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Wikipédia:Sélection/Élevage

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Lipizzan

Lipizzan exécutant un air relevé.
Lipizzan exécutant un air relevé.

Le Lipizzan (croate : Lipicanac, tchèque : Lipicán, hongrois : Lipicai, italien : Lipizzano, slovène : Lipicanec) est une race de chevaux de type baroque, initialement sélectionnée pour la monarchie des Habsbourg au haras de Lipica. Elle est culturellement liée à l'École espagnole d'équitation de Vienne. Cette célèbre école, qui tire son nom des chevaux espagnols qui furent à l'origine de la race, n'utilise en effet que le Lipizzan.

La sélection du Lipizzan remonte au XVIe siècle, lorsque la famille impériale des Habsbourg décide de fonder un nouveau haras dans la localité de Lipica, dans la région vallonnée du Karst. L'élevage de ce cheval se répand dans divers haras royaux d'Europe centrale, qui reviennent ensuite à l'Autriche-Hongrie, puis sont dispersés entre différents pays européens après 1918. Le Lipizzan est menacé de disparition lors de la Seconde Guerre mondiale, mais l'intervention du général américain George S. Patton permet de sauver 250 chevaux, assurant la préservation de cette race à la longue histoire. Depuis 1996, la Slovénie est responsable de la sauvegarde et du développement du Lipizzan. En 2012, il existe environ 10 000 sujets à travers le monde, la Croatie détenant le plus grand cheptel.

Le Lipizzan se distingue par un modèle massif et élégant, et par une robe foncée à la naissance, qui s'éclaircit le plus souvent pour devenir d'un gris très clair, souvent perçu à tort comme blanc, entre 6 et 10 ans. Ces chevaux font preuve de nombreuses qualités en dressage, et concourent en attelage, avec des résultats notables à l'échelle internationale. Bien qu'assez peu nombreux, ils se sont diffusés dans une grande partie de l'Europe et de l'Amérique du Nord, ainsi qu'en Afrique du Sud. L'élevage du Lipizzan est proposé comme un patrimoine culturel immatériel européen par l'UNESCO ; cette race de chevaux fait aussi l'objet de revendications nationales par plusieurs pays de l'Europe centrale, notamment la Slovénie et l'Autriche, ainsi que dans les Balkans, où il est présent dans les traditions populaires. Le Lipizzan est tout particulièrement présent dans les formes d'art, en particulier dans le film Le Grand Retour produit par Walt Disney, qui a fortement participé à le faire connaître.

Oldenbourg (cheval)

Jument oldenbourg moderne à la robe baie sooty.
Jument oldenbourg moderne à la robe baie sooty.

L'oldenbourg ou oldenburg est une race de chevaux de selle de type demi-sangs originaire de l'ancien comté d'Oldenbourg, qui fait maintenant partie de la Basse-Saxe, en Allemagne. La race naquit au XVIe siècle à partir d'une jumenterie à usage agricole et carrossier à l'origine. L'ancien type de ce cheval, destiné à la traction, est connu sous le nom d'ostfriesen. L'oldenbourg fut croisé de nombreuses fois pour aboutir au modèle qu'on lui connaît aujourd'hui. La race est gérée par une association internationale qui tient un stud-book strict et veille à ce que chaque génération s'améliore par rapport à la précédente. L'oldenbourg est désormais un cheval puissant aux allures recherchées, avec une grande capacité de saut qui lui permet de se distinguer dans les sports équestres, notamment le saut d'obstacles et le dressage où des représentants de la race furent primés de nombreuses fois. L'élevage de ces chevaux se caractérise par un pedigree très libéral et l'usage exclusif d'étalons privés plutôt que la centralisation autour d'un haras national.

Pur-sang anglais

Un Pur-sang en course de galop à l'hippodrome de Churchill Downs.
Un Pur-sang en course de galop à l'hippodrome de Churchill Downs.

Le Pur-sang (anglais : Thoroughbred, abréviation officielle PS) est une race de chevaux de course. C'est le plus connu des chevaux à sang chaud et l'un des plus répandus, puisqu'il court sur les pistes d'hippodromes lors des courses de galop.

