Beaufort-en-Santerre
Beaufort-en-Santerre | |||||
L'église Notre-Dame. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Péronne | ||||
Intercommunalité | CC Terre de Picardie | ||||
Maire Mandat |
Arnaud Coquart 2020-2026 |
||||
Code postal | 80170 | ||||
Code commune | 80067 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
190 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 41 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 46′ 34″ nord, 2° 40′ 09″ est | ||||
Altitude | Min. 84 m Max. 98 m |
||||
Superficie | 4,59 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Amiens (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Moreuil | ||||
Législatives | [5e circonscription de la Somme | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
| |||||
modifier |
Beaufort-en-Santerre est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.
Beaufort-en-Santerre existe depuis au moins l'époque romaine car on y a retrouvé la trace d'une villa romaine. Traversée par la route du camp du Drap d'Or, la commune en était un point de passage de Paris à Corbie. Sa riche histoire, eu égard à la taille de la commune, a fait de Beaufort-en-Santerre un des lieux remarquables du Santerre.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Géomorphologie
[modifier | modifier le code]Le sol et le sous-sol du territoire communal sont de formation tertiaire. Un couche argileuse de lœss (limon des plateaux) de 50 cm environ recouvre une couche de pierre calcaire et de silex[1].
À Beaufort-en-Santerre, l'épaisseur de ce limon, dit limon des plateaux, est en moyenne de 10 m, reposant sur 10 m de sables, de marnes, de calcaires ou d'argiles.
Relief et paysage
[modifier | modifier le code]L'altitude de Beaufort-en-Santerre est de 96 m, au lieu-dit le Moulin de Beaufort. Beaufort-en-Santerre apparaît au loin comme un village isolé, entouré d'une forêt, au milieu du plateau du Santerre, légèrement incliné du sud vers le nord sur une déclinaison de 14 m entre le point le plus haut et le point le plus bas. Le relief uni de la commune est parcouru par deux vallons peu profonds, l'un vers Le Quesnel, l'autre vers la vallée de Caix[2].
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle n'est drainée par aucun cours d'eau[Carte 1].
Les nappes souterraines sont situées à 25 m en dessous du niveau du sol[2]. Il existe deux bassins de rétention des eaux de pluie, creusés après l'inondation des 7 et 8 juin 2001, et la mare située Grande rue. Beaufort-en-Santerre est située sur le plateau du Santerre entre val de Somme au nord et val d'Oise au sud.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 °C)[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 707 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Rouvroy-en-Santerre à 3 km à vol d'oiseau[5], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 635,8 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 1,4 | 1,7 | 3,1 | 4,4 | 8 | 10,6 | 12,3 | 12,3 | 9,8 | 7,5 | 4,1 | 2 | 6,4 |
Température moyenne (°C) | 3,8 | 4,6 | 7,2 | 9,8 | 13,3 | 16,2 | 18,3 | 18,4 | 15,1 | 11,5 | 7,1 | 4,4 | 10,8 |
Température maximale moyenne (°C) | 6,2 | 7,5 | 11,2 | 15,2 | 18,5 | 21,8 | 24,3 | 24,4 | 20,5 | 15,6 | 10,1 | 6,7 | 15,2 |
Record de froid (°C) date du record |
−17,5 07.01.09 |
−11,6 12.02.12 |
−12,5 13.03.13 |
−4,8 08.04.03 |
−2,3 05.05.1996 |
2,2 05.06.12 |
2,8 03.07.11 |
3,7 02.08.15 |
−0,9 25.09.03 |
−6,1 24.10.03 |
−9,2 24.11.1998 |
−14,4 18.12.10 |
−17,5 2009 |
Record de chaleur (°C) date du record |
14,9 09.01.15 |
18 24.02.21 |
24,4 31.03.21 |
27,2 15.04.07 |
30,2 27.05.05 |
35,3 18.06.22 |
41,6 25.07.19 |
39,1 12.08.03 |
34,2 09.09.23 |
28,1 01.10.11 |
19,9 06.11.18 |
16,2 07.12.00 |
41,6 2019 |
Précipitations (mm) | 45,6 | 43 | 44,1 | 39,4 | 61,3 | 55,3 | 63,8 | 62,4 | 45,1 | 58,1 | 52,4 | 65,3 | 635,8 |
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Beaufort-en-Santerre est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (86,3 %), zones urbanisées (8 %), zones agricoles hétérogènes (5,7 %)[12]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Habitat et logement
[modifier | modifier le code]En 2019, le nombre total de logements dans la commune était de 84, alors qu'il était de 81 en 2014 et de 78 en 2009[I 2].
