15e division d'infanterie (Empire allemand)
15e division d'infanterie | |
Création | 1818 |
---|---|
Dissolution | septembre 1919 |
Pays | Empire allemand |
Type | Division d'infanterie |
Garnison | Cologne (1818 - 1919)[1] |
Guerres | Guerre austro-prussienne Guerre franco-allemande de 1870 Première Guerre mondiale |
Batailles | Guerre austro-prussienne Bataille de Sadowa Guerre franco-allemande de 1870 Bataille de Saint-Privat Siège de Metz Bataille de Villers-Bretonneux Bataille de l'Hallue Bataille de Bapaume Bataille de Saint-Quentin Première Guerre mondiale 1914 - Bataille des Ardennes 1914 - Bataille de la Marne (Bataille de Vitry) 1915 - Bataille du Hartmannswillerkopf 1915 - 1re Bataille de Champagne 1915 - Bataille de printemps d'Artois 1916 - Bataille de la Somme 1917 - Bataille du Chemin des Dames 1917 - Bataille de Passchendaele 1918 - Offensive Michael 1918 - Bataille de Picardie |
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La 15e division d'infanterie est une unité de l'armée allemande qui participe aux guerres austro-prussienne, franco-allemande de 1870 et à la Première Guerre mondiale. Au début de ce conflit, la 15e division d'infanterie forme avec la 16e division d'infanterie le 8e corps d'armée (de) au sein de la 4e armée allemande. Elle combat à la bataille des Ardennes et à la bataille de la Marne. La division participe au cours de l'année 1915 à la bataille de l'Artois, puis occupe un secteur sur l'Aisne. En 1916, elle est engagée durant les mois de juillet et de septembre dans la bataille de la Somme, puis transférée sur le front de l'est jusqu'en . De retour sur le front de l'ouest, la division combat aux batailles du Chemin des Dames et de Passchendaele. Au cours de l'année 1918, la division est engagée en Picardie dans l'offensive Michaël, puis durant l'été dans la bataille de Picardie. Elle est ensuite transférée sur le front de Verdun jusqu'à la fin du conflit. Après l'armistice, la division est transférée en Allemagne où elle est dissoute durant l'année 1919.
Guerre austro-prussienne de 1866 et Guerre franco-allemande de 1870
[modifier | modifier le code]Composition en 1866
[modifier | modifier le code]- 29e brigade d'infanterie (de), général de division Alexander von Stuckrad (de)
- Cavalerie de division 7e régiment de hussards, colonel Bernhard von Lindern
Composition en 1870
[modifier | modifier le code]- 29e brigade d'infanterie
- 33e régiment de fusiliers
- 65e régiment d'infanterie
- 30e brigade d'infanterie
- 28e régiment d'infanterie
- 67e régiment d'infanterie
- 8e bataillon de jägers
- 7e régiment de hussards royaux
Historique
[modifier | modifier le code]La 15e division d'infanterie combat lors de la guerre austro-prussienne de 1866 à la bataille de Sadowa. Au cours de la guerre franco-allemande de 1870, la division est engagée dans la première partie de la guerre dans la bataille de Saint-Privat puis au siège de Metz. Ensuite elle combat en Picardie les troupes françaises lors des batailles de Villers-Bretonneux, de l'Hallue, de Bapaume et de Saint-Quentin.
Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Composition
[modifier | modifier le code]La 15e division d'infanterie est essentiellement recrutée dans les districts des provinces du Rhin, certaines des recrues peuvent parfois venir de la Hesse rhénane et du grand-duché de Bade.
Temps de paix, début 1914
[modifier | modifier le code]- 29e brigade d'infanterie (Aix-la-Chapelle)
- 25e régiment d'infanterie (de) (Aix-la-Chapelle)
- 161e régiment d'infanterie (de) (Düren), (Eschweiler), (Juliers)
- 30e brigade d'infanterie (Coblence)
- 28e régiment d'infanterie (Coblence)
- 68e régiment d'infanterie (de) (Coblence)
- 15e brigade de cavalerie (Cologne)
- 15e brigade d'artillerie (Cologne)
Composition à la mobilisation et en 1915
[modifier | modifier le code]- 29e brigade d'infanterie
- 25e régiment d'infanterie
- 161e régiment d'infanterie
- 80e brigade d'infanterie
- 15e brigade d'artillerie (Cologne)
- 59e régiment d'artillerie de campagne
- 83e régiment d'artillerie de campagne
- 1re et 5e compagnies du 8e bataillon de pionniers
1916
[modifier | modifier le code]En , la division est organisée sur un modèle triangulaire composée d'une brigade d'infanterie à trois régiments d'infanterie.
