La 20e édition du Trophée d'or féminin a lieu du au . La course fait partie du calendrier UCI féminin en catégorie 2.2.
L'organisation est marquée par le retrait de la subvention de la ville de Saint-Amand-Montrond , partenaire historique de l'épreuve. La course a cependant bien lieu.
Le classement général de l'épreuve se dessine dès la première étape contre-la-montre avec la victoire d'Élise Delzenne. L'étape suivante est plate et remportée par Marta Bastianelli, elle récidive ensuite sur la quatrième étape, également au sprint. La troisième étape présente un relief plus important. Alison Jackson s'y impose cependant au sprint dans un groupe réduit. La dernière étape est gagnée par Claudia Lichtenberg qui en profite pour remonter au classement général. Le podium final est : Élise Delzenne, Claudia Lichtenberg et Daiva Tušlaitė. Cette dernière s'adjuge également le classement de la montagne. Marta Bastianelli gagne le classement par points. Liane Lippert est la meilleure jeune. Enfin la formation Lotto Soudal est la meilleure équipe.
La course est organisée par le club Cher-VTT-Vélo-Passion dont le président est Marc Pâris. En 2016, la ville de Saint-Amand-Montrond décide de ne plus financer l'épreuve. Des financements alternatifs sont alors recherchés, mais Marc Pâris ne cache pas que la trésorerie de l'épreuve se trouve sérieusement amputée par cette décision[1].
Lors d'une course cycliste, les coureurs sont tenus d'arriver dans un laps de temps imparti à la suite du premier pour pouvoir être classés. Les délais prévus sont de 25 % pour toutes les étapes[2].
Le classement général individuel au temps est calculé par le cumul des temps enregistrés dans chacune des étapes parcourues. Des bonifications et d'éventuelles pénalisations sont incluses dans le calcul du classement. Le coureur qui est premier de ce classement est porteur du maillot jaune vif. En cas d'égalité au temps, la somme des places obtenues sur chaque étape départage les concurrentes. En cas de nouvelle égalité, la place lors de la dernière étape sert de critère pour décider de la vainqueur.
Des bonifications sont attribuées dans cette épreuve. L'arrivée de la deuxième étape donne lieu à six secondes, quatre secondes et deux secondes pour les trois premières coureuses classées. Pour les troisième, quatrième et cinquième étapes ce sont dix, six et quatre secondes qui sont attribuées. Par ailleurs, durant la course, il existe des sprints intermédiaires dont les trois premiers sont récompensés respectivement de trois secondes, deux secondes et une seconde[2].
Le maillot vert, récompense le classement par points. Celui-ci se calcule selon le classement lors des arrivées d'étape.
Lors d'une arrivée d'étape, les quinze première se voient accorder des points selon le décompte suivant : 25, 20, 16, 14, 12, 10, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2 et 1 point. En cas d'égalité, les coureurs sont prioritairement départagés par le nombre de victoires d'étapes. Si l'égalité persiste, le nombre de victoires à des sprints intermédiaires puis éventuellement la place obtenue au classement général entrent en compte. Pour être classé, un coureur doit avoir terminé la course dans les délais[2].
Le classement de la meilleure grimpeuse, ou classement des monts, est un classement spécifique basé sur les arrivées au sommet des ascensions répertoriées dans l'ensemble de la course. Elles sont classés en trois catégories. Les ascensions de première catégorie rapportent respectivement 10, 8, 6, 2 et 1 points aux cinq premières coureuses, celles de deuxième catégorie 6, 4, 2 et 1 points enfin celles de troisième catégorie 4, 2 et 1 point. Le premier du classement des monts est détenteur du maillot blanc à pois rouge. En cas d'égalité, les coureurs sont prioritairement départagés par le nombre de premières places aux sommets des ascension de première catégorie, puis de deuxième catégorie, puis de troisième catégorie. Si l'égalité persiste, le critère suivant est la place obtenue au classement général. Pour être classé, un coureur doit avoir terminé la course dans les délais[2].
Le classement de la meilleure jeune ne concerne qu'une certaine catégorie de coureuses, celles étant âgées de moins de 23 ans. C'est-à-dire aux coureuses nées après le . Ce classement, basé sur le classement général, attribue au premier un maillot bleu[2].
Chaque coureuse en tête d'un classement est porteuse du maillot ou du dossard distinctif correspondant. Cependant, dans le cas où une coureuse dominerait plusieurs classements, celle-ci ne porte qu'un seul maillot distinctif, selon une priorité de classements. Le classement général au temps est le classement prioritaire, suivi du classement des sprints, du classement général du meilleur grimpeur et du classement de la meilleure jeune. Si ce cas de figure se produit, le maillot correspondant au classement annexe de priorité inférieure n'est pas porté par celui qui domine ce classement mais par son deuxième[2].
Par ailleurs, à l'issue du classement général final, le meilleur grimpeur, la meilleure jeune et le vainqueur du classement par points remportent chacun 250 €, le 2e de chaque classement 150 €, le 3e 100 €, le 4e et 5e 50 €[3].
Le classement général est parrainé par le conseil département du Cher. Le maillot vert par Fasthôtel. Le classement de la meilleure grimpeur par l'enseigne Carrefour Market. Enfin le classement de la meilleure jeune par le conseil régional Centre-Val de Loire et par la fondation Magali Pache[2].
Sur un parcours venteux, Alison Jackson conserve longtemps le meilleur temps. Coralie Demay est la première à la devancer. Elle-même est finalement battue par la Française Élise Delzenne qui s'impose avec dix-neuf secondes d'avance. Edwige Pitel complète un podium intégralement français. Deux coureuses de la formation Lotto Soudal suivent, elle compte donc trois athlètes parmi les cinq premières[4],[5].
L'étape parcourt les côtes du Sancerrois. Quatre coureuses s'échappent d'entrée : Annalisa Cucinotta, Anisha Vekemans, Greta Richioud et Monique van de Ree. Le peloton fait cependant la jonction avant le premier sprint intermédiaire qui est remporté par Alison Jackson devant Élise Delzenne. Daiva Tuslaite prend les points dans les côtes de l'Orme au Loup et la côte de Bué, mais laisse partir Ane Santesteban Gonzalez et Lex Albrecht. Claudia Lichtenberg les rejoint ensuite. Lex Albrecht passe en tête des côtes du Graveron, des Perrières et de Sancerre. Elle devient ainsi la nouvelle porteuse du maillot à pois. Un groupe de trente cyclistes reprend les trois fuyardes. Au sprint, Alison Jackson devance Élise Delzenne. Liane Lippert devient la meilleure jeune de l'épreuve[7].
Sur la quatrième étape se court sous la canicule. La lutte est intense entre Daiva Tušlaitė et Lex Albrecht autour du maillot à pois. Élise Delzenne les accompagnent dans leur fugue, mais le peloton revient. Anisha Vekemans et Sarah Inghelbrecht s'échappent ensuite, mais le vent leur est défavorable. Après de nouveaux prix des monts très disputés, un sprint massif vient conclure l'étape. Marta Bastianelli s'impose devant Pascale Jeuland et Monique van de Ree dans un sprint houleux[8].
Daiva Tušlaitė, Eri Yonamine et Claudia Lichtenberg, toutes trois présentes à Rio, partent en échappée. Élise Delzenne est victime d'une crevaison à dix kilomètres de l'arrivée. Aidée par Sofie de Vuyst, elle parvient à revenir sur le peloton avant l'arrivée. Les échappées comptent peu d'avance, mais Claudia Lichtenberg s'impose néanmoins devant ses compagnons de fuite. Elle dédie sa victoire à son père décédé quelques jours auparavant[9].