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*« ''Lune dorée'' »<ref name="Le Bon, p. 489"/>, 1923
*« ''Lune dorée'' »<ref name="Le Bon, p. 489"/>, 1923
*« ''Rythme'' »<ref>Aurélie Verdier « L'ABCdaire de [[Dada]] », Flammarion, 2005, p. 52</ref>, peinture, 1924
*« ''Rythme'' »<ref>Aurélie Verdier « L'ABCdaire de [[Dada]] », Flammarion, 2005, p. 52</ref>, peinture, 1924
"The Bride" peinture, 1927


== Sources bibliographiques ==
== Sources bibliographiques ==

Version du 27 mars 2020 à 11:12

Hannah Höch
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Anna Therese Johanne HöchVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Höch, HannahVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Représentée par
Lieux de travail
Mouvement
Archives conservées par
Galerie berlinoise[1]
Nieuwe Instituut (en) (BRUG)[2]Voir et modifier les données sur Wikidata

Hannah Höch, née Anna Therese Johanne Höch le à Gotha (Duché de Saxe-Cobourg et Gotha) et morte le à Berlin, était une artiste plasticienne allemande, ayant participé au mouvement dada.

Biographie

Aînée d'une famille de cinq enfants, Hanna Höch grandit dans un milieu provincial et bourgeois. Son père est directeur d'une compagnie d'assurances, sa mère est peintre amateur. Obligée à quinze ans de quitter le lycée pour s'occuper de sa sœur cadette, elle ne reprend ses études que six ans plus tard en s'inscrivant à l'école d'Arts appliqués de Berlin où elle s'initie au dessin sur verre, à la calligraphie et à la broderie.

À la déclaration de guerre, en , Höch rentre à Gotha et travaille pour la Croix-Rouge. Mais dès le mois de janvier suivant, elle retourne à Berlin et s'inscrit au cours de Emil Orlik, artiste du Jugendstil. Elle rencontre Raoul Hausmann avec qui elle s'installe, Kurt Schwitters qui lui suggère d'ajouter un « h » à la fin de son prénom pour la beauté du palindrome et Johannes Baader qui la surnomme « Die Dadasophe » puisqu'elle est la compagne du « Dadasophe » Hausmann.
À partir de 1916, elle travaille à la fois pour un éditeur berlinois de journaux et pour le département de l'artisanat où elle dessine des motifs de tricot, de crochet et de broderie pour des magazines spécialisés.

Avec Hausmann, elle expérimente le photomontage et le découpage/collage d'images à partir de cartes postales que les soldats envoient du front à leur famille. Elle fait de cette pratique un instrument de critique sociale et politique. L'une de ses préoccupations est la représentation de la "femme nouvelle", son identification sociale et personnelle dans la République de Weimar, et la dénonciation de la vision machiste et misogyne qui perdure dans la presse populaire.

Höch est la seule femme à participer activement aux manifestations Dada de Berlin : percussionniste de couvercle en fer-blanc dans l'« Antisymphonie » donnée par Jefim Golyscheff (), exposition de photomontages et collages à la Première Expo Dada de Berlin (), présentation de poupées Dada à la Foire internationale Dada (1920).

Adhérant au Novembergruppe, elle participera à toutes les expositions annuelles de ce groupe jusqu'en 1931.

Lorsque Dada prend fin, elle se rapproche du mouvement De Stijl aux Pays-Bas. En 1926, elle s'installe à La Haye où elle partage sa vie avec l'écrivaine Til Brugman.

Collages de patrons

Malgré sa condition de femme éduquée bourgeoisement, Höch a su dépasser ses aptitudes aux « ouvrages de dame » conjuguées à son goût pour les arts décoratifs, dans des buts satiriques et politiques. Recyclant des motifs de tissus, des morceaux de linoléum colorés, des patrons de couture, de chutes de dentelles, elle conçoit des compositions abstraites d'une grande finesse (« Astronomie » ou « Lune Dorée ») et d'un humour assuré (« L'Esquisse pour un monument d'une importante chemise à dentelle »).
Pour ses contemporains qui n'ont pas su voir au-delà du matériau utilisé, Höch ne faisait que des œuvres intimes typiquement féminines. Rares sont ceux qui ont compris la portée de la parodie et du détournement de la masculinité à coller de la dentelle sur des images de responsables politiques de la République de Weimar (« Staatshäupter »).