Parmi ces logements, 85,7 % étaient des résidences principales, 3,3 % des résidences secondaires et 11 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 96,5 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 0 % des appartements[I 3].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Beaufort-en-Santerre en 2019 en comparaison avec celle de la Somme et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (3,3 %) inférieure à celle du département (8,3 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 81,7 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (84,7 % en 2014), contre 60,2 % pour la Somme et 57,5 pour la France entière[I 4].
Typologie | Beaufort-en-Santerre[I 2] | Somme[I 5] | France entière[I 6] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 85,7 | 83,2 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 3,3 | 8,3 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 11 | 8,5 | 8,2 |
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Bellum forte en 1220 ; Beaufort en 1222 ; Biaufort en 1223 ; Bella fortis en 1267 ; Beauffort en Senters en 1423[13].
Le nom Beaufort est dérivé du latin Bellum forte lié à la présence d'un château fort[2].
Le Santerre est une région naturelle de France située au cœur de la Picardie, et de l'actuelle région Hauts-de-France.
Histoire
[modifier | modifier le code]Habité depuis l'époque gallo-romaine, Beaufort-en-Santerre apparaît dans l'histoire au début du XIIe siècle. Au Moyen Âge, le village est cité dans les chroniques des croisades ; il fut directement concerné par les grands conflits européens et mondiaux.
Antiquité
[modifier | modifier le code]On a trouvé la trace de substructions d'une villa gallo-romaine à Beaufort[14], ce qui tend à prouver son occupation humaine ancienne. Située au lieu-dit le Paraclet, cette villa était de grande taille avec une grande cour orientée au sud. Dès l'époque romaine, se construit un habitat ancien à Beaufort et des cultures sont mises en place. Deux autres substructions antiques ont été découvertes sur le territoire de Beaufort[15].
Moyen Âge
[modifier | modifier le code]Le village de Beaufort-en-Santerre est mentionné en 1206. Walon de Sarton, chanoine de Picquigny participant à la quatrième croisade, quitte Constantinople le avec le chef (la face) de saint Jean Baptiste. En revenant à Amiens, il est rejoint dans l'église de Beaufort par son oncle Pierre, chanoine d'Amiens. Le chef de saint Jean Baptiste est alors déposé durant huit nuits[16] sur les fonts baptismaux de l'église Notre-Dame-de-l'Assomption de Beaufort avant de repartir pour Amiens. Une plaque au-dessus des fonts baptismaux rappelle cet événement.
À l'origine, il existait à Beaufort-en-Santerre un château ou une place forte appartenant à un chevalier, vassal de Bernard de Moreuil, de 1221 à 1249. Cette place forte est reconstruite au XIVe siècle .
L'ancien village de Sainte-Lurogne, disparu en 1358, possédait une chapelle citée en 1241[17].
Époque moderne
[modifier | modifier le code]Renaissance
[modifier | modifier le code]La Renaissance à Beaufort-en-Santerre connait un épisode fameux quand le roi de France François 1er traverse le village pour se rendre au camp du Drap d'Or à Guines et Ardres dans le Pas-de-Calais, afin de rencontrer le roi d'Angleterre Henri VIII. François 1er, parti début juin 1520 du château de Vez, avait traversé successivement Compiègne, Montdidier et Hangest-en-Santerre. Il arrive à Beaufort-en-Santerre accompagné de l'amiral Guillaume Gouffier de Bonnivet, seigneur de Crèvecœur-le-Grand, de Charles III de Bourbon, connétable de France, et du ministre Florimond Robertet[réf. nécessaire].
