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« Collaborateurs de l'Encyclopédie » : différence entre les versions

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{{titre mis en forme|Collaborateurs de l'''Encyclopédie''}}


[[File:Ducros - Les Encyclopédistes.djvu|thumb|''[[:s:Livre:Ducros - Les Encyclopédistes.djvu|Les Encyclopédistes]]'', par Louis Ducros. Paris, [[Honoré Champion]], 1900.]]
ХТО РУСКИЙ


Les '''collaborateurs de l'''Encyclopédie''''' sont les membres de la « société de gens de lettres » qui ont contribué à l'élaboration du ''[[Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers|Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers]]'' de juin [[1751]] à décembre [[1765]], sous la direction de [[Denis Diderot|Diderot]] et [[Jean le Rond d'Alembert|D’Alembert]].
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Le présent article inclut explicitement les auteurs des planches et du [[Frontispice (livre)|frontispice]] qui font partie du même projet éditorial ; les contributeurs du ''[[Supplément à l'Encyclopédie|Supplément]]'', en revanche, sont présentés dans un [[Supplément à l'Encyclopédie#Les contributeurs|article distinct]].

La composition des 17 volumes de texte et 11 volumes de planches de l'''Encyclopédie'' fut l’affaire de plus de 150 auteurs se réclamant, pour une large partie, du groupe intellectuel connu sous le nom de ''[[Parti philosophique|Philosophes]]'' ayant favorisé l’avancement de la science et de la pensée laïque en soutenant la tolérance, la rationalité et la largeur d’esprit caractéristiques des [[Lumières (philosophie)|Lumières]].

Au-delà des collaborateurs connus – au moins de nom –, il faut également considérer le fait que de nombreux articles ne sont pas signés et que certains auteurs ont expressément voulu se confiner dans l’anonymat. D'autres auteurs, comme Allard ou Dubuisson par exemple, nous demeurent bien mystérieux. Par ailleurs, l’étude, encore sporadique, des citations, emprunts et plagiat dans l’Encyclopédie – tant pour le texte que les illustrations – font apparaitre un groupe de collaborateurs {{Citation|indirects}}<ref>On estime à plus de {{nombre|35000}} le nombre d'articles encore non attribués, soit la moitié de l'ouvrage.</ref>.

{{Citation bloc|Parmi quelques hommes excellents, il y en eut de faibles, de médiocres et de tout à fait mauvais. De là cette bigarrure dans l’ouvrage où l’on trouve une ébauche d’écolier, à côté d’un morceau de maître.|[[Denis Diderot]]}}

== Les collaborateurs de l’Encyclopédie ==
[[Fichier:Denis Diderot 111.PNG|thumb|Diderot par [[Louis-Michel van Loo]], 1767.]]
=== Denis Diderot ===
Diderot venait de terminer la traduction du ''Dictionnaire de médecine'' de [[Robert James|James]] lorsque l’éditeur [[André-François Le Breton|Le Breton]] le chargea, le {{date|16|octobre|1747}}, de reprendre le projet de traduction de l’anglais de la ''[[Cyclopaedia]]'' de [[Ephraïm Chambers|Chambers]], que [[Jean-Paul de Gua de Malves|Gua de Malves]] n’avait pu mener à bien. Diderot se chargea de l’histoire de la philosophie ancienne, rédigea le ''Prospectus'' et le ''Système des connaissances humaines'', sans compter qu’il devait, avec D’Alembert, revoir tous les articles.

Un autre de ses fardeaux, et non des moindres, fut d’essuyer la tempête que provoqua l’''Encyclopédie'' parmi les ennemis du [[parti philosophique]] au cri de ralliement d’« impiété, irréligion. » La [[cabale]] n’avait même pas attendu l’apparition de l’ouvrage pour le diffamer mais, en [[1758]], [[Abraham Chaumeix]] publia ses ''Préjugés légitimes contre l’Encyclopédie, et essai de réfutation de ce dictionnaire'' en 8 volumes. Vint ensuite ''la Religion vengée, ou réfutation des auteurs impies'', en vingt volumes (1757-63) du récollet Hayer. Un père jésuite nommé Le Chapelain, dans un sermon prononcé devant le roi, fulmina contre l’''Encyclopédie''. L’archevêque de Paris, [[Christophe de Beaumont]], lança un mandement, le Parlement de Paris (à partir de 1746), le [[président à mortier]] du [[Parlement de Paris]] Omer Joly de Fleury<ref>Celui-là même que Voltaire accabla de plaisanteries à la suite de l’arrêt rendu sur son réquisitoire du 8 juin 1763 interdisant la pratique de l’inoculation variolique.</ref>, un réquisitoire. [[Jean-Jacques Lefranc de Pompignan|Pompignan]] attaqua les philosophes jusqu’au sein de l’[[Académie française|Académie]] tandis que [[Élie Fréron|Fréron]] criait à l’[[hérésie]] et au [[plagiat]] dans ''[[l'Année littéraire]]''. [[Jacob-Nicolas Moreau|Moreau]], dans ses ''[[Cacouac]]s'', [[Charles Palissot de Montenoy|Palissot]], dans ses ''Petites lettres sur de grands philosophes'' (1757), ne cessaient de le harceler. Diderot ne répondait à ces persécutions de toutes espèces que par le silence. Palissot alla plus loin en donnant à la scène le 2 mai [[1760 au théâtre|1760]], la comédie ''les Philosophes'' où il appelle Diderot une bête.

Tout ceci n’empêchera pas Diderot de rédiger ou superviser en tout plus de {{nombre|5000|articles}}, signés *, en matière d’économie, de mécanique, de philosophie, de politique et de religion dont « encyclopédie » et « autorité politique » jusqu’au jour où il put enfin écrire : « Le grand et maudit ouvrage est fini. »

=== Le chevalier de Jaucourt ===
[[Fichier:ChevalierLouisJaucourt.jpg|thumb|[[Louis de Jaucourt]].]]
[[Louis de Jaucourt]] est peu connu par ailleurs mais est l’un des principaux rédacteurs dans les matières économique, littéraire, médecine et politique. Il est, en particulier, l’auteur des articles : « esclavage » et « traite des nègres (commerce d’Afrique) » demandant son [[Abolition de l'esclavage|abolition]] ou encore d’articles engagés tels que « guerre », « inquisition », « monarchie », « égalité naturelle », « patrie », « peuple » ou « presse »… Lorsque les adversaires des [[Lumières (philosophie)|Lumières]] obtinrent temporairement gain de cause en réussissant à en faire interdire la publication en [[1757]], alors qu’elle en était au septième volume, et alors que les autres collaborateurs renonçaient, Jaucourt continua son travail de rédaction, allant jusqu’à rédiger quatre articles par jour en se faisant aider de secrétaires qu’il payait de sa poche. Lorsque les livraisons purent reprendre, après huit ans d’interdiction, il avait accumulé assez de matière pour que les dix derniers volumes puissent paraître la même année, en [[1765]]. Ayant rédigé près de la moitié des articles des derniers tomes et, avec {{nombre|17000|articles}}, signés D.J., fournis à l’''Encyclopédie'', c’est le plus prolifique des encyclopédistes.

=== D’Alembert ===
[[Jean le Rond d'Alembert|D’Alembert]] est l’auteur du ''[[Discours préliminaire de l’Encyclopédie]]'' et de plusieurs articles, dont ''Genève'' (voir ci-dessous) et ''collège'', signés O. À partir de [[1752]], fatigué du déchaînement de brochures, de libelles, de clameurs, des persécutions de toutes espèces, dont la religion était le prétexte, contre l’''Encyclopédie'', D’Alembert, qui aimait avant tout son repos, se retira de l’entreprise en citant [[Virgile]] : « Deus nobis hæc otia fecit ». Dès lors, ses contributions seront limitées aux mathématiques, sujet peu sensible aux yeux des censeurs de l’époque. Il abandonnera définitivement le projet en [[1759]].

=== Le Breton et Brullé ===
[[André Le Breton|Le Breton]] est l’auteur de l’article « encre », mais c’est comme éditeur de l’''Encyclopédie'' que se mesure son importance pour le projet encyclopédique qui, pour lui, constitue avant tout une entreprise commerciale. Lorsque les ennemis de l’''Encyclopédie'' obtiennent, le {{date|8|mars|1759}}, gain de cause avec la révocation de son privilège d’édition, l’offre faite à Diderot par [[Catherine II de Russie|Catherine II]] de poursuivre son Encyclopédie à Riga n’aurait manqué de le ruiner. Mais pour Diderot, l’engagement auprès des libraires, qui ont fait des avances pour l’''Encyclopédie'' et dont il refuse de compromettre les intérêts n’est pas un vain mot et il décline la proposition. Cependant, ce dernier découvre avec horreur, en novembre [[1764]], qu’effrayé par le bruit et les menaces du parti dévot opposé à la publication de l’''Encyclopédie'', celui-ci l’avait « lâchement trompé<ref name="Breton">Lettre de Diderot à Le Breton du 12 décembre 1764.</ref> » en altérant clandestinement, avec le « boucher… Ostrogoth<ref name="Breton"/> » [[Louis Claude Brullé|Brullé]], les épreuves après le [[bon à tirer]], sans prévenir de rien le directeur de l’''Encyclopédie''. Ce seront plus de quarante articles des dix derniers volumes dont des passages auront été réécrits par Le Breton de façon à en amoindrir, voire invertir, le sens ou simplement supprimés. Diderot écrivit à Le Breton avec indignation : « Vous m’avez mis dans le cœur un poignard que votre vue ne peut qu’enfoncer davantage<ref name="Breton"/>. » Jamais Diderot ne fut plus prêt d’abandonner le projet qu’à ce moment, et il fallut toute l’énergie de Grimm et de Briasson, l’un des éditeurs associés de l’''Encyclopédie'', pour le convaincre de ne pas renoncer.

== Prosopographie ==
=== Origine sociale ===
[[Fichier:Michał Kazimierz Ogiński.PNG|thumb|Michał Kazimierz Ogiński.]]
On connaît, en gros, le milieu d’où venaient 114 des 158 contributeurs<ref>Selon J. Proust (1995, {{3e}} éd.) in ''Diderot et l’Encyclopédie'', Albin Michel, {{p.|514-515}} et notes.</ref> connus de l’''Encyclopédie''. Au moins six des seize encyclopédistes non français et quatre des 124 encyclopédistes français appartenaient à la haute noblesse. Le comte polonais [[Michał Kazimierz Ogiński|Ogiński]] faisait partie des plus grandes familles du [[grand-duché de Lituanie]], et les familles [[Louis Necker|Necker]], [[Théodore Tronchin|Tronchin]], [[Charles-Benjamin de Lubières|Lubière]], [[Élie Bertrand|Bertrand]] et [[Antoine-Noé de Polier de Bottens|Polier]] du patriciat suisse. Parmi les Français on trouve [[Stanislas de Boufflers|Boufflers]], [[Louis de Jaucourt|Jaucourt]], [[Louis-Élisabeth de La Vergne de Tressan|Tressan]] et [[Turgot]] dont les familles étaient de haute noblesse. Au moins 36 autres encyclopédistes venaient de la petite noblesse, comme [[Théophile de Bordeu|Bordeu]] dont le père, qui était médecin à [[Izeste]] près de [[Pau]], était entré par mariage dans une famille noble, ou [[Claude Bourgelat|Bourgelat]] dont le père, riche drapier lyonnais, avait été anobli pour ses services comme échevin.

