« Sindika Dokolo » : différence entre les versions
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En [[mars (mois)|mars]] [[2015]], la mairie de Porto a décerné à Sindika Dokolo la médaille du Mérite à l’occasion de l’exposition d’art contemporain ''You Love Me, You Love Me Not''<ref>{{Lien web|titre=La fondation Sindika Dokolo s’expose à Porto|url=http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20150305114659/|auteur1=Nicolas Michel|date=5 mars 2015|site=Jeune Afrique|consulté le=7 avril 2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=pt|titre=Médaille du Mérite distingué collectionneur d'art|url=http://jornaldeangola.sapo.ao/cultura/medalha_de_merito_distingue_coleccionador_de_arte|auteur1=Jomo Fortunato|date=9 mars 2015|site=Jornal de Angola|consulté le=7 avril 2016}}.</ref>. Cet hommage témoigne de la reconnaissance de la ville vis-à-vis de Sindika Dokolo pour sa contribution, qui a permis à la ville de [[Porto]] de mener à bien l’un des plus importants projets de l’actualité dans le domaine de l’art contemporain, et ce en aidant à construire un pont original entre la ville et le reste du monde<ref>{{Lien web|langue=pt|titre=Sindika Dokolo reçoit la Médaille du Mérite de Porto|url=http://www.jornalbriefing.co.ao/media-comunicacao/28679-sindika-dokolo-recebe-medalha-de-merito-da-cidade-do-porto.html|date=11 mars 2015|site=Briefing Angola|consulté le=7 avril 2016}}.</ref>. L’exposition comprend des œuvres appartenant au collectionneur d’art et réunit une cinquantaine d’artistes (africains et autres)<ref>{{Lien web|langue=pt|titre=« Il est une collection africain d'art, ne est pas une collection d'art africain »|url=http://www.dn.pt/artes/interior/e-uma-colecao-africana-de-arte-nao-e-uma-colecao-de-arte-africana-4437761.html?id=4437761|auteur1=Lina Santos|date=6 mars 2015|site=Diário de Notícias|consulté le=7 avril 2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=pt|titre=« Dans un continent comme l'Afrique, l'art est nécessairement politique »|url=https://www.publico.pt/culturaipsilon/noticia/num-continente-que-precisa-de-recuperar-a-sua-autoridade-a-arte-e-necessariamente-politica-1688449?page=-1|auteur1=Luís Miguel Queirós et José Marmeleira|date=8 mars 2015|site=Público|consulté le=7 avril 2016}}.</ref>. Il s’agit de la plus importante exposition jamais réalisée de la collection de la ''Fondation Sindika Dokolo'', considérée comme la plus grande collection d’art africain au monde<ref>{{Lien web|langue=es|titre=Porto accueillera montre du plus grand collectionneur d'art africain contemporain|url=http://www.elconfidencial.com/ultima-hora-en-vivo/2015-03-04/oporto-acogera-muestra-del-mayor-coleccionista-de-arte-contemporaneo-africano_512350/|auteur1=EFE|date=4 mars 2015|site=El Confidencial|consulté le=7 avril 2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=pt|titre=Sindika Dokolo prendre la plus grande collection d'art africain à Porto|url=http://www.dn.pt/inicio/artes/interior.aspx?content_id=4414977|auteur1=Mariana Pereira|date=23 février 2015|site=Diário de Notícias|consulté le=7 avril 2016}}.</ref>. |
En [[mars (mois)|mars]] [[2015]], la mairie de Porto a décerné à Sindika Dokolo la médaille du Mérite à l’occasion de l’exposition d’art contemporain ''You Love Me, You Love Me Not''<ref>{{Lien web|titre=La fondation Sindika Dokolo s’expose à Porto|url=http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20150305114659/|auteur1=Nicolas Michel|date=5 mars 2015|site=Jeune Afrique|consulté le=7 avril 2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=pt|titre=Médaille du Mérite distingué collectionneur d'art|url=http://jornaldeangola.sapo.ao/cultura/medalha_de_merito_distingue_coleccionador_de_arte|auteur1=Jomo Fortunato|date=9 mars 2015|site=Jornal de Angola|consulté le=7 avril 2016}}.