République catalane
(cat) República Catalana
Drapeau |
Armoiries |
Hymne | Els Segadors |
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Statut | République |
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Capitale | Barcelone |
Langue(s) | Catalan |
Monnaie | Croat, Lliura, Sou, Pesseta |
1641 | Etabliment de la République et integration au Royaume de France |
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1873 | Proclamation par les Députations catalanes |
1931 | Proclamation de la République et transformation au Generalitat |
1934 | Revolution d'Octobre, abolition de l'Etat par l'armée |
1641 | Pau Claris |
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1873 | Baldomer Lostau |
1931 | Francesc Macià |
1934 | Lluís Companys |
Entités précédentes :
La République catalane (en catalan: República Catalana) a été proclamée à quatre occasions : au XVIIe siècle, par Pau Claris, au XIXe siècle par Baldomer Lostau et au XXe siècle par Francesc Macià, en 1931, puis par Lluís Companys, en 1934.
La proclamation de Pau Claris en 1641
Le 17 janvier 1641 est proclamée pour la première fois la république catalane par Pau Claris. À la suite de l'intervention de Philippe IV d'Espagne, qui pénètre en Catalogne avec son armée pour mater une révolte, Pau Claris fait appel le 23 janvier à Louis XIII de France et le reconnait comme comte de Barcelone (le titre ayant été transmis à son héritier Louis XIV jusqu'en 1652) et place la principauté de Catalogne sous souveraineté française.
Le 26 janvier 1641, à l'issue de la bataille de Montjuïc, l'armée de Philippe IV est vaincue et doit se retirer. Pau Claris meurt un mois plus tard. Finalement, la destitution du comte-duc d'Olivares, les ravages causés par la famine et la peste, ainsi que l'engagement pris par Philippe IV de respecter les institutions catalanes, mettent fin à la guerre en 1652.
Au traité de Westphalie, en 1648, l'Espagne perd une grande partie de ses possessions en Europe centrale, et le conflit avec la France subsiste, notamment au sujet des territoires catalans situés au nord des Pyrénées. En 1659, au traité des Pyrénées, Philippe IV cède à la France les territoires relevant du comté de Roussillon et la partie nord de la Cerdagne, ce qui va à l'encontre des délimitations fixées par les Constitutions catalanes.
Le pacte de Tortosa et la proclamation de 1873
Le 18 mai 1869, les représentants des comités républicains fédéraux d'Aragon, de Catalogne, de Valence et des Baléares signent le Pacte fédéral de Tortosa pour restaurer la Confédération catalano-aragonaise dans le cadre de l'État républicain espagnol.
En février 1873, Estanislau Figueras est élu président de la Première République, et occupe cette charge juste à la fin du mois de juin. À cette date, la crise économique, les divisions de son propre parti et la proclamation de l'État catalan, sur laquelle il ne peut revenir sans dissoudre les troupes présentes en Catalogne, l'amènent à démissionner au profit de Francisco Pi i Margall. Figueras part ensuite en France, d'où il tente sans succès de revenir à la fin de l'année pour reconstituer le Parti fédéral.
La proclamation de Francesc Macià en avril 1931
Par le pacte de Saint-Sébastien, le 17 août 1930, les partis républicains espagnols s'accordent à préparer un changement de régime en cas de victoires aux élections suivantes. Dans ce projet, il est prévu l'autonomie politique de la Catalogne, à l'intérieur de la République. Le 14 avril 1931, à la suite des élections municipales qui ont donné la majorité au parti républicain catalan, l'ERC, Francesc Macià, une heure avant la proclamation de la République espagnole, depuis le balcon de l'actuelle Généralité, proclame « la République catalane, dans l'attente que les autres peuples d'Espagne se constituent comme républiques, afin de former la Confédération ibérique »[1].
Cette proclamation préoccupe le gouvernement provisoire de la république. Le 17 avril, les ministres Fernando de los Ríos, Marcelino Domingo et Lluís Nicolau d'Olwer arrivent à Barcelone par avion. Après plusieurs heures de tractation, ils tombent sur un accord avec l'ERC. Le conseil provisoire formé à Barcelone est reconnu comme gouvernement autonome de la « Généralité de Catalogne ». Cela suppose la recréation d'une entité historique disparue depuis les décrets de Nueva Planta, au XVIIIe siècle, la Députation générale (Diputació del General). Cette décision ouvre également la voie à une nouvelle forme d'autonomie de la Catalogne.
Cependant, quelques mois plus tard, lorsque le projet de république fédérale est mis en échec à l'assemblée constituante, Macià est forcé d'abaisser ses conditions. Il accepte l'institution d'un statut spécifique à la Catalogne. Il dirige la Généralité jusqu'à sa mort, en 1933.
La proclamation de Lluís Companys en octobre 1934
Le 6 octobre 1934, au même moment que la révolution qui agite les Asturies, le président ERC de la Généralité, Lluís Companys, proclame unilatéralement l'« État catalan » (ou « république catalane »). La tentative est rapidement mise en échec par le gouvernement espagnol, Companys arrêté et le gouvernement autonome de la Généralité suspendu.
À la fin de la guerre d'Espagne, en 1939, le gouvernement de la Généralité part en exil. La dictature franquiste suspend les institutions catalanes héritées de la république. Le président Companys, défenseur de la légalité constitutionnelle républicaine, est arrêté en France, où il a fui, par la Gestapo. Il est abandonné aux forces franquistes, jugé en conseil de guerre et condamné à mort. Il est fusillé dans la forteresse de Montjuic en 1940.
Notes et références
- Texte intégral du discours de la proclamation de la république catalane par Francesc Macià, le 14 avril 1931.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (ca) Présentation de la genèse de l'autonomie catalane : « Gènesi del règim autònom, 1918-1932 » par le site officiel de la Généralité de Catalogne.
- (ca) Texte intégral du discours de la proclamation de la république catalane par Francesc Macià, le 14 avril 1931.