Mazille
Mazille | |||||
Vue du bourg dominé par le prieuré des Moines. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Saône-et-Loire | ||||
Arrondissement | Mâcon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Clunisois | ||||
Maire Mandat |
Jean Marc Chevalier 2020-2026 |
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Code postal | 71250 | ||||
Code commune | 71290 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Mazillons | ||||
Population municipale |
387 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 41 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 23′ 35″ nord, 4° 36′ 08″ est | ||||
Altitude | Min. 252 m Max. 476 m |
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Superficie | 9,48 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Mâcon (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Cluny | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Mazille est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune est située dans le Clunisois, à moins de 10 km à vol d'oiseau au sud-ouest de la ville de Cluny.
Sur le territoire de la commune est partiellement implantée une forêt domaniale : la forêt des Trois-Monts (contenance totale : 487,65 ha), majoritairement peuplée de feuillus[1].
Le village occupe le déclin d'un plateau tourné au levant et abrupt du nord au sud. Il a conservé son réseau de rues toutes perpendiculaires à la pente, sauf la grande rue au sud[2].
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Château | Jalogny | |||
Bergesserin | N | Sainte-Cécile | ||
O Mazille E | ||||
S | ||||
Clermain |
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat semi-continental et le climat de montagne et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Centre et contreforts nord du Massif Central » et « Bourgogne, vallée de la Saône »[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 934 mm, avec 11,4 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Jalogny_sapc », sur la commune de Jalogny à 4 km à vol d'oiseau[5], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 873,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −21,6 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Mazille est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mâcon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[11]. Cette aire, qui regroupe 105 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (68,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (69,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (55,4 %), forêts (26,9 %), zones agricoles hétérogènes (13,4 %), zones urbanisées (4,1 %), mines, décharges et chantiers (0,2 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Economie
[modifier | modifier le code]Le territoire de la commune, de nos jours, est très majoritairement recouvert de prairies destinées à l'élevage des bœufs blancs de la race charolaise[15].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Histoire
[modifier | modifier le code]La première mention de Mazille figure dans un acte de 893.
Vingt années après la fondation de Cluny, la veuve d’un vicomte de Mâcon fit don aux moines de tous ses acquêts dans le secteur de Mazille.
Ce domaine s’enrichit, en 962/963, par l’église paroissiale Saint-Julien – rebaptisée Saint-Blaise probablement au XIIe siècle – qui est confiée à Cluny par l’évêque de Mâcon Adon. Mazille apparaît ensuite régulièrement dans des listes, bulles et chartes des Xe, XIe et XIIe siècles : l’endroit semble important, on y passe essentiellement des actes.
En 1103 s’y tient même un synode, auquel assistent les évêques d’Autun, de