Haut lieu de la mémoire nationale
Un Haut lieu de la mémoire nationale (HLMN) est, en France, un lieu de mémoire sélectionné par le ministère des Armées pour son caractère national et emblématique dans la mémoire des conflits contemporains depuis la guerre de . Il en existe dix, dont la liste a été établie à partir de .
Histoire
[modifier | modifier le code]Le ministère des Armées (appelé à l'époque ministère de la Défense) établit par un arrêté du une liste de neuf Hauts lieux de la mémoire nationale[1]. Par arrêté du , il ajoute un dixième lieu nouvellement inauguré : le monument aux morts pour la France en opérations extérieures[2].
Gestion
[modifier | modifier le code]Ces sites sont des biens du domaine public immobilier de l'État, relevant de la direction des Patrimoines, de la Mémoire et des Archives (DPMA) du ministère des Armées qui, depuis , en a confié l'entretien, la rénovation et la valorisation à l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG)[3].
Les sites situés en Île-de-France, au nombre de quatre, sont animés par un service pédagogique des Hauts lieux de la mémoire nationale en Île-de-France (HLMN-IDF)[4], dirigé par Antoine Grande (d)[5] puis par Jean-Baptiste Romain[6].
Critères
[modifier | modifier le code]Parmi les nombreux lieux de mémoire du territoire français, les Hauts lieux de la mémoire nationale répondent aux critères cumulatifs suivants :
- ils sont liés à la mémoire des conflits contemporains depuis la guerre de ;
- ils ont un caractère national et emblématique d'un aspect des conflits contemporains ;
- ils sont entretenus par le ministère des Armées ou sous sa responsabilité, afin de perpétuer la mémoire des conflits contemporains et de maintenir le lien armée-nation.
Quatre d'entre eux comprennent une nécropole[7].
Tourisme
[modifier | modifier le code]Ces Hauts lieux génèrent du tourisme de mémoire, attirant 900 000 visiteurs en [8]. En leur fréquentation est de 1 200 000 visiteurs, représentant 10,5 % de la fréquentation totale des lieux de mémoire[7].
Liste
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- Arrêté du portant définition et fixant la liste des hauts lieux de la mémoire nationale du ministère de la défense, JORF, no 77, , p. 6266, texte no 53, NOR DEFD1407040A, sur Légifrance.
- Arrêté du modifiant l'arrêté du portant définition et fixant la liste des hauts lieux de la mémoire nationale du ministère de la défense, JORF, no 284, , texte no 4, NOR ARMP1934951A, sur Légifrance.
- « Hauts lieux de la mémoire nationale : Témoins de l'histoire des conflits contemporains », Office national des anciens combattants et victimes de guerre.
- Antoine Grande, Rachel Guerroumi et Marc Charbonnier, « Pédagogie et hauts lieux de mémoire en Île-de-France », Historiens et Géographes, .
- Fabien Théofilakis, « Antoine Grande, Entretien », Guerres mondiales et conflits contemporains (en), no 276 « La France en guerre dans le second xxe siècle : Représentations et mémoires contemporaines, – », , p. 39–46 (ISBN 978-2-13-082142-7, DOI 10.3917/gmcc.276.0039, JSTOR 27058449).
- Simon Soubieux, « Tag anti-pass sur le Mémorial du Mont-Valérien : Des caméras vont être installées sur le site », sur francetvinfo.fr, Radio France, .
- Sylvain Moura, Christian Calzada et Caroline Marchal, « La fréquentation touristique liée au tourisme de mémoire : 12 millions de visites en », ÉcoDef, Observatoire économique de la Défense, no 99, (lire en ligne).
- « Projet de loi de finances pour : Anciens combattants, mémoire et liens avec la Nation », Sénat.
- Thomas Fontaine, « Natzweiler-Struthof : L'émergence du haut lieu de mémoire », En Jeu. Histoire et mémoires vivantes, no 10 « Nouvelles recherches sur les déportations et les camps », (lire en ligne).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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