XVIIe siècle
[modifier | modifier le code]En 1610, Claude Frérot seigneur de Beaufort entreprend la construction du corps de logis. Endetté, il est contraint de céder, en 1617, château, terre et seigneurie à Jacques de Cavoye, pour 42 000 livres. Le nouveau seigneur mène à bien la restauration des bâtiments et la restauration des finances du domaine[18].
Pendant la guerre de Trente Ans, de nombreux dommages sont causés à Beaufort-en-Santerre par les armées de Louis II de Bourbon-Condé (dit le Grand Condé) et d'Henri de la Tour d'Auvergne (dit Turenne) qui saccagent la région en 1653, à l'occasion du siège de Roye dont les remparts en portent encore les traces.
XVIIIe siècle
[modifier | modifier le code]En 1703, René Boutin, receveur général des finances de la généralité d'Amiens, acheta le domaine pour 60 500 livres. Mais en 1717, le domaine passe à Gilbert du Maisniel (1668-1740) qui s'installe à Beaufort.
En 1756, sa petite-fille Jeanne-Geneviève du Maisniel épouse Jean-Charles, marquis de Navier, officier d'artillerie originaire de Lorraine. En 1764, ils s'installent au château et l'agrandissent en faisant construire une aile supplémentaire.
Époque contemporaine
[modifier | modifier le code]XIXe siècle
[modifier | modifier le code]Le château et le domaine passent par mariage, en 1838, à Léonce de Garsignies qui fait remanier le corps de logis ainsi que les appartements, et construire une galerie sur la cour[18].
Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]La commune est durement touchée par les combats de la Première Guerre mondiale et constitue un temps l'arrière du front français[19]. Le château de Beaufort est détruit le par l'artillerie allemande[18].
Installé à Cappy avec son escadrille depuis le , le fameux « Baron Rouge », Manfred von Richthofen, est alors crédité de 78 victoires. Du fait d'un brouillard persistant et des nuages bas, les avions ne reprennent l'air que le . Ce jour-là, entre Cayeux-en-Santerre et Beaufort-en-Santerre, le Baron Rouge abat son 79e avion, alors piloté par le commandant Richard Raymond Barker qui est tué. En retournant sur Cappy, il abat, au-dessus de Foucaucourt-en-Santerre, le lieutenant D. G. Lewis, qu'il oblige à se poser. Crédité de sa 80e victoire officielle, le Baron Rouge est abattu le lendemain , à Sailly-le-sec, par le capitaine Arthur "Roy" Brown[20].
Vingt habitants de Beaufort-en-Santerre mobilisés meurt au champ d'honneur. Dix-sept noms figurent sur le monument aux morts de la commune.
Le cimetière du Manitoba (Canada) se trouve sur le territoire de Beaufort-en-Santerre.
Pendant la guerre, le village a subi d'importantes destructions[21].
Entre-deux-guerres
[modifier | modifier le code]Le village de Beaufort est reconstruit. La commune est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 le [22].
Après 1918 la famille de Garsignies, propriétaire du château confie à l'architecte Pierre Parent la reconstruction d'une partie de l'édifice pour servir de résidence[23].
Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Au début de la Seconde Guerre mondiale, pendant la Bataille de France, dans la nuit du 30 au 31 mai 1940, la 2e compagnie du 40e bataillon de chars de combat de l'Armée française, venant de Vrély, stationne à Beaufort-en-Santerre. Le 31 mai, le PC de ce bataillon s'y installe. La seconde compagnie y assure l'entretien du matériel. Le 1er juin 1940, elle quitte Beaufort-en-Santerre pour Chaulnes[24].
