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=== Premier voyage ===
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[[Louis XIV]] avait chargé [[Michel Bégon]] de trouver un savant naturaliste pour un voyage d'exploration aux Amériques. En effet, Bégon connaissait ces régions puisqu'il avait été intendant des îles d'Amériques de 1682 à 1685. Bégon, alors intendant des galères à Marseille, propose Joseph-Donat de Surian (pharmacien, chimiste, herboriste et médecin de Marseille). Mais ce dernier qui avait de grandes connaissances en [[chimie]] et un don pour herboriser n'avait cependant pas assez de connaissances dans le domaine de la botanique. Il s'adjoint donc Charles Plumier qui était également un dessinateur habile. Le départ a lieu en 1689. Plumier s'acquitta fort bien de sa mission en récoltant de nombreux spécimens et en réalisant une masse énorme de dessins, malheureusement le bateau transportant son herbier fait naufrage, et seules ses planches et dessins, transportés sur un second bateau parviennent en Europe<ref>Patrick Rose, ''Histoire du bégonia : De la découverte à la dédicace botanique'', 2002, Conservatoire du Begonia, Publication interne ([http://begonia.rochefort.fr/default.htm])</ref>.
[[Louis XIV]] avait chargé [[Michel Bégon]] de trouver un savant naturaliste pour un voyage d'exploration aux Amériques. En effet, Bégon connaissait ces régions puisqu'il avait été intendant des îles d'Amériques de 1682 à 1685. Bégon, alors intendant des galères à Marseille, propose Joseph-Donat de Surian (pharmacien, chimiste, herboriste et médecin de Marseille). Mais ce dernier qui avait de grandes connaissances en [[chimie]] et un don pour herboriser n'avait cependant pas assez de connaissances dans le domaine de la botanique. Il s'adjoint donc Charles Plumier qui était également un dessinateur habile. Le départ a lieu en 1689. Plumier s'acquitta fort bien de sa mission en récoltant de nombreux spécimens et en réalisant une masse énorme de dessins; malheureusement le bateau transportant son herbier fait naufrage, et seules ses planches et dessins, transportés sur un second bateau parviennent en Europe<ref>Patrick Rose, ''Histoire du bégonia : De la découverte à la dédicace botanique'', 2002, Conservatoire du Begonia, Publication interne ([http://begonia.rochefort.fr/default.htm])</ref>.


