« Tour de France 1922 » : différence entre les versions
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Entre Genève et Strasbourg, les Belges mènent une offensive, tandis qu'Alavoine est encore retardé par une crevaison<ref name="chany" />. Masson gagne à nouveau à Strasbourg, où [[Hector Heusghem]], arrivé quatrième, prend le maillot jaune. |
Entre Genève et Strasbourg, les Belges mènent une offensive, tandis qu'Alavoine est encore retardé par une crevaison<ref name="chany" />. Masson gagne à nouveau à Strasbourg, où [[Hector Heusghem]], arrivé quatrième, prend le maillot jaune. |
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À Metz, où l'Italien [[Federico Gay]] s'impose, Heusghem arrive dans le groupe de tête mais reçoit une pénalité d'une heure pour avoir changé de vélo à la suite d'une chute. Lambot, jusqu'alors deuxième, prend le maillot jaune. Les deux dernières étapes, gagnées par [[Félix Sellier]] et Philippe Thys n'ont pas d'incidence sur les premières places au classement général. Lambot gagne ce Tour avec 41 minutes d'avance sur Alavoine et 42 sur Sellier. |
À Metz, où l'Italien [[Federico Gay]]<ref>{{Lien web|langue=FR|titre=L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / dir. Henri Desgranges|url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4628985g|site=Gallica|date=1922-07-20|consulté le=2019-02-22}}</ref> s'impose, Heusghem arrive dans le groupe de tête mais reçoit une pénalité d'une heure pour avoir changé de vélo à la suite d'une chute. Lambot, jusqu'alors deuxième, prend le maillot jaune. Les deux dernières étapes, gagnées par [[Félix Sellier]] et Philippe Thys n'ont pas d'incidence sur les premières places au classement général. Lambot gagne ce Tour avec 41 minutes d'avance sur Alavoine et 42 sur Sellier. |
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== Bilan de la course == |
== Bilan de la course == |
Version du 22 février 2019 à 20:58
Course |
16e Tour de France |
---|---|
Étapes |
15 |
Date | |
Distance |
5 375 km |
Pays traversé(s) | |
Lieu de départ | |
Lieu d'arrivée | |
Partants |
120 |
Vitesse moyenne |
24,196 km/h |
Vainqueur | |
---|---|
Deuxième | |
Troisième |
La 16e édition du Tour de France s'est déroulée du 25 juin[1] au 23 juillet 1922 sur 15 étapes pour 5 375 kilomètres. Le Belge Firmin Lambot[2], déjà vainqueur en 1919, remporte ce Tour en ayant bénéficié des incidents subis par ses concurrents : Jean Alavoine perd le maillot jaune dans les Alpes après plusieurs crevaisons, puis Hector Heusghem reçoit une pénalité d'une heure pour avoir changé de vélo après une chute[3]. C'est la dernière des sept victoires consécutives des coureurs belges.
Parcours
Le départ fictif du Tour a lieu au Luna Park de la porte Maillot et le départ réel à Argenteuil. L'arrivée se juge au Parc des Princes. Pour la sixième fois, le Tour part vers l'ouest pour revenir vers Paris par l'est.
Le parcours est semblable à celui des éditions précédentes. Seule une ville-étape change par rapport à 1921 : Briançon, ville-étape pour la première fois, remplace Grenoble. Les cols de Vars et de l'Izoard figurent pour la première fois au parcours[4].
Participation
Les 120 partants sont à nouveau répartis en deux « classes » : 26 en première classe, 94 en seconde[4]. La course reste individuelle. Le Consortium La Sportive, qui s'est adjugé les trois éditions précédentes, a disparu à la fin de l'année 1921[5].
Équipes participantes
Déroulement de la course
Robert Jacquinot, vainqueur au Havre et à Brest[6], est maillot jaune à l'issue des trois premières étapes. En perdant une heure et quarante minutes entre Brest et Les Sables-d'Olonne, où Philippe Thys s'impose, il cède la première place à Eugène Christophe qui, malgré ses 37 ans, va endosser le maillot jaune.
Le Français Jean Alavoine signe trois victoires consécutives, à Bayonne, Luchon et Perpignan[7]. Entre Bayonne et Luchon, le Tourmalet, enneigé, est supprimé du parcours[4]. Alavoine passe en tête aux cols d'Aubisque, Aspin et Peyresourde pour s'imposer avec 16 minutes d'avance. À Perpignan, Eugène Christophe perd trois quarts d'heure et cède le maillot jaune à Alavoine. Celui-ci a alors plus de 14 minutes d'avance sur Firmin Lambot et plus de 19 sur Christophe.
C'est au tour de Philippe Thys de signer trois succès d'étapes consécutifs, à Toulon, Nice et Briançon. Émile Masson s'impose ensuite à Genève, après être passé le premier au Galibier, au Télégraphe et aux Aravis. Jean Alavoine, victime de crevaisons et de sauts de chaînes[5] arrive 38 minutes après lui et n'a alors plus que 6 minutes d'avance sur Firmin Lambot, contre 22 au départ de l'étape. Le Français Eugène Christophe brise, une nouvelle fois, sa fourche dans la descente du Galibier. Il termine l'étape à plus de 3 heures des premiers[5].
Entre Genève et Strasbourg, les Belges mènent une offensive, tandis qu'Alavoine est encore retardé par une crevaison[5]. Masson gagne à nouveau à Strasbourg, où Hector Heusghem, arrivé quatrième, prend le maillot jaune.