Sur les 130 restants, au moins 31 venaient de familles de bonne bourgeoisie ; leurs pères étaient médecins, pharmaciens, avocats, juges, négociants, ingénieurs ou exerçaient des professions apparentées. Quatre appartenaient à la petite bourgeoisie ; leurs pères étaient par exemple maîtres d’école ou merciers. Au moins 16 encyclopédistes venaient de familles d’artisans, comme l’horloger [[Ferdinand Berthoud]] ou l’orfèvre [[Philippe-Antoine Magimel]] sans que cela ait nécessairement nui à leurs études, comme dans le cas de Diderot dont le père – maître-coutelier qui avait réussi – tint à lui donner la meilleure éducation possible.

=== Niveau d’études ===
La plupart des encyclopédistes dont le nom est connu avaient reçu une éducation soignée. Il y a des cas comme [[Jean Romilly]], obligé très tôt de travailler dans l’entreprise paternelle d’horlogerie et dont les manuscrits montrent un nombre invraisemblable de fautes d’orthographe et de ponctuation, mais ceux-ci constituent l’exception. Pour 87 encyclopédistes, ce qui fait environ 62 %, il est prouvé qu’ils ont fréquenté le collège. Neuf d’entre eux ont fréquenté des écoles protestantes hors de France, comme Jaucourt, envoyé par son père (sous un faux nom) à l’[[Université de Genève|Académie de Genève]], [[Université de Cambridge|Cambridge]] et [[Université de Leyde|Leyde]] où d’autres encyclopédistes ont aussi été accueillis. Au moins 25 des encyclopédistes, qui n’étaient pas d’origine française, ont fréquenté des collèges dirigés par les jésuites et 18 d’autres, proches du jansénisme. Après leur formation scolaire, la majorité des encyclopédistes sont allés à l’université, la plupart pour étudier la [[médecine]], le [[droit]] ou la [[théologie]]. 24 ont été reçus docteur en médecine, 25 autres obtenant un diplôme juridique. Au total, F. A. Arthur qualifie les encyclopédistes de groupe remarquablement instruit pour leur temps et dont le niveau d’éducation a considérablement favorisé l’ascension sociale.

=== Milieu professionnel ===
[[Fichier:Alembert.jpg|thumb|[[Jean le Rond d'Alembert|D’Alembert]].]]

Parmi les professions des encyclopédistes, on peut distinguer trois grandes catégories : 23 d’entre eux pratiquaient la médecine, 24 enseignaient dans des écoles ou des universités et 24 autres servaient en tant que fonctionnaires royaux. Le groupe le plus important qui venait ensuite était celui des ecclésiastiques, qui se partageait entre six prêtres catholiques et quatre pasteurs protestants. Neuf autres travaillaient comme avocats ou juges. En revanche, peu de ceux qui se sont impliqués dans l’''Encyclopédie'' avaient embrassé la carrière des armes. Parmi eux c’est [[Michał Kazimierz Ogiński|Ogiński]], général de l’armée lituanienne, qui apparaît au premier rang. Quatre des encyclopédistes étaient des entrepreneurs. [[Antoine Allut|Allut]] avait repris la manufacture de verre de son père, [[Étienne Jean Bouchu|Bouchu]] travaillait dans la métallurgie du fer, et les deux éditeurs de l’Encyclopédie, [[Michel-Antoine David|David]] et [[André Le Breton|Le Breton]], faisaient partie de la Guilde des libraires et des imprimeurs de Paris, la Communauté des libraires et imprimeurs. Enfin venaient deux architectes ([[Jacques François Blondel|Blondel]] et [[Jacques-Raymond Lucotte|Lucotte]]), un diplomate ([[Melchior Grimm|Grimm]]), un pharmacien ([[Jacques Montet|Montet]]), deux géographes ([[Jean-Baptiste Bourguignon d'Anville|Bourguignon d'Anville]] et [[Didier Robert de Vaugondy|Robert de Vaugondy]]) et un sculpteur ([[Étienne Maurice Falconet|Falconet]]).

=== Compétences ===
La qualité des articles de l’''Encyclopédie'' est à l’aune de celle de ses contributeurs sur les sujets traités.

Chargé de la partie dévolue aux arts mécaniques, Diderot se fit aider de Goussier et de Lucotte, qui étaient non seulement des artisans fort capables disposant de connaissances sur nombre de métiers, mais étaient également des généralistes. La qualité des articles techniques est évidente à chaque fois que Diderot, qui préférait les praticiens, réussit à recruter des experts dans leur partie, tels que Berthoud et Jean Romilly pour l’horlogerie, Allut pour la verrerie, Magimel pour l’orfèvrerie ou Bouchu pour les forges. On sait également que Diderot, le fils du maitre-coutelier qui apprenait tout ce qu’il voulait d’aussi bonne foi que si toute sa vie et sa capacité eussent du se consommer dans cette étude, lorsqu’il ignorait tout d’un art mécanique, prenait le temps de l’étudier de manière pratique. Il passait des journées entières dans les ateliers, commençant par examiner attentivement une machine, se la faisant expliquer, démonter, remonter. Ensuite l’ouvrier travaillait devant lui ; enfin, Diderot lui-même prenait la place de l’ouvrier qu’il étonna plus d’une fois par son adresse et sa pénétration. Il se rendit ainsi familières les machines les plus compliquées, telles que le métier à bas et le métier à fabriquer les velours ciselés. Il finit par posséder très bien l’art des tissus de toile, de soie et de coton ; et les descriptions qu’il en a données sont le résultat de son expérience.

Goussier séjourna plusieurs semaines à [[Montargis]], à [[Cosne-sur-Loire]], en [[Champagne (province)|Champagne]] et en [[Histoire de la Bourgogne|Bourgogne]] pour s’informer sur la fabrication du papier, des ancres, du fer et du verre. Résultant d’une visite de ce dernier aux ateliers de [[Laigle]], en [[Normandie]] où elles étaient fabriquées, l’article « aiguille » de Deleyre en détaille la fabrication en dix-huit étapes de façon si claire que [[Adam Smith]] la reprend pour illustrer dans son principe de la division du travail dans sa ''[[Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations|Richesse des nations]]''.


La contribution de D’Alembert, chargé des parties scientifiques, à la partie mathématiques et physique est exceptionnelle. Si d’autres mathématiciens, comme La Chapelle, écrivirent trop vite pour pouvoir être remarqués, des physiciens comme [[Charles Le Roy]], Jean-Baptiste Le Roy, [[Pierre Charles Le Monnier|Le Monnier]] valent d’être mentionnés. Turgot soumit même des recherches originales sur les propriétés de l’air qui furent d’utilité à [[Antoine Lavoisier|Lavoisier]].

=== Origine géographique ===
{{Citation bloc|L’''Encyclopédie'' fut bien plus qu’un livre. Ce fut une faction… l’Europe entière s’y mit.|[[Jules Michelet]]|''Histoire de France''}}

Si la plupart des collaborateurs sont originaires de la région [[Paris|parisienne]], une partie est originaire de province (Lorraine) et de l'étranger ([[Suisse]], [[Prusse]], [[Pologne]], [[Lituanie]], [[Portugal]]…). Cette disparité témoigne du réseau intellectuel tissé à travers l'Europe de la moitié du {{s-|XVIII}} et de l'étendue de l'intérêt porté au projet éditorial.

== Mobilisation ==
=== Gua de Malves ===
Après l’échec du projet de traduction de la ''[[Cyclopaedia]]'' de [[Ephraïm Chambers|Chambers]] avec l’Allemand [[Gottfried Sellius]] et l’Anglais [[John Mills (auteur)|John Mills]], l’éditeur parisien André-François Le Breton s’associa avec trois collègues parisiens, [[Michel-Antoine David]], [[Laurent Durand]] et [[Antoine-Claude Briasson]] et engagea l’abbé [[Jean-Paul de Gua de Malves]] comme éditeur du nouveau projet. Celui-ci recruta son ami [[Pierre Tarin]] tandis que les éditeurs sollicitèrent leurs auteurs, Diderot et D’Alembert, le premier amenant [[Marc-Antoine Eidous]] et [[François-Vincent Toussaint]] avec qui il avait traduit le ''Dictionnaire universel de médecine'' de [[Robert James|James]]. Le chirurgien royal [[François Gigot de Lapeyronie]] suggéra le nom de son jeune collègue [[Antoine Louis]].

=== Diderot et D’Alembert ===
Gua de Malves ayant été écarté du projet en août [[1747]], les éditeurs signent un nouveau contrat nommant Diderot et D’Alembert éditeurs. C’est à eux que devait désormais échoir la tâche de recruter les futurs contributeurs. Le prestige académique de D’Alembert lui servit à amener [[Montesquieu]] en [[1753]] et, en [[1754]], Voltaire, qui amena les pasteurs [[Élie Bertrand]] et [[Antoine-Noé de Polier de Bottens|Polier de Bottens]]. C’est sûrement à D’Alembert qu’on doit également la présence de l’astronome [[Étienne-Hyacinthe de Ratte|Ratte]], les mathématiciens [[Georges-Louis Le Sage]], [[Jean-Baptiste de La Chapelle|La Chapelle]], [[Mathieu-Antoine Bouchaud|Bouchaud]] et [[Louis Necker|Necker]].

Diderot, de son côté, recruta son ami d’alors [[Jean-Jacques Rousseau|Rousseau]] pour la musique après le refus de [[Jean-Philippe Rameau|Rameau]], [[Charles Georges Leroy|Le Roy]], [[Paul Landois|Landois]], le président [[Charles de Brosses|de Brosses]] mais il n’hésita pas à faire appel à ses amis et ses connaissances, comme [[Étienne Jean Bouchu|Bouchu]], un métallurgiste de sa ville natale, qui fournit l’article « forge ».

Certains encyclopédistes comme [[Jean-Baptiste Le Roy|Le Roy]], [[Louis Jean-Marie Daubenton|Daubenton]], [[Jean-François Marmontel|Marmontel]] et [[Jean-François de Saint-Lambert|Saint-Lambert]], étaient des amis communs de Diderot et D’Alembert.

=== Diderot ===
Avec le scandale de la publication de l’article « Genève » en [[1757]], D’Alembert démissionna, laissant Diderot seul éditeur. Certains contributeurs ayant également quitté l’''Encyclopédie'' à la même époque, ce dernier trouva de nouveaux rédacteurs parmi ses amis, au nombre desquels on recense [[Étienne Noël Damilaville|Damilaville]], [[Étienne Maurice Falconet|Falconet]], [[Charles-Georges Fenouillot de Falbaire de Quingey|Fenouillot]], [[Melchior Grimm|Grimm]], [[Didier-François d'Arclais de Montamy|Montamy]] et [[Jacques-André Naigeon|Naigeon]], le comte mélomane [[Michał Kazimierz Ogiński|Ogiński]] de passage à Paris et jusqu’à son propre logeur, [[François-Jacques Guillotte|Guillotte]], un militaire en retraite qui rédigea l’article « pont militaire ».