=== Deuxième voyage ===
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== Annexes ==
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=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* ''Charles Plumier, minime''. Paul Fournier, dans ''Voyages et découvertes scientifiques des missionnaires naturalistes français à travers le monde, XVe à XXe siècles''. Editions Paul Lechevalier & fils, à Paris. 1932. <small>[http://www.begonia.rochefort.fr/default.htm Lire en ligne] sur le site du ''Conservatoire du Bégonia''</small>.
* Paul Fournier, ''Charles Plumier, minime'', dans ''Voyages et découvertes scientifiques des missionnaires naturalistes français à travers le monde pendant cinq siècles, XVe à XXe siècles''. Paris, Editions Paul Lechevalier & fils, 1932. <small>[http://www.begonia.rochefort.fr/default.htm Lire en ligne] sur le site du ''Conservatoire du Bégonia''</small>.
* Georges Aillaud, Jean-Patrick Ferrari et Guy Hazzan, ''Les Botanistes à Marseille et en Provence du {{sp-|XVI|e|au|XIX|e}}'', Marseille, 1982.
* Georges Aillaud, Jean-Patrick Ferrari et Guy Hazzan, ''Les Botanistes à Marseille et en Provence du {{sp-|XVI|e|au|XIX|e}}'', Marseille, 1982.
* Georges Aillaud, Yvon Georgelin, Henri Tachoire, ''Marseille, 2600 ans de découvertes scientifiques'', Publications de l'Université de Provence, 2002, 3 volumes, {{t.|1}} La tradition scientifique à Marseille et en Provence, {{p.|141-143}}, {{ISBN|2-85399-502-X}}.
* Georges Aillaud, Yvon Georgelin, Henri Tachoire, ''Marseille, 2600 ans de découvertes scientifiques'', Aix-en-Provence, Publications de l'Université de Provence, 2002, 3 volumes, {{t.|1}} La tradition scientifique à Marseille et en Provence, {{p.|141-143}}, {{ISBN|2-85399-502-X}}.
* Philippe Hrodej, ''Saint-Domingue en 1690. Les observations du père Plumier, botaniste provençal'', dans ''Outre-Mers. Revue d'histoire'', 1997, {{n°|317}}, {{p.|93-117}} [http://www.persee.fr/doc/outre_0300-9513_1997_num_84_317_3588?q= (''lire en ligne'')]
* Philippe Hrodej, ''Saint-Domingue en 1690. Les observations du père Plumier, botaniste provençal'', dans ''Outre-Mers. Revue d'histoire'', 1997, {{n°|317}}, {{p.|93-117}} [http://www.persee.fr/doc/outre_0300-9513_1997_num_84_317_3588?q= (''lire en ligne'')]
* P. Jacquet, ''La découverte des orchidées antillaises, Charles Plumier (1646-1704)'', dans ''L'Orchidophile'', 1999, {{n°|136}}, {{p.|39-40}}
* Pierre Jacquet, ''La découverte des orchidées antillaises, Charles Plumier (1646-1704)'', dans ''L'Orchidophile'', 1999, {{n°|136}}, {{p.|39-40}}
* François Bourlière, ''The « Ornithographia Americana » of Father Plumier 1689–1696'', {{pdf}} [http://elibrary.unm.edu/sora/Wilson/v061n02/p0103-p0105.pdf Lire en ligne]
* François Bourlière, ''The « Ornithographia Americana » of Father Plumier 1689–1696'', {{pdf}} [http://elibrary.unm.edu/sora/Wilson/v061n02/p0103-p0105.pdf Lire en ligne]
* [[Ferdinand Hoefer]], ''Histoire de la botanique, de la minéralogie et de la géologie'', [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64037h/f202.image {{p.|194}}]
* [[Ferdinand Hoefer]], ''Histoire de la botanique, de la minéralogie et de la géologie'', Paris, Hachette, 1932, [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64037h/f202.image {{p.|194}}]
* Laurent-Henri Vignaud, ''Des mathématiques à la botanique: la conversion scientifique du P. Charles Plumier durant son séjour à Rome (1676-1681)'', dans ''Mélanges de l'école française de Rome'', 2005, {{n°|117-1}}, {{p.|131-157}} [http://www.persee.fr/doc/mefr_1123-9891_2005_num_117_1_10176?q= (''lire en ligne'')]
* Laurent-Henri Vignaud, ''Des mathématiques à la botanique: la conversion scientifique du P. Charles Plumier durant son séjour à Rome (1676-1681)'', dans ''Mélanges de l'école française de Rome'', 2005, {{n°|117-1}}, {{p.|131-157}} [http://www.persee.fr/doc/mefr_1123-9891_2005_num_117_1_10176?q= (''lire en ligne'')]
* Theodore W. Pietsch, ''Charles Plumier (1646-1704) and his drawings of French and Caribbean fishes= Charles Plumier (1646-1704) et ses dessins de poissons de France et des Antilles'', Paris, Publications scientifiques du Muséum national d'histoire naturelle, 2017.


=== Liens externes ===
=== Liens externes ===

Version du 9 avril 2018 à 09:14

Charles Plumier
Portrait de Charles Plumier.
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Française
Activités
Autres informations
Ordre religieux
Directeur de thèse
Abréviation en botanique
Plum.Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Nova plantarum americanarum genera (d), Description des plantes de l’Amérique, avec leurs figures (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Charles Plumier, né le à Marseille et mort le à El Puerto de Santa María (Espagne), est un botaniste et un voyageur-naturaliste français.

Naissance et études

Le Père Plumier était le fils de Jean Plumier et Madeleine Roussel, simples artisans. Après un bon enseignement secondaire, il entre dans l'ordre des minimes à 16 ans et fait profession le 22 décembre 1663. Il se consacre à l'étude des mathématiques et de la physique, il est également un excellent peintre.