Le , 34 soldats bretons de la 4e section du 41e régiment d'infanterie de ligne et du 10e régiment d'artillerie divisionnaire (10e R.A.D) sont capturés par l'ennemi. Le jour même, ils sont assassinés à la mitrailleuse par des Waffen-SS. Seuls, cinq d'entre eux survivent[25],[26].
Un habitant de la commune, Fernand Lupart, déporté politique, meurt le 14 janvier 1945 à Hersbrüch[27],[28]. En sa mémoire, une place du village porte son nom.
XXIe siècle
[modifier | modifier le code]L'inondation du 7 juillet 2001 est provoquée par les orages et les précipitations d'une ampleur exceptionnelle qui, depuis le début juillet 2001, touchent notamment le Santerre, « le Sud-Est du département de la Somme » comme l'indique Météo France[29]. « Près de 150 millions de m3 d'eau sont tombés en 24 h sur le bassin de l'Avre, une rivière qui prend sa source au sud de la Somme (au sud d'Amy, dans l'Oise) et qui s'écoule vers Amiens (confluant avec la Somme à Camon) … »[30].
Ces précipitations d'une ampleur exceptionnelle provoquent la saturation en eau de pluie des limons et des premiers mètres de la craie, empêchant alors toute absorption par le sol et générant un flot d'inondation qui s'est répandu dans Beaufort-en-Santerre par le chemin des Fossés ainsi que par la route venant du Quesnel (Somme) deux points hauts de Beaufort-en-Santerre. Le limon, gorgé d'eau de pluie s'est alors transformé en boue provoquant cinq effondrements localisés. Le reflux de l'inondation a lieu à partir de la nuit du 7 au 8 juillet 2001, l'eau trouvant les chemins les plus favorables à son écoulement, pentes naturelles, puits, mares, etc.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Rattachement administratifs et électoraux
[modifier | modifier le code]La commune se trouvait de 1793 à 2016 dans l'arrondissement de Montdidier du département de la Somme. Par arrêté préfectoral du , la commune en est détachée le pour intégrer l'arrondissement de Péronne[31]. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1958 de la cinquième circonscription de la Somme.
Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Rosières-en-Santerre[32]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est intégrée au canton de Moreuil.
Intercommunalité
[modifier | modifier le code]La commune faisait partie de la communauté de communes du Santerre créée le .
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en octobre 2015 un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département[33].
Le projet préfectoral prévoit la « fusion des communautés de communes de Haute Picardie et du Santerre », le nouvel ensemble de 17 954 habitants regroupant 46 communes[34],[35],[36]. À la suite de l'avis favorable de la commission départementale de coopération intercommunale en janvier 2016[37], la préfecture sollicite l'avis formel des conseils municipaux et communautaires concernés en vue de la mise en œuvre de la fusion le [38].
Cette procédure aboutit à la création au de la communauté de communes Terre de Picardie, dont la commune est désormais membre[39].
Liste des maires
[modifier | modifier le code]Équipements et services publics
[modifier | modifier le code]Enseignement
[modifier | modifier le code]Les communes de Bouchoir, Le Quesnel, Warvillers, Beaufort-en-Santerre et Folies se sont organisées en regroupement pédagogique intercommunal (RPI) pour la gestion de l'enseignement primaire local[43].
Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[44]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[45].
En 2021, la commune comptait 190 habitants[Note 3], en évolution de −6,4 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lors du recensement en 2005, la population était de 159 personnes avec 49,7 % d'hommes et 50,3 % de femmes. Le nombre de célibataires était de 34,1 %, les couples mariés 50,4 % et 3,3 % de divorcés. Le nombre de veufs était de 12,2 %. La population de Beaufort-en-Santerre entre 1999 et 2005 a cru de 21 personnes, soit un accroissement du nombre d'habitants de 15,1 %. Le nombre d'hommes a diminué de 6,8 % alors que le nombre de femmes a augmenté de la même proportion.