Photomontages

« Je suis restée fidèle au photomontage et au collage. Jusqu'à ce jour, j'ai tenté d'exprimer, avec ces techniques, mes pensées, mes critiques, mes sarcasmes mais aussi le malheur et la beauté[3]. »

De manière plus évidente, et donc plus lisible, que ses "collages en dentelle", les photomontages d'Hannah Höch expriment une volonté profondément moderne de rétablir le rapport homme/femme sur un mode égalitaire. Forte de ses convictions féministes et politiques, ridiculisant la morale bourgeoise et la traditionnelle division des sexes, Hannah Höch veut voir dans la "nouvelle femme" un instrument de libération et la source de renouvellement de la société (« Dada-Tanz » et « Da-Dandy »).

Quelques œuvres

Cénotaphe de l'« archange archaïque » dressé en 1989 par Siegfried Kühl (de) sur la rive du Grand Malche (de) au bout de l'avenue Gabrielle (de) à Tegel en l'honneur de Hannah Höch.
Collages ou photomontages, sauf indication contraire
  • « Collage mit Pfeil », 1919
  • « 2 x 5 », 1919
  • « Vegetative Formen », peinture, 1918
  • « Schwarze Forme. Das Negativ »[4], 1918
  • « Weisse Form »[4], 1918
  • « Gerhard Hauptmann »[5], 1918
  • « Da Dandy »[5], 1918
  • « Dada cordial », collage réalisé avec Raoul Hausmann, 1919[6]
  • « Dada-Mühle », objet, 1919
  • « Mechanischer Garten », peinture, 1919
  • « Schnitt mit dem küchenmesser Dada durch dir letzte weimarer Bierbauchkulturepoche Deutschlands (Coupe au couteau de cuisine dans la dernière époque culturelle de l'Allemagne, celle de la grosse bedaine weimarienne) »[7], 1920
  • « Schaut Schöne »[8],, 1920
  • « Staatshäupter »[5], 1920
  • « Das schöne Mädchen »[9], 1920
  • « Wenn sie denken, der Mond legt sich hin »[5], 1921
  • « Dada-Ernst »[9], 1921
  • « L'Esquisse pour un monument d'une importante chemise à dentelle »[4], 1922
  • « Die Mücke ist tot », peinture, 1922
  • « Frau und saturn », peinture, 1922
  • « Huldigung an Arp », 1923
  • « Lune dorée »[4], 1923
  • « Rythme »[10], peinture, 1924

"The Bride" peinture, 1927

Sources bibliographiques

  • Hannah Höch, Album, Ostfildern-Ruit, Hatje Canz Verlag, 2004 [ca 1933][11].
  • Dietmar Elger, Dadaïsme, Köln, Taschen, 2006, traduction de Michèle Schreyer.
  • Laurent Le Bon (sous la direction de), Dada, catalogue de l'exposition présentée au centre Pompidou à Paris (-), Paris, éditions du Centre Pompidou, 2005.
  • Federica Muzarelli, Femmes photographes, émancipation et performance (1850-1940), Paris, éditions Hazan, 2009. (ISBN 9782754103473)

Notes et références

  1. « https://berlinischegalerie.de/en/collection/our-collection/estate-hannah-hoech/ »
  2. The Other Interface (site web), consulté le .Voir et modifier les données sur Wikidata
  3. Janvier 1977, cité dans Le Bon, p. 490
  4. a b c et d Le Bon, p. 489
  5. a b c et d Le Bon, p. 492
  6. Aurélie Verdier « L'ABCdaire de Dada », Flammarion, 2005, p. 4
  7. Le Bon, p. 495
  8. Le Bon, p. 491
  9. a et b Le Bon, p. 493
  10. Aurélie Verdier « L'ABCdaire de Dada », Flammarion, 2005, p. 52
  11. Voir Alexis Lacasse et Andrea Oberhuber, « L’Album de Hannah Höch : imaginaire social de la République de Weimar et motifs idiosyncrasiques » [1]

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