Conservatisme fiscal
Apparence
Le nom de conservatisme fiscal est donné à différentes approches de la politique fiscale.
- Aux États-Unis et au Canada, le conservatisme fiscal (en anglais : fiscal conservatism) est une philosophie politique et économique qui prône, pour la mise en œuvre de la politique budgétaire, la baisse des impôts, la réduction des dépenses publiques et de la dette publique[1],[2]. Elle favorise généralement des instruments tels que le libre-échange, la déréglementation de l'économie, la baisse des impôts, et la privatisation. Le conservatisme fiscal suit la même perspective philosophique que celle du libéralisme classique et du libéralisme économique, du moins en ce qui concerne les questions fiscales[3].
- En France, l'expression conservatisme fiscal désigne le maintien du statu quo en matière de politique fiscale, ce qui peut se manifester par la persistance d'impôts anciens. Ainsi l'octroi, une taxe municipale sur les marchandises héritée du Moyen Âge, ne fut aboli en France qu'en 1943[4]. Jusqu'à l'instauration de l'impôt sur le revenu en 1914, la IIIe République avait fait le choix d'un conservatisme fiscal qui a permis d'éviter les contestations politiques, au prix de l'anachronisme des outils fiscaux de l'État[5].
Références
[modifier | modifier le code]- (en) David Coates (dir.), The Oxford Companion to American Politics, vol. 2 : Islam-Yemen, Oxford, Oxford University Press, , 559 p. (ISBN 978-0-19-976431-0 et 0-19-976431-X, lire en ligne), p. 392
- Frédéric Têtu, « Serait-ce la fin d'un temps nouveau ? », Argument, (lire en ligne)
- (en) Larry Johnston, Politics : An Introduction to the Modern Democratic State, North York, University of Toronto Press, , 4e éd. (1re éd. 1995), 406 p. (ISBN 978-1-4426-0533-6 et 1-4426-0533-2, lire en ligne), p. 210
- Nicolas Perrin, Le conservatisme fiscal, une maladie française
- Nicolas Delalande et Alexis Spire, Histoire sociale de l'impôt, Paris, La Découverte, , 128 p. (ISBN 9782707157164), p. 33