Molinete
Dans le monde de la tauromachie, le molinete (mot espagnol signifiant : moulinet, tourniquet) désigne une passe de muleta de fioriture ou adorno. Elle conclut soit une série de derechazos, soit une série de naturelles[1],[2].
Description et évolution historique
[modifier | modifier le code]Le molinete peut être exécuté sous plusieurs formes. La plus classique vient à la suite de la dernière naturelle d'une série, lorsque le torero replie son bras derrière son dos. C'est celle qu'on voit le plus rarement[3]. Une autre forme inventée par Juan Belmonte, s'exécute à la suite d'une trinchera (qui est une des multiples forme du derechazo) : le torero enroule alors l'étoffe de la muleta contre son corps[1]. On l'appelle généralement « molinete belmontien ». Armillita Chico est à l'origine d'une forme de molinete à genoux (molinete de rodillas) dans les années 1930[3] que les toreros tremendistes comme Chicuelo II ou « El Cordobès » affectionnaient particulièrement. Il existe aussi une quatrième version du molinete qui vient du torero « El Gallo » [1] qui l'exécutait à la suite d'une passe aidée par le bas (appelée aussi aidée de ceinture) et qui porte le nom de molinete gallista. Ce dernier est très élégant lorsqu'il est effectué avec lenteur[3].
D'une manière générale, le molinete, sous quelque forme que ce soit, gagne en élégance quand il est fait discrètement en virant lentement à portée des cornes du taureau[1].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Auguste Lafront - Paco Tolosa : « Encyclopédie de la corrida », éditions Prisma, 1950, p. 172
- Véronique Flanet et Pierre Veilletet (sous la direction de), « Le Peuple du toro », ouvrage collectif, Paris, 1986 p. 172 (ISBN 9782866650346) L'ouvrage comprend des contributions de Michel del Castillo, Jean Lacouture, Yves Harté, Jacques Durand, Francisco Ruiz Miguel
- Paul Casanova et Pierre Dupuy, Dictionnaire tauromachique, Jeanne Laffitte, 1981, p. 108 (ISBN 2862760439)