Économie
[modifier | modifier le code]L'activité économique majeure de la commune reste l'agriculture[réf. nécessaire].
Le taux de chômage en 2005 était de 9,2 % et en 1999 il était de 19 %, il a donc diminué de 9,8 %. Les retraités et les préretraités représentaient 19,5 % de la population en 2005 et 22,5 % en 1999, soit une diminution de 3 %.
Le taux d'activité quant à lui était de 77,6 % en 2005 contre 71,6 en 1999 soit une augmentation de 6 %.
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Notre-Dame-de-l'Assomption, au milieu du cimetière, existant depuis le XIIe siècle, classée monument historique, est l'église la plus ancienne du canton[47],[48],[49],[50]. Le portail sud de l'édifice est de l'époque Renaissance.
- Les fonts baptismaux, surmontés d'un panneau portant la mention du dépôt du chef de saint Jean-Baptiste en 1206, datent du XIVe siècle et sont classés Monument historique[51]. Réalisés en pierre taillée, ils portent en bas-relief, sur les flancs de la cuve, douze arcatures pour chacun des douze apôtres[52].
La chaire, très ouvragée, provient de l'église de Davenescourt. Le maître-autel a été réalisé par un menuisier d'Arvillers, l'autel du bas-côté droit a été réinstallé dans le bas-côté gauche et remplacé par un autel provenant de l'église Saint-Rémi d'Amiens. Les trois cloches datent de 1922[48]
- Château du XVIIe siècle en brique et pierre[53],[54] (qui fut incendié le [55], lors de la Première Guerre mondiale), avec son parc[56].
- Stèle à la mémoire des 31 soldats français exécutés par les Allemands le 7 juin 1940.
- Route du Camp du Drap d'Or à Beaufort-en-Santerre
- La route dite du Camp du Drap d'Or est un parcours historique indiqué par des panneaux « Route du Camp du Drap d'Or », tel celui que l'on trouve rue Folyette à Beaufort-en-Santerre en venant par Le Quesnel. C'est par la rue Folyette que François Ier entra dans Beaufort-en-Santerre, venant d'Hangest-en-Santerre. La route tourne ensuite vers la rue des Bois se dirigeant vers Caix puis Amiens par Domart-sur-la-Luce.
- Un moulin se trouvait avant 1407 sur la place rue Mercier, sur un monticule portant une croix.
-
Le portail de l'église.
-
Accès à l'église.
-
Stèle aux soldats exécutés le 7 juin 1940.
-
Stèle à ces soldats, sur le lieu de leur exécuction
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Jean IV de Mailly, mort en 1505, seigneur de Beaufort-en-Santerre.
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- « Dossier complet : Commune de Beaufort-en-Santerre (80067) », Recensement général de la population de 2019, INSEE, (consulté le ).
- « Beaufort-en-Santerre »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Ma commune, Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, .
- « Beaufort-en-Santerre » sur Géoportail.
- Carte spéciale des régions dévastées : 21 NE, Montdidier [Nord-Est], Service géographique de l'armée, (lire en ligne), sur Gallica.
- « Liste des documents numérisés concernant la commune », Mémoires de la Somme - Archives en Somme, Archives départementales de la Somme (consulté le ).
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Beaufort-en-Santerre » sur Géoportail (consulté le 25 septembre 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]Site de l'Insee
[modifier | modifier le code]- Insee, « Métadonnées de la commune de Beaufort-en-Santerre ».
- « Chiffres clés - Logement en 2019 à Beaufort-en-Santerre » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2019 à Beaufort-en-Santerre - Section LOG T2 » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2019 à Beaufort-en-Santerre - Section LOG T7 » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2019 dans la Somme » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2019 dans la France entière » (consulté le ).
