Hôtel de Montesquiou
Type | |
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Destination initiale |
Logement privé |
Destination actuelle |
Chancellerie de l'ambassade de Chine en France |
Architecte | |
Construction | |
Occupant | |
Propriétaire |
État chinois |
Patrimonialité |
Inscrit MH (jardin en ) |
Commune |
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Coordonnées |
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L'hôtel de Montesquiou est un hôtel particulier situé au 20 rue Monsieur dans le 7e arrondissement de Paris.
Histoire
[modifier | modifier le code]L'hôtel de Montesquiou a été édifié en 1781 par l'architecte Alexandre-Théodore Brongniart pour Anne-Pierre de Montesquiou-Fézensac, premier écuyer du comte de Provence, futur Louis XVIII, à proximité des écuries de ce prince.
En 1798, il passa à son fils Pierre de Montesquiou-Fezensac, grand chambellan de l'Empire, dont l'épouse, « maman Quiou », fut gouvernante du "roi de Rome".
De 1851 à 1938, l'hôtel et ses terrains ont appartenu aux Bénédictines de l'Adoration perpétuelle du Très Saint Sacrement, qui ajoutèrent un cloître et une chapelle néogothiques. Ces religieuses devinrent célèbres parmi les intellectuels catholiques sous le nom de « bénédictines de la rue Monsieur ». Joris-Karl Huysmans logea dans un petit appartement sur la cour en 1901-1902[1].
Achetés en 1938 par l'État et restaurés, les bâtiments, occultés côté rue Monsieur par un massif immeuble de bureaux, ont longtemps abrité le ministère de la Coopération[2].
Le décor intérieur de l'hôtel ne subsiste plus qu'en partie[3].
En 2008, des investisseurs russes font l'acquisition de l'hôtel pour 147 millions d'euros[4]. En 2012, l'État chinois l'achète et, après cinq ans de travaux[5], y installe la chancellerie de l'ambassade de Chine en France en [6].
Protection
[modifier | modifier le code]Non compris les bâtiments administratifs modernes de 1951 sur rue, l'hôtel particulier sur jardin, visible depuis le boulevard des Invalides, est inscrit au titre des monuments historiques depuis un arrêté du 23 décembre 1992[7].
Confusion
[modifier | modifier le code]À ne pas confondre avec l'hôtel de Montesquiou-Fezensac, situé sur le quai d'Orsay, où logeait notamment Robert de Montesquiou et que Huysmans décrivit comme l'antre du dandysme dans À rebours. Cet hôtel est occupé par le centre culturel de la Chine.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Claude Frégnac, Belles Demeures de Paris : 16e-19e siècle, Paris, Hachette Réalités, , 280 p., p. 278
- « Hôtel de Montesquiou Fezensac », sur paris-promeneurs.com (consulté le )
- « Paris, Hôtel de Montesquiou : troisième antichambre, coupe », sur collections.louvre.fr (consulté le )
- « La Chine se paie un hôtel particulier aux Invalides », leparisien.fr, 20 janvier 2012.
- « Ambassade de Chine en France - Hôtel particulier Montesquiou », sur czicc-france.fr (consulté le )
- « Annonce de changement d'adresse de la chancellerie de l'ambassade de Chine en France », Ambassade de la République populaire de Chine en République française, 1er avril 2017.
- Notice no PA00088725, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des monuments historiques du 7e arrondissement de Paris
- Liste des hôtels particuliers parisiens
Liens externes
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