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« Charles Barrier » : différence entre les versions

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== Patrimoine Charles Barrier ==
== Patrimoine Charles Barrier ==
Catherine Barrier, l’une des filles de Charles Barrier, oeuvre pour la préservation et la mise en valeur du patrimoine immatériel laissé par son père en hommage à sa mémoire.
Catherine Barrier, l’une des filles de Charles Barrier, oeuvre pour la préservation et la mise en valeur du patrimoine immatériel laissé par son père en hommage à sa mémoire.

Pour toute demande, s'adresser à: contact@le-grand-charles.com


== Références ==
== Références ==

Version du 29 avril 2016 à 16:51

Charles Barrier est un chef cuisinier et restaurateur né le 30 avril 1916 à Cinq-Mars-La-Pile (Indre et Loire). Il est mort le 25 novembre 2009 à Saint-Cyr-sur-Loire

Il est considéré comme l’un des fondateurs de la « Nouvelle cuisine ».

Il obtint le concours de Meilleur ouvrier de France en 1958 et trois étoiles au guide Michelin en 1968.

Fichier:PrixCharlesBarrier.jpg
Prix décerné à Charles Barrier (1922)

Biographie

Enfance et apprentissage

Charles Barrier est le fils de Pierre Barrier, cultivateur, et de Mme Désirée Barrier, née Rougier[1]. Il grandit à Cinq-Mars-La-Pile (Indre et Loire) dans une famille paysanne de huit enfants. Il est le dernier de la fratrie. Son père meurt à la guerre à ses 18 mois.

L’extrême pauvreté de sa famille amène sa mère à le confier en apprentissage pâtisserie à Langeais dès ses 12 ans.[2]

En 1931, à 15 ans, il entre en apprentissage à Tours dans l’auberge « Le Nègre » (ancien Relais de poste fondé en 1870 sous le nom de « Tête de Maure » puis baptisé Le Nègre). Restaurant qui deviendra le sien en 1944.

À la fin de son apprentissage, il quitte l’auberge le Nègre, monte sur Paris, devient commis chez Lucas Carton et Larue puis évolue en maison bourgeoise chez Edmond de Rothschild et le Prince de Monaco.

Juste avant la guerre, on le retrouve à l’hôtel de Paris à Monte-Carlo et au Parc et Majestic à Vichy.

Carrière

À la Libération, en 1944, Charles Barrier (28 ans) place ses économies dans l'achat du restaurant « Le Nègre » à Tours. Établissement dans lequel il avait effectué son apprentissage en cuisine. 4 mois après son installation, le restaurant est détruit par les bombardements ce qui l’oblige à recevoir ses clients dans un baraquement en bois en attendant la reconstruction. Le provisoire dure plus de 10 ans.

« Je dois beaucoup à ma nature de paysan : il ne faut jamais baisser les bras et il n’y a aucune raison de se mettre à pleurer »

En 1955, le guide Michelin lui accorde sa première étoile.

En 1958, Charles Barrier gagne, dès sa première participation, le concours de Meilleur ouvrier de France.

"Ma plus grande fierté, dit-il, et peut-être la seule chose qui me semble dénuée de vanité".

Sa notoriété grandit au rythme des distinctions du Guide Michelin qui accorde au restaurant une deuxième étoile en 1960 et trois étoiles en 1968.

Le Restaurant Le Nègre est rebaptisé Charles Barrier à cette même époque.

Son établissement est connu notamment pour sa terrine aux trois poissons, ses quenelles de brochet, sa dodine de caneton au porto ou son poulet simplement rôti au feu de bois. Le livre d'or regorge de signatures illustres : Michel DebréGeorges Pompidou, entre autres.[3]

Il demeure le seul chef du Val de Loire a avoir obtenu trois étoiles Michelin et restera l’un des plus grands chefs français de la seconde moitié du XXème siècle.[4]

Il est reconnu comme étant l’un des précurseurs de La Nouvelle Cuisine au même titre que Paul BocuseJean DelaveyneMichel Guerard, les frères Troisgros et Alain Chapel et d’autres confrères.

Joël Robuchon le rencontre régulièrement et garde le souvenir du premier cuisinier à avoir fabriqué son pain et fumé son saumon dans son restaurant.[5]

C’est un modèle pour son acharnement au travail, sa capacité à produire une cuisine vive capable de fixer les saveurs et les arômes tout en dominant la technique. C’est celui qui a le plus apporté de modernité dans la cuisine classique de son époque[2]

En 1983, Charles Barrier annonce sa retraite et met son établissement en location gérance.

À la suite de la faillite de ses gérants en 1985, il décide, à 70 ans, de reprendre les commandes de son restaurant qu’il rouvre en 1986.

En 1987, Le guide Michelin lui accorde directement deux étoiles.

En 1996, à l’âge de 80 ans, Charles Barrier vend son restaurant et se retire définitivement de toute activité professionnelle.

Parcours

  • Apprenti pâtissier (1929 -1931)
  • Apprenti cuisinier (1931 - 1933)
  • Cuisinier en France et à l’étranger (1933 - 1939)
  • Propriétaire du restaurant Le Nègre à Tours (1944 - 1983)
  • Propriétaire du restaurant Charles Barrier à Tours (1986 - 1996)

Décorations et distinctions

  • Chevalier de l’ordre national du Mérite, Croix de guerre 39-45. [1]
  • Meilleur Ouvrier de France (1958)
  • Membre de l’Académie culinaire de France (1958).
  • Maître-cuisinier de France (1960)
  • Médaille d’argent de la Ville de Paris (1958)

Musée Escoffier – Villeneuve Loubet – Galerie des chefs

Le Musée Escoffier de l'art culinaire à Villeneuve-Loubet a inauguré en 2010 une aile de son musée en hommage aux chefs 3 étoiles des années 1970 dont Charles Barrier. [6],[7],[8]

Patrimoine Charles Barrier

Catherine Barrier, l’une des filles de Charles Barrier, oeuvre pour la préservation et la mise en valeur du patrimoine immatériel laissé par son père en hommage à sa mémoire.

Pour toute demande, s'adresser à: contact@le-grand-charles.com

Références

  1. a et b « Biographie Charles Barrier restaurateur. », sur www.whoswho.fr (consulté le )
  2. a et b « Il était l'autre " Grand Charles "... », sur www.lanouvellerepublique.fr (consulté le )
  3. « Pompidou et Debré, fidèles clients », sur www.lanouvellerepublique.fr (consulté le )
  4. « Guide Michelin 2015 - Les Bonnes Tables du Val de Loire | Val de Loire », sur My Loire Valley (consulté le )
  5. Julien Binz, « Décès de Charles Barrier; MOF et trois étoiles Michelin », sur Le Journal de Julien Binz, les Nouvelles Gastronomiques d'Alsace (consulté le )
  6. « La Salle des Chefs | Fondation Escoffier », sur fondation-escoffier.org (consulté le )
  7. Gerard Bernar, « Email Gourmand - Actualité Gastronomique du Sud de la France - Musée Escoffier de l'art culinaire à Villeneuve-Loubet. Hommage aux chefs 3 étoiles des années 1970 », sur www.email-gourmand.com (consulté le )
  8. « Visite gratuite », sur m.lhotellerie-restauration.fr (consulté le )