Certains encyclopédistes proposèrent leurs services, tel le pasteur [[Johann Heinrich Samuel Formey|Formey]] qui, ayant eu vent du projet en cours proposa à l’éditeur Briasson de lui vendre trois cents livres 1800 pages manuscrites. D’autres fois, le recrutement se fit par cooptation. Ainsi, [[Gabriel François Venel|Venel]] fit appel à l’aide [[Arnulphe d'Aumont|D’Aumont]] et de [[Jean-Joseph Menuret|Menuret]] ; peut-être a-t-il également sollicité la collaboration de [[Henri Fouquet (médecin)|Fouquet]], [[Jacques Montet|Montet]] et [[Pierre-Jacques Willermoz|Willermoz]]. [[Jean-Baptiste Paris de Meyzieu|Paris de Meyzieu]] aida à recruter, à l’[[École militaire (France)|École royale militaire]] qu’il dirigeait, [[Jacques-Philippe-Augustin Douchet|Douchet]] qui amena, à son tour, [[Nicolas Beauzée|Beauzée]]. [[Chrétien Guillaume de Lamoignon de Malesherbes|Malesherbes]], le directeur de la librairie et protecteur officieux de l’''Encyclopédie'' aurait également contribué à recruter Venel et [[Claude Bourgelat|Bourgelat]]. Deux des éditeurs, [[André Le Breton|Le Breton]] et [[Michel-Antoine David|David]], fournirent même quelques articles.

== Liste des contributeurs connus ==
Le tableau reprend les noms des auteurs qui ont contribué au texte ou aux illustrations des 17 tomes de l' ''Encyclopédie''<ref group=note>Les premières listes furent établies en 1932 seulement (Exposition ''L'{{citation|Encyclopédie}} et les encyclopédistes'' à la Bibliothèque nationale organisée par le Centre international de synthèse), puis en 1939 par Louis-Philippe May (''Notes sur les origines maçonniques de l'{{citation|Encyclopédie}} suivie de la liste des encyclopédistes'', Revue de Synthèse, {{p.|181-190}}) et enfin en 1951 par trois chercheurs de Kyoto (Kubawara Takeo, Turumi Syunsuke, Higuti Kiniti : ''Les collaborateurs de l'{{citation|Encyclopédie}}, les conditions de leur organisation'', suppl. du Zinbun {{n°|1}}, Université de Tokyo, {{p.|1-22}}.</ref>.
Pour soulager le tableau, seul le nom de famille ou le nom usuel des auteurs est repris, pour autant qu'il soit clairement identifié et qu'un lien soit proposé vers l'article qui le présente en détail. Les particules nobiliaires ont été ignorées et ne sont donc pas prises en compte dans l'ordre alphabétique.