Il continue ses études à Toulouse auprès du père Magnan ; il apprend la géométrie et la façon de polir les lentilles des instruments d'optique. Plumier est envoyé à Rome au monastère de la Trinité-des-Monts. Il étudie la botanique sous la direction de deux membres de sa congrégation, notamment de Paolo Silvio Boccone (1633-1704). À son retour en France, il est nommé au couvent de Bormes, installé dans le château des Seigneurs de Foz, et herborise dans les îles d'Hyères, le Midi et le Dauphiné. Il fait la connaissance de Pierre Joseph Garidel qui lui fait connaître Tournefort (1656-1708) et l'accompagne lors de ses excursions botaniques. Il explore également seul les côtes de la Provence et du Languedoc.

Le voyageur

Clematitis indica latifolia dans la Description des plantes de l'Amérique (1693).
Cacao dans Botanicum americanum.

Premier voyage

Louis XIV avait chargé Michel Bégon de trouver un savant naturaliste pour un voyage d'exploration aux Amériques. En effet, Bégon connaissait ces régions puisqu'il avait été intendant des îles d'Amériques de 1682 à 1685. Bégon, alors intendant des galères à Marseille, propose Joseph-Donat de Surian (pharmacien, chimiste, herboriste et médecin de Marseille). Mais ce dernier qui avait de grandes connaissances en chimie et un don pour herboriser n'avait cependant pas assez de connaissances dans le domaine de la botanique. Il s'adjoint donc Charles Plumier qui était également un dessinateur habile. Le départ a lieu en 1689. Plumier s'acquitta fort bien de sa mission en récoltant de nombreux spécimens et en réalisant une masse énorme de dessins; malheureusement le bateau transportant son herbier fait naufrage, et seules ses planches et dessins, transportés sur un second bateau parviennent en Europe[1].

Deuxième voyage

Le roi, très satisfait du travail réalisé, nomme Plumier botaniste du roi et le renvoie en 1693 aux Antilles. Au retour de cette mission, il fait publier son premier livre : Description des plantes d'Amérique.

Troisième voyage

Il réalise en 1695 un troisième voyage qui le conduira en Guadeloupe, Martinique, Saint-Domingue et au Brésil durant lequel il séjourne un moment avec le père Jean-Baptiste Labat. De retour en 1703, il publiera Nova plantarum americanarum genera où il décrit 106 nouveaux genres, dont la vanille à laquelle il donne le nom latin de Vanilla. Selon cette source, il est passé à Saint-Domingue dès 1689, et rédige un mémoire qui réclame la fin de la ferme du tabac[2].

Quatrième voyage

Ce quatrième voyage lui sera fatal. Fagon, médecin du roi, désirant mieux connaître le quinquina d'Amérique au Pérou, le charge d'une nouvelle mission. Il se rend à Sainte-Marie près de Cadix pour rejoindre Los Rios, vice-roi du Pérou. Affaibli par ses précédents voyages, il décède d'une pleurésie le 16 novembre 1704 (20 novembre 1706)[3]. Il est inhumé dans un couvent des minimes près de Cadix. En 1705, après sa mort, paraîtra son Traité des fougères.

Le naturaliste et botaniste

Le Père Plumier est un spécialiste de la flore des Antilles et ses découvertes sont considérables. C'est lui qui le premier a donné aux plantes le nom de personnalités diverses : le bégonia pour Michel Bégon, le fuchsia pour Leonhart Fuchs, le lobélia pour Mathias de l'Obel, le magnolia pour Pierre Magnol sans oublier, entre autres, le genre Dioscorea pour honorer la mémoire de Dioscoride. Quand ce ne sont pas des noms de personnes, Plumier utilise les noms vernaculaires qu'il latinise pour nommer les nouvelles plantes. Ainsi par exemple, il nomme la vainillia, une plante originaire du Mexique découverte en 1571 par Francisco Hernández, Vanilla planifolia[4].

