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Jules-Louis Breton

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Jules-Louis Breton
Illustration.
Jules-Louis Breton en 1914.
Fonctions
Sénateur français

(9 ans et 4 jours)
Élection 9 janvier 1921
Circonscription Cher
Groupe politique GDRRS
Député français

(22 ans, 8 mois et 14 jours)
Élection 22 mai 1898
Réélection 27 avril 1902
6 mai 1906
24 avril 1910
16 avril 1914
16 novembre 1919
Circonscription Cher
Législature VIIe, VIIIe, IXe, Xe, XIe et XIIe (Troisième République)
Groupe politique US (1898-1902)
SP (1902-1906)
SU (1906-1910)
RS (1910-1921)
Ministre de l’Hygiène, de l’Assistance et de la Prévoyance sociale

(11 mois et 27 jours)
Président Raymond Poincaré
Paul Deschanel
Alexandre Millerand
Président du Conseil Alexandre Millerand
Georges Leygues
Gouvernement Millerand I et II
Leygues
Prédécesseur Paul Jourdain
Successeur Georges Leredu
Sous-secrétaire d’État aux Inventions intéressant la Défense nationale

(11 mois et 4 jours)
Président Raymond Poincaré
Président du Conseil Aristide Briand
Alexandre Ribot
Paul Painlevé
Gouvernement Briand VI
Ribot V
Painlevé I
Prédécesseur Création du poste
Successeur Suppression du poste
Biographie
Nom de naissance Jules-Louis Breton
Date de naissance
Lieu de naissance Courrières (Pas-de-Calais, France)
Date de décès (à 68 ans)
Lieu de décès Meudon (Seine-et-Oise, France)
Parti politique CRC (1881-1898)
PSR (1898-1901)
PSF (1902-1906)
SFIO (1906-1910)
PRS (1911-1935)
Tombe de Jules Breton au cimetière de Trivaux, à Meudon (92).

Jules-Louis Breton, né à Courrières (Pas-de-Calais) le et mort à Meudon le , est un inventeur, dirigeant d'organisme de recherche publique, et homme politique français.

Biographie

Jules-Louis Breton est issu d'une famille bourgeoise. Son grand-père, son père et un de ses oncles se succèdent à la mairie de Courrières à partir de 1848. Ses oncles Jules Breton et Émile Breton, sont des peintres réputés.

Jules-Louis Breton se lance dans le militantisme socialiste dès ses années d'étudiant. Il n'achève pas son parcours universitaire, mais il est un des initiateurs des premiers groupes estudiantins socialistes au Quartier latin dès 1893. Il est emprisonné un an pour un article un peu vif contre le président Carnot au moment des attentats anarchistes. Disciple du « blanquiste » Édouard Vaillant (1840-1915), animateur du Comité révolutionnaire central, puis du Parti socialiste révolutionnaire, il est choisi par son mentor pour prendre dès 1898 la succession de Baudin comme député du Cher. Constamment réélu député, jusqu'à son accès au Sénat en 1921, il devient un socialiste défenseur des réformes parlementaires et des alliances à gauche, proche de Jaurès, puis de Albert Thomas et Henri Sellier, mais aussi de Briand, Viviani et Painlevé. Au congrès de Toulouse () il est seul à s'abstenir sur la motion de synthèse présentée par Jaurès en faveur de « l'évolution révolutionnaire » et il s'éloigne de la SFIO en 1910. Il reste un homme de gauche, rationaliste et anticlérical, partisan de réformes sociales et éducatives, passionné par les recherches scientifiques et leurs applications.

En 1908, il dépose une proposition de loi demandant le transfert des cendres d'Émile Zola au Panthéon[1].

Durant la Première Guerre mondiale, il dirige le service des inventions et expériences techniques. Dès 1914, il pressent la nécessité de créer des voitures blindées et ses recherches l'amènent à introduire en France la traction sur chenilles, faisant de lui le « père du char d'assaut » français (le « père des chars » (créateur de l'arme blindée) étant le général Jean Estienne). En 1916-1917, il est nommé sous-secrétaire d'État aux inventions intéressant la défense nationale, dans les gouvernements Briand, Ribot et Painlevé. En 1918, il lance un programme destiné à évaluer les potentialités de l'électroculture[2].

Après la guerre, il est élu membre libre de l'Académie des sciences en 1920 et nommé Ministre de l'Hygiène, de l'Assistance et de la Prévoyance sociales (1920-1921), faisant de lui le premier ministre de la santé, il est chargé de rapporter de nombreuses lois sociales.

Il crée en 1923 le Salon des arts ménagers où son fils Paul continue son œuvre. Il reste sénateur du Cher jusqu'en 1930, et est jusqu'en 1938 directeur de l'Office national des recherches scientifiques et industrielles et des inventions (ONRS aujourd'hui CNRS), président de la Commission supérieure des inventions et directeur de la Station nationale de recherches et expériences techniques, et donc l'homme essentiel de la politique publique de la recherche pendant presque tout l'entre-deux-guerres. Il affronte avec courage une grave maladie qui le paralyse progressivement, multipliant les inventions et procédés pour continuer à travailler avant de se laisser mourir désespéré par la défaite de 1940.

Distinctions

  • grande médaille d'or de la Société d'encouragement au progrès

Sources

Notes

  1. « La réintégration de Dreyfus dans l'armée et l'initiative de la Chambre des députés », sur senat.fr (consulté le ).
  2. Denis Guthleben, « Les folles années des inventions », La Recherche, no 456,‎ , p. 67. (lire en ligne, consulté le )
  3. Archives nationales

Liens externes