{{Boîte déroulante/début|titre='''Liste des contributeurs'''}}

{|class="wikitable sortable" style="text-align:center;width:100%;background-color:#FEFEE2"
! scope=col |Origine<ref group=note>Région natale du collaborateur. Cette colonne peut être triée.</ref>
! scope=col |Nom
! scope=col |Signature
! scope=col |Contribution<ref group=note>Les thèmes généraux couvrant plusieurs articles auxquels un contributeur a œuvré sont en caractères droits, les titres d’articles sont en italiques.</ref>
! scope=col |Collab. au ''Supplément''<ref group=note>Selon les cas la cellule indique que le collaborateur a collaboré au ''Supplément'' ou qu'il était décédé en 1777. Cette information reste indicative, puisque l'on ne peut exclure une publication posthume. Une cellule vide indique que le collaborateur était en vie mais qu'il n'y a pas de certitude quant à sa collaboration.</ref>
|-
|{{sort|Languedoc|[[Fichier:Flag of Midi-Pyrénées.svg|20px]]}}
|[[Guillaume d'Abbes de Cabrebolles|Abbes de Cabrebolles]]
|
|align="left"|physiologie
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|
|Allard
|
|align="left"|physique expérimentale, mécaniques<ref group=note>Bien que crédité dans le vol. {{rom|III}} {{citation|M. Allard, qui s’applique à la Physique expérimentale & aux Méchaniques, nous a fourni les modeles de plusieurs machines qu’il excelle a exécuter, & quelques articles d’arts.}}, p. {{rom|XV}}, aucun article ne semble porter sa signature.</ref>
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|-
|{{sort|Paris|[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Antoine Allut|Allut]]
|
|align="left"|glaces coulées dans ''verrerie'' et explications des planches sur cette partie
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Jacques Barbeu du Bourg|Barbeu du Bourg]]
|
|''Chronologique (machine)''<ref group=note>Voir ''Encycl.'', volume III, p. xv.</ref>
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Jean-Baptiste Bourguignon d'Anville|Bourguignon d'Anville]]
|
|align="left"|géographie
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Antoine Joseph Dezallier d'Argenville|Dezallier d'Argenville]]
|K
|align="left"|jardinage
|† 1765
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|Arnauld<ref group=note>Peut-être Louis-Roch-Antoine-Charles Arnauld, dit « Arnauld de Senlis », gentilhomme ordinaire de la maison du roi. Voir René Bénard, « Un Senlisien ». collaborateur de Diderot dans l’''Encyclopédie'' Louis-Roch Antoine Charles Arnauld (1703-1779), dit « Arnauld de Senlis », ''Bulletin annuel de la Société d’histoire et d’archéologie de Senlis'', 1954, {{p.|26-8}}.</ref>
|
|align="left"|pêche, chasse
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Arnulphe d’Aumont|Aumont (d’)]]
|d
|align="left"|médecine
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Charles-Louis d’Authville Des Amourettes|Authville Des Amourettes (d’)]]
|
|align="left"|art militaire
|† 1762
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Paul-Joseph Barthez|Barthez]]
|g
|align="left"|médecine
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|Barrât<ref group=note>Ouvrier en bas consulté par Diderot</ref>
|
|align="left"|bas (métiers à faire les)
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Guillaume Barthez de Marmorières|Barthez de Marmorières]]
|
|align="left"|génie, XVI, 718
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Nicolas Beauzée|Beauzée]]
|B.E.R.M. ou {{abbr|E.R.M.|École Royale Militaire}} pour les articles rédigés avec [[Jacques-Philippe-Augustin Douchet|Douchet]] - voir ce nom.
|align="left"|grammaire
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Jacques-Nicolas Bellin|Bellin]]
|Z
|align="left"|géographie
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Robert Bénard|Bénard R.]]
|
|align="left"|graveur, exécution et direction des gravures et planches
|
|-
|{{sort|Canton de Neuchâtel|[[Fichier:Wappen Neuenburg matt.svg|20px]]}}
|[[Ferdinand Berthoud|Berthoud]]
|
|align="left"|horlogerie
|
|-
|{{sort|Canton de Vaud|[[Fichier:Flag_of_Canton_of_Vaud.svg|20px]]}}
|[[Élie Bertrand|Bertrand]]
|
|align="left"|théologie
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Jacques-François Blondel|Blondel]]
|P
|align="left"|architecture
|† 1774
|-
|
|Bonnet<ref group=note>Il s'agit d'un ouvrier en soie.</ref>
|
|align="left"|velours
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Théophile de Bordeu|Bordeu]]
|
|align="left"|médecine
|† 1776
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Mathieu-Antoine Bouchaud|Bouchaud]]
|
|align="left"|droit, ''concile'', ''décret de Graden'', ''décrétales'' et ''fausses décrétales''
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Antoine-Gaspard Boucher d'Argis|Boucher d'Argis]]
|A
|align="left"|droit
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Étienne Jean Bouchu|Bouchu]]
|
|align="left"|sidérurgie
|† 1773
|-
|{{sort|Lorraine |[[Fichier:Lorraine.svg|20px]]}}
|[[Stanislas de Boufflers|Boufflers]]
|
|align="left"|''générosité''
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Jean Bouillet|Bouillet J.]]
|
|align="left"|médecine
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Jean-Henri-Nicolas Bouillet|Bouillet J.-H.-N.]]
|
|align="left"|médecine
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Nicolas Antoine Boulanger|Boulanger]]
|
|align="left"|droit
|† 1759
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[André-François Boureau-Deslandes|Boureau-Deslandes]]
|
|align="left"|marine
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Claude Bourgelat|Bourgelat]]
|e
|align="left"|art militaire
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Antoine-François Brisson|Brisson]]
|
|align="left"|''toilerie''
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Charles de Brosses|Brosses]]
|
|align="left"|critique littéraire
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Louis Claude Brullé|Brullé]]
|
|align="left"|''imprimerie'', ''prote''
|† 1772
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Louis de Cahusac|Cahusac]]
|B, parfois « b », par erreur
|align="left"|danse, musique et fête
|† 1759
|-
|
|Charpentier
|
|align="left"|arts
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Jean-François-Henri Collot|Collot]]
|
|align="left"|''invalides''
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Jean Le Rond D'Alembert|D'Alembert]]
|O
|align="left"|mathématiques, ''[[Discours préliminaire de l'Encyclopédie|Discours préliminaire]]''
|{{oui}}
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Étienne Noël Damilaville|Damilaville]]
|
|align="left"|''paix'', ''vingtième'', ''population''
|† 1768
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Louis Jean-Marie Daubenton|Daubenton L. J.-M.]]
|I (i majuscule)
|align="left"|biologie
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Pierre Daubenton|Daubenton P.]], dit le Subdélégué
|c
|align="left"|arboriculture
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Michel-Antoine David|David]]
|
|align="left"|2 articles sur la librairie, par ailleurs éditeur de l’''Encyclopédie''
|† 1769
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Alexandre Deleyre|Deleyre]]
|
|align="left"|''aiguille'', ''fanatisme''
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Joseph-François-Édouard de Corsembleu|Desmahis]]
|
|align="left"|''fat'' et ''femme''
|† 1761
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Nicolas Desmarest|Desmarest]]
|
|align="left"|''fontaine'', ''géographie physique''
|
|-
|{{sort|Palatinat du Rhin |[[Fichier:Flag of The Electoral Palatinate (1604).svg|20px]]}}
|[[Paul Henri Thiry d'Holbach|D'Holbach]]
|—
|align="left"|métallurgie, géologie, médecine, de minéralogie, chimie
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Jacques-Philippe-Augustin Douchet|Douchet]]
|E.R.M. - ''voir aussi :'' Beauzée, Nicolas.
|align="left"|grammaire
|
|-
|{{sort|Champagne |[[Fichier:Champagne-Ardenne flag.svg|20px]]}}
|[[Denis Diderot|Diderot]]
|*
|Prospectus et {{nombre|3500|articles}}<ref>Voir Marie Leca-Tsiomis, ''Diderot : choix d'article de l'Encyclopédie'', Paris CTHS, 2001.</ref>
|{{non}}
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Charles Pinot Duclos|Duclos]]
|
|align="left"|critique artistique, histoire
|† 1772
|-
|
|Dufour<ref group=note>Les éditeurs ne le mentionnent que comme {{citation|versé dans les matieres de finance.}}</ref>
|
|align="left"|''douane'', ''droits du roi'', ''emprunt'', ''espèces'', ''fer (marque des fers)''
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[César Chesneau Dumarsais|Dumarsais]]
|F
|align="left"|grammaire
|† 1756
|-
|{{sort|Lorraine |[[Fichier:Lorraine.svg|20px]]}}
|[[Jean-Baptiste Durival|Durival J.-B.]]
|
|align="left"|art militaire
|
|-
|{{sort|Lorraine |[[Fichier:Lorraine.svg|20px]]}}
|[[Nicolas Durival|Durival N.]]
|
|align="left"|Lorraine
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Marc-Antoine Eidous|Eidous]]
|V
|align="left"|vol. 1 à 3, héraldique
|† 1790
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Joachim Faiguet de Villeneuve|Faiguet de Villeneuve]]
|
|align="left"|grammaire
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Étienne Maurice Falconet|Falconet]]
|
|align="left"|''sculpture''
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Charles-Georges Fenouillot de Falbaire de Quingey|Fenouillot de Falbaire de Quingey]]
|
|align="left"|''salines''
|
|-
|{{sort|Prussie |[[Fichier:Flag of the Kingdom of Prussia (1701-1750).svg|20px]]}}
|[[Johann Heinrich Samuel Formey|Formey]]
|
|align="left"|religion, philosophie
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[François Véron Duverger de Forbonnais|Véron Duverger de Forbonnais]]
|V.D.F.
|align="left"|économie
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Henri Fouquet (médecin)|Fouquet]]
|
|align="left"|médecine
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|Genson<ref group=note>[[Jean-François Marmontel|Marmontel]] décrit, dans ses ''Mémoires'', Genson, maréchal des écuries de la dauphine comme donnant des articles très distingués à l’''Encyclopédie'' sur les objets relatifs à son art {{citation|Il avait fait une étude particulière de l’anatomie comparée de l’homme et du cheval ; et non seulement pour les maladies, mais pour la nourriture et l’éducation des chevaux, personne n’était plus instruit.}}</ref>
|
|align="left"|hippiatrie
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Louis-Jacques Goussier|Goussier]]
|D
|align="left"|''coupe des pierres'', musique
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Louis de Jaucourt|Jaucourt]]
|D.J.
|align="left"|scientifique, a écrit {{nombre|18000|articles}} sur les {{formatnum:60000}} de l'encyclopédie.
|
|-
|{{sort|Bavière |[[Fichier:Flag_of_Bavaria_(striped).svg|20px]]}}
|[[Melchior Grimm|Grimm, F.-M.]]
|
|align="left"|2 articles sur la musique
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Pierre-Jean Grosley|Grosley]]
|
|align="left"|''roise''
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Philippe Guéneau de Montbeillard|Guéneau de Montbeillard, Philippe]]
|
|align="left"|''étendue''
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[François-Jacques Guillotte|Guillotte]]
|
|align="left"|''pont militaire''
|† 1766
|-
|{{sort|République des Deux Nations|[[Fichier:Chorągiew królewska króla Zygmunta III Wazy.svg|20px]]}}
|[[Jan Stephan Ligenza Kurdwanowski|Ligenza Kurdwanowski]]
|
|align="left"|physique
|
|-
|
|La Bassée
|
|align="left"|passementerie<ref group=note>La page {{rom|xliv}} du volume {{rom|I}} annonce que {{citation|M. La Bassée a fourni les articles de ''Passementerie'', dont le détail n’est bien connu que de ceux qui s’en sont particulièrement occupés.}}</ref>
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Jean-Baptiste de La Chapelle|La Chapelle]]
|E
|align="left"|mathématiques
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Charles Marie de La Condamine|La Condamine]]
|
|align="left"|histoire naturelle, géographie
|† 1774
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Antoine-Claude-Pierre Masson de La Motte-Conflans|Masson de La Motte-Conflans]]
|
|align="left"|droit
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Paul Landois|Landois]]
|R
|align="left"|art, ''peinture'', ''sculpture'', ''gravure''
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Louis-Anne La Virotte|La Virotte]]
|
|align="left"|médecine
|† 1759
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Guillaume Le Blond|Le Blond]]
|Q - parfois « q », par erreur
|align="left"|art militaire
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[André Le Breton|Le Breton]]
|
|align="left"|''encre''
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[André Lefèvre (1717-1768)|Lefèvre]]
|
|align="left"|morale, ''faiblesse'', ''folie'', ''gouverneur'', ''gouvernante''
|† 1768
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Louis-Guillaume Le Monnier|Le Monnier]]
|
|align="left"|''aimant'', ''électricité'', ''feu électrique''
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Nicolas Lenglet Du Fresnoy|Lenglet Du Fresnoy]]
|a
|align="left"|histoire
|† 1755
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Jean-Baptiste-Pierre Le Romain|Le Romain]]
|
|align="left"|îles d’Amérique
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Charles Le Roy|Le Roy, Ch.]]
|T
|align="left"|agriculture
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Charles Georges Leroy|Leroy, Ch. G.]]
|
|align="left"|vénerie
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Jean-Baptiste Le Roy|Le Roy J.-B.]]
|T
|align="left"|mécanique (env. 100 art.)
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Georges-Louis Le Sage|Le Sage]]
|
|align="left"|''inverse'', ''gravité''
|
|-
|{{sort|Lorraine |[[Fichier:Lorraine.svg|20px]]}}
|[[Claude-François de Lezay-Marnésia|Lezay-Marnésia]]
|
|align="left"|''voleur''
|
|-
|{{sort|Lorraine |[[Fichier:Lorraine.svg|20px]]}}
|[[Nicolas Liebault|Liebault Nicolas]]<ref group=note>On ne sait s’il s’agit de Nicolas (1723-?) ou de son frère ainé Nicolas-François, gentilshommes [[lorrains]] servant dans le régiment de Royal Lorraine.</ref>
|
|align="left"|''former'', ''dresser'', ''fuite''
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Antoine Louis|Louis]]
|Y
|align="left"|chirurgie
|
|-
|{{sort|Suisse|[[Fichier:Civil Ensign of Switzerland.svg|20px]]}}
|[[Charles-Benjamin de Lubières|Lubières]]
|
|align="left"|''probabilité'', ''idée'', ''induction''
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Jacques-Raymond Lucotte|Lucotte]]
|
|align="left"|''maçonnerie'', ''marbrier'', ''marqueterie'', ''menuiserie'', ''mosaïque (art. méchaniques)'', ''plomberie'', ''pont des machines'', ''fleuriste'', ''formier'', ''tourbissure'', ''ganterie'', ''serrurerie'' et une certaine de gravures pour les volumes de planches
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|Magimel<ref group=note>Soit [[Philippe-Antoine Magimel]] (~1724-?) ou un de ses deux fils, Antoine-Édouard (~1692-1772) ou Augustin-Simon (~1730-?), tous trois orfèvres. </ref>
|pas de signature
|align="left"|orfèvrerie
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Edme-François Mallet|Mallet]]
|G
|align="left"|théologie
|† 1755
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Paul-Jacques Malouin|Malouin]]
|M - voir aussi « m »
|align="left"|médecine
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Adrien Quiret de Margency|Quiret de Margency]]
|
|align="left"|3 articles sur la nature de l’amour et un sur le poste de gentilhomme ordinaire de la maison du roi
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Jean-François Marmontel|Marmontel]]
|
|align="left"|critique littéraire, morale
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Jean-Joseph Menuret|Menuret de Chambaud]]
|m, parfois « M », par erreur dans les volumes 9 et 10
|align="left"|médecine
|
|-
|{{sort|Lorraine |[[Fichier:Lorraine.svg|20px]]}}
|[[Charles Millot (encyclopédiste)|Millot]]
|
|align="left"|''affabilité'', ''entêtement''
|† 1769
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|Monnoye<ref group=note>Monnoye envoya un mémoire sur la peinture en cire à [[Denis Diderot|Diderot]] après la publication par ce dernier d’un travail sur la question. Diderot décida de l’inclure dans le volume {{rom|V}} de l’''Encyclopédie''.</ref>
|
|align="left"|''encaustique''
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Didier-François d'Arclais de Montamy|Arclais de Montamy]]
|
|align="left"|''porcelaine''
|† 1765
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Antoine Gautier de Montdorge|Montdorge]]
|
|align="left"|gravure
|† 1768
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Montesquieu]]
|
|''goût'' en collab. avec [[Voltaire]]
|† 1755
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Jean-Denis de Montlovier|Montlovier]]
|
|align="left"|''voleur''
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Sauveur-François Morand|Morand]]
|
|align="left"|médecine
|† 1773
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[André Morellet|Morellet]]
|h, parfois « H », par erreur dans les volumes 8, 11 et 14
|align="left"|théologie, philosophie
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Jacques-André Naigeon|Naigeon]]
|
|align="left"|''unitaire''
|
|-
|{{sort|Canton de Genève|[[Fichier:Flag of Canton of Geneva.svg|20px]]}}
|[[Louis Necker|Necker]]
|
|align="left"|physique
|
|-
|{{sort|République des Deux Nations|[[Fichier:Chorągiew królewska króla Zygmunta III Wazy.svg|20px]]}}
|[[Michał Kazimierz Ogiński|Ogiński]]
|
|align="left"|''harpe''
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Charles Paillasson|Paillasson]]
|
|align="left"|calligraphie
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Jean-Michel Papillon|Papillon]]
|
|align="left"|''gravure sur bois''
|† 1776
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Jean-Baptiste Paris de Meyzieu|Paris de Meyzieu]]
|
|align="left"|''école militaire''
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Antoine Penchenier|Penchenier]]
|
|align="left"|''goutte''
|† 1761
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Jean-Charles Perrinet d'Orval|Perrinet d'Orval]]
|
|align="left"|''feux d’artifice''
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Jean-Rodolphe Perronet|Perronet]]
|
|align="left"|''pompe à feu''
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Charles-Étienne Pesselier|Pesselier]]
|
|align="left"|''exemption'', ''fermes du roi'', ''fermier (général)'', ''finances'' et ''financier''
|† 1763
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Jean Pestré|Pestré]]
|C
|align="left"|''baconisme'', ''bonheur'', ''cabale'', ''calomnie'', ''Campanella'', ''Canadiens'', ''cardans'', ''cartésianisme'' et ''complaisance''
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Antoine Petit|Petit]]
|
|align="left"|médecine
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Alexandre-Frédéric-Jacques Masson de Pezay|Masson de Pezay]]
|
|un article sur la valeur
|
|-
|{{sort|Canton de Vaud|[[Fichier:Flag_of_Canton_of_Vaud.svg|20px]]}}
|[[Antoine-Noé de Polier de Bottens|Polier de Bottens]]
|
|align="left"|théologie
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Jean-Martin de Prades|Prades]]
|
|align="left"|théologie, ''certitude''
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[François Quesnay|Quesnay]]
|
|align="left"|économie, ''fermiers'' et ''grains''
|† 1774
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Jean-Joseph Rallier des Ourmes|Rallier des Ourmes]]
|
|align="left"|13 art. de mathématiques et un de religion
|† 1771
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Étienne-Hyacinthe de Ratte|Ratte]]
|
|align="left"|7 articles de physique
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Didier Robert de Vaugondy|Vaugondy]]
|
|align="left"|géographie
|
|-
|{{sort|Canton de Genève|[[Fichier:Flag of Canton of Geneva.svg|20px]]}}
|[[Jean Romilly|Romilly J.]]
|
|align="left"|horlogerie
|
|-
|{{sort|Canton de Genève|[[Fichier:Flag of Canton of Geneva.svg|20px]]}}
|[[Jean-Edme Romilly|Romilly, J.-Edme]]
|
|align="left"|''tolérance'' et ''vertu''
|
|-
|{{sort|Canton de Genève|[[Fichier:Flag_of_Canton_of_Geneva.svg|20px]]}}
|[[Jean-Jacques Rousseau|Rousseau]]
|S - parfois « s », par erreur
|align="left"|musique, ''économie politique'', ''économie''
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Augustin Roux|Roux]]
|
|align="left"|''refroidissement'', ''succin''
|† 1776
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Jean-François de Saint-Lambert|Saint-Lambert]]
|
|align="left"|''malice''<ref group=note>Voir ''[[Recherches sur Diderot et sur l'Encyclopédie]]'', 2008, {{n°|43}}, {{p.|215}}</ref>, ''génie'', ''luxe''
|
|-
|[[Fichier:Portugal flag 300.png|20px]]
|[[António Nunes Ribeiro Sanches|Sanches]]
|
|align="left"|un article sur les maladies vénériennes
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Pierre Augustin Boissier de Sauvages|Boissier de Sauvages]]
|
|align="left"|''toiles peintes''
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Antoine de Seguiran|Seguiran Ant.]]
|
|align="left"|vérité
|
|-
|{{sort|Canton de Genève|[[Fichier:Flag of Canton of Geneva.svg|20px]]}}
|[[Pierre Soubeyran|Soubeyran, P.]]
|
|align="left"|''montre (chaînette de)'' (art. et planche)
|† 1775
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Pierre Tarin|Tarin]]
|L
|align="left"|''bile'', ''dent'', anatomie, physiologie
|† 1761
|-
|
|Thomas<ref group=note>[[Louis-Jacques Goussier|Goussier]] aurait rédigé ses articles sur la musique d’après des ''Mémoires'' de ce Thomas, pas mieux identifié. Il est possible qu’ils aient collaboré sur d’autres articles de musique de l’''Encyclopédie'' comme de bonne qualité – que ceux sur le « diapason » et l’« orgue ».</ref>
|
|align="left"|arts mécaniques, ''diapason'', ''orgue'' en collaboration avec [[Louis-Jacques Goussier|Goussier]])
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[François-Vincent Toussaint|Toussaint]]
|H (voir aussi « h »)
|align="left"|droit
|† 1772
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Louis-Élisabeth de La Vergne de Tressan|La Vergne de Tressan]]
|
|align="left"|''parade''
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Théodore Tronchin|Tronchin]]
|
|align="left"|''inoculation''
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Étienne-François Turgot|Turgot, E.-F]]
|
|align="left"|''étymologie'', ''existence (métaphysique)'', ''expansibilité'', ''foire'', ''fondation (politique et droit naturel)''
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Urbain de Vandenesse|Vandenesse]]
|N
|align="left"|médecine et pharmacie
|† 1753
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Gabriel François Venel|Venel]]
|b
|align="left"|chimie, médecine
|† 1775
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Jacques-François de Villiers|Villiers]]
|f
|align="left"|chimie
|
|-
|{{sort|Paris |[[Fichier:Île-de-France flag.svg|20px]]}}
|[[Charles Gautier de Vinfrais|Gautier de Vinfrais]]
|
|align="left"|''vénerie''
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|-
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|[[Voltaire]]
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|align="left"|47 art. dont ''goût'' (en collab. avec [[Montesquieu]])<ref>Mais aussi ''esprit'', ''éloquence'', ''élégance'', ''facile'', ''finesse'', ''François'', ''Gallant'', ''Gazette'', ''Gens de lettres'', ''grand'', ''habile'', ''idole'', etc, et une dizaine d'articles dont l'attribution est incertaine. Au sujet de la collaboration de Voltaire, voir Larissa L. Albina, ''[[Voltaire]] lecteur de l'Encyclopédie'', ''[[Recherches sur Diderot et sur l'Encyclopédie]]'', 1989, {{n°|6}}, {{p.|119-130}}.</ref>
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|[[Claude-Henri Watelet|Watelet]]
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|[[Pierre-Jacques Willermoz|Willermoz]]
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|[[Claude Yvon|Yvon]]
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|[[Jacques Montet|Montet]]
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== Les illustrateurs ==
* M. Pinault-Sørensen, F. A. Kafker, ''Notices sur les collaborateurs du recueil de planches de l'Encyclopédie'', ''[[Recherches sur Diderot et sur l'Encyclopédie]]'', 1995, {{n°|18-19}}, [http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rde_0769-0886_1995_num_18_1_1302 {{p.|200-230}}].

