Chindrieux
Chindrieux | |||||
Chef-lieu vu de la montagne de Cessens. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Savoie | ||||
Arrondissement | Chambéry | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Grand Lac | ||||
Maire Mandat |
Marie-Claire Barbier 2020-2026 |
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Code postal | 73310 | ||||
Code commune | 73085 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Chindrelains, Chindrolins, Chindrolais | ||||
Population municipale |
1 445 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 88 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 49′ 18″ nord, 5° 51′ 00″ est | ||||
Altitude | Min. 227 m Max. 900 m |
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Superficie | 16,42 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Bugey savoyard | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Savoie (département)
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Chindrieux est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Géographie
[modifier | modifier le code]Chindrieux est une commune savoyarde située à l'extrémité nord du lac du Bourget[1]. La partie nord de son territoire est recouverte par un marais qui s'étend des rives du Rhône jusqu'aux pentes de la montagne du Sapenay, dont le sommet est à 950 mètres[1], qui est l'un des prolongements méridionaux des plis du Jura. La limite nord communal, qui sépare la commune de celle de Ruffieux, suit le torrent de Vinant[1].
La commune se situe à 30 km, au nord de Chambéry[2], chef-lieu du département de la Savoie.
La situation de plaine et en bordure du lac permet à la commune d'avoir « un climat tempéré et un ensoleillement exceptionnel »[1].
Chindrieux est la commune la plus vaste de la Chautagne (canton de Ruffieux), avec 1 642 hectares[2], et compte 13 hameaux : Groisin, Lachat, Expilly, Portout, Viuz, Chevigneux, Praz, Vars, la Tour, Chaudieu, Rigolet, Champfleury et Châtillon.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 mm, irrégulièrement répartie en été[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 432 mm, avec 10,7 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bloye », sur la commune de Bloye à 7 km à vol d'oiseau[5], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 206,8 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Chindrieux est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].
La commune, bordée par un plan d’eau intérieur d’une superficie supérieure à 1 000 hectares, le lac du Bourget, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[13]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[14].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (40 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (41,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (40 %), eaux continentales[Note 1] (18,1 %), zones agricoles hétérogènes (15,5 %), prairies (12 %), zones urbanisées (4,8 %), cultures permanentes (3,4 %), zones humides intérieures (3,4 %), terres arables (2,8 %)[15].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
-
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
-
Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Les formes anciennes du nom de la commune que l'on retrouve dans les documents médiévaux sont Croitriacum[2] ou Cintriacum[16] (1046), Chantriac en Choutayne (1294)[16], Chindriou (XIVe siècle)[2], Chintriacum[2] ou Chintriaco[16] (1420), Prioratus Chindriaci (1570)[16], Prieur de Chindrieu (1607)[16],[17].
Le toponyme de Chindrieux est constitué très probablement d'un nom de domaine gallo-romain avec le suffixe -acum, dérivé du nom d'homme Cantrius[16],[17].
En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Shindro (graphie de Conflans) ou Chindriox (ORB)[18].
Histoire
[modifier | modifier le code]La première mention de la commune est un acte du , une bulle pontificale d'Eugène III, confirmant à l'abbaye bénédictine de Nantua ses possessions, notamment le prieuré de Cintriacum[16],[19].
Le bourg de Châtillon est l'ancienne capitale de la Chautagne. Le château de Châtillon a été érigé à partir du XIIIe siècle, avec une tour octogonale. Il a été le centre de la seigneurie de Chautagne, propriété des Montluel, des Seyssel d’Aix, des Rambert puis des d’Anglejean-Châtillon. Il est à l'origine du premier nom du lac, « lac de Châtillon » (Ripa laci de Castellione au XIIe siècle)[20],[21]. Alphonse de Lamartine y résida durant l’été 1819[22].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Tendances politiques et résultats
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Les habitants de la commune sont appelés les Chindrelains, terme que l'on trouve sur le site de la commune ou le site sabaudia.org[23]. On rencontre également les formes Chindrolais[24] ou Chindrolins.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26].
En 2021, la commune comptait 1 445 habitants[Note 2], en évolution de +7,51 % par rapport à 2015 (Savoie : +3,33 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]La commune fait partie de l'aire d'appellation des vins de Savoie Chautagne.