</ref>. Cet hommage témoigne de la reconnaissance de la ville vis-à-vis de Sindika Dokolo pour sa contribution, qui a permis à la ville de [[Porto]] de mener à bien l’un des plus importants projets de l’actualité dans le domaine de l’art contemporain, et ce en aidant à construire un pont original entre la ville et le reste du monde<ref>{{Lien web|langue=pt|titre=Sindika Dokolo reçoit la Médaille du Mérite de Porto|url=http://www.jornalbriefing.co.ao/media-comunicacao/28679-sindika-dokolo-recebe-medalha-de-merito-da-cidade-do-porto.html|date=11 mars 2015|site=Briefing Angola|consulté le=7 avril 2016}}.</ref>. L’exposition comprend des œuvres appartenant au collectionneur d’art et réunit une cinquantaine d’artistes (africains et autres)<ref>{{Lien web|langue=pt|titre=« Il est une collection africain d'art, ne est pas une collection d'art africain »|url=http://www.dn.pt/artes/interior/e-uma-colecao-africana-de-arte-nao-e-uma-colecao-de-arte-africana-4437761.html?id=4437761|auteur1=Lina Santos|date=6 mars 2015|site=Diário de Notícias|consulté le=7 avril 2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=pt|titre=« Dans un continent comme l'Afrique, l'art est nécessairement politique »|url=https://www.publico.pt/culturaipsilon/noticia/num-continente-que-precisa-de-recuperar-a-sua-autoridade-a-arte-e-necessariamente-politica-1688449?page=-1|auteur1=Luís Miguel Queirós et José Marmeleira|date=8 mars 2015|site=Público|consulté le=7 avril 2016}}.</ref>. Il s’agit de la plus importante exposition jamais réalisée de la collection de la ''Fondation Sindika Dokolo'', considérée comme la plus grande collection d’art africain au monde<ref>{{Lien web|langue=es|titre=Porto accueillera montre du plus grand collectionneur d'art africain contemporain|url=http://www.elconfidencial.com/ultima-hora-en-vivo/2015-03-04/oporto-acogera-muestra-del-mayor-coleccionista-de-arte-contemporaneo-africano_512350/|auteur1=EFE|date=4 mars 2015|site=El Confidencial|consulté le=7 avril 2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=pt|titre=Sindika Dokolo prendre la plus grande collection d'art africain à Porto|url=http://www.dn.pt/inicio/artes/interior.aspx?content_id=4414977|auteur1=Mariana Pereira|date=23 février 2015|site=Diário de Notícias|consulté le=7 avril 2016}}.</ref>. |
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Sindika Dokolo s'est donné pour mission de restituer des œuvres d'[[art africain]] volées à leur musée d'origine<ref>{{Lien web|titre=Le Robin des Bois de l'art africain|url=http://www.lecho.be/sabato/art/Le_Robin_des_Bois_de_l_art_africain.9750896-7800.art?ckc=1&ts=1460391945|date=4 avril 2016|site=L'Echo|consulté le=9 avril 2016}}.</ref>. « Le moment est venu pour toutes les œuvres perdues de rentrer à la maison, où elles pourront jouer pleinement leur rôle, un rôle qui aidera à renforcer notre culture et notre savoir, qui permettra de compléter notre patrimoine », soutient Dokolo<ref>{{Lien web|titre=Angola : Sindika Dokolo à la poursuite des œuvres volées|url=http://www.jeuneafrique.com/314995/culture/angola-sindika-dokolo-a-poursuite-oeuvres-volees/|auteur1=Nicolas Michel|date=1 avril 2016|site=Jeune Afrique|consulté le=7 avril 2016}}.</ref>. |
Sindika Dokolo s'est donné pour mission de restituer des œuvres d'[[art africain]] volées à leur musée d'origine<ref>{{Lien web|titre=Le Robin des Bois de l'art africain|url=http://www.lecho.be/sabato/art/Le_Robin_des_Bois_de_l_art_africain.9750896-7800.art?ckc=1&ts=1460391945|date=4 avril 2016|site=L'Echo|consulté le=9 avril 2016}}.</ref>. « Le moment est venu pour toutes les œuvres perdues de rentrer à la maison, où elles pourront jouer pleinement leur rôle, un rôle qui aidera à renforcer notre culture et notre savoir, qui permettra de compléter notre patrimoine », soutient Dokolo<ref>{{Lien web|titre=Angola : Sindika Dokolo à la poursuite des œuvres volées|url=http://www.jeuneafrique.com/314995/culture/angola-sindika-dokolo-a-poursuite-oeuvres-volees/|auteur1=Nicolas Michel|date=1 avril 2016|site=Jeune Afrique|consulté le=7 avril 2016}}.</ref>. L'artiste béninois [[Romuald Hazoume]] |
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== Homme d'affaires == |
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== Controverses == |
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=== Origine de la fortune === |
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En 2007, à l'occasion de la présentation d’œuvres africaines contemporaines de la collection de Sindika Dokolo à la 52ème biennale de Venise, le magazine artistique ''Artnet'' fait état du malaise suscité par l'exposition<ref>http://www.artnet.com/magazineus/news/artnetnews/artnetnews2-23-07.asp</ref>, qui pousse notamment l'artiste camerounais [[Barthelemy Toguo]] à s'en retirer, car il ne désire pas que son nom soit associé à celui de Dokolo<ref>http://www.artnet.com/magazineus/news/artnetnews/artnetnews5-18-07.asp</ref>. ''Artnet'' attribue ce malaise à l'origine de la fortune de Sindika Dokolo. D'une part, le père de Sindika, Sanu Dokolo, a créé la [[Banque de Kinshasa]] avec l'appui de [[Mobutu Sese Seko]] et a détourné 80 millions de dollars sur les dépôts des épargnants, qu'il a placés au nom de son fils. La banque fit faillite en 1986, poussant l'État congolais à racheter ses dettes afin de protéger le capital des épargnants. D'autre part, Sindika Dokolo est marié à [[Isabel dos Santos]], la femme la plus riche d'Afrique<ref>http://www.forbes.com/sites/kerryadolan/2013/08/14/how-isabel-dos-santos-took-the-short-route-to-become-africas-richest-woman/</ref>{{,}}<ref>http://www.theguardian.com/world/2013/jan/25/isobel-dos-santos-africas-first-female-billionaire</ref>{{,}}<ref>http://www.courrierinternational.com/article/2012/07/05/au-royaume-de-la-princesse-isabel</ref>, et par ailleurs fille aînée du président angolais [[José Eduardo dos Santos]], dont le régime figure parmi les plus corrompus au monde (163<sup>ème</sup> sur 167 d'après le classement 2015 de Transparency International<ref>http://www.transparency.org/cpi2015#results-table</ref>). Depuis qu'il est entré dans la famille de José Eduardo dos Santos, Sindika Dokolo a été accusé de bénéficier de népotisme en se faisant nommer à la tête<ref>https://www.globalwitness.org/fr/archive/link-between-angolan-presidents-son-law-and-state-oil-company-raises-questions-about/</ref> de la compagnie pétrolière nationale, dont il est apparu qu'une partie notable des profits disparaissait<ref>http://www.dailyfinance.com/2013/08/16/african-princess-isabel-dos-santos-billionaire-kleptocrat-angola/</ref>. Sindika Dokolo est également accusé de mettre à profit ses relations avec l'État angolais afin de récupérer abusivement les biens cédés par son père à l’État congolais en remboursement des dettes de la Banque de Kinshasa<ref>http://www.lesoftonline.net/articles/la-succession-dokolo-court-derri%C3%A8re-le-vent</ref>. |
En 2007, à l'occasion de la présentation d’œuvres africaines contemporaines de la collection de Sindika Dokolo à la 52ème biennale de Venise, le magazine artistique ''Artnet'' fait état du malaise suscité par l'exposition<ref>http://www.artnet.com/magazineus/news/artnetnews/artnetnews2-23-07.asp</ref>, qui pousse notamment l'artiste camerounais [[Barthelemy Toguo]] à s'en retirer, car il ne désire pas que son nom soit associé à celui de Dokolo<ref>http://www.artnet.com/magazineus/news/artnetnews/artnetnews5-18-07.asp</ref>. ''Artnet'' attribue ce malaise à l'origine de la fortune de Sindika Dokolo. D'une