=== Le frontispice ===
Le frontispice est un dessin original de [[Charles-Nicolas Cochin]] gravé par [[Benoît-Louis Prévost|Bonaventure Louis Prévost]].

=== Goussier ===
[[Fichier:Encyclopedie volume 1-000.png|thumb|Premier volume de planches, 1762.]]
[[Louis-Jacques Goussier]] est recruté en [[1747]] par [[Jean le Rond d'Alembert|D’Alembert]]. Dans un premier temps, [[Denis Diderot|Diderot]] avait demandé à [[Louis-Jacques Goussier|Goussier]] de redessiner des illustrations préexistantes, comme le traité d’anatomie de [[André Vésale|Vésale]]. Mais, à la suite d'un procès pour plagiat, il devra finalement faire de ses planches une œuvre inédite.

De [[1747]] à [[1760]], il effectue un véritable reportage auprès de toutes les corporations : mineurs, forgerons, artistes, etc. Il dessine lui-même plus de 900 planches, soit près d’un tiers des 2885 planches.

[[Louis-Jacques Goussier]] est le seul dessinateur à être cité dans le ''[[Discours préliminaire de l'Encyclopédie|Discours préliminaire]]'' de l’''Encyclopédie''. [[Denis Diderot|Diderot]], le présentait comme {{citation|celui qui a dessiné tout ce qu’il y a de bonnes planches dans notre encyclopédie}}.
Certains, comme l’horloger [[Ferdinand Berthoud]], au vu des trois premiers volumes d’illustrations de l’''Encyclopédie'', n’hésitent d’ailleurs pas à qualifier [[Louis-Jacques Goussier]] de « troisième auteur » de l’Encyclopédie, après [[Denis Diderot|Diderot]] et [[Jean le Rond d'Alembert|D’Alembert]].

=== Lucotte ===
Ancien élève à l’Académie royale d'architecture, [[Jacques-Raymond Lucotte]], [[architecte]] et [[graveur]], a fourni les articles « maçonnerie », « marbrier », « marqueterie », « menuiserie », « mosaïque (art. méchaniques) », « plomberie », « pont, des machines », « fleuriste », « formier », « tourbissure », « ganterie » et « serrurerie » dans les volumes IX à XVII de l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert. Il a également fourni plus de 45 commentaires et plus de 650 dessins aux volumes de planches.

=== Pierre Soubeyran ===
[[Pierre Soubeyran]] est l'auteur de l'article ''Montre (chainette de)'' et de la planche qui y est associée.

== Autres partenaires ==
[[Claude Sallier]]
:[[Denis Diderot|Diderot]] et [[Jean le Rond d'Alembert|d'Alembert]] lui rendent cet hommage : « Nous sommes principalement sensibles aux obligations que nous avons à M. l'abbé Sallier, Garde de la Bibliothèque du Roi : il nous a permis, avec cette politesse qui lui est naturelle, & qu'animoit encore le plaisir de favoriser une grande entreprise, de choisir dans le riche fonds dont il est dépositaire, tout ce qui pouvoit répandre de la lumiere ou des agrémens sur notre ''[[Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers|Encyclopédie]]''<ref>''[[Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers]], [[Discours préliminaire de l'Encyclopédie|Discours préliminaire]]'' (1751) [http://www.dictionnaire-france.com/prefency1.html]. Voir aussi : le ''Placet des Libraires associés au comte d'Argenson'' (1749) [http://portail.atilf.fr/encyclopedie/placet.htm] et le ''Prospectus'' (1750) [http://www.lib.uchicago.edu/efts/ARTFL/projects/encyc/texts/prospectus.html]</ref>. »

== Perception des Encyclopédistes ==
{{Article détaillé|Cacouac}}
=== {{s-|XX|e}} ===
À l'occasion du bicentenaire de [[Denis Diderot|Diderot]], en [[1913]], un monument d'[[Alphonse Camille Terroir]] dédié aux Encyclopédistes a été installé au [[Panthéon (Paris)|Panthéon]] à Paris.

== Les contributeurs du ''Supplément'' ==
À priori, il semble que peu de collaborateurs des 17 premiers volumes aient également travaillé au ''Supplément''. Diderot, en particulier, n'y pris pas part.
Si les certitudes sont rares (D'Alembert, Venel, Le Monnier), de nombreux doutes sont permis. En effet des auteurs ayant choisi d'abord la sécurité de l'anonymat, peuvent avoir fait indiquer leur nom dans le ''Supplément''. Le doute, en particulier, est permis pour les collaborateurs du ''Supplément'' nés 20 ans avant la fin de la rédaction de l'Encyclopédie, c'est-à-dire 1745.

{{Article détaillé|Supplément à l'Encyclopédie}}

== Notes et références ==
=== Notes ===
<references group=note/>

=== Références ===
{{Références|colonnes=2}}

==== Sources ====
* {{en}} Frank Arthur Kafker, « A List of Contributors to Diderot’s Encyclopedia », ''French Historical Studies'', {{Vol.|3}}, {{n°|1}}. (Spring, 1963), {{p.}}106-122. {{lire en ligne|lien=http://links.jstor.org/sici?sici=0016-1071%28196321%293%3A1%3C106%3AALOCTD%3E2.0.CO%3B2-I|texte=texte intégral}}
* {{en}} Frank Arthur Kafker, ''The Encyclopedists as individuals: a biographical dictionary of the authors of the Encyclopédie'', Oxford 1988, {{ISBN|978-0-7294-0368-9}}.
* {{en}} Frank Arthur Kafker, ''The Encyclopedists as a group: a collective biography of the authors of the Encyclopédie'', Oxford 1996, {{ISBN|978-0-7294-0521-8}}.
* {{en}} John Lough, ''The Contributors of the Encyclopédie'', Richard N. Schwab / Walter E. Rex, ''Inventory of Diderot’s Encyclopédie'', {{t.|7}} : Inventory of the plates, with a study of the contributors to the Encyclopédie, Oxford 1984, {{p.}}484-517 {{ISBN|978-0-7294-0310-8}}.

== Annexes ==
=== Bibliographie ===
* Robert Morrissey (dir.), ARTFL Encyclopédie Project, [http://encyclopedie.uchicago.edu/node/141 liste des contributeurs connus]
* [http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rde_0769-0886_1989_num_7_1_1036 Notices sur les auteurs des dix-sept volumes de « discours » de l'Encyclopédie].

==== Rôle de Diderot ====
* Marie Leca-Tsiomis, ''Diderot : choix d'article de l'Encyclopédie'', Paris CTHS, 2001.
* Jacques Proust (1968), ''Diderot et l'Encyclopédie'', coll. Bibliothèque de l’Évolution de l'Humanité, Albin Michel, 1995,
* John Morley, ''Diderot and the Encyclopædists'', London, Mac-Millan & Co, 1886.