Le Pur-sang résulte d'un élevage sélectif commencé aux XVIIe et XVIIIe siècles en Angleterre, lorsque des juments locales sont croisées avec des étalons importés depuis des pays arabes. Le pedigree de chaque Pur-sang peut être tracé jusqu'aux étalons fondateurs et à ces juments anglaises, justifiant le nom donné à cette race de chevaux. Les Pur-sangs se sont exportés dans de nombreux pays qui ont développé une industrie des courses hippiques, principalement en Amérique du Nord dès 1730, puis en Australie, en France, en Italie, au Japon et en Amérique du Sud, au cours du XVIIIe siècle. Des millions de Pur-sangs sont désormais élevés dans le monde. Chaque année voit l'enregistrement d'environ 118 000 nouvelles naissances.

Cheval réputé fragile et délicat, le Pur-sang se distingue en premier lieu par sa finesse, son agilité et sa vitesse. Il est élevé prioritairement pour devenir un cheval de course en sport hippique, mais peut concourir dans de nombreux sports équestres tels que le saut d'obstacles, le concours complet d'équitation, le polo et le horse-ball. Certains sont montés en chasse à courre, ou deviennent des montures d'instruction dans les centres équestres après une réforme. Ils sont souvent croisés à d'autres races de chevaux pour en modifier le modèle, ou en créer de nouvelles. Le Pur-sang participe ainsi à la formation de l'Anglo-arabe, du Selle français, et de nombreux chevaux de sport.

L'entraînement et la sélection des Pur-sang sont une source d'accidents et de problèmes de santé chez la race. Le taux d'accidents dans les courses hippiques est le plus élevé parmi les sports légaux impliquant des animaux. Les Pur-sang ont fréquemment des saignements de poumons, une fertilité anormalement basse, un cœur et des pieds trop petits par rapport à leur masse. Plusieurs théories expliquent les raisons des accidents et des problèmes de santé. Les recherches tentent d'en réduire le taux et d'améliorer les soins aux animaux blessés ou malades.

Les courses de chevaux Pur-sang sont médiatisées dans un grand nombre de pays, tout particulièrement en Angleterre. Le Pur-sang et le monde des courses inspirent régulièrement écrivains et artistes, donnant des œuvres cultes telles que Le Grand National.

Cow-boy

Le cow-boy est un garçon de ferme s'occupant du bétail bovin dans l'Ouest des États-Unis. Cette profession dérive de celle de vaquero, en vogue au Nouveau-Mexique aux XVIe siècle et XVIIe siècle, mais se distingue de ce simple travail d'ouvrier agricole. En effet, au XIXe siècle les élevages de l'Ouest alimentaient l'ensemble du pays, le cow-boy avait donc pour mission de conduire les bêtes à travers le sud des Grandes Plaines, en l'absence de chemins de fer. Cette transhumance, qui cessa aux alentours de 1890, a donné du cow-boy une image onirique d'homme libre, solitaire, et nomade, en certains points éloignés de la réalité. À la fin du XIXe siècle et tout au long du XXe siècle, de très nombreux romans et films prirent pour héros des cow-boys courageux, cavaliers émérites et tireurs d’élite prêt à dégainer face aux indiens pour sauver la veuve et l'orphelin. C'est ainsi que le cow-boy s'est transformé en un personnage mythique, incarnant les valeurs américaines, et rejoignant au cœur de l'identité du pays l’oncle Sam.


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Trait du Nord

Trait du Nord au salon de l'agriculture de Paris, en mars 2010.
Trait du Nord au salon de l'agriculture de Paris, en mars 2010.

Le trait du Nord, autrefois nommé Ardennais du Nord et Ardennais de type Nord, est une race de grand cheval de trait français dit « à sang froid », originaire de la région du Hainaut. Il est sélectionné pour les travaux agricoles à partir des années 1850. Longtemps confondu avec le cheval ardennais, le trait du Nord obtient son identité propre avec l'ouverture de son registre d'élevage en 1903. Il participe à l'exploitation des mines dans sa région d'origine et travaille au fond des galeries avant que l'électrification des mines et la motorisation de l'agriculture dans les années 1950 n’entraînent sa quasi-disparition, faute de demandes auprès de ses éleveurs.