Il a donné de la cochenille du Mexique une belle description : « la cochenille s'attache contre diverses sortes d'arbres, les indiens les cultivent sur les plantes qu'on nomme oppontium ». Mais, c'est Garidel avec Emeric, médecin, qui mettra en évidence de façon expérimentale et avec une rigueur toute scientifique la véritable nature du kermès qui sera classé parmi les insectes, car jusqu'alors on croyait que le colorant rouge que l'on tirait de la cochenille provenait du végétal.

Il laisse derrière lui de nombreux manuscrits et plus de 6 000 dessins, dont 4 000 de végétaux (le reste représentant la faune américaine).

Ses illustrations de poissons de la Martinique sont utilisées par le comte de Lacépède (1756-1825) et par Marcus Elieser Bloch (1723-1799).

Ses publications naturalistes lui valent l'admiration de ses contemporains notamment celle de Georges Cuvier (1769-1832). Tournefort et Linné (1707-1778) lui dédient le genre Plumeria de la famille des Apocynacées.

Ouvrages

Hommages

  • La ville de Marseille a nommé une rue en son honneur.
  • La ville de Rochefort a également donné son nom à la rue où se trouve le conservatoire du Bégonia. En effet, Bégon, après son départ de Marseille, fut nommé intendant de la marine à Rochefort.
  • Un cargo bananier (1938-1964) qui a participé au second conflit mondial a porté le nom de Charles Plumier.

Notes et références

  1. Patrick Rose, Histoire du bégonia : De la découverte à la dédicace botanique, 2002, Conservatoire du Begonia, Publication interne ([1])
  2. "Saint-Domingue en 1690. Les observations du père Plumier, botaniste provençal", par Philippe Hrodej, dans la Revue française d'histoire d'outre-mer de 1997
  3. Lucile Allorge, Olivier Ikor, La fabuleuse odyssée des plantes : les botanistes voyageurs, les Jardins des Plantes, les herbiers, 2003, JC Lattès (Paris), p.158 (ISBN 2-7096-2327-7)
  4. Lucile Allorge, Olivier Ikor, La fabuleuse odyssée des plantes : les botanistes voyageurs, les Jardins des Plantes, les herbiers, 2003, JC Lattès (Paris), p.157 (ISBN 2-7096-2327-7)

Annexes

Bibliographie

  • Paul Fournier, Charles Plumier, minime, dans Voyages et découvertes scientifiques des missionnaires naturalistes français à travers le monde pendant cinq siècles, XVe à XXe siècles. Paris, Editions Paul Lechevalier & fils, 1932. Lire en ligne sur le site du Conservatoire du Bégonia.
  • Georges Aillaud, Jean-Patrick Ferrari et Guy Hazzan, Les Botanistes à Marseille et en Provence du XVIe au XIXe siècle, Marseille, 1982.
  • Georges Aillaud, Yvon Georgelin, Henri Tachoire, Marseille, 2600 ans de découvertes scientifiques, Aix-en-Provence, Publications de l'Université de Provence, 2002, 3 volumes, t. 1 La tradition scientifique à Marseille et en Provence, p. 141-143, (ISBN 2-85399-502-X).
  • Philippe Hrodej, Saint-Domingue en 1690. Les observations du père Plumier, botaniste provençal, dans Outre-Mers. Revue d'histoire, 1997, no 317, p. 93-117 (lire en ligne)
  • Pierre Jacquet, La découverte des orchidées antillaises, Charles Plumier (1646-1704), dans L'Orchidophile, 1999, no 136, p. 39-40
  • François Bourlière, The « Ornithographia Americana » of Father Plumier 1689–1696, [PDF] Lire en ligne
  • Ferdinand Hoefer, Histoire de la botanique, de la minéralogie et de la géologie, Paris, Hachette, 1932, p. 194
  • Laurent-Henri Vignaud, Des mathématiques à la botanique: la conversion scientifique du P. Charles Plumier durant son séjour à Rome (1676-1681), dans Mélanges de l'école française de Rome, 2005, no 117-1, p. 131-157 (lire en ligne)
  • Theodore W. Pietsch, Charles Plumier (1646-1704) and his drawings of French and Caribbean fishes= Charles Plumier (1646-1704) et ses dessins de poissons de France et des Antilles, Paris, Publications scientifiques du Muséum national d'histoire naturelle, 2017.

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