==== Autres références ====
* Sylvain Auroux, « Diderot encyclopédiste : le langage, le savoir et l’être du monde », ''Stanford French Review'', Fall 1984, {{n°|8 (2-3)}}, {{p.|175-88}}.
* Yvon Belaval, « L’Écrivain encyclopédiste », ''Revue Internationale de Philosophie'', 1984, {{n°|38 (1-2 [148-149])}}, {{p.|11-23}}.
* Anastasios Brenner, « La Notion de révolution scientifique selon les encyclopédistes », ''Kairos'', 2001, {{n°|18}}, {{p.|25-35}}.
* Jean-Daniel Candaux, « Un auteur (et même deux) pour Idée, Induction, Probabilité : Monsieur de Lubières encyclopédiste », ''Recherches sur Diderot et sur l’Encyclopédie'', oct 1993, {{n°|15}}, {{p.|71-96}}.
* Paolo Casini, « Progrès de la raison et progrès des sciences chez les Encyclopédistes », ''L’Histoire au dix-huitième siècle'', Aix-en-Provence, EDISUD, 1980, {{p.|117-33}}.
* Alain Cernuschi, « Quand redire c’est faire : épigraphes et citations latines chez quelques encyclopédistes », ''Études de Lettres'', 1999, {{n°|2}}, {{p.|123-34}}.
* Anne-Marie Chouillet, Pierre Crépel, « Un Voyage d’Italie manqué ou Trois encyclopédistes réunis », ''Recherches sur Diderot et sur l’Encyclopédie'', oct. 1994, {{n°|17}}, {{p.|9-53}}.
* Anne-Marie Chouillet, « Vocabulaire politique de Diderot et de quelques encyclopédistes », ''Les Lumières en Hongrie, en Europe centrale et en Europe orientale'', Budapest, Akadémiai Kiadó, 1981, {{p.|97-110}}.
* Robert Darnton, « Les Encyclopédistes et la police », ''Recherches sur Diderot et sur l’Encyclopédie'', oct. 1986, {{n°|1}}, {{p.|94-109}}.
* Martine Groult, L'Encyclopédie ou la création des disciplines, 2003.
* Martine Groult, D'Alembert et la mécanique de la vérité dans l'Encyclopédie, 1999.
* Martine Groult, "Les métaphysiques dans l'Encyclopédie", Revue philosophique, N°4, dec. 2013, p. 485-503.
* Marie-Thérèse Inguenaud, « Nicolas-Antoine Boullanger, encyclopédiste et ingénieur des Ponts et chaussées », ''Revue d’Histoire Littéraire de la France'', sept-oct 1996, {{numéro|96}} (5), {{p.}}990-1012.
* Frank A. Kafker, « Les Encyclopédistes et la Terreur », ''Revue d’Histoire moderne & contemporaine'', 1967, {{numéro|14}}, {{p.}}284-295.
* {{en}} Frank Arthur Kafker, ''The Encyclopedists and the French Revolution'', Columbia University, 1961, University Microfilms, Inc. Ann Arbor, Michigan.
* Georges Lapassade, « Rousseau et les Encyclopédistes », ''Les Intellectuels : la pensée anticipatrice'', Paris, UGE, « Coll. 10/18 : Arguments 3 », 1978, {{p.|47-71}}.
* François J.-L. Mouret, « Entre vers et prose : ou, les Encyclopédistes s’interrogent », ''Neohelicon'', 1974, {{n°|2 (3-4)}}, {{p.|373-84}}.
* Antoine Picon, « Gestes ouvriers, opérations et processus techniques : la vision du travail des encyclopédistes », ''Recherches sur Diderot et sur l’Encyclopédie'', oct 1992, {{n°|13}}, {{p.|131-47}}.
* Agnès Raymond, « Le Problème de la population chez les Encyclopédistes », ''Studies on Voltaire and the Eighteenth Century'' Genève, Inst. & Musée Voltaire, {{n°|1963}}, {{p.|1379-88}}.
* George B. Watts, « L’Encyclopédie et les encyclopédistes », ''South Atlantic Bulletin'', May 1951, {{n°|17 (1)}}, {{p.|14}}.

=== Liens externes ===
* [http://www.lib.uchicago.edu/efts/ARTFL/projects/encyc/groult/attribution.htm Le Problème des attributions d’articles à Diderot].
* [http://rde.revues.org/index.html?format=plan Recherches sur Diderot et sur l’Encyclopédie].
* [[s:Catégorie:Collaborateurs de l’Encyclopédie (1751-1772)|Les collaborateurs de l'Encyclopédie sur Wikisource]].

{{Portail|Lumières}}


[[Catégorie:Collaborateur de l'Encyclopédie (1751-1772)|*]]
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Version du 23 septembre 2018 à 12:50

Les Encyclopédistes, par Louis Ducros. Paris, Honoré Champion, 1900.

Les collaborateurs de l'Encyclopédie sont les membres de la « société de gens de lettres » qui ont contribué à l'élaboration du Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers de juin 1751 à décembre 1765, sous la direction de Diderot et D’Alembert.

Le présent article inclut explicitement les auteurs des planches et du frontispice qui font partie du même projet éditorial ; les contributeurs du Supplément, en revanche, sont présentés dans un article distinct.

La composition des 17 volumes de texte et 11 volumes de planches de l'Encyclopédie fut l’affaire de plus de 150 auteurs se réclamant, pour une large partie, du groupe intellectuel connu sous le nom de Philosophes ayant favorisé l’avancement de la science et de la pensée laïque en soutenant la tolérance, la rationalité et la largeur d’esprit caractéristiques des Lumières.

Au-delà des collaborateurs connus – au moins de nom –, il faut également considérer le fait que de nombreux articles ne sont pas signés et que certains auteurs ont expressément voulu se confiner dans l’anonymat. D'autres auteurs, comme Allard ou Dubuisson par exemple, nous demeurent bien mystérieux. Par ailleurs, l’étude, encore sporadique, des citations, emprunts et plagiat dans l’Encyclopédie – tant pour le texte que les illustrations – font apparaitre un groupe de collaborateurs « indirects »[1].

« Parmi quelques hommes excellents, il y en eut de faibles, de médiocres et de tout à fait mauvais. De là cette bigarrure dans l’ouvrage où l’on trouve une ébauche d’écolier, à côté d’un morceau de maître. »

— Denis Diderot

Les collaborateurs de l’Encyclopédie

Diderot par Louis-Michel van Loo, 1767.

Denis Diderot

Diderot venait de terminer la traduction du Dictionnaire de médecine de James lorsque l’éditeur Le Breton le chargea, le , de reprendre le projet de traduction de l’anglais de la Cyclopaedia de Chambers, que Gua de Malves n’avait pu mener à bien. Diderot se chargea de l’histoire de la philosophie ancienne, rédigea le Prospectus et le Système des connaissances humaines, sans compter qu’il devait, avec D’Alembert, revoir tous les articles.

Un autre de ses fardeaux, et non des moindres, fut d’essuyer la tempête que provoqua l’Encyclopédie parmi les ennemis du parti philosophique au cri de ralliement d’« impiété, irréligion. » La cabale n’avait même pas attendu l’apparition de l’ouvrage pour le diffamer mais, en 1758, Abraham Chaumeix publia ses Préjugés légitimes contre l’Encyclopédie, et essai de réfutation de ce dictionnaire en 8 volumes. Vint ensuite la Religion vengée, ou réfutation des auteurs impies, en vingt volumes (1757-63) du récollet Hayer. Un père jésuite nommé Le Chapelain, dans un sermon prononcé devant le roi, fulmina contre l’Encyclopédie. L’archevêque de Paris, Christophe de Beaumont, lança un mandement, le Parlement de Paris (à partir de 1746), le président à mortier du Parlement de Paris Omer Joly de Fleury[2], un réquisitoire. Pompignan attaqua les philosophes jusqu’au sein de l’Académie tandis que Fréron criait à l’hérésie et au plagiat dans l'Année littéraire. Moreau, dans ses Cacouacs, Palissot, dans ses Petites lettres sur de grands philosophes (1757), ne cessaient de le harceler. Diderot ne répondait à ces persécutions de toutes espèces que par le silence. Palissot alla plus loin en donnant à la scène le 2 mai 1760, la comédie les Philosophes où il appelle Diderot une bête.

Tout ceci n’empêchera pas Diderot de rédiger ou superviser en tout plus de 5 000 articles, signés *, en matière d’économie, de mécanique, de philosophie, de politique et de religion dont « encyclopédie » et « autorité politique » jusqu’au jour où il put enfin écrire : « Le grand et maudit ouvrage est fini. »

Le chevalier de Jaucourt

Louis de Jaucourt.

Louis de Jaucourt est peu connu par ailleurs mais est l’un des principaux rédacteurs dans les matières économique, littéraire, médecine et politique. Il est, en particulier, l’auteur des articles : « esclavage » et « traite des nègres (commerce d’Afrique) » demandant son abolition ou encore d’articles engagés tels que « guerre », « inquisition », « monarchie », « égalité naturelle », « patrie », « peuple » ou « presse »… Lorsque les adversaires des Lumières obtinrent temporairement gain de cause en réussissant à en faire interdire la publication en 1757, alors qu’elle en était au septième volume, et alors que les autres collaborateurs renonçaient, Jaucourt continua son travail de rédaction, allant jusqu’à rédiger quatre articles par jour en se faisant aider de secrétaires qu’il payait de sa poche. Lorsque les livraisons purent reprendre, après huit ans d’interdiction, il avait accumulé assez de matière pour que les dix derniers volumes puissent paraître la même année, en 1765. Ayant rédigé près de la moitié des articles des derniers tomes et, avec 17 000 articles, signés D.J., fournis à l’Encyclopédie, c’est le plus prolifique des encyclopédistes.

D’Alembert

D’Alembert est l’auteur du Discours préliminaire de l’Encyclopédie et de plusieurs articles, dont Genève (voir ci-dessous) et collège, signés O. À partir de 1752, fatigué du déchaînement de brochures, de libelles, de clameurs, des persécutions de toutes espèces, dont la religion était le prétexte, contre l’Encyclopédie, D’Alembert, qui aimait avant tout son repos, se retira de l’entreprise en citant Virgile : « Deus nobis hæc otia fecit ». Dès lors, ses contributions seront limitées aux mathématiques, sujet peu sensible aux yeux des censeurs de l’époque. Il abandonnera définitivement le projet en 1759.

Le Breton et Brullé

Le Breton est l’auteur de l’article « encre », mais c’est comme éditeur de l’Encyclopédie que se mesure son importance pour le projet encyclopédique qui, pour lui, constitue avant tout une entreprise commerciale. Lorsque les ennemis de l’Encyclopédie obtiennent, le , gain de cause avec la révocation de son privilège d’édition, l’offre faite à Diderot par Catherine II de poursuivre son Encyclopédie à Riga n’aurait manqué de le ruiner. Mais pour Diderot, l’engagement auprès des libraires, qui ont fait des avances pour l’Encyclopédie et dont il refuse de compromettre les intérêts n’est pas un vain mot et il décline la proposition. Cependant, ce dernier découvre avec horreur, en novembre 1764, qu’effrayé par le bruit et les menaces du parti dévot opposé à la publication de l’Encyclopédie, celui-ci l’avait « lâchement trompé[3] » en altérant clandestinement, avec le « boucher… Ostrogoth[3] » Brullé, les épreuves après le bon à tirer, sans prévenir de rien le directeur de l’Encyclopédie. Ce seront plus de quarante articles des dix derniers volumes dont des passages auront été réécrits par Le Breton de façon à en amoindrir, voire invertir, le sens ou simplement supprimés. Diderot écrivit à Le Breton avec indignation : « Vous m’avez mis dans le cœur un poignard que votre vue ne peut qu’enfoncer davantage[3]. » Jamais Diderot ne fut plus prêt d’abandonner le projet qu’à ce moment, et il fallut toute l’énergie de Grimm et de Briasson, l’un des éditeurs associés de l’Encyclopédie, pour le convaincre de ne pas renoncer.

Prosopographie

Origine sociale

Michał Kazimierz Ogiński.

On connaît, en gros, le milieu d’où venaient 114 des 158 contributeurs[4] connus de l’Encyclopédie. Au moins six des seize encyclopédistes non français et quatre des 124 encyclopédistes français appartenaient à la haute noblesse. Le comte polonais Ogiński faisait partie des plus grandes familles du grand-duché de Lituanie, et les familles Necker, Tronchin, Lubière, Bertrand et Polier du patriciat suisse. Parmi les Français on trouve Boufflers, Jaucourt, Tressan et Turgot dont les familles étaient de haute noblesse. Au moins 36 autres encyclopédistes venaient de la petite noblesse, comme Bordeu dont le père, qui était médecin à Izeste près de Pau, était entré par mariage dans une famille noble, ou Bourgelat dont le père, riche drapier lyonnais, avait été anobli pour ses services comme échevin.