L'hippophagie permet à ce cheval de subsister dans les années 1970, avant le renouveau de l'attelage de loisir et de travail. Les associations d'éleveurs et d'utilisateurs de ce cheval, comme le syndicat d'élevage du cheval trait du Nord, organisent sa reconversion dans l'équitation de travail telle que le débardage, et dans les loisirs équestres tels que l'attelage. Ce cheval emblématique de la région du Nord-Pas-de-Calais possède l'un des plus faibles effectifs parmi les neuf races de chevaux de trait français. Un plan de sauvegarde entre la région et le syndicat de la race a vu le jour en 2010 ; il a permis d'augmenter le nombre de naissances pour 2014, mais le trait du Nord reste une race menacée.

Crise de la vache folle

Vache atteinte de l’ESB.
Vache atteinte de l’ESB.

La crise de la vache folle est une crise socio-économique caractérisée par l’effondrement de la consommation de viande bovine dans les années 1990. Elle est né de l’inquiétude des consommateurs envers la possibilité de transmission de l’encéphalopathie spongiforme bovine à l’homme par la consommation de viande bovine.

Cette maladie est une infection dégénérative du système nerveux central des bovins. C’est une maladie mortelle, analogue à la tremblante des ovins et des caprins, causée par un prion. Une épizootie importante a touché le Royaume-Uni, et dans une moindre mesure quelques autres pays, entre 1986 et les années 2000, infectant plus de 190 000 animaux, sans compter ceux qui n’auraient pas été diagnostiqués. Cette épidémie trouve son origine dans l’utilisation pour l’alimentation des bovins de farines animales, obtenues à partir de parties non consommées des carcasses bovines et de cadavres d’animaux. L’épidémie a pris une tournure particulière quand les scientifiques se sont aperçus en 1996 de la possibilité de transmission de la maladie à l’homme par le biais de la consommation de produits carnés. La maladie a fait à ce jour 204 victimes humaines, touchées par des symptômes proches de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, une maladie de même nature que l’ESB…

Bos taurus

Vache brune suisse ou Brune des Alpes (Bos taurus)
Vache brune suisse ou Brune des Alpes (Bos taurus)

Bos taurus, ou Bos primigenius taurus, ou Bos primigenius f. taurus, est le nom scientifique donné à l'ensemble des bovins domestiques de l'Ancien Monde issus des différentes sous-espèces de Bos primigenius, l'aurochs sauvage. Deux sous-espèces principales existent : Bos taurus taurus, la vache domestique d'Europe, et Bos taurus indicus, le zébu. Il s'agit d'un animal ruminant de grande taille (120 à 150 cm pour 600 à 800 kg).

Bos taurus a été domestiqué il y a 10 000 ans au Moyen-Orient puis son élevage s'est progressivement développé sur l'ensemble de la planète. Ses premières fonctions furent la production de viande et de lait et le travail. Les bovins permettent également la production de cuir, de corne, ou de bouses pour le chauffage et la fertilisation des sols...

Mouton

Le mouton (Ovis aries) est un mammifère domestique herbivore de la famille des ovidés, de la sous-famille des Caprinés et du genre Ovis. L'homme élève le mouton pour sa viande, son lait, sa laine et sa peau avec laquelle on prépare un cuir appelé « basane ».

C'est un mammifère ruminant qui existe aujourd'hui surtout sous sa forme domestiquée, bien que six espèces sauvages existent toujours. À l'instar de tous les ruminants, les moutons sont des ongulés marchant sur deux (un nombre pair) doigts (Cetartiodactyla). Ils descendent très probablement d'un mélange de sous-espèces de l'espèce de mouflon sauvage (Ovis gmelini ou Ovis orientalis) la plus occidentale, à 54 chromosomes, originaire du Moyen-Orient.

