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Le Mesnillard

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Le Mesnillard
Le Mesnillard
Mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Avranches
Intercommunalité CA Mont-Saint-Michel-Normandie
Code postal 50600
Code commune 50315
Démographie
Population
municipale
246 hab. (2021 en évolution de −12,77 % par rapport à 2015)
Densité 25 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 37′ 41″ nord, 1° 04′ 18″ ouest
Altitude Min. 72 m
Max. 205 m
Superficie 9,75 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Hilaire-du-Harcouët
Législatives 2e circonscription de la Manche
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
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Le Mesnillard

Le Mesnillard est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie.

Géographie

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Localisation

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La commune se trouve dans la zone d'emploi d'Avranches et le bassin de vie de Saint-Hilaire-du-Harcouët[I 1].

Communes limitrophes

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Les communes limitrophes sont Reffuveille, Isigny-le-Buat, Juvigny les Vallées et Grandparigny.

Géologie et relief

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La superficie de la commune est de 9,75 km2 ; son altitude varie de 72 à 205 mètres[1].

Hydrographie

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Carte hydrographique de la commune.

La commune est bordée (est et ouest) et traversée par la Douenne ; le ruisseau du Repas la traverse également.

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 890 mm, avec 13,6 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët à 6 km à vol d'oiseau[5], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 929,5 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Milieux naturels et biodiversité

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Le Mesnillard compte un bois planté au lieu-dit la Millaie, ainsi qu'un bois au nord (à côté du hameau la Forestière).

Au , Le Mesnillard est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9].

Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[10],[11].

Occupation des sols

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Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,5 %).

La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (61,4 %), terres arables (33,2 %), zones agricoles hétérogènes (2,8 %), forêts (2,5 %)[12].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Lieux-dits, hameaux et écarts

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La commune se compose d'un bourg principal (Mesnillard) et de plusieurs écarts[13]; le Domaine, le Vieux Presbytère, le Moulin, la Galichère, la Croix Bellet, la Houssaye, la Gacherie, la Gachetière, la Guilmanière, la Pommerie, le Clos Guibos, la Menneraie, l'Auvernière, la Faucherie (et son château), la Chinière, le Corps, Scierie, la Millaie, le Chevray, la Cannerie, la Ricolière, la Petite Truandière, le Bourg Gautier, la Touche, la Basse Croix, le Fléchet, l'Aubriais, la Chalopinière, la Forestière, la Basse Couverture, le Hamel, la Potinière, la Noë, la Fichetière, la Timonière, les Gresardières, le Saudray.

Habitat et logement

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En 2021, le nombre total de logements dans la commune était de 151, alors qu'il était de 152 en 2016 et de 150 en 2011[I 2].

Parmi ces logements, 74,8 % étaient des résidences principales, 6 % des résidences secondaires et 19,2 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 98 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 0,7 % des appartements[I 3].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements au Mesnillard en 2021 en comparaison avec celle de la Manche et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi la faible proportion des résidences secondaires et logements occasionnels (6 %) par rapport au département (14,9 %) et à la France entière (9,7 %).

Le logement au Le Mesnillard en 2021.
Typologie Le Mesnillard[I 3] Manche[I 4] France entière[I 5]
Résidences principales (en %) 74,8 77,1 82,2
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 6 14,9 9,7
Logements vacants (en %) 19,2 8 8,1

Le nom de la localité est attesté sous la forme Mesnil Eelart en 1210 (nom germanique)[14]. À l'origine, la « ferme de Hallart ».

Microtoponymie

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Houssaye, Saudray et Millaie désignaient des lieux plantés respectivement de houx, saules et millets.

Les hameaux en Y-ère/-erie sont des habitats ultérieurs, résultant du développement démographique de la Normandie. Ils désignaient la ferme de la famille Y, fondée sur les nouvelles terres obtenues par les grands défrichements des XIe – XIIIe siècle. Les essarts prennent le nom des défricheurs, suivi de la désinence -erie ou -ière[15]. Les autres hameaux en Hôtel / Maison / Le Y sont des constructions encore plus tardives, ils désignent la ferme de la famille Y.

Ancien Régime

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Le village relevait du comté de Mortain[16].

Circonscriptions administratives avant la Révolution

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Époque contemporaine

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Politique et administration

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Rattachements administratifs et électoraux

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Rattachements administratifs

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La commune se trouve depuis 1926 dans l'arrondissement d'Avranches du département de la Manche[I 1].

Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Saint-Hilaire-du-Harcouët[1]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

Rattachements électoraux

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Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 d'un nouveau canton de Saint-Hilaire-du-Harcouët[I 1], porté, à sa création, de 12 à 21 communes..

Pour l'élection des députés, elle fait partie de la deuxième circonscription de la Manche.

Intercommunalité

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Le Mesnillard était membre de la communauté de communes de Saint-Hilaire-du-Harcouët, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 1992 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, cette intercommunalité a fusionné avec ses voisines pour former, le , la communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie, dont est désormais membre la commune[I 1].

Liste des maires

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Liste des maires[17]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
         
1876 1880 Joseph de Robillard de Beaurepaire   Agronome, historien
         
1884 1906 Joseph de Robillard de Beaurepaire   Agronome, historien
         
1919 1929 Jean James    
1929 1954[18] Henri Malval   Éleveur
Chevalier de la Légion d'honneur
1954[19] 1977 René James[18]    
mars 1977 mars 2001 Albert Ronceray SE  
mars 2001 octobre 2024[20],[21] Yves Gérard[22],[23] SE Retraité de menuiserie
Démissionnaire

Équipements et services publics

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Population et société

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Démographie

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Le gentilé des habitants est Mesnillardais.

Évolution démographique

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[25].

En 2021, la commune comptait 246 habitants[Note 1], en évolution de −12,77 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
740679807766742742745765728
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
698705668651684702697659603
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
587601550505531545527520468
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
446420359344301271279281279
2018 2021 - - - - - - -
249246-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[1] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Elle fut restaurée par Michel Julien ( 1660), curé du Mesnillard, et créa en 1652 une école paroissiale de garçons et qui portait le nom de « collège ». Un de ses successeurs, François Curey, créa en 1652, une école de filles[30].
  • Croix de cimetière (XVIIe siècle).
  • Rives de la Douenne.
  • Presbytère.
  • Musée du monde rural de Louis Lecapitaine à la Milaie.


Personnalités liées à la commune

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Pour approfondir

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Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 138.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 334.

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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Site de l'Insee

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Autres sources

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  1. a b et c Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  5. « Orthodromie entre Le Mesnillard et Saint-Hilaire-du-Harcouët », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Saint-Hilaire-du-H » (commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Saint-Hilaire-du-H » (commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. « Géoportail », sur geoportail.fr (consulté le ).
  14. Toponymie générale de la France, Volume 1 par Ernest Nègre
  15. Voir Histoire de la Normandie.
  16. Delattre, 2002, p. 138.
  17. « Le Mesnillard : Maires et conseil Municipal », sur http://www.histoire-saint-hilaire.org (consulté le ).
  18. a et b Ouest-France, 25-26 juillet 1959
  19. Ouest-France, 21 octobre 1969.
  20. Richard Zampa, « Le Mesnillard. Le maire Yves Gérard démissionne "pour raisons de santé" », La Presse de la Manche,‎ (lire en ligne Accès limité, consulté le ) « Yves Gérard, le maire du Mesnillard, a annoncé sa démission mardi 3 septembre après 23 ans de mandat. Son quatrième en tant que maire et le sixième en tant qu'élu municipal ».
  21. Pierrick Kerbaul, « Dans le Sud Manche, Yves Gérard quitte ses fonctions de maire du Mesnillard », La Gazette de la Manche,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Édile de la commune depuis 2001, Yves Gérard avait déjà hésité à se représenter lors des élections municipales de 2020. « Personne ne voulait reprendre la mairie, donc j’ai continué. Mais aujourd’hui, il va falloir que quelqu’un prenne le relais », affirme-t-il. Outre ses 23 années à la tête de la commune, Yves Gérard a passé 35 ans au sein du conseil municipal, depuis son entrée en 1989 ».
  22. Réélu pour le mandat 2014-2020 ; « Yves Gérard est élu maire avec dix voix », Ouest-France,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  23. « Municipales au Mesnillard. Yves Gérard a été réélu maire », Ouest-France,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Lundi 25 mai 2020, le conseil municipal élu en mars au Mesnillard, s’est réuni pour l’élection du maire et de ses adjoints. Yves Gérard a été élu maire à l’unanimité pour un quatrième mandat ».
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. « Manoir de la Faucherie », notice no PA00110651, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  28. Léna Guillaume, « Le Mesnillard : à la découverte du manoir de la Faucherie », La Gazette de la Manche,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  29. « Statue : Saint Pierre », notice no PM50000642, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  30. a et b Gautier 2014, p. 334.