part, le père de Sindika, Sanu Dokolo, a créé la [[Banque de Kinshasa]] avec l'appui de [[Mobutu Sese Seko]] et a détourné 80 millions de dollars sur les dépôts des épargnants, qu'il a placés au nom de son fils. La banque fit faillite en 1986, poussant l'État congolais à racheter ses dettes afin de protéger le capital des épargnants. D'autre part, Sindika Dokolo est marié à [[Isabel dos Santos]], la femme la plus riche d'Afrique<ref>http://www.forbes.com/sites/kerryadolan/2013/08/14/how-isabel-dos-santos-took-the-short-route-to-become-africas-richest-woman/</ref>{{,}}<ref>http://www.theguardian.com/world/2013/jan/25/isobel-dos-santos-africas-first-female-billionaire</ref>{{,}}<ref>http://www.courrierinternational.com/article/2012/07/05/au-royaume-de-la-princesse-isabel</ref>, et par ailleurs fille aînée du président angolais [[José Eduardo dos Santos]], dont le régime figure parmi les plus corrompus au monde (163<sup>ème</sup> sur 167 d'après le classement 2015 de Transparency International<ref>http://www.transparency.org/cpi2015#results-table</ref>). Depuis qu'il est entré dans la famille de José Eduardo dos Santos, Sindika Dokolo a été accusé de bénéficier de népotisme en se faisant nommer à la tête<ref>https://www.globalwitness.org/fr/archive/link-between-angolan-presidents-son-law-and-state-oil-company-raises-questions-about/</ref> de la compagnie pétrolière nationale, dont il est apparu qu'une partie notable des profits disparaissait<ref>http://www.dailyfinance.com/2013/08/16/african-princess-isabel-dos-santos-billionaire-kleptocrat-angola/</ref>. Sindika Dokolo est également accusé de mettre à profit ses relations avec l'État angolais afin de récupérer abusivement les biens cédés par son père à l’État congolais en remboursement des dettes de la Banque de Kinshasa<ref>http://www.lesoftonline.net/articles/la-succession-dokolo-court-derri%C3%A8re-le-vent</ref>. |
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Le 3 février 2016, le journaliste angolais {{lien|Rafael Marques de Morais|trad=Rafael Marques (journalist)}} a introduit une action en justice portant sur l'acquisition par Sindika Dokolo de 7 632 hectares constructibles en Angola pour 10 000 dollars. Il semblerait que le gouverneur de la province de {{lien|Kwanza Sul|trad=Cuanza Sul Province}} ait outrepassé ses droits en effectuant cette transaction, par ailleurs à un prix largement inférieur à celui du marché<ref>http://makaangola.org/index.php?option=com_content&view=article&id=11848:sindika-dokolo-chronicle-of-a-crime-foretold&catid=26&Itemid=230&lang=en</ref>. Sindika Dokolo a nié « formellement » ces allégations, ajoutant que le terrain dont il est question n'existe même pas<ref>{{Lien web|langue=pt|titre=Sindika Dokolo nie le contenu de la plainte de Rafael Marques|url=http://www.rtp.pt/noticias/mundo/sindika-dokolo-nega-conteudo-da-queixa-apresentada-por-rafael-marques_n893407|auteur1=Agência Lusa|date=4 février 2016|site=RTP|consulté le=8 avril 2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=pt|titre=Sindika Dokolo nie le contenu de la plainte de Rafael Marques|url=http://noticias.sapo.ao/info/artigo/1465372.html|auteur1=Agência Lusa|date=3 février 2016|site=Sapo Angola|consulté le=8 avril 2016}}.</ref>. Il a également expliqué que la plainte est diffamatoire car elle n'a aucune base<ref>{{Lien web|langue=pt|titre=Sindika Dokolo dément Lusa nouvelles|url=http://www.cmjornal.xl.pt/mundo/detalhe/genro_do_presidente_angolano_desmente_noticia_da_lusa.html|date=3 février 2016|site=Correio da Manhã|consulté le=8 avril 2016}}.</ref>. |
