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« Énergie finale » : différence entre les versions

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== Notes et références ==
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* {{en}} {{pdf}} [[Agence internationale de l’énergie]] (AIE - en anglais : ''International Energy Agency - IEA'') [http://www.iea.org/publications/freepublications/publication/KeyWorld_Statistics_2015.pdf ''Key World Energy Statistics 2015''], 6 novembre 2015.
* {{en}} {{pdf}} [[Agence internationale de l’énergie]] (AIE - en anglais : ''International Energy Agency - IEA''), [http://www.iea.org/publications/freepublications/publication/KeyWorld2017.pdf ''Key World Energy Statistics 2017''], 19 septembre 2017.
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* Autres références
* Autres références

Version du 8 octobre 2017 à 11:54

On utilise le terme d'énergie finale lorsque l'on considère l'énergie au stade final de la chaîne de transformation de l'énergie, c'est-à-dire au stade de son utilisation par le consommateur final.

Énergie finale et cycle de l'énergie

L'énergie utilisée concrètement par l'utilisateur final est le produit d'une chaîne de transformation d'énergies primaires. Par exemple, une voiture à hydrogène utilise l'hydrogène comme énergie finale, mais cet hydrogène est le plus souvent produit à l'aide d'électricité, elle-même produite à partir de chaleur issue de différents types de « combustibles » (charbon, gaz naturel, pétrole, uranium enrichi). Dans ce cas, l'hydrogène est la source d'énergie finale pour le véhicule, et le charbon ou le pétrole l'énergie primaire. Dans le cas où l'hydrogène sert à produire de l'électricité (par exemple dans une pile à combustible), il devient un vecteur énergétique servant de phase intermédiaire (et éventuellement de stockage) entre l'énergie primaire ayant servi à sa production et l'énergie finale (électricité) issue de la pile à combustible.

La transformation des énergies primaires en énergie finale produit elle aussi de la pollution. Par exemple, produire de l'électricité à partir de charbon est une forte source de gaz à effet de serre. Ainsi, une voiture à hydrogène utilisant du carburant transformé à partir d'électricité hydraulique ou nucléaire est effectivement peu polluante en termes de gaz à effet de serre, alors que dans l'écrasante majorité des cas où l'électricité est produite à partir de charbon, un tel véhicule émet plus de gaz à effet de serre, et ce du fait de la transformation des énergies primaires.

Formes d’énergies finales

Les formes d’énergie finale sont variées :

  • Énergie mécanique : utilisée pour l'industrie, l'agriculture, les transports, divers usages domestiques
  • Énergie électrique : utilisée pour l'industrie (informatique), l'éclairage, la réfrigération, divers équipements domestiques...
  • Énergie thermique : utilisée dans l'industrie, l'agriculture, pour le chauffage, la réfrigération, la climatisation...

Dans un bilan énergétique relatif à un pays, l'énergie finale regroupe toutes les énergies commercialisées (carburant de transport, électricité) mais aussi les énergies auto-produites comme le solaire thermique.

Statistiques mondiales

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) rassemble les données de l'ensemble des pays pour établir et publier des statistiques mondiales sur la production et la consommation d'énergie. Il convient de signaler que l'AIE a été créée par l'OCDE et n'a que 28 membres ; elle est très critiquée pour ses prévisions optimistes de production pétrolière, pour le peu d'intérêt qu'elle accordait aux énergies renouvelables jusqu'à la création de son programme IEA Photovoltaic Power System Programme (IEA-PVPS)[1] et pour son refus de prendre en compte le méthane dans ses statistiques d'émissions de gaz à effet de serre, ce qui avantage grandement le gaz naturel. Elle reste cependant le principal fournisseur de données statistiques sur l'énergie.

Dans les statistiques de l'AIE et d'autres organismes internationaux, l'agrégat « Total de la consommation finale » (en anglais : Total final consumption (TFC)) inventorie l'ensemble des énergies consommées par un pays, au stade de leur livraison au consommateur final, après toutes les transformations subies pour lui donner la forme la plus adéquate pour sa consommation.

Au niveau mondial, la répartition de ces consommations finales a évolué comme suit :

Total mondial des consommations finales d'énergie
en Mtep 1973 %[k 1] 2013 %[k 1]
Charbon+lignite*[k 2] 637 13,6 1 069 11,5
Pétrole[k 3] 2 252 48,3 3 716 39,9
Gaz naturel[k 4] 652 14,0 1 401 15,1
Électricité[k 5] 440 9,4 1 677 18,0
Biomasse+déchets[k 6] 609 13,1 1 130 12,2
Autres* 77 1,6 308 3,3
TOTAL[k 1] 4 667 100 9 301 100
* les schistes bitumineux sont inclus dans le total "charbon" ; autres : géothermie, solaire, éolien, chaleur, etc.

Les deux dernières lignes regroupent les énergies renouvelables non électriques (bois, biogaz, biocarburants, solaire thermique, etc) ; au total, elles sont passées de 14,7 % des ressources mondiales en 1973 à 15,5 % en 2013. L'AIE précise que les données sur la biomasse et les déchets sont estimées pour nombre de pays.

Afin de calculer la part de l'ensemble des énergies renouvelables dans la consommation finale, il reste à extraire de la production d'électricité la part issue d'énergies renouvelables : 21,5 % en 1973 (dont 20,9 % d'hydroélectricité et 0,6 % d'autres EnR) et 22,0 % en 2010 (16,3 % d'hydroélectricité et 5,7 % d'autres EnR)[k 7]. La part des énergies renouvelables dans la consommation finale est donc : 14,7 % + (21,5 % x 9,4 %) = 16,7 % en 1973 et : 15,5 % + (22,0 % x 18,0 %) = 19,5 % en 2013.

La répartition régionale de ces consommations d'énergie finale, ainsi que les consommations par habitant sont les suivantes :

Répartition géographiques des consommations finales d'énergie[k 8]
Région/Pays % 1973 % 2013
OCDE 60,3 39,1
Moyen-Orient 0,7 4,9
Europe et Eurasie hors OCDE 13,6 7,6
Chine 7,9 21,0
Asie hors Chine 6,3 12,6
Amériques hors OCDE 3,6 5,0
Afrique 3,7 6,0
Soutes internationales* 3,9 3,8
Monde 4 667 Mtep 9 301 Mtep
* soutes : consommation des transports internationaux (aviation et marine).
Consommations d'énergie finale de quelques grands pays en 2013
Région/Pays Consommation finale
Mtep
% conso
mondiale
Cons./hab.
tep
Drapeau des États-Unis États-Unis[2] 1 495 16,1 4,72
Drapeau de la République populaire de Chine Chine[3] 1 943 20,9 1,43
Drapeau de l'Inde Inde[4] 528 5,7 0,42
Drapeau de la Russie Russie[5] 434 4,7 3,04
Drapeau du Japon Japon[6] 311 3,3 2,45
Drapeau du Brésil Brésil[7] 228 2,5 1,14
Drapeau de l'Allemagne Allemagne[8] 225 2,4 2,74
Drapeau du Canada Canada[9] 199 2,1 5,66
Drapeau de la France France[10] 158 1,7 2,39
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni[11] 129 1,4 2,01

Notes et références

  1. a b et c p. 28
  2. p. 32
  3. p. 33
  4. p. 34
  5. p. 35
  6. p. 36-37
  7. p. 24
  8. p. 30
  • Autres références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes