Références}}
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== Bibliographie ==
== Bibliographie ==
*{{es}} Diego Suárez Quevedo, « [http://eprints.ucm.es/7641/ Insólita guía histórico-artística de España, 1746: Fray Francisco de los Santos y Antonio Palomino] », ''Pecia Complutense: Boletín de la Biblioteca Histórica de la Universidad Complutense de Madrid'', vol. 4, 2007, {{p.|1-28}}
* Bassegoda, Bonaventura, ''El Escorial como museo'', Universitat Autònoma de Barcelona, Servei de Publicaciones, Barcelona, 2002, ISBN 84-490-2281-9
*{{es}} Edward J. Sullivan, ''Claudio Coello y la pintura barroca madrileña'', Madrid, Nerea, 1989 {{ISBN|84-867-6314-2}}


{{portail|Espagne|christianisme}}
* Bassegoda, Bonaventura, «Fray Francisco de los Santos y la difusión de la primera gran colección pictórica visitable en España», en ''La historia imaginada. Construcciones visuales del pasado en la Edad Moderna'', dir. Joan Lluís Palos y Diana Carrió-Invernizzi, Madrid, Centro de Estudios Europa Hispánica, 2008, ISBN 8493606030

* Catálogo de la exposición ''El Escorial en la Biblioteca Nacional. IV centenario del Monasterio de El Escorial'', Madrid, 1985, ISBN 84-505-2529-2

* Suárez Quevedo, Diego, «Insólita guía histórico-artística de España, 1746: Fray Francisco de los Santos y Antonio Palomino», en ''Pecia Complutense: Boletín de la Biblioteca Histórica de la Universidad Complutense de Madrid'', 4 (2007), {{p.|1-28}}, [http://eprints.ucm.es/7641/]

* Sullivan, Edward J., ''Claudio Coello y la pintura barroca madrileña'', Madrid, Nerea, 1989, ISBN 84-867-6314-2

== Liens externes ==
* [http://books.google.es/books?id=zmEVAAAAQAAJ&printsec=frontcover&dq=%22Francisco+de+los+Santos%22&source=bl&ots=OcOuF7iVeI&sig=LGzpp4sAbEowZ2IqleI1VJVb-80&hl=es&ei=4hh5TZjlL5OBhQeo1ojtBg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CBkQ6AEwADgU#v=onepage&q&f=false Description courte du monastère de S. Lorenzo el Real del Escorial], à Madrid, à l'imprimerie royale, année1657.

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[[Catégorie:Historien espagnol]]
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Version du 1 mars 2016 à 23:55

Francisco de los Santos, (?-1699) est un religieux, musicien, écrivain et historien espagnol, membre de l'Ordre de Saint-Jérôme.

Claudio Coello, La Forme Sacrée, 1685-1690, Monastère de l'Escurial. Le père Francisco, comme prieur du monastère semble peint portant l'ostensoir devant Charles II d'Espagne.

Éléments biographiques

Lecteur des Saintes Écritures au monastère de l'Escurial, deux fois prieur du monastère (1681-1687 et 1697-1699) et Visiteur général de Castille et León, il continua l'histoire de l'ordre initiée par José de Sigüenza (es), en achevant en 1680 la Quatrième partie de l’Histoire de l'Ordre de Saint Jérôme, en plus de composer des sacrements dont les manuscrits sont conservés à la Bibliothèque nationale d'Espagne. Le père pourrait avoir été peintre, certaines copies de toiles de Raphaël dans le monastère lui sont attribuées[1].

Il publia en 1657 à l'imprimerie royale la Description brève du monastère de S. Lorenzo el real del Escorial, unique merveille du monde ; fabriquée par le prudentissime Roi Philippe Second: Maintenant nouvellement couronné par le catholique Roi Philippe quatre le Grand avec la majestueuse œuvre de la Chapelle insigne du Panthéon. et translation vers elle des Corps Royaux[2]. C'est le premier guide historique et artistique d'un monument espagnol, illustré par de splendides gravures de Pedro de Villafranca (es). Le livre est en deux parties et un appendice. La première partie est un résumé des très complètes descriptions du père Sigüenza en son Histoire de la fondation du monastère de l'Escurial et incorporée à son Histoire de l'Ordre de Saint Jérôme . La seconde partie et la plus originale est dédiée intégralement au Panthéon, avec des détails de sa construction et de ses décorations, avec un résumé statistique des chambres, toiles, patios et autres éléments du monastère.

La Description fut rééditée en 1167, 1681 et 1698, avec une attention spéciale sur les toiles, avec des informations sur celles peintes par Diego Velázquez sur ordre du roi, et d'une grande partie de celles venant des ventes aux enchères de Charles II d'Angleterre. L'ouvrage détaille les salles où furent disposées ces toiles dans le monastère, tel un authentique musée ouvert[3].

Un abrégé de l'ouvrage fut traduit en anglais peu après par un serviteur du Comte de Sandwich, et fut édité à Londres en 1671 sous le titre The Escurial; or, a Description of that wonder of the world for architecture…, puis une version complète fut éditée en 1760 , A description of the Royal Palace, and monastery of St. Laurence, called the Escurial. Enfin, un extrait fut publié, toujours à Londres mais en espagnol, sortie en 1746 complété par des informations d'Antonio Palomino dans un guide titré : Las ciudades, iglesias y conventos de España, donde ay obras de los pintores y estatuarios eminentes españoles, puestos en orden alfabético con sus obras puestas en sus propios lugares por Don Palomino Velasco y Francisco de los Santos (« Les villes, églises et couvents d'Espagne, où il y a des œuvres des peintres et des sculpteurs espagnols éminents, classés par ordre alphabétique avec leurs œuvres mises dans leurs lieux par Don Palomino Velasco y Francisco de los Santos ») .

Vers 1695, un petit feuillé fut mis à jour. Il était sans indication de lieu ni de date, et était dédié aux peintures de Luca Giordano dans les escaliers et salles de l'église. Il expliquait leurs thèmes et a pu être suggéré par Francisco de los Santos : Descripción de las excelentes pinturas al fresco con que la Magestad del Rey Nuestro Señor Carlos Segundo (que Dios guarde) ha mandado aumentar el adorno del Real Monasterio de S. Lorenço del Escorial[4].

Références

(es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Francisco de los Santos » (voir la liste des auteurs).
  1. (es) Bonaventura Bassegoda, El Escorial como museo, Universitat Autònoma de Barcelona, Servei de Publicaciones, Barcelona, 2002 (ISBN 84-490-2281-9), p. 41, note 42, aperçu sur Google Livres.
  2. Descripcion breve del monasterio de S. Lorenzo el real del Escorial sur Google Livres.
  3. *(es) Bonaventura Bassegoda, « Fray Francisco de los Santos y la difusión de la primera gran colección pictórica visitable en España », dans La historia imaginada. Construcciones visuales del pasado en la Edad Moderna, dir. Joan Lluís Palos et Diana Carrió-Invernizzi, Madrid, Centro de Estudios Europa Hispánica, 2008 (ISBN 8493606030), p. 270, aperçu sur Google Livres.
  4. (es) Catálogo de la exposición El Escorial en la Biblioteca Nacional. IV centenario del Monasterio de El Escorial, Madrid, 1985 (ISBN 84-505-2529-2), p. 285.

Bibliographie