Le 3 février 2016, le journaliste angolais {{lien|Rafael Marques de Morais|trad=Rafael Marques (journalist)}} a introduit une action en justice portant sur l'acquisition par Sindika Dokolo de 7 632 hectares constructibles en Angola pour 10 000 dollars. Il semblerait que le gouverneur de la province de {{lien|Kwanza Sul|trad=Cuanza Sul Province}} ait outrepassé ses droits en effectuant cette transaction, par ailleurs à un prix largement inférieur à celui du marché<ref>http://makaangola.org/index.php?option=com_content&view=article&id=11848:sindika-dokolo-chronicle-of-a-crime-foretold&catid=26&Itemid=230&lang=en</ref>. Sindika Dokolo a nié « formellement » ces allégations, ajoutant que le terrain dont il est question n'existe même pas<ref>{{Lien web|langue=pt|titre=Sindika Dokolo nie le contenu de la plainte de Rafael Marques|url=http://www.rtp.pt/noticias/mundo/sindika-dokolo-nega-conteudo-da-queixa-apresentada-por-rafael-marques_n893407|auteur1=Agência Lusa|date=4 février 2016|site=RTP|consulté le=8 avril 2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=pt|titre=Sindika Dokolo nie le contenu de la plainte de Rafael Marques|url=http://noticias.sapo.ao/info/artigo/1465372.html|auteur1=Agência Lusa|date=3 février 2016|site=Sapo Angola|consulté le=8 avril 2016}}.</ref>. Il a également expliqué que la plainte est diffamatoire car elle n'a aucune base<ref>{{Lien web|langue=pt|titre=Sindika Dokolo dément Lusa nouvelles|url=http://www.cmjornal.xl.pt/mundo/detalhe/genro_do_presidente_angolano_desmente_noticia_da_lusa.html|date=3 février 2016|site=Correio da Manhã|consulté le=8 avril 2016}}.</ref>. |
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=== Constitution de la collection === |
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Les pièces maîtresses de la collection d'art africain contemporain de Sindika Dokolo ne sont pas le fruit de recherches personnelles mais ont été achetées en bloc à Hans Bogatzke, un homme d'affaires allemand qui avait passé près de quinze ans à rassembler ces 500 oeuvres<ref>http://www.ken-art.com/blog/post/12/five-of-the-most-famous-african-art-collectors</ref>. Par ailleurs, l'artiste béninois [[Romuald Hazoume]] reproche à Sindika Dokolo des pratiques peu éthiques, puisqu'il cherche à imposer ses propres prix aux artistes et à contrôler le marché de l'art africain contemporain<ref>http://www.boully.org/article.php?art=8453</ref>. |
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== Liens externes == |
== Liens externes == |
Version du 12 avril 2016 à 20:49
Naissance |
Kinshasa, Zaïre |
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Nationalité | Congolais |
Pays de résidence | Angola |
Diplôme |
Économie, commerce et langues étrangères |
Activité principale |
Collectionneur d'art, Homme d'affaires |
Formation | |
Conjoint |
Sindika Dokolo, né le [1] à Kinshasa au Zaïre (actuelle République démocratique du Congo), est un collectionneur d'arts et un homme d'affaires. Il détient la plus importante collection d'art africain contemporain, maintenant environ 3.000 œuvres d'art[2],[3].
Famille et éducation
Sindika Dokolo a grandi en suivant ses parents en Belgique et en France. Son père, Augustin Dokolo, était un propriétaire de banques, millionnaire et passionné d'art africain. Sa mère, Hanne Kruse, était d'origine danoise. Il a fréquenté le Lycée Saint-Louis-de-Gonzague à Paris où il a obtenu son bac. Il a ensuite étudié l'économie, le commerce et les langues étrangères à l'université Pierre-et-Marie-Curie[4].
En 2002, il s'est marié avec Isabel dos Santos, la fille aînée du président angolais, José Eduardo dos Santos[5].
Collectionneur d'art
Sindika Dokolo a commencé à l'âge de 15 ans à construire une collection d'œuvres d'art. Dans une interview à la chaîne de télévision angolaise TPA, il a dit que ses parents aimaient beaucoup l’art: sa mère lui a fait visiter tous les musées d'Europe et son père était un grand collectionneur d'art africain classique[6].
