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En 1993, elle est nommée membre de la commission d'évaluation de la situation sociale, économique et financière de la France mise en place par le Premier ministre [[Édouard Balladur]] et présidée par [[Jean Raynaud]]<ref>''« Treize membres »'', ''[[Le Monde]]'', 14 avril [[1994]].</ref>. |
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Dans ''[[Les Frères invisibles]]'', [[Ghislaine Ottenheimer]] et [[Renaud Lecadre]] indiquent que Simone Rozès n'a jamais fait mystère de son engagement dans la [[Franc-maçonnerie en France|franc-maçonnerie]] féminine<ref>[[Éditions Albin Michel]], 2001, spécialement {{p.|74}}.</ref>. |
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Version du 9 avril 2023 à 22:47
Première présidente de la Cour de cassation | |
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Présidente Société de législation comparée | |
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Avocate générale de la Cour de justice de l'Union européenne | |
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Présidente du tribunal judiciaire de Paris | |
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Directrice de l'Éducation surveillée (d) | |
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Cheffe de cabinet Ministère de la Justice | |
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Naissance | |
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Nom de naissance |
Simone Ludwig |
Nationalité | |
Formation | |
Activité | |
Conjoint |
Gabriel Rozès (d) |
Simone Rozès, née Ludwig le à Paris (7e), est une magistrate française.
Première directrice de l'Éducation surveillée entre 1973 et 1979, présidente du tribunal de grande instance de Paris de 1976 à 1981, elle est première présidente de la Cour de cassation de 1984 à 1988, et la première femme à occuper ces deux fonctions parmi les plus élevées dans la magistrature française.
Biographie
Origine, études et début de carrière
Née Simone Ludwig, mariée à Gabriel Rozès, elle est licenciée en droit en 1945 avant d'obtenir un diplôme d'études supérieures (DES) en droit public et en économie politique et un diplôme de l’École libre des sciences politiques. Entre 1946 et 1949, elle exerce la profession d'avocat à Paris[1].
D'abord affectée à la cour d'appel de Bourges en tant que juge suppléante en 1949 puis en tant qu'attachée titulaire en 1950, elle est détachée au ministère de la Justice. De 1958 à 1962, elle est chef du bureau du cabinet du garde des Sceaux, ministre de la Justice[1].
Juge au tribunal de grande instance de Paris depuis 1962, Simone Rozès en devient vice-présidente en 1969[1].
Haute magistrate
En 1973, elle devient la première directrice de l'Éducation surveillée[2].
En 1976, elle est nommée présidente du tribunal de grande instance de Paris. Elle quitte ses fonctions en , à la suite de son élection comme avocate générale près de la Cour de justice des Communautés européennes, actuelle Cour de justice de l'Union européenne[1].
Le , elle est nommée membre de la commission du bilan. Cette commission, créée par le Premier ministre Pierre Mauroy, a pour mission de dresser un tableau complet de l'économie française et de préciser les conséquences de la politique antérieurement conduite. Pourtant, le , Simone Rozès démissionne de cette instance, à la suite des déclarations du ministre de l'Intérieur Gaston Defferre[3].
Nommée première présidente de la Cour de cassation en 1984[4], elle est admise à faire valoir ses droits à la retraite le 30 juin 1988. Elle en est depuis première présidente honoraire[5].
Autres responsabilités
De 1984 à 1987, Simone Rozès est présidente de la Société de législation comparée[6].
En 1993, elle est nommée membre de la commission d'évaluation de la situation sociale, économique et financière de la France mise en place par le Premier ministre Édouard Balladur et présidée par Jean Raynaud[7].
En 1994, elle préside la commission nommée par le Premier ministre Édouard Balladur sur la lutte contre la corruption[8].
En 1996, elle est nommée par le garde des Sceaux Jacques Toubon membre de Haut Comité consultatif pour la réforme du procès d'assises présidé par Jean-François Deniau[9].
Simone Rozès a été également membre de la Commission pour la prévention du crime et la justice pénale auprès du Conseil économique et social des Nations unies[réf. nécessaire] et présidente de la Société internationale de défense sociale. Elle en est actuellement présidente honoraire[10].
Dans Les Frères invisibles, Ghislaine Ottenheimer et Renaud Lecadre indiquent que Simone Rozès n'a jamais fait mystère de son engagement dans la franc-maçonnerie féminine[11].
Engagement associatif
Simone Rozès est présidente honoraire de l'association Henri Rollet. Créée en 1914 et reconnue d'utilité publique en 1920, cette association accueille et accompagne des jeunes sous protection administrative ou judiciaire au sein de services dans ses établissements situés dans le département des Hauts-de-Seine[12].
Hommages
Les auditeurs de justice de la promotion 2021 de l'École nationale de la magistrature ont choisi le nom de Simone Rozès pour baptiser leur promotion[13].
Décorations
- Grand-croix de la Légion d'honneur, le [14]
- Officière de l'ordre national du Mérite
- Officière de l'ordre des Palmes académiques
- Médaille d'honneur de l'administration pénitentiaire, bronze
- Médaille d'honneur de la protection judiciaire de la jeunesse, bronze
- Croix de commandeur de l'ordre du Mérite
- Docteur honoris causa de l'université d'Édimbourg
Publications
- L'administration de la justice, La Documentation française, 1991
- Le juge et l'avocat, avec Paul Lombard, Robert Laffont, 1992
Notes et références
- « Anciens membres », sur http://curia.europa.eu (consulté le ).
- « La magistrature française au féminin », sur http://www.reds.msh-paris.fr (consulté le ).
- « Mme Simone Rozès quitte la "commission du bilan" », Le Monde, 8 août 1981.
- Décret du 1er février 1984, JORF no 30 du 4 février 1984, p. 519.
- « Conférence « Grand témoin » de Madame Simone Rozès », sur http://www.eng.justice.fr (consulté le ).
- « Les Présidents de la SLC depuis 1869 », sur http://www.legiscompare.fr (consulté le ).
- « Treize membres », Le Monde, 14 avril 1994.
- « Balladur répond à Seguin », sur https://www.lesechos.fr (consulté le ).
- « La réforme des procédures de jugement en matière criminelle » [PDF], sur http://www.ladocumentationfrancaise.fr (consulté le ), p. 8.
- « SDIS Membre », sur http://www.defensesociale.org/ (consulté le ).
- Éditions Albin Michel, 2001, spécialement p. 74.
- « Organisation de l’association Henri Rollet », sur http://www.associationhenrirollet (consulté le ).
- École nationale de la magistrature, « Promotion 2021 : les auditeurs de justice ont choisi leur nom de promotion » , sur enm.justice.fr, (consulté le ).
- Décret du 14 avril 2006 portant élévation aux dignités de Grand'Croix.
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des premiers présidents de la Cour de cassation
- Direction de la Protection judiciaire de la jeunesse
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Entretien avec Simone Rozès, Libération, 10 avril 2007
- Le Monde, 6 juin 2012
- Magistrat français du XXe siècle
- Magistrate française
- Premier président de la Cour de cassation française
- Président du tribunal judiciaire de Paris
- Pionnière en droit
- Grand-croix de la Légion d'honneur
- Officier de l'ordre national du Mérite
- Officier des Palmes académiques
- Titulaire de la médaille d'honneur de l'administration pénitentiaire
- Naissance en mars 1920
- Naissance dans le 7e arrondissement de Paris
- Centenaire français
- Élève de l'École libre des sciences politiques