- 80e brigade d'infanterie
- 186e régiment d'infanterie (du mois d'août au mois d')
- 69e régiment d'infanterie
- 160e régiment d'infanterie, (à partir du mois d')
- 389e régiment d'infanterie
- 15e brigade d'artillerie (Cologne)
- 59e régiment d'artillerie de campagne
- 83e régiment d'artillerie de campagne
- 1re et 5e compagnies du 8e bataillon de pionniers
1917
[modifier | modifier le code]- 80e brigade d'infanterie
- 69e régiment d'infanterie
- 160e régiment d'infanterie
- 389e régiment d'infanterie
- 15e commandement d'artillerie divisionnaire
- 59e régiment d'artillerie de campagne
- 1re et 5e compagnies du 8e bataillon de pionniers
1918
[modifier | modifier le code]- 80e brigade d'infanterie
- 69e régiment d'infanterie
- 137e régiment d'infanterie
- 160e régiment d'infanterie
- 15e commandement d'artillerie divisionnaire
- 59e régiment d'artillerie de campagne
- 135e bataillon d'artillerie à pied
- 1re et 5e compagnies du 8e bataillon de pionniers
Historique
[modifier | modifier le code]Au début de la Première Guerre mondiale, la 15e division d'infanterie forme avec la 16e division d'infanterie le VIIIe corps d'armée de la IVe armée allemande.
1914
[modifier | modifier le code]- 6 - : concentration de la division. Le 25e régiment d'infanterie est détaché de la division, il est intégré au corps d'attaque chargé de la prise de Liège. La 15e division pénètre au Luxembourg le , puis en Belgique le .
- 22 - : engagée dans la bataille des Ardennes (bataille de Neufchâteau) et combat à Porcheresse, Graide et Bievre.
- - : poursuite des troupes françaises, la division pénètre en France le et franchit la Meuse à Sedan pour la 29e brigade d'infanterie et à Mézières pour la 80e brigade d'infanterie[2]. Elle progresse vers le sud par Sommepy et Suippes.
- 6 - : engagée dans la bataille de la Marne, (Bataille de Vitry) ; à partir du début du repli par Souain et Perthes.
- - : occupation d'un secteur en Champagne dans la région de Perthes, ferme de Beauséjour.
- - : la division est scindée en ces deux brigades, la 29e brigade est transférée sur le front des Flandres et combat à Ypres jusqu'en décembre, puis envoyée en Alsace pour former la division combinée de Fuchs ; combats violents et fortes pertes durant ce séjour (Bataille du Hartmannswillerkopf).
- La 15e division d'infanterie est temporairement renforcée par la 1re brigade de Landwehr bavaroise et occupe un secteur du front en Champagne[2].
1915
[modifier | modifier le code]- - : actions locales dans le secteur de Perthes-lès-Hurlus.
- - : engagée dans la première bataille de Champagne.
- - : organisation du nouveau secteur du front.
- - : retrait du front, en réserve de l'OHL ; transférée en Woëvre pour renforcer le IIIe corps d'armée bavarois dans le saillant de Saint-Mihiel dans la forêt d'Ailly.
- - : la division est reconstituée avec ses brigades d'origines ; mouvement vers l'Artois. Engagée à partir du dans la Bataille d'Artois du printemps[n 1].
- - : retrait du front ; repos puis occupation de plusieurs secteurs sur le front de l'Aisne, vers Vailly-sur-Aisne et Pommiers en juillet, Nouvron en septembre, Sainte-Marguerite et Bucy-le-Long en octobre.
1916
[modifier | modifier le code]- juillet - fin août : mouvement sur la Somme, engagée dans la bataille de la Somme, la division attaque sur Biaches et déplore de fortes pertes.
- septembre : retrait du front, puis mouvement et occupation d'un secteur dans la région de Bucy-le-Long. Au cours de cette période, la division est remaniée, les 65e et 161e régiments d'infanterie sont transférés à la 185e division d'infanterie et le 25e régiment d'infanterie à la 208e division d'infanterie. Le 160e régiment d'infanterie est temporairement placée au sein de la division Dumrath durant le mois de septembre. La 15e division est renforcée par l'arrivée temporaire du 186e régiment d'infanterie et l'arrivée définitive du 389e régiment d'infanterie[2].
- - : à nouveau engagée dans la bataille de la Somme dans le secteur de Sailly-Saillisel, la division souffre de nombreuses pertes.
- - : retrait du front, mouvement vers l'Aisne et occupation d'un secteur vers Nouvron et Moulin-sous-Touvent.
- 6 - : retrait du front et mouvement par V.F. vers le front de l'est.
- - : occupation d'une partie du front dans la région de la Styr et du Stochid
1917
[modifier | modifier le code]- - : départ de Kovel transfert par V.F. vers le front de l'ouest fin avril à Vigneulles. La division occupe ensuite un secteur dans la région de Vaux-lès-Palameix.
- 18 - : retrait du front ; repos, la division est mise en réserve du groupe d'armée du Kronprinz.
- - : mouvement vers l'Aisne. À partir du , la division est engagée dans la bataille du Chemin des Dames dans le secteur du plateau de Vauclerc et du plateau de Californie.