Sindika Dokolo a lancé la Fondation Sindika Dokolo[1] dans le but de promouvoir les nombreux festivals artistiques et culturels. Sa mission est de bâtir un centre d'art contemporain à Luanda qui ne servirait pas seulement à l'exposition d’œuvres, mais également à l'incubation d'artistes locaux et internationaux. Sa collection d'art, la collection Dokolo, réunit 3000 œuvres d'art signées par plusieurs artistes[7]. Dokolo affirme que son rapport avec les arts n'est pas destinée à être reconnu comme un grand collectionneur, mais plutôt « montrer des artistes africains dans le monde »[8].
Afin d'exposer au public africain la production artistique contemporaine, Sindika Dokolo a conduit sa collection à Luanda, à des événements réguliers, en particulier avec la Triennale de Luanda en 2006. La Fondation Sindika Dokolo est responsable pour la participation de l'Angola à la Biennale de Venise en 2007[9]. La fondation prête des œuvres de la collection à un musée international depuis ce musée présente la même exposition dans un pays africain.
En décembre 2013, Dokolo assisté à l'ouverture de la VII Biennale de Sao Tomé-et-Principe, exposition internationale d'art dans ce pays, où sont exposées les œuvres d'art de la Fondation Sindika Dokolo[10]. Dans une interview avec le journal portugais Jornal de Negócios, le collecteur d'art parle de sa collection, et considère que « l’avantage de la scène artistique africaine contemporaine est de donner une perspective sensible et intelligente d’un continent en pleine mutation «. Dans la même interview, Sindika Dokolo souligne que « en termes démographiques, en 2050, il y aura 25% plus d’Africains que de Chinois, et dans le plan économique on assiste à un croissement économique structurel du continent africain », aspects qui, selon lui, vont projeter le continent africain dans le futur[11].
En 2014, Sindika Dokolo a participé en le plus grand salon d'art africain du monde, 1:54, organisée à Londres entre le 16 et le 19 octobre[12]. Dans ce circonstance, plusieurs artistes et célébrités, comme la modèle Alek Wek ou le chanteur Keziah Jones a exprimé publiquement leur soutien et leur reconnaissance pour le travail du collecteur, soulignant le rôle que la Fondation Sindika Dokolo a dans le développement de l'art contemporain africain[13].
En mars 2015, la mairie de Porto a décerné à Sindika Dokolo la médaille du Mérite à l’occasion de l’exposition d’art contemporain You Love Me, You Love Me Not[14],[15]. Cet hommage témoigne de la reconnaissance de la ville vis-à-vis de Sindika Dokolo pour sa contribution, qui a permis à la ville de Porto de mener à bien l’un des plus importants projets de l’actualité dans le domaine de l’art contemporain, et ce en aidant à construire un pont original entre la ville et le reste du monde[16]. L’exposition comprend des œuvres appartenant au collectionneur d’art et réunit une cinquantaine d’artistes (africains et autres)[17],[18]. Il s’agit de la plus importante exposition jamais réalisée de la collection de la Fondation Sindika Dokolo, considérée comme la plus grande collection d’art africain au monde[19],[20].
Sindika Dokolo s'est donné pour mission de restituer des œuvres d'art africain volées à leur musée d'origine[21]. « Le moment est venu pour toutes les œuvres perdues de rentrer à la maison, où elles pourront jouer pleinement leur rôle, un rôle qui aidera à renforcer notre culture et notre savoir, qui permettra de compléter notre patrimoine », soutient Dokolo[22]. L'artiste béninois Romuald Hazoume
Homme d'affaires
Installé à Luanda depuis 1999, il rejoint les fonctions d’homme d'affaires, d’opérateur culturel et de président de la Fondation Sindika Dokolo[1].
Sindika Dokolo possède plusieurs entreprises en Angola. Il siège au conseil d'administration de l'entreprise de ciment Nova Cimangola; il est un membre du conseil d'administration d'Amorim Energia, entreprise qui possède un tiers de la compagnie pétrolière Galp Energia via la Esperanza Holding[23].