Autres sources
[modifier | modifier le code]- Notice géographique et historique sur la commune de Beaufort-en-Santerre, rédigée par M. Roussel, instituteur, 20 février 1899, Amiens, Archives départementales de la Somme Lire en ligne
- Notice géographique et historique sur la commune de Beaufort-en-Santerre, rédigée par M. Roussel, instituteur, 20 février 1899, Archives départementales de la Somme
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Beaufort-en-Santerre et Rouvroy-en-Santerre », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Rouvroy-en-Santerre » (commune de Rouvroy-en-Santerre) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Rouvroy-en-Santerre » (commune de Rouvroy-en-Santerre) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Amiens », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 86 (lire en ligne sur DicoTopo) [1]
- « Photo aérienne de Roger Agache : Grande villa avec cour rectangulaire allongée, orientée au sud (années 1960), au lieu-dit Remise Gallois et au Paraclet », notice no ARR22_8022060ZA, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture.
- « Photo aérienne de Roger Agache : Substructions antiques (1966) : voie à l'Oignon ; Sole du bois aux Carrières », notice no ARR22_6680932ZA, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture.
- Recueil trimestriel dirigé par M. le chanoine J. Corblet, membre de la Société de Saint-Jean, correspondant de la Société nationale des Antiquaires de France et du Ministère de l'Instruction publique. Vingt-deuxième année, Deuxième série, tome VIII (XXV de la collection). Arras, Librairie du Pas-de-Calais, rue d'Amiens 41 et 13 - P.-M. Laroche, directeur - Paris, Pillet et Dumoulin Imprimeurs, rue des Grands-Augustins 5. MDCCCLXXVIII
- « recherche.archives.somme.fr/ar… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- « Beaufort en Santerre », sur Armoiries Samariennes (consulté le ).
- « Beaufort (près). Batterie automobile de D.C.A. ; a… (VAL 426/101)... », sur Mnesys (consulté le ).
- « Le dernier vol du Baron Rouge au-dessus du Santerre », La Grande Guerre dans le Santerre, Santerre 14-18, Préserver la mémoire de la Grande Guerre dans le Santerre (consulté le ).
- Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
- Journal officiel du 7 novembre 1920
- Section photographique de l'armée, Photo : Beaufort (près). Batterie automobile de D.C.A. ; au premier plan trou d'obus, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, .
- « chars-francais.net/new/index.p… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- « Massacre à Beaufort-en-Santerre (7.6.40) », Guerres, Mémoire du Santerre (consulté le ).
- « Beaufort-en-Santerre : Se souvenir des prisonniers fusillés : Juin 1940. Trente et un soldats français, prisonniers de guerre, sont fusillés par les Allemands dans un champ de Beaufort. Dimanche 12 juin, leurs enfants ont honoré leur mémoire. », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
- « Ne pas oublier les Résistants, comme à Rosières, dimanche », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
- « Arlette Massoulle, 94 ans, ultime témoin de la rafle de 1944 à Rosières : Arlette Massoulle, 94 ans, est la dernière survivante de la rafle de 1944. Elle témoigne contre l'oubli », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
- http://france.meteofrance.com/france/actu/bilan/archives/2001/bilan?page_id=10030
- La dépêche de l'AFP du 9 juillet 2001 cite Annick Carbonnier, responsable de la communication à la Préfecture de la Somme
- « Arrêté préfectoral portant modification des limites territoriales des arrondissements de la Somme - Recueil n°200 des actes administratifs du 27 décembre 2016 des Hauts-de-France », sur prefectures-regions.gouv.fr, (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Vincent Fouquet, « Vers un mariage de la communauté de communes de Haute-Picardie avec celle de Rosières ? : Le conseil communautaire, qui s'est déroulé jeudi soir à Soyécourt, a été l'occasion d'annoncer la volonté de l'intercommunalité de fusionner avec celle de Rosières-en-Santerre », Le Courrier picard, (lire en ligne).