À Metz, où l'Italien Federico Gay[8] s'impose, Heusghem arrive dans le groupe de tête mais reçoit une pénalité d'une heure pour avoir changé de vélo à la suite d'une chute. Lambot, jusqu'alors deuxième, prend le maillot jaune. Les deux dernières étapes, gagnées par Félix Sellier et Philippe Thys n'ont pas d'incidence sur les premières places au classement général. Lambot gagne ce Tour avec 41 minutes d'avance sur Alavoine et 42 sur Sellier.
Bilan de la course
Firmin Lambot gagne son deuxième Tour de France et signe la dernière des sept victoires consécutives des Belges depuis 1912. À 36 ans, Firmin Lambot est le vainqueur du Tour le plus âgé. En parcourant les 5 375 km à une vitesse moyenne de 24,196 km/h, il fait de cette victoire la troisième plus lente, après celle de 1919 et 1920. Pour Pierre Chany, « Firmin Lambot, coureur harmonieux mais dépourvu d'initiative, l'emporta encore à l'usure, comme en 1919, n'ayant gagné aucune étape ». Sa victoire, comme la première, est facilitée par les incidents dont sont victimes ses concurrents[5].
Le premier « seconde classe », José Pelletier, est 15e au classement général.
Les étapes
Classement général
Rang | Coureur | Pays | Cat. | Temps |
---|---|---|---|---|
1 | Firmin Lambot | Belgique | 1 | 222 h 08 min 06 s |
2 | Jean Alavoine | France | 1 | + 41 min 15 s |
3 | Félix Sellier | Belgique | 1 | + 42 min 02 s |
4 | Hector Heusghem | Belgique | 1 | + 43 min 56 s |
5 | Victor Lenaers | Belgique | 1 | + 45 min 32 s |
6 | Hector Tiberghien | Belgique | 1 | + 1 h 21 min 35 s |
7 | Léon Despontin | Belgique | 1 | + 2 h 24 min 29 s |
8 | Eugène Christophe | France | 1 | + 3 h 25 min 39 s |
9 | Jean Rossius | Belgique | 1 | + 3 h 26 min 06 s |
10 | Gaston Degy | France | 1 | + 3 h 49 min 13 s |
11 | Federico Gay | Italie | 1 | + 3 h 51 min 59 s |
12 | Émile Masson | Belgique | 1 | + 4 h 00 min 21 s |
13 | Arsène Alancourt | France | 1 | + 5 h 20 min 56 s |
14 | Philippe Thys | Belgique | 1 | + 5 h 48 min 58 s |
15 | José Pelletier | France | 2 | + 5 h 53 min 29 s |
16 | Joseph Muller | France | 1 | + 7 h 51 min 23 s |
17 | Giuseppe Santhia | Italie | 2 | + 8 h 57 min 35 s |
18 | Théophile Beeckman | Belgique | 2 | + 9 h 40 min 32 s |
19 | Louis Heusghem | Belgique | 1 | + 9 h 50 min 34 s |
20 | Jules Nempon | France | 2 | + 12 h 11 min 56 s |
21 | Alfons Standaert | Belgique | 2 | + 12 h 48 min 46 s |
22 | Edgard Roy | France | 2 | + 14 h 29 min 01 s |
23 | Joseph Marchand | Belgique | 2 | + 14 h 58 min 14 s |
24 | Enrico Sala | Italie | 2 | + 16 h 27 min 21 s |
25 | Jules Matton | Belgique | 2 | + 17 h 37 min 39 s |
26 | Pierre Hudsyn | Belgique | 2 | + 20 h 30 min 17 s |
27 | Charles Parel | Suisse | 2 | + 22 h 18 min 09 s |
28 | Léon Van Aken | Belgique | 2 | + 24 h 00 min 24 s |
29 | Marie Aubry | France | 2 | + 27 h 20 min 36 s |
30 | Ernest Paul | France | 2 | + 28 h 35 min 08 s |
31 | Georges Kamm | France | 2 | + 32 h 22 min 57 s |
32 | Charles Loew | France | 2 | + 36 h 20 min 19 s |
33 | Jules Brun | France | 2 | + 46 h 36 min 59 s |
34 | Emmanuele Luigi | Italie | 2 | + 47 h 23 min 13 s |
35 | Laurent Devalle | Monaco | 2 | + 54 h 24 min 20 s |
36 | Robert Constantin | France | 2 | + 54 h 53 min 29 s |
37 | Charles Hennuyer | France | 2 | + 59 h 13 min 12 s |
38 | Daniel Masson | France | 2 | + 65 h 53 min 41 s |
Notes et références
- « L'Intransigeant », sur Gallica, (consulté le )
- « Le Matin : derniers télégrammes de la nuit », sur Gallica, (consulté le )
- « Le Matin : derniers télégrammes de la nuit », sur Gallica, (consulté le )
- [PDF] « Guide historique », sur letour.fr (consulté le )
- Chany 2004, p. 189-192
- « L'Ouest-Éclair : journal quotidien d'informations, politique, littéraire, commercial », sur Gallica, (consulté le )
- « Le Matin : derniers télégrammes de la nuit », sur Gallica, (consulté le )
- « L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / dir. Henri Desgranges », sur Gallica, (consulté le )
Bibliographie
- Pierre Lagrue, Le Tour de France : Reflet de l'histoire et de la société, L'Harmattan, , 300 p. (ISBN 2747566757)
- Pierre Chany, La fabuleuse histoire du Tour de France : livre officiel du centenaire, Minerva, , 959 p. (ISBN 2830707664)
- Coll., Tour de France, 100 ans, Paris, L'Équipe, 2003, tome 1, p. 132-137
Liens externes
- Histoire du Tour de France sur letour.fr
- (en) Tour de France 1922 sur bikeraceinfo.com
Image externe | |
Photographies de presse sur le site de la Bibliothèque nationale de France lire en ligne sur Gallica |