Sur les 130 restants, au moins 31 venaient de familles de bonne bourgeoisie ; leurs pères étaient médecins, pharmaciens, avocats, juges, négociants, ingénieurs ou exerçaient des professions apparentées. Quatre appartenaient à la petite bourgeoisie ; leurs pères étaient par exemple maîtres d’école ou merciers. Au moins 16 encyclopédistes venaient de familles d’artisans, comme l’horloger Ferdinand Berthoud ou l’orfèvre Philippe-Antoine Magimel sans que cela ait nécessairement nui à leurs études, comme dans le cas de Diderot dont le père – maître-coutelier qui avait réussi – tint à lui donner la meilleure éducation possible.

Niveau d’études

La plupart des encyclopédistes dont le nom est connu avaient reçu une éducation soignée. Il y a des cas comme Jean Romilly, obligé très tôt de travailler dans l’entreprise paternelle d’horlogerie et dont les manuscrits montrent un nombre invraisemblable de fautes d’orthographe et de ponctuation, mais ceux-ci constituent l’exception. Pour 87 encyclopédistes, ce qui fait environ 62 %, il est prouvé qu’ils ont fréquenté le collège. Neuf d’entre eux ont fréquenté des écoles protestantes hors de France, comme Jaucourt, envoyé par son père (sous un faux nom) à l’Académie de Genève, Cambridge et Leyde où d’autres encyclopédistes ont aussi été accueillis. Au moins 25 des encyclopédistes, qui n’étaient pas d’origine française, ont fréquenté des collèges dirigés par les jésuites et 18 d’autres, proches du jansénisme. Après leur formation scolaire, la majorité des encyclopédistes sont allés à l’université, la plupart pour étudier la médecine, le droit ou la théologie. 24 ont été reçus docteur en médecine, 25 autres obtenant un diplôme juridique. Au total, F. A. Arthur qualifie les encyclopédistes de groupe remarquablement instruit pour leur temps et dont le niveau d’éducation a considérablement favorisé l’ascension sociale.

Milieu professionnel

D’Alembert.

Parmi les professions des encyclopédistes, on peut distinguer trois grandes catégories : 23 d’entre eux pratiquaient la médecine, 24 enseignaient dans des écoles ou des universités et 24 autres servaient en tant que fonctionnaires royaux. Le groupe le plus important qui venait ensuite était celui des ecclésiastiques, qui se partageait entre six prêtres catholiques et quatre pasteurs protestants. Neuf autres travaillaient comme avocats ou juges. En revanche, peu de ceux qui se sont impliqués dans l’Encyclopédie avaient embrassé la carrière des armes. Parmi eux c’est Ogiński, général de l’armée lituanienne, qui apparaît au premier rang. Quatre des encyclopédistes étaient des entrepreneurs. Allut avait repris la manufacture de verre de son père, Bouchu travaillait dans la métallurgie du fer, et les deux éditeurs de l’Encyclopédie, David et Le Breton, faisaient partie de la Guilde des libraires et des imprimeurs de Paris, la Communauté des libraires et imprimeurs. Enfin venaient deux architectes (Blondel et Lucotte), un diplomate (Grimm), un pharmacien (Montet), deux géographes (Bourguignon d'Anville et Robert de Vaugondy) et un sculpteur (Falconet).

Compétences

La qualité des articles de l’Encyclopédie est à l’aune de celle de ses contributeurs sur les sujets traités.

Chargé de la partie dévolue aux arts mécaniques, Diderot se fit aider de Goussier et de Lucotte, qui étaient non seulement des artisans fort capables disposant de connaissances sur nombre de métiers, mais étaient également des généralistes. La qualité des articles techniques est évidente à chaque fois que Diderot, qui préférait les praticiens, réussit à recruter des experts dans leur partie, tels que Berthoud et Jean Romilly pour l’horlogerie, Allut pour la verrerie, Magimel pour l’orfèvrerie ou Bouchu pour les forges. On sait également que Diderot, le fils du maitre-coutelier qui apprenait tout ce qu’il voulait d’aussi bonne foi que si toute sa vie et sa capacité eussent du se consommer dans cette étude, lorsqu’il ignorait tout d’un art mécanique, prenait le temps de l’étudier de manière pratique. Il passait des journées entières dans les ateliers, commençant par examiner attentivement une machine, se la faisant expliquer, démonter, remonter. Ensuite l’ouvrier travaillait devant lui ; enfin, Diderot lui-même prenait la place de l’ouvrier qu’il étonna plus d’une fois par son adresse et sa pénétration. Il se rendit ainsi familières les machines les plus compliquées, telles que le métier à bas et le métier à fabriquer les velours ciselés. Il finit par posséder très bien l’art des tissus de toile, de soie et de coton ; et les descriptions qu’il en a données sont le résultat de son expérience.

Goussier séjourna plusieurs semaines à Montargis, à Cosne-sur-Loire, en Champagne et en Bourgogne pour s’informer sur la fabrication du papier, des ancres, du fer et du verre. Résultant d’une visite de ce dernier aux ateliers de Laigle, en Normandie où elles étaient fabriquées, l’article « aiguille » de Deleyre en détaille la fabrication en dix-huit étapes de façon si claire que Adam Smith la reprend pour illustrer dans son principe de la division du travail dans sa Richesse des nations.


La contribution de D’Alembert, chargé des parties scientifiques, à la partie mathématiques et physique est exceptionnelle. Si d’autres mathématiciens, comme La Chapelle, écrivirent trop vite pour pouvoir être remarqués, des physiciens comme Charles Le Roy, Jean-Baptiste Le Roy, Le Monnier valent d’être mentionnés. Turgot soumit même des recherches originales sur les propriétés de l’air qui furent d’utilité à Lavoisier.

Origine géographique

« L’Encyclopédie fut bien plus qu’un livre. Ce fut une faction… l’Europe entière s’y mit. »

— Jules Michelet, Histoire de France

Si la plupart des collaborateurs sont originaires de la région parisienne, une partie est originaire de province (Lorraine) et de l'étranger (Suisse, Prusse, Pologne, Lituanie, Portugal…). Cette disparité témoigne du réseau intellectuel tissé à travers l'Europe de la moitié du XVIIIe siècle et de l'étendue de l'intérêt porté au projet éditorial.

Mobilisation

Gua de Malves

Après l’échec du projet de traduction de la Cyclopaedia de Chambers avec l’Allemand Gottfried Sellius et l’Anglais John Mills, l’éditeur parisien André-François Le Breton s’associa avec trois collègues parisiens, Michel-Antoine David, Laurent Durand et Antoine-Claude Briasson et engagea l’abbé Jean-Paul de Gua de Malves comme éditeur du nouveau projet. Celui-ci recruta son ami Pierre Tarin tandis que les éditeurs sollicitèrent leurs auteurs, Diderot et D’Alembert, le premier amenant Marc-Antoine Eidous et François-Vincent Toussaint avec qui il avait traduit le Dictionnaire universel de médecine de James. Le chirurgien royal François Gigot de Lapeyronie suggéra le nom de son jeune collègue Antoine Louis.

Diderot et D’Alembert

Gua de Malves ayant été écarté du projet en août 1747, les éditeurs signent un nouveau contrat nommant Diderot et D’Alembert éditeurs. C’est à eux que devait désormais échoir la tâche de recruter les futurs contributeurs. Le prestige académique de D’Alembert lui servit à amener Montesquieu en 1753 et, en 1754, Voltaire, qui amena les pasteurs Élie Bertrand et Polier de Bottens. C’est sûrement à D’Alembert qu’on doit également la présence de l’astronome Ratte, les mathématiciens Georges-Louis Le Sage, La Chapelle, Bouchaud et Necker.

Diderot, de son côté, recruta son ami d’alors Rousseau pour la musique après le refus de Rameau, Le Roy, Landois, le président de Brosses mais il n’hésita pas à faire appel à ses amis et ses connaissances, comme Bouchu, un métallurgiste de sa ville natale, qui fournit l’article « forge ».

Certains encyclopédistes comme Le Roy, Daubenton, Marmontel et Saint-Lambert, étaient des amis communs de Diderot et D’Alembert.

Diderot

Avec le scandale de la publication de l’article « Genève » en 1757, D’Alembert démissionna, laissant Diderot seul éditeur. Certains contributeurs ayant également quitté l’Encyclopédie à la même époque, ce dernier trouva de nouveaux rédacteurs parmi ses amis, au nombre desquels on recense Damilaville, Falconet, Fenouillot, Grimm, Montamy et Naigeon, le comte mélomane Ogiński de passage à Paris et jusqu’à son propre logeur, Guillotte, un militaire en retraite qui rédigea l’article « pont militaire ».

Certains encyclopédistes proposèrent leurs services, tel le pasteur Formey qui, ayant eu vent du projet en cours proposa à l’éditeur Briasson de lui vendre trois cents livres 1800 pages manuscrites. D’autres fois, le recrutement se fit par cooptation. Ainsi, Venel fit appel à l’aide D’Aumont et de Menuret ; peut-être a-t-il également sollicité la collaboration de Fouquet, Montet et Willermoz. Paris de Meyzieu aida à recruter, à l’École royale militaire qu’il dirigeait, Douchet qui amena, à son tour, Beauzée. Malesherbes, le directeur de la librairie et protecteur officieux de l’Encyclopédie aurait également contribué à recruter Venel et Bourgelat. Deux des éditeurs, Le Breton et David, fournirent même quelques articles.

Liste des contributeurs connus

Le tableau reprend les noms des auteurs qui ont contribué au texte ou aux illustrations des 17 tomes de l' Encyclopédie[note 1]. Pour soulager le tableau, seul le nom de famille ou le nom usuel des auteurs est repris, pour autant qu'il soit clairement identifié et qu'un lien soit proposé vers l'article qui le présente en détail. Les particules nobiliaires ont été ignorées et ne sont donc pas prises en compte dans l'ordre alphabétique.

Les illustrateurs

Le frontispice

Le frontispice est un dessin original de Charles-Nicolas Cochin gravé par Bonaventure Louis Prévost.

Goussier

Premier volume de planches, 1762.

Louis-Jacques Goussier est recruté en 1747 par D’Alembert. Dans un premier temps, Diderot avait demandé à Goussier de redessiner des illustrations préexistantes, comme le traité d’anatomie de Vésale. Mais, à la suite d'un procès pour plagiat, il devra finalement faire de ses planches une œuvre inédite.

De 1747 à 1760, il effectue un véritable reportage auprès de toutes les corporations : mineurs, forgerons, artistes, etc. Il dessine lui-même plus de 900 planches, soit près d’un tiers des 2885 planches.

Louis-Jacques Goussier est le seul dessinateur à être cité dans le Discours préliminaire de l’Encyclopédie. Diderot, le présentait comme « celui qui a dessiné tout ce qu’il y a de bonnes planches dans notre encyclopédie ». Certains, comme l’horloger Ferdinand Berthoud, au vu des trois premiers volumes d’illustrations de l’Encyclopédie, n’hésitent d’ailleurs pas à qualifier Louis-Jacques Goussier de « troisième auteur » de l’Encyclopédie, après Diderot et D’Alembert.