Controverses
Origine de la fortune
En 2007, à l'occasion de la présentation d’œuvres africaines contemporaines de la collection de Sindika Dokolo à la 52ème biennale de Venise, le magazine artistique Artnet fait état du malaise suscité par l'exposition[24], qui pousse notamment l'artiste camerounais Barthelemy Toguo à s'en retirer, car il ne désire pas que son nom soit associé à celui de Dokolo[25]. Artnet attribue ce malaise à l'origine de la fortune de Sindika Dokolo. D'une part, le père de Sindika, Sanu Dokolo, a créé la Banque de Kinshasa avec l'appui de Mobutu Sese Seko et a détourné 80 millions de dollars sur les dépôts des épargnants, qu'il a placés au nom de son fils. La banque fit faillite en 1986, poussant l'État congolais à racheter ses dettes afin de protéger le capital des épargnants. D'autre part, Sindika Dokolo est marié à Isabel dos Santos, la femme la plus riche d'Afrique[26],[27],[28], et par ailleurs fille aînée du président angolais José Eduardo dos Santos, dont le régime figure parmi les plus corrompus au monde (163ème sur 167 d'après le classement 2015 de Transparency International[29]). Depuis qu'il est entré dans la famille de José Eduardo dos Santos, Sindika Dokolo a été accusé de bénéficier de népotisme en se faisant nommer à la tête[30] de la compagnie pétrolière nationale, dont il est apparu qu'une partie notable des profits disparaissait[31]. Sindika Dokolo est également accusé de mettre à profit ses relations avec l'État angolais afin de récupérer abusivement les biens cédés par son père à l’État congolais en remboursement des dettes de la Banque de Kinshasa[32].
Le 3 février 2016, le journaliste angolais Rafael Marques de Morais (en) a introduit une action en justice portant sur l'acquisition par Sindika Dokolo de 7 632 hectares constructibles en Angola pour 10 000 dollars. Il semblerait que le gouverneur de la province de Kwanza Sul (en) ait outrepassé ses droits en effectuant cette transaction, par ailleurs à un prix largement inférieur à celui du marché[33]. Sindika Dokolo a nié « formellement » ces allégations, ajoutant que le terrain dont il est question n'existe même pas[34],[35]. Il a également expliqué que la plainte est diffamatoire car elle n'a aucune base[36].
Constitution de la collection
Les pièces maîtresses de la collection d'art africain contemporain de Sindika Dokolo ne sont pas le fruit de recherches personnelles mais ont été achetées en bloc à Hans Bogatzke, un homme d'affaires allemand qui avait passé près de quinze ans à rassembler ces 500 oeuvres[37]. Par ailleurs, l'artiste béninois Romuald Hazoume reproche à Sindika Dokolo des pratiques peu éthiques, puisqu'il cherche à imposer ses propres prix aux artistes et à contrôler le marché de l'art africain contemporain[38].
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Liens externes
Références
- « Sindika Dokolo », sur Fondation Sindika Dokolo (consulté le ).
- Emmanuel De Solère Stintzy, « Sindika Dokolo, l’homme qui collectionne les pièces… d’art contemporain », sur Jeune Afrique, (consulté le ).
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- « Sa Famille - Sindika Dokolo », sur La Famille Dokolo (consulté le ).
- Roger ADZAFO, « Isabel dos Santos: l’Africaine la plus influente de l’année? », sur Africa Top Success, (consulté le ).
- (pt) Ana Marcela, « Isabel dos Santos est « la confiance en soi, la stabilité et l'ambition », dit son mari », sur Dinheiro Vivo, (consulté le ).
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- (pt) Agência Lusa, « Collectionneur angolais invite les autorités Sao Tomé pour la prochaine Biennale de Luanda », sur Sapo, (consulté le ).
- Olivia Marsaud, « Sindika Dokolo : « Nous, Africains, allons intégrer le monde de l’art sans baisser notre pantalon » », sur Le Monde Afrique, (consulté le ).
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- (pt) Celso Filipe, « Sindika Dokolo: « Réduire l’image d’Angola à la corruption est une manipulation malhonnête » », sur Jornal de Negócios, (consulté le ).
- Nicolas Michel, « Art contemporain : 1:54, la petite foire qui monte, qui monte… », sur Jeune Afrique, (consulté le ).
- (en) Kate Thomas, « Hollywood muse Lupita Nyong'o étourdit dans LBD de soie, elle dirige le glamour à la charité art dîner à Londres », sur Daily Mail, (consulté le ).
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