- « Coopération intercommunale : La préfète présente un nouveau schéma départemental » [doc], Communiqué de presse, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
- Vincent Fouquet et Cécile Latinovic, « Haute-Somme : La nouvelle carte du territoire fait réagir les présidents : La révélation de la nouvelle carte du département, et des découpages des intercommunalités fait réagir les présidents, qui sont majoritairement satisfaits », Le Courrier picard, (lire en ligne).
- « Un mariage entre Chaulnes et Rosières-en-Santerre est prévu pour 2017 : L'annonce a été faite jeudi 1er octobre à Rosières-en-Santerre : les communautés de communes de Haute Picardie (CCHP) et du Santerre (CCS) souhaitent fusionner. Voici leurs arguments », Le Courrier picard, édition du Santerre, (lire en ligne).
- « Somme, la CDCI valide des projets de fusion d'ECPI », Décideurs en région, (lire en ligne).
- « Arrêté préfectoral du 15 avril 2016 portant projet de périmètre de la communauté de communes issue de la fusion de la communauté de communes de haute Picardie avec la communauté de communes du Santerre », Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Somme, nos 2016-031, , p. 78-79 (lire en ligne [PDF]).
- « CC Terre de Picardie (N° SIREN : 200070928) », Fiche BANATIC, Ministère de l'intérieur, (consulté le ).
- « Les maires de Beaufort-en-Santerre », sur francegenweb.org (consulté le ).
- « Arnaud Coquart est le nouveau maire de Beaufort-en-Santerre », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « En prenant ses nouvelles fonctions, Arnaud Coquart a salué Claude Morel, auquel il succède, et l'a remercié pour son dévouement après 35 années de services à la tête de la municipalité ».
- « Claude Morel, ancien maire de Beaufort-en-Santerre, n'est plus : Édile emblématique du village, entre 1985 et 2020, Claude Morel est décédé ce mercredi 3 août, à l'âge de 81 ans », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « Pendant ses six mandats, il a notamment été à l'origine de la construction d'une salle socioculturelle, en 2009, et une zone de jeux pour les enfants, en 2019 ».
- Gaël Rivallain, Anne Kanaan, « Une ultime classe sauvée : L'académie est revenue mardi sur la suppression à Bouchoir, de nouveaux postes sont prévus à Abbeville. », Courrier picard, , p. 11.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « L'église », notice no PA00116089, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Hubert Van Melkebeke, « Beaufort-en-Santerre, un voyage de 800 ans dans l'Histoire : L'église Notre Dame de Beaufort-en-Santerre est la plus vieille du canton. Érigée au XIIe siècle, elle permet de traverser les époques architecturales et religieuses », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
- C. Enlart, « Eglise de Beaufort-en-Santerre - Coupe longitudinale. - « Extrait de Monuments religieux de l'architecture romane dans la région picarde » », Documents numérisés, fonds Macqueron,, Bibliothèque municipale d'Abbeville, (consulté le ).
- Oswald Macqueron, « Aquarelle : Église de Beaufort, canton de Rosières, d'après nature, 31 mai 1875 », Documents numérisés, fonds Macqueron,, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
- « Les fonts baptismaux », notice no PM80000296, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Fonts baptismaux, avant et après 14/18 », Fonts baptismaux, Le petit patrimoine en pays de Somme (consulté le ).
- Oswald Macqueron, « Aquarelle : Château de Beaufort, canton de Rosières, d'après nature, 31 mai 1875. », Documents numérisés, fonds Macqueron,, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
- « A) Beaufort-en-Santerre - Le château. B) Eglise de Beaufort-en-Santerre - Détail du chœur (Extrait de "La Picardie historique et monumentale"). », Documents numérisés, fonds Macqueron,, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
- « Photo : Château de Beaufort incendié le 2 juillet 1916, cliché de R. Ribar », notice no APR0001003, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture.
- « Jardin d'agrément du château de Beaufort », notice no référence, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.