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Siméon Bonnesœur-Bourginière

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Siméon Bonnesoeur-Bourginière, sieur de la Bourginière, fils de jacques Bonnesoeur-Loyaudière et de Thérèse Gobierre, est né à la Loyaudière en Saint-Georges-de-Rouelley, le 27 avril 1754 dans une riche famille de la bourgeoisie rurale. Il fit ses études au collège de Domfront puis à l’Université de [Caen]], où il acquit les grades de Maître ès Arts et Licence en Droit. Il fut reçu Avocat au Parlement de Rouen, puis vint s’installer dans le baillage de [Mortain]], pour se fixer à [Barenton]] et à St Georges. L’ancien Montagnard mourut le 30 octobre 1844 à Barenton. Son corps repose sous une dalle de marbre noir de l’Eglise Monteglise

Parcours Politique

Bonnesoeur était avant la révolution un notable de St georges et Barenton, communes du sud-manche vite acquises aux idées nouvelles et républicaines. C'est dans ce contexte que va commencer la carrière particulière de l'avocat Bonnesoeur-Bourginière.

En 1787, Bonnesoeur est désigné comme représentant du Tiers-Etat pour le district du Teilleul, membre de l’Assemblée de Mortain Il va animer la rédaction, du cahier de doléances du baillage et va inspirer celui de Coutances. Le 20 Juin 1790 il est nommé membre du Corps administratif de la Manche, chargé d’administrer le département

Elu le 8 septembre, de justesse à la Convention avec 311 voix sur 611. Son rôle de député à la Convention assez effacé. Il rédigea le projet du contrat de louage. Lors du procès du Roi aux 3 fameuses questions, il répondit : « coupable », « appel au peuple », « la mort avec sursis ». En raison de ce vote, il ne fut pas compté parmi les 361 députés qui condamnèrent le roi à la peine capitale. Néanmoins en représailles les chouans assassinent son beau-frère Dupont de Loraille, dans son château de St Roch

Apres la Convention il fut élu le 24 vendémiaire An IV au Conseil des Cinq Cents. En 1799 il est nommé par le Directoire Commissaire dans la Manche, puis président du tribunal de Mortain jusqu en février 1816. Il achète l'hôtel particulier "Bourglopin".

Apres la défaite de Waterloo il va être considère comme régicide. Il s’enfuit à Jersey puis en Angleterre dont le gouvernement va l’ expulser. Il s’embarque à Portsmouth, sur le vaisseau le Betty vers la Belgique, à Malines, où il vit en compagnie de deux de ses anciens collègues de la Manche, Havin et Hubert-Dumanoir L’exil durera jusqu’ en Juillet 1818. Bonnesoeur reprend alors sa place parmi les 17 avocats de Mortain, jusqu' à sa mort.


Bonnesoeur et Géricault.

Bonnesoeur est l’oncle du peintre Théodore Géricault. L' artiste sejournera regulièrement à St georges et Mortain. Chez son oncle en 1808 exécuta son premier essai connu, son autoritaire en se regardant dans une glace. Il fit le portrait vers 1814 du Conventionnel, et de son cousin Felix Bonnesoeur-Bourginère. Le premier portrait est au musée de Minneapolis. La famille bas-normande de Géricault conservera de nombreuses oeuvres du peintre (tableaux et litographies). Un grand nombre d' entre elles furet détruits lors des bombardements de 1944.

Références

  • Dr G.Buisson, «  le conventionnel Bonnesoeur-Bourginiere, oncle de Géricault, OCEP 1976
  • Revue de l’ Avranchin N° 256, N° 264
  • V.Gastebois, « Le Vieux Mortain »