Lucotte

Ancien élève à l’Académie royale d'architecture, Jacques-Raymond Lucotte, architecte et graveur, a fourni les articles « maçonnerie », « marbrier », « marqueterie », « menuiserie », « mosaïque (art. méchaniques) », « plomberie », « pont, des machines », « fleuriste », « formier », « tourbissure », « ganterie » et « serrurerie » dans les volumes IX à XVII de l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert. Il a également fourni plus de 45 commentaires et plus de 650 dessins aux volumes de planches.

Pierre Soubeyran

Pierre Soubeyran est l'auteur de l'article Montre (chainette de) et de la planche qui y est associée.

Autres partenaires

Claude Sallier

Diderot et d'Alembert lui rendent cet hommage : « Nous sommes principalement sensibles aux obligations que nous avons à M. l'abbé Sallier, Garde de la Bibliothèque du Roi : il nous a permis, avec cette politesse qui lui est naturelle, & qu'animoit encore le plaisir de favoriser une grande entreprise, de choisir dans le riche fonds dont il est dépositaire, tout ce qui pouvoit répandre de la lumiere ou des agrémens sur notre Encyclopédie[7]. »

Perception des Encyclopédistes

XXe siècle

À l'occasion du bicentenaire de Diderot, en 1913, un monument d'Alphonse Camille Terroir dédié aux Encyclopédistes a été installé au Panthéon à Paris.

Les contributeurs du Supplément

À priori, il semble que peu de collaborateurs des 17 premiers volumes aient également travaillé au Supplément. Diderot, en particulier, n'y pris pas part. Si les certitudes sont rares (D'Alembert, Venel, Le Monnier), de nombreux doutes sont permis. En effet des auteurs ayant choisi d'abord la sécurité de l'anonymat, peuvent avoir fait indiquer leur nom dans le Supplément. Le doute, en particulier, est permis pour les collaborateurs du Supplément nés 20 ans avant la fin de la rédaction de l'Encyclopédie, c'est-à-dire 1745.

Notes et références

Notes

  1. Les premières listes furent établies en 1932 seulement (Exposition L'« Encyclopédie » et les encyclopédistes à la Bibliothèque nationale organisée par le Centre international de synthèse), puis en 1939 par Louis-Philippe May (Notes sur les origines maçonniques de l'« Encyclopédie » suivie de la liste des encyclopédistes, Revue de Synthèse, p. 181-190) et enfin en 1951 par trois chercheurs de Kyoto (Kubawara Takeo, Turumi Syunsuke, Higuti Kiniti : Les collaborateurs de l'« Encyclopédie », les conditions de leur organisation, suppl. du Zinbun no 1, Université de Tokyo, p. 1-22.
  2. Région natale du collaborateur. Cette colonne peut être triée.
  3. Les thèmes généraux couvrant plusieurs articles auxquels un contributeur a œuvré sont en caractères droits, les titres d’articles sont en italiques.
  4. Selon les cas la cellule indique que le collaborateur a collaboré au Supplément ou qu'il était décédé en 1777. Cette information reste indicative, puisque l'on ne peut exclure une publication posthume. Une cellule vide indique que le collaborateur était en vie mais qu'il n'y a pas de certitude quant à sa collaboration.
  5. Bien que crédité dans le vol. III « M. Allard, qui s’applique à la Physique expérimentale & aux Méchaniques, nous a fourni les modeles de plusieurs machines qu’il excelle a exécuter, & quelques articles d’arts. », p. XV, aucun article ne semble porter sa signature.
  6. Voir Encycl., volume III, p. xv.
  7. Peut-être Louis-Roch-Antoine-Charles Arnauld, dit « Arnauld de Senlis », gentilhomme ordinaire de la maison du roi. Voir René Bénard, « Un Senlisien ». collaborateur de Diderot dans l’Encyclopédie Louis-Roch Antoine Charles Arnauld (1703-1779), dit « Arnauld de Senlis », Bulletin annuel de la Société d’histoire et d’archéologie de Senlis, 1954, p. 26-8.
  8. Ouvrier en bas consulté par Diderot
  9. Il s'agit d'un ouvrier en soie.
  10. Les éditeurs ne le mentionnent que comme « versé dans les matieres de finance. »
  11. Marmontel décrit, dans ses Mémoires, Genson, maréchal des écuries de la dauphine comme donnant des articles très distingués à l’Encyclopédie sur les objets relatifs à son art « Il avait fait une étude particulière de l’anatomie comparée de l’homme et du cheval ; et non seulement pour les maladies, mais pour la nourriture et l’éducation des chevaux, personne n’était plus instruit. »
  12. La page xliv du volume I annonce que « M. La Bassée a fourni les articles de Passementerie, dont le détail n’est bien connu que de ceux qui s’en sont particulièrement occupés. »
  13. On ne sait s’il s’agit de Nicolas (1723-?) ou de son frère ainé Nicolas-François, gentilshommes lorrains servant dans le régiment de Royal Lorraine.
  14. Soit Philippe-Antoine Magimel (~1724-?) ou un de ses deux fils, Antoine-Édouard (~1692-1772) ou Augustin-Simon (~1730-?), tous trois orfèvres.
  15. Monnoye envoya un mémoire sur la peinture en cire à Diderot après la publication par ce dernier d’un travail sur la question. Diderot décida de l’inclure dans le volume V de l’Encyclopédie.
  16. Voir Recherches sur Diderot et sur l'Encyclopédie, 2008, no 43, p. 215
  17. Goussier aurait rédigé ses articles sur la musique d’après des Mémoires de ce Thomas, pas mieux identifié. Il est possible qu’ils aient collaboré sur d’autres articles de musique de l’Encyclopédie comme de bonne qualité – que ceux sur le « diapason » et l’« orgue ».

Références

  1. On estime à plus de 35 000 le nombre d'articles encore non attribués, soit la moitié de l'ouvrage.
  2. Celui-là même que Voltaire accabla de plaisanteries à la suite de l’arrêt rendu sur son réquisitoire du 8 juin 1763 interdisant la pratique de l’inoculation variolique.
  3. a b et c Lettre de Diderot à Le Breton du 12 décembre 1764.
  4. Selon J. Proust (1995, 3e éd.) in Diderot et l’Encyclopédie, Albin Michel, p. 514-515 et notes.
  5. Voir Marie Leca-Tsiomis, Diderot : choix d'article de l'Encyclopédie, Paris CTHS, 2001.
  6. Mais aussi esprit, éloquence, élégance, facile, finesse, François, Gallant, Gazette, Gens de lettres, grand, habile, idole, etc, et une dizaine d'articles dont l'attribution est incertaine. Au sujet de la collaboration de Voltaire, voir Larissa L. Albina, Voltaire lecteur de l'Encyclopédie, Recherches sur Diderot et sur l'Encyclopédie, 1989, no 6, p. 119-130.
  7. Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, Discours préliminaire (1751) [1]. Voir aussi : le Placet des Libraires associés au comte d'Argenson (1749) [2] et le Prospectus (1750) [3]

Sources

  • (en) Frank Arthur Kafker, « A List of Contributors to Diderot’s Encyclopedia », French Historical Studies, vol. 3, no 1. (Spring, 1963), p. 106-122. [texte intégral]
  • (en) Frank Arthur Kafker, The Encyclopedists as individuals: a biographical dictionary of the authors of the Encyclopédie, Oxford 1988, (ISBN 978-0-7294-0368-9).
  • (en) Frank Arthur Kafker, The Encyclopedists as a group: a collective biography of the authors of the Encyclopédie, Oxford 1996, (ISBN 978-0-7294-0521-8).
  • (en) John Lough, The Contributors of the Encyclopédie, Richard N. Schwab / Walter E. Rex, Inventory of Diderot’s Encyclopédie, t. 7 : Inventory of the plates, with a study of the contributors to the Encyclopédie, Oxford 1984, p. 484-517 (ISBN 978-0-7294-0310-8).

Annexes

Bibliographie

Rôle de Diderot

  • Marie Leca-Tsiomis, Diderot : choix d'article de l'Encyclopédie, Paris CTHS, 2001.
  • Jacques Proust (1968), Diderot et l'Encyclopédie, coll. Bibliothèque de l’Évolution de l'Humanité, Albin Michel, 1995,
  • John Morley, Diderot and the Encyclopædists, London, Mac-Millan & Co, 1886.

Autres références

  • Sylvain Auroux, « Diderot encyclopédiste : le langage, le savoir et l’être du monde », Stanford French Review, Fall 1984, no 8 (2-3), p. 175-88.
  • Yvon Belaval, « L’Écrivain encyclopédiste », Revue Internationale de Philosophie, 1984, no 38 (1-2 [148-149]), p. 11-23.
  • Anastasios Brenner, « La Notion de révolution scientifique selon les encyclopédistes », Kairos, 2001, no 18, p. 25-35.
  • Jean-Daniel Candaux, « Un auteur (et même deux) pour Idée, Induction, Probabilité : Monsieur de Lubières encyclopédiste », Recherches sur Diderot et sur l’Encyclopédie, oct 1993, no 15, p. 71-96.
  • Paolo Casini, « Progrès de la raison et progrès des sciences chez les Encyclopédistes », L’Histoire au dix-huitième siècle, Aix-en-Provence, EDISUD, 1980, p. 117-33.
  • Alain Cernuschi, « Quand redire c’est faire : épigraphes et citations latines chez quelques encyclopédistes », Études de Lettres, 1999, no 2, p. 123-34.
  • Anne-Marie Chouillet, Pierre Crépel, « Un Voyage d’Italie manqué ou Trois encyclopédistes réunis », Recherches sur Diderot et sur l’Encyclopédie, oct. 1994, no 17, p. 9-53.
  • Anne-Marie Chouillet, « Vocabulaire politique de Diderot et de quelques encyclopédistes », Les Lumières en Hongrie, en Europe centrale et en Europe orientale, Budapest, Akadémiai Kiadó, 1981, p. 97-110.
  • Robert Darnton, « Les Encyclopédistes et la police », Recherches sur Diderot et sur l’Encyclopédie, oct. 1986, no 1, p. 94-109.
  • Martine Groult, L'Encyclopédie ou la création des disciplines, 2003.
  • Martine Groult, D'Alembert et la mécanique de la vérité dans l'Encyclopédie, 1999.
  • Martine Groult, "Les métaphysiques dans l'Encyclopédie", Revue philosophique, N°4, dec. 2013, p. 485-503.
  • Marie-Thérèse Inguenaud, « Nicolas-Antoine Boullanger, encyclopédiste et ingénieur des Ponts et chaussées », Revue d’Histoire Littéraire de la France, sept-oct 1996, no 96 (5), p. 990-1012.
  • Frank A. Kafker, « Les Encyclopédistes et la Terreur », Revue d’Histoire moderne & contemporaine, 1967, no 14, p. 284-295.
  • (en) Frank Arthur Kafker, The Encyclopedists and the French Revolution, Columbia University, 1961, University Microfilms, Inc. Ann Arbor, Michigan.
  • Georges Lapassade, « Rousseau et les Encyclopédistes », Les Intellectuels : la pensée anticipatrice, Paris, UGE, « Coll. 10/18 : Arguments 3 », 1978, p. 47-71.
  • François J.-L. Mouret, « Entre vers et prose : ou, les Encyclopédistes s’interrogent », Neohelicon, 1974, no 2 (3-4), p. 373-84.
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  • Agnès Raymond, « Le Problème de la population chez les Encyclopédistes », Studies on Voltaire and the Eighteenth Century Genève, Inst. & Musée Voltaire, no 1963, p. 1379-88.
  • George B. Watts, « L’Encyclopédie et les encyclopédistes », South Atlantic Bulletin, May 1951, no 17 (1), p. 14.

Liens externes