Conseil de la langue occitane
Fondation |
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Sigle |
CLO |
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Zone d'activité | |
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Forme juridique | |
Objet social |
Codifier la langue occitane dans sa norme classique et pratique. |
Domaines d'activité | |
Siège |
Nice (depuis le ) |
Pays |
Site web |
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RNA |
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Le Conselh de la Lenga occitana ou CLO (Français: Conseil de la langue occitane) est l'organisme responsable de la gestion et du développement de la graphie classique normalisée. Le conseil a été fondé en 1996-1997.
L'élan du début
La motivation pour fonder le CLO est issue de la crise et du désordre qui touchaient la norme classique depuis 1975. En théorie, la norme classique s'appuie sur le travail de Louis Alibert exposé dans sa Gramatica occitana segon los parlars lengadocians de 1935, puis sur la gestion de cette norme par l'Institut d'Estudis Occitans (IEO) à partir de 1945. Cependant, à partir de 1975, l'IEO a laissé se développer des pratiques antinormatives ou contradictoires en son sein, dans ses propres publications, et n'a pas pu garantir la diffusion d'una norme stable et univoque.
L'initiative de la fondation du CLO était double:
- elle est venue d'une part du Gidilòc (Grop d'Iniciativa per un Diccionari Informatizat de la Lenga Occitana)
- et d'autre part, du Secteur de Linguistique de l'IEO. Les deux organismes ont manifesté la volonté commune de trouver des solutions au désordre normatif.
La composition du CLO a été faite en conviant des spécialistes reconnus et des acteurs culturels de diverses sensibilités, selon le principe de la cooptation. Puis, des membres nouveaux sont entrés au CLO et d'autres en sont partis.
Les premières assemblées de 1996 (informelle, à Toulouse) et de 1997 (fondation officielle du CLO, à Toulouse, suivie par une autre assemblée à Nîmes) ont abouti à une série de recommandations pour résoudre les divergences d'orthographe les plus courantes, qui affectaient l'ensemble de l'occitan. L'assemblée de Nîmes a précisé également quelques principes les plus spécifiques du provençal, du niçard et du vivaro-alpin. Il en est sorti un document public qui résumait les solutions.
Les années suivantes, de 1997 à 2002, le CLO a organisé d'autres assemblées régulières. Il a adopté une série de solutions pour résoudre d'autres problèmes récurrents, concernant pas seulement l'orthographe mais aussi la norme orale.
Les difficultés
Cependant, des tensions sont nées dans les années suivantes quand le CLO a commencé à vouloir résoudre des problèmss supplémentaires. Rapidement, une partie des acteurs culturels (parfois, certains membres du CLO) ne se sont pas montrés très favorables pour trouvar des solutions consensuellas ou pour accepter les décisions de la majorité des membres du CLO.
Le Gidilòc, un des cofondateurs du Conseil, a continué sa collaboration scientifique régulière au sein des activités du CLO.
L'IEO, l'autre cofondateur du Conseil, avait montré d'abord une attitude de partenaire actif et constructif dans le CLO. L'assemblée générala de l'IEO de 1998 avait voté la reconnaissance et l'adoption des préconisations du CLO. Mais à cause des tensions creissantes, en 2001, la direction de l'IEO a changé d'attitude et a proposé de sortir du CLO pour fonder un organisme concurrent qui serait nommé Acadèmia Occitana. Finalement, à partir de 2002, l'IEO et lo CLO ont tenu diverses réunions de travail pour trouver un accord renouvelé de collaboration et de reconnaissançe mutuelle, mais les négociations n'ont abouti à aucun accord. Depuis 2002, ces tensions diversas ont ralenti le rythme de travail du CLO, qui cependant continue d'exister juridiquement comme association.
L'héritage du CLO aujourd'hui
Aujourd'hui, les préconisations du CLO sont suivies par une partie du mouvement occitaniste, parce qu'il y voit une solution utile pour développer l'occitan d'une manière plus ordonnée, spécialement en pédagogie. Surtout, le CLO est reconnu officiellement par le Conselh Generau d'Aran (et donc par l'Oficina de Foment e Ensenhament der Aranés) depuis 1999, par l'Associacion Internacionala d'Estudis Occitans (AIEO) depuis son Congrès de Toulouse en 1997, par le Gidilòc qui est membre fondateur du CLO, et par une partie des enseignants, formateurs et organismes culturels. Certains livres, CDs etr DVDs précisent, dans les premières pages, qu'ils appliquent la norme du CLO.