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Château de Châtillon
[modifier | modifier le code]Le château de Châtillon est un ancien château fort, du XIe siècle, remanié à plusieurs reprises, notamment au XVIe siècle et aux XVIIIe et XIXe siècles, qui se dresse sur la rive nord du lac du Bourget, autrefois lac de Châtillon, ce qui atteste l'importance politique qu'eut la seigneurie locale et le château qui donna son nom à ce lac. Il est érigé sur un rocher rive droite à deux kilomètres au sud - sud-ouest de Chindrieux et surplombe depuis son haut promontoire les eaux lacustres. Il fut le centre de la seigneurie de Châtillon.
Le château de Châtillon fait l’objet d’une inscription partielle au titre des monuments historiques depuis le 29 avril 1991[29],[30].
Manoir de Champfleury
[modifier | modifier le code]Ce manoir du XVe siècle, qui domine le lac avant le hameau de Groisin, fut le centre de la seigneurie de Chamfleury.
Autres
[modifier | modifier le code]Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Joseph Marie Rose Armand (1764-1821), magistrat, élu député à la Chambre des représentants, pour le département du Mont-Blanc (11 mai 1815 au 13 juillet 1815)[31].
- Alphonse de Lamartine (° 1790 - † 1869) - Il a séjourné à Aix-les-Bains à partir de 1816 où il rencontre Julie Charles avec laquelle il se promène en barque sur le lac du Bourget et où il a écrit son célèbre poème Le Lac. Lamartine a également dédié son poème la Retraite au baron Hyacinthe Rambert de Châtillon qui l'accueillit en août 1819[32].
- Laurent Guillon M.E.P. (1854-1900), né à Chindrieux, vicaire apostolique en Mandchourie, assassiné pendant la révolte des Boxers.
- Guy de Boysson (1918 - 2012), homme politique.
- Pascale de Boysson (1922 - 2002), comédienne, née à Chindrieux.
- Joannès Drevet et Joanny Drevet, peintres et graveurs, passaient chaque été dans leur maison de Chindrieux.
- Rorcha, peintre et écrivain contemporain dont le dernier chapitre du roman Le Saut oblique de la truite, se déroule sur la plage de Châtillon.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Blason | De gueules à la croix d'argent chargée d'une grappe de raisin en ombre de sable et cantonnée au premier canton d'une étoile du même ; au comble d'or chargé de sept étoiles de sable ordonnées 5 et 2[33]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Michèle Brocard, Lucien Lagier-Bruno, André Palluel-Guillard, Histoire des communes savoyardes : Aix-les-Bains et ses environs - Les Bauges - La Chartreuse - La Combe de Savoie - Montmélian (vol. 2), Roanne, Éditions Horvath, , 463 p. (ISBN 978-2-7171-0310-6), p. 348-357, « Chindrieux ». ([PDF]lire en ligne).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes et cartes
[modifier | modifier le code]- Notes
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
[modifier | modifier le code]- Histoire des communes savoyardes, 1984, p. 348, Présentation.
- Histoire des communes savoyardes, 1984, p. 348, Introduction.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Chindrieux et Bloye », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Bloye », sur la commune de Bloye - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Bloye », sur la commune de Bloye - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Chindrieux ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral. », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
- « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé, (réimpr. 2004, 2021) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 127..
- Henry Suter, « Chindrieux », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté en ).
- Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 20.
- Paul Lullin et Charles Le Fort, Régeste genevois : Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés relatifs à l'histoire de la ville et du diocèse de Genève avant l'année 1312, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, , 542 p. (lire en ligne), p. 89, note n°316.
- Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé, (réimpr. 2004, 2021) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 76..
- Bernard Demotz, Le comté de Savoie du XIe au XVe siècle : Pouvoir, château et État au Moyen Âge, Genève, Slatkine, , 496 p. (ISBN 2-05-101676-3), p. 145.
- Le Dauphiné libéré, édition du 1er février 2008, 73A[réf. incomplète].
- « Chindrieux », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté en ), Ressources - Les communes.
- « Chindrieux », sur le site de habitants.fr (consulté en ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Château de Châtillon », notice no PA00118331, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Site du Conseil général de la Savoie - Autour du Lac du Bourget.
- François Miquet, « Les représentants de la Savoie au parlement français depuis 1860 », Revue savoisienne, , p. 175 (lire en ligne).
- Joseph Grobon, Historique d'une statue.Lamartine au bord du Lac du BOURGET à Chindrieux - Châtillon, Lyon, Imprimeries Réunies, , 118 p., pages 100-102
- « Armes de Chindrieux », sur armorialdefrance.fr (consulté en ).