C'est l'un des premiers animaux à avoir été domestiqué et il est surtout apprécié pour sa laine et sa viande. La laine de mouton est le poil animal le plus utilisé et est généralement récolté par une coupe avec des cisailles (la tonte).

Les moutons sont élevés dans le monde entier et ont joué un rôle central dans de nombreuses civilisations. A l'heure actuelle, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, la Patagonie et le Royaume-Uni sont les principales régions consacrées à son élevage.

Animal clé dans l'histoire de l'agriculture, le mouton a profondément marqué la culture humaine. Les moutons sont souvent associés aux scènes champêtres. Le mouton figure dans de nombreuses légendes, comme la Toison d'or et dans les grandes religions, en particulier les religions abrahamiques. Dans certains rites, les moutons sont utilisés comme animaux de sacrifice (notamment chez les Musulmans lors de l'Aïd el-Kebir).

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Limousine (race bovine)

Une vache limousine.
Une vache limousine.

La limousine est une race bovine française rustique originaire du Limousin, qui est principalement vouée à la production de viande.

C’est une vache de couleur froment vif, plus claire sous le ventre et autour des yeux et du mufle, avec des muqueuses rose clair. Elle est réputée pour sa rusticité, ses qualités maternelles et la qualité gustative de sa viande, qui peut être valorisée sous trois labels rouges différents. C’est également une race très utilisée en croisements avec des races locales ou laitières pour améliorer la conformation de leurs veaux.

Depuis la fin du XVIIIe siècle, la race a eu une histoire tourmentée et aurait même pu disparaître, au même titre que de nombreuses autres races rustiques, mais les efforts de sélection des éleveurs ont conduit à la création du herd-book en 1886 dans un premier temps, puis à l’essor continu de la race depuis les années 1960. Elle s’est en effet beaucoup développée depuis cette époque, dans plus de 70 pays à travers le monde comme en France, où elle est aujourd’hui la seconde race bovine allaitante française en terme d’effectifs avec environ 900 000 vaches reproductrices.

Les éleveurs de limousines prêtent depuis déjà longtemps attention à l’amélioration de leur race par la sélection. Ces efforts se concrétisent aujourd’hui par un schéma de sélection performant, qui a permis, conjointement avec les améliorations dans l’alimentation et la conduite des animaux, de faire de la limousine une race bouchère essentielle dans le monde de l’élevage. Ce succès l’a également conduite à devenir un symbole fort de l’identité limousine.

Domestication

Le mouton, une des premières espèces domestiquées en tant que bétail.
Le mouton, une des premières espèces domestiquées en tant que bétail.

La domestication d'une espèce, animale ou végétale, est l'acquisition, la perte ou le développement de caractères morphologiques, physiologiques ou comportementaux nouveaux et héréditaires, résultant d’une interaction prolongée, d'un contrôle voire d'une sélection délibérée de la part des communautés humaines. Elle se traduit par une modification plus ou moins profonde du patrimoine génétique de l'espèce, voire la formation d'une espèce génétiquement disjointe (non interféconde avec l'espèce originelle).

Les modifications vont de l’isolement de populations (simple isolat de génotypes sauvages reproduits) au changement du génome et jusqu’à la création d’espèces nouvelles. On parle d'espèces domestiquées, de plantes ou d'animaux domestiqués.

La domestication est une activité humaine très ancienne, elle précède la sédentarisation et l’agriculture (domestication du chien ou du figuier par les chasseurs paléolithiques). Le terme « domestication » est utilisé par extension aux techniques et aux objets mis au service des besoins humains (domestication d'un fleuve, d'une énergie, etc.).

La notion de besoin humain s'entend extensivement à toutes les activités humaines, utilitaires ou culturelles, et la domestication porte sur toutes les classes du vivant. Son étude relève de sciences multiples, sachant que la génétique permet depuis le XXIe siècle de mieux connaitre ses étapes et ses processus.

