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Changement climatique
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Ce portail est consacré au changement climatique (également nommé réchauffement climatique ou encore dérèglement climatique), un phénomène global de transformation du climat en cours depuis le XXe siècle caractérisé par une augmentation générale des températures moyennes, et qui modifie durablement les équilibres météorologiques et les écosystèmes. Il résulte des émissions de gaz à effet de serre (GES) d'origine humaine et se distingue des précédentes périodes de changement climatique.
La combustion de combustibles fossiles (charbon, pétrole et gaz naturel) est la principale source de ces émissions, à laquelle s'ajoutent des contributions de l'agriculture, de la déforestation et de l'industrie. La cause humaine du changement climatique fait l'objet d'un consensus scientifique.
L'augmentation de la température entraîne de nombreux effets, parmi lesquels des événements climatiques extrêmes (vagues de chaleur, sécheresses, tempêtes…) plus fréquents et plus intenses, la fonte partielle de la cryosphère et l'élévation du niveau de la mer pendant plusieurs siècles. Ils ont des impacts sur les écosystèmes et sur les sociétés humaines (insécurité alimentaire, de pénurie d'eau, inondations…). Nombre d'entre eux se font déjà sentir au niveau actuel de réchauffement, qui est de plus de 1,2 °C en moyenne. Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) prévoit une augmentation significative de ces impacts à mesure que le réchauffement se poursuivra.
Répondre au changement climatique implique son atténuation (réduire les émissions de GES notamment avec l'élimination progressive du charbon, du pétrole et du gaz), avec pour objectif zéro émission nette de CO2 pour stabiliser les températures, et l'adaptation à celui-ci.
En vertu de l'accord de Paris sur le climat de 2015, les États sont collectivement convenus de maintenir le réchauffement « bien en dessous de 2 °C », mais leurs engagements conduiraient à ce qu'il atteigne environ 2,8 °C à la fin du siècle.
Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC, ou IPCC pour l'anglais Intergovernmental panel on climate change) est un organisme intergouvernemental chargé d'évaluer l'ampleur, les causes et les conséquences du changement climatique en cours.
Créé en 1988 sous l'égide de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) et du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) à la suite d'une initiative politique internationale, le GIEC est ouvert à tous les pays membres de l'Organisation des Nations unies. Il regroupe 195 États.
Les évaluations du GIEC sont fondées sur les publications scientifiques et techniques, dont les auteurs du GIEC opèrent une synthèse critique. Elles sont publiées sous la forme de rapports synthétiques ou portant sur un aspect particulier du changement climatique, au sein de cycles d'évaluation d'une durée approximative de sept ans.
Rédigés par des centaines de scientifiques des États membres, les travaux du GIEC aboutissent également à des résumés à l'intention des décideurs, relus phrase par phrase et formellement validés à l'unanimité par les délégués des États, avec l'assentiment des auteurs scientifiques.
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- 1824 : Le physicien français Joseph Fourier publie dans les Annales de chimie et de physique la première théorie de l'effet de serre, selon laquelle les gaz atmosphériques réchauffent l'atmosphère en laissant entrer le rayonnement solaire et en bloquant une partie du rayonnement réémis par la Terre. En 1856 puis en 1859, l'Américaine Eunice Newton Foote et l'Irlandais John Tyndall montrent la contribution à l'effet de serre du dioxyde de carbone et de la vapeur d'eau.
- 1896 : Svante August Arrhenius, chimiste suédois, calcule que la sensibilité climatique, c'est-à-dire le réchauffement provoqué par un doublement de la concentration atmosphérique en CO2, est d'environ 5 °C — une valeur légèrement supérieure à celle aujourd'hui estimée. Il envisage que l'activité industrielle (combustion du charbon), génératrice de CO2, puisse réchauffer l'atmosphère en quelques milliers d'années, et ainsi retarder la prochaine glaciation.
- 1957 : L'océanographe américain Roger Revelle et le physicien suisse Hans Suess établissent que les océans ne pourront pas absorber tout le CO2 émis par les humains, si bien que l'atmosphère va se réchauffer.
- 1958 : L'Américain Charles Keeling initie la première série continue de mesures de la concentration atmosphérique en CO2, sur le volcan Mauna Loa, à Hawaï ; elle donne la courbe de Keeling, en hausse constante.
- 1967 : Alors que les premières modélisations informatiques du climat apparaissent, le modèle global publié par le Nippo-Américain Syukuro Manabe et son équipe fait date.
- 1979 : Le rapport Charney, rédigé par neuf scientifiques américains de l'Académie nationale des sciences, est remis à la Maison-Blanche. Il indique que l'élévation de la concentration atmosphérique en CO2 est due à la combustion des ressources fossiles et évalue que le doublement de cette concentration provoquera un réchauffement 3 °C. La même année se tient la première conférence mondiale pour climat, organisée par l'Organisation météorologique mondiale (OMM) à Genève.
- 1987 : À partir des bulles d'air piégées dans une carotte de glace forée par les scientifiques soviétiques de la base antarctique Vostok, les Français Claude Lorius et Jean Jouzel parviennent à reconstituer l'évolution passée de la concentration atmosphérique en CO2 et en méthane, et celle des températures de surface moyennes, identiques sur 150 000 ans. Ils prouvent ainsi l'influence de la concentration des gaz à effet de serre sur le climat.
- 1988 : Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) est créé sous l'égide du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) et de l'OMM ; il publie son premier rapport en 1990.
- 1992 : La Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) organise une conférence annuelle de la plupart des États du monde, à partir de 1995, en vue de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
- 1997 : Le protocole de Kyoto, qui n'entrera en vigueur qu'en 2005, voit 38 pays industrialisés s'engager à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES), mais le plus émetteur d'entre eux, les États-Unis, s'y refuse.
- 2007 : Le quatrième rapport d'évaluation du GIEC indique que l'activité humaine est « très probablement » (probabilité de 90 %) à l'origine du réchauffement climatique.
- 2015 : L'insuffisance du protocole de Kyoto et l'échec de celui de Copenhague, en 2009, alors que les émissions de GES continuent de croître et qu'une part croissante provient de pays émergents, aboutit à la signature de l'accord de Paris sur le climat, qui vise à limiter l'augmentation de la température bien en dessous de 2 °C, et de préférence à 1,5 °C.
- 2021 : Le premier volet du sixième rapport d'évaluation du GIEC indique que l'origine anthropique du changement climatique est sans équivoque. La température moyenne de surface de la Terre s'est élevée de 1,1 °C, durant la décennie 2010, par rapport à la période préindustrielle 1850-1900. De nombreuses conséquences du réchauffement sont déjà observables.
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