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Glorieux (1756)

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Glorieux
illustration de Glorieux (1756)
Modèle de vaisseau de 74 canons du même type que le Glorieux vu par Nicolas Ozanne

Type Vaisseau de 74 canons
Histoire
A servi dans Pavillon de la marine royale française Marine royale française
 Royal Navy
Chantier naval Rochefort
Quille posée
Lancement
Statut capturé le par la Royal Navy
perdu corps et biens dans un ouragan sur les côtes de Terre-Neuve le
Équipage
Équipage 740 à 750 hommes[N 1]
Caractéristiques techniques
Longueur 53,3 mètres
Maître-bau 14 mètres
Tirant d'eau 6,7 mètres
Déplacement 1 500 tonnes
Propulsion Voiles
Caractéristiques militaires
Blindage Coque en chêne
Armement 74 canons

Le Glorieux est un vaisseau de ligne de 74 canons à deux ponts de la Marine royale française. Il est construit à Rochefort par l'architecte naval François-Guillaume Clairin-Deslauriers. Lancé en 1756, il participe à la guerre de Sept Ans puis à celle de l'Indépendance américaine. Il est capturé par la Royal Navy en 1782 et incorporé comme vaisseau de troisième rang. Le de la même année, un ouragan le fracasse sur les côtes de Terre-Neuve.

Description

Le Glorieux est mis en chantier entre la guerre de Succession d'Autriche et celle de Sept Ans. C'est un vaisseau de force de 74 canons lancé selon les normes définies dans les années 1740 par les constructeurs français pour obtenir un bon rapport coût/manœuvrabilité/armement afin de pouvoir tenir tête à la marine anglaise qui dispose de beaucoup plus de vaisseaux depuis la fin des guerres de Louis XIV[1].

Il dispose sur son pont inférieur de 28 canons de 36 livres (les plus gros calibres en service dans la flotte à cette époque) et de 30 canons de 18 livres sur son pont supérieur. En outre, 16 canons de 8 livres sont répartis sur les gaillards[2].

Histoire

Guerre de Sept Ans (1756 - 1763)

La bataille des Cardinaux, à laquelle participe le Glorieux en 1759.

Le Glorieux participe à la bataille des Cardinaux le . Il est alors sous les ordres de René Villars de la Brosse-Raquin dans l’escadre blanche — l’escadre qui forme le corps de bataille ainsi nommée, est commandée par le maréchal de France Hubert de Brienne de Conflans depuis le vaisseau amiral, le Soleil Royal. À la suite de cette défaite de la flotte française, le Glorieux se réfugie avec 6 autres vaisseaux, le Robuste, l’Inflexible, le Dragon, l’Éveillé, le Brillant et le Sphinx, accompagnés de deux frégates — la Vestale et l’Aigrette — et de deux corvettes — la Calypso et le Prince Noir — dans l’estuaire de la Vilaine. En raison du manque de visibilité, le Glorieux et l’Éveillé s’envasent[3]. Si les dommages de l’Éveillé sont sans conséquences, le Glorieux déplore une voie d’eau ; l’Inflexible, d’autre part, a perdu ses mâts de misaine et de beaupré[3]. Il faut plus de deux ans et demi d'effort aux deux officiers nommés par le duc d'Aiguillon[4], Charles-Henri-Louis d'Arsac de Ternay[N 2] et Charles Jean d'Hector[N 3], pour sortir les navires de l’embouchure de la Vilaine. Le , le Glorieux et le Sphinx sont les deux derniers vaisseaux à s’échapper de l'estuaire[7]. Seule demeure l'épave de l'Inflexible, aujourd'hui recouverte par les eaux du barrage d'Arzal.

Guerre d'indépendance des États-Unis (1775 - 1783)

Le Glorieux est présent le à la première bataille d’Ouessant. Il s’agit du premier grand affrontement entre les Marines française et britannique dans le conflit menant à l’indépendance des États-Unis. L'armée navale du roi de France est commandée par le lieutenant général Louis Guillouet d'Orvilliers. La flotte britannique est sous les ordres du vice admiral Augustus Keppel. Le Glorieux fait partie de l’escadre blanche et bleue formant l’avant-garde, commandée par Louis Charles du Chaffault de Besné.

Notes et références

Notes

  1. Le ratio habituel, sur tous les types de vaisseau de guerre au XVIIIe siècle est d'en moyenne 10 hommes par canon, quelle que soit la fonction de chacun à bord. C'est ainsi qu'un 100 canons emporte 1 000 hommes d'équipage, un 80 canons 800 hommes, un 74 canons 740, un 64 canons 640, etc... L'état-major est en sus. Cet effectif réglementaire peut cependant varier considérablement en cas d'épidémie, de perte au combat ou de manque de matelots à l'embarquement. Acerra et Zysberg 1997, p. 220.
  2. D'Arsac de Ternay est nommé capitaine le en récompense de ses efforts durant le blocus[5].
  3. D'Hector est nommé capitaine le pour avoir sauvé le Brillant et l'Éveillé durant le blocus[6].

Références

  1. Meyer et Acerra 1994, p. 90-91.
  2. « Le Glorieux », sur threedecks.org (consulté le ).
  3. a et b Perrochon 2011, p. 36.
  4. Perrochon 2011, p. 38.
  5. Mascart 2000, p. 448.
  6. Mascart 2000, p. 473.
  7. Vergé-Franceschi 2002, p. 1389.

Annexes

Bibliographie

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Articles connexes