On parle aussi de domestication pour des choses, telles la « domestication secondaire » ou « domestication des produits » (élevage d'animaux en vue d'usages autres que la production de viande : lait, laine, exploitation de leur énergie par la traction et le portage, bât et monte), ou la domestication de paysages, pour exprimer les modifications que les humains leur apportent pour qu'elles correspondent à leurs conceptions utilitaires, morales et philosophiques.

Ardennais (cheval)

Étalon de race ardennaise à la robe baie.
Étalon de race ardennaise à la robe baie.

L'Ardennais est une très ancienne race rustique de cheval de trait, de taille moyenne, à la robe généralement baie ou rouanne. Il est historiquement élevé dans la région des Ardennes, qui lui a donné son nom, et par extension dans tout le quart nord-est de la France, dans le Sud de la Belgique, et au Luxembourg. Connu et mentionné depuis l'Antiquité romaine où il sert à la remonte des armées, l'Ardennais devient jusqu'au début du XIXe siècle l'une des meilleures races de chevaux de selle et de trait léger pour la traction du matériel d'artillerie militaire. Sous l'empire napoléonien, les ardennais sont réputés pour avoir survécu à la campagne de Russie, où 13 000 chevaux trouvent la mort.

De nombreux croisements et une sélection rigoureuse des éleveurs orientée vers les travaux agricoles transforment la race dès le milieu du XIXe siècle, pour en faire le cheval de trait lourd et puissant connu de nos jours. Destiné à la traction du matériel agricole, l'ardennais est aussi un grand améliorateur de races. Il donne naissance à l'Ardennais suédois et à de nombreux autres chevaux de trait, tels que l'Auxois et le trait du Nord. La fin de la traction hippomobile et l'utilisation du tracteur motorisé entraînent le déclin de son élevage, et une réduction drastique de ses effectifs.

Cantonné au rôle presque unique d'animal de boucherie durant deux décennies, l'ardennais bénéficie au début du XXIe siècle d'un nouvel engouement dû au côté écologique de son utilisation pour l'entretien des espaces verts, le débardage en forêt et les loisirs équestres, grâce à son habileté sur le terrain. Bien que considéré comme en danger critique d'extinction à l'échelle européenne, il est la quatrième race de cheval de trait la plus représentée en matière d'effectifs en France. Les éleveurs belges ont développé par croisements une nouvelle lignée destinée à l'attelage de compétition, l'Aratel. En raison de son lien historique avec sa région d'origine, fertile en légendes, l'Ardennais est assimilé à la monture héroïque des quatre fils Aymon, le cheval Bayard.

Shagya

Étalon Shagya à la robe grise, typique de la race.
Étalon Shagya à la robe grise, typique de la race.

Le Shagya, Arabe shagya ou Shagya arabe, est une race de chevaux de selle à sang chaud, originaire de l'actuelle Hongrie à l'époque de l'empire d'Autriche. Très proche de l'Arabe, il est plus grand et arbore généralement une robe grise, comme l'étalon fondateur dont il a pris le nom. Créée à partir de 1789 au haras de Bábolna pour remonter les armées de l'empire dont les besoins en cavalerie étaient immenses, la race connaît un grand succès tout au long du XIXe siècle. Elle devient la monture des hussards de l'empire d'Autriche puis de l'Autriche-Hongrie. Le Shagya faillit disparaître à plusieurs reprises au XXe siècle, notamment pendant les deux guerres mondiales et dans les années 1970, ce qui pousse des éleveurs alors dispersés à se fédérer pour en assurer la préservation.

Le Shagya se taille désormais une bonne réputation pour ses excellentes performances en endurance. Il est souvent cité comme l'une des meilleures races, sinon la meilleure, pour un cavalier concourant dans cette discipline. Il peut être monté dans de nombreux autres sports équestres ainsi qu'en équitation de loisir, mais est peu adapté aux cavaliers débutants.

La race reste assez rare, puisqu'il existe 4 000 ou 5 000 individus à travers le monde au début du XXIe siècle. Ce cheval est désormais beaucoup élevé en Allemagne ; il s'est exporté vers de très nombreux pays, dont les États-Unis dès 1947. En France, le Shagya est reconnu comme une race étrangère de chevaux de selle depuis 1989.