- - : attaques allemandes pour récupérer les plateaux début juin, puis nombreuses attaques allemandes locales pour profiter des mutineries au sein de l'armée française. Au cours de ces différentes actions, la division déplore de nombreuses pertes.
- 8 - : retrait du front et stationnement dans la région de Richecourt, puis d'Avricourt.
- - : occupation d'un secteur du front dans la région de Blâmont.
- - : retrait du front ; repos et stationnement dans la région de Verdun.
- - : mouvement vers les Flandres, engagée à partir du dans la bataille de Passchendaele au nord de la route entre Ypres et Menin, la division souffre de fortes pertes[3].
- - : retrait du front ; repos dans la région de Bruges et de Knocke.
- - : en ligne sur le front d'Ypres à l'est de Passendale.
1918
[modifier | modifier le code]- - : retrait du front et repos dans la région de Bruges.
- - : mouvement de rocade, la division relève la 25e division d'infanterie à l'est de Passendale[4] ; puis à partir du , mouvement et relève de la 31e division d'infanterie dans le secteur de Zonnebeke.
- - : la division est relevée par la 39e division d'infanterie[4] ; mouvement par étapes vers Mons-en-Pévèle, puis vers Cambrai le , vers Sailly-Saillisel, Bray-sur-Somme, Suzanne et Caix du 7 au .
- 12 - : engagée dans l'offensive Michael dans le bois de Senecat au nord-ouest de Moreuil. Le contre-attaque française, la division a 700 hommes faits prisonniers[4].
- - : retrait du front ; repos dans la région de Busigny.
- 18 - : engagée à nouveau dans la région de Castel.
- - : retrait du front ; repos dans la région de Rosières-en-Santerre le 1er juin et dans la région de Péronne vers le .
- 17 - : en ligne devant Moreuil, la division subit de fortes pertes lors de l'attaque française du .
- - : retrait du front ; repos dans la région à l'est de Roye, puis dans la région sud de Blérancourt.
- - : en ligne dans le secteur de Nampcel et d'Autrêches ; à partir du engagée dans la bataille de Picardie[n 2] ; la division est repoussée sur Caisnes.
- - : retrait du front ; au début de mois de septembre la division est déplacée par V.F. vers Damvillers près de Verdun, puis mouvement vers Fablas.
- - : en ligne dans le secteur du bois des Caures ; la division est identifiée au nord-ouest d'Ornes le .
Chefs de corps
[modifier | modifier le code]Grade | Nom | Date |
---|---|---|
Generalleutnant | Constantin von Lossau | - |
Generalleutnant | Karl Friedrich Bernhard Helmuth von Hobe | - |
Generalmajor/Generalleutnant | August Friedrich Ludwig von Wrangel (de) | - |
Generalleutnant | Ernst von Pfuel | - |
Generalmajor/Generalleutnant | Peter von Colomb | - |
Generalleutnant | August von Kanitz | - |
Generalleutnant | Ludwig Roth von Schreckenstein | - |
Generalleutnant | Moritz von Hirschfeld | - |
Generalleutnant | Hans Wilhelm von Schack | - |
Generalleutnant | Ferdinand von Kleist | - |
Generalleutnant | Wilhelm Hiller von Gaertringen | - |
Generalleutnant | Philipp Carl von Canstein | - |
Generalleutnant | Ludwig von Weltzien | - |
Generalleutnant | Ferdinand von Kummer | - |
Generalleutnant | Franz von Zychlinski | - |
Generalleutnant | Karl von Einem (de) | - |
Generalleutnant | Paul von Leszczynski (de) | - |
Generalleutnant | Sigismund von Schlichting | - |
Generalleutnant | Richard von Hilgers (de) | - |
Generalleutnant | Paul von Kropff (de) | - |
Generalleutnant | Eduard von Münnich (de) | - |
Generalleutnant | Ludwig Hartwig genannt von Naso | - |
Generalleutnant | Hermann von Graberg (de) | - |
Generalleutnant | Karl von Stohrer | - |
Generalleutnant | Paul von Ploetz (de) | - |
Generalleutnant | Max von Gallwitz | - |
Generalleutnant | Hermann von Wartenberg (de) | - |
Generalleutnant | Julius Riemann | - |
Generalmajor | Karl Wilhelm Vollbrecht | - |
Generalleutnant | Emmerich ? Freiherr Raitz von Frentz | - |
Generalmajor | Arthur von Goetzen | - |
Generalleutnant | Gerhard Tappen | - |
Generalmajor | Walter Heym | - |
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- Wegner 1990, p. 111-112
- US Army 1920, p. 251
- US Army 1920, p. 252
- US Army 1920, p. 253
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « 15th Division (German Empire) » (voir la liste des auteurs).
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « 15. Division (Deutsches Kaiserreich) » (voir la liste des auteurs).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne)
- (de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabruck, Bibliophile Books, (ISBN 3-7648-1780-1)