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Andreas Gadient

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Andreas Gadient
Illustration.
Fonctions
Conseiller national
Législature 27e à 35e
Groupe politique démocratique (DEM)
Conseiller d'État grison
Département Finances et affaires militaires
Prédécesseur Albert Lardelli
Député au Grand Conseil du canton des Grisons
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Trimmis
Date de décès (à 84 ans)
Lieu de décès Coire
Nationalité suisse
Parti politique Parti démocratique
Enfants Ulrich Gadient
Famille Brigitta Gadient (petite-fille)
Profession Enseignant

Andreas Gadient, né le à Trimmis (originaire du même lieu) et mort le à Coire, est une personnalité politique suisse, membre du Parti démocratique.

Il est membre du Gouvernement du canton des Grisons de 1939 à 1947 et député au Conseil des États de 1925 à 1959.

Andreas Gadient naît le à Trimmis, dans la région de Landquart, au nord-est du canton des Grisons. Il en est également originaire. Son père, Peter, est un commerçant ; sa mère, originaire de Klosters dans la région de Prättigau/Davos, se nomme Ursula Florin avant son mariage[1].

Il obtient un brevet d'instituteur en 1911 et enseigne à Jenaz et Klosters. Il reprend trois ans plus tard, en 1914, des études à l'Université de Zurich, où il obtient un doctorat en 1919 et un brevet de maître secondaire en 1920[1].

Il enseigne à l'école secondaire et à l'école de commerce de Coire de 1917 à 1921, avant de s'établir à Klosters-Serneus, où il exerce comme maître secondaire jusqu'en 1931 et comme agriculteur[1].

Il est membre du conseil d'administration d'Emser Werke (devenu Ems-Chemie) de 1941 à 1976[1].

Il a le grade de divisionnaire à l'armée[2].

Il est marié à Maria Jost, originaire de Klosters[1]. Leur fils, Ulrich Gadient (de), siégera au Conseil national puis au Conseil des États[3].

Il meurt le à l'Hôpital de Coire après une courte maladie[4].

Parcours politique

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Andreas Gadient est l'un des cofondateurs, en 1919, du Parti démocratique grison (issu de la scission des Jeunes radicaux)[1].

Il siège au Conseil national de à [5], où il est d'abord membre du groupe de politique sociale, puis de celui des démocrates libres à partir de 1935 et enfin du groupe démocrate à partir de 1942. Il est également député au Grand Conseil du canton des Grisons de 1927 à 1939 et de 1951 à 1957[1].

Il est membre du Gouvernement du canton des Grisons de 1939 à 1947, à la tête du département des finances et des affaires militaires[1].

Positionnement politique

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Opposé aux radicaux, il défend les petits paysans et les paysans de montagne et met l'accent sur la politique sociale et la formation. Ses positions de centre-gauche, anticapitalistes et critiques envers l'armée, du moins à l'origine, ne laissent pendant des décennies que peu de chances de succès aux socialistes dans son canton[1]. Brillant orateur, charismatique[6] et publiciste infatigable, il a une influence décisive dans l'entre-deux-guerres sur la progression de son parti (position dominante au Grand Conseil en 1935 et dans la délégation cantonale au Conseil national en 1939). Au gouvernement, il encourage le développement de l'industrie pour diversifier le tissu économique, qui risque de trop se concentrer sur le tourisme[1].

Sur le plan national, il s'affirme comme l'un des dirigeants de la gauche du camp bourgeois, notamment dans la lutte contre le programme de déflation de la Confédération lors de l'initiative de crise (rejetée en 1935, cette initiative populaire fédérale demandait une forte intervention de l'État dans l'économie[7]), dans le Mouvement des lignes directrices (forum de discussion politique actif de 1936 à 1940, réunissant les diverses composantes de la gauche et du centre, des socialistes aux Jeunes paysans et démocrates grisons[7],[8]) et comme rédacteur principal de l'hebdomadaire de gauche La Nation (1933-1934)[1],[7]. Il soutient la création de l'AVS et le droit de vote des femmes[9].

  • (de) Das Prättigau, ein Beitrag zur Landeskunde, Coire, Sprecher, Eggerling & Co, . Cette étude sur le folklore de la vallée du Prättigau[10] fait l'objet d'une plainte par des membres du gouvernement et de l'Assemblée fédérale pour atteinte à l'honneur et l'auteur est condamné par le tribunal de district à retirer les passages concernés, condamnation confirmée par le Tribunal cantonal. Les recours au Tribunal fédéral fondé sur la liberté de la presse est rejeté à l'unanimité en 1924[11],[12].
  • (de) Lebendige Demokratie, Coire,

Bibliographie

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  • (de) Peter Metz et Andreas Gadient, Andreas Gadient, 1892-1976: ein Leben für Demokratie, Gerechtigkeit und eine unabhängige Schweiz : Niedergeschrieben zur fünfundzwanzigsten Wiederkehr seines Todestags am 27. Dezember 2001, Coire, Bündner Jahrbuch, , 86 p. (ISBN 9783952172445)

Notes et références

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  1. a b c d e f g h i j et k Jürg Simonett (trad. Michel Thévenaz), « Andreas Gadient » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  2. « Huit nominations d'officiers généraux », Nouvelle revue de Lausanne,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  3. Alain Pichard, « Hommes politiques de père en fils », 24 heures,‎ , p. 11 (lire en ligne)
  4. Agence télégraphique suisse, « Coire », Journal de Genève,‎ , p. 14 (lire en ligne)
  5. « Biographie de Andreas Gadient », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse.
  6. « Zum Hinschied von Andreas Gadient », Neue Zürcher Zeitung,‎ , p. 22 (lire en ligne)
  7. a b et c Alain Pichard, « Le Grison A. Gadient est décédé », 24 heures,‎ , p. 7 (lire en ligne)
  8. Bernard Degen (trad. Florence Piguet), « Mouvement des lignes directrices » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  9. Michel Guillaume, « Parmi les "Neinsagers", les femmes qui ont dit "oui" », L'Hebdo,‎ , p. 28 (lire en ligne)
  10. « Chronique zuricoise », Journal de Genève,‎ , p. 4 (lire en ligne)
  11. « Dernières nouvelles », Journal de Genève,‎ , p. 6 (lire en ligne)
  12. (de) « Aus dem Gerichtssaal », Oberländer Tagblatt,‎ , p. 3 (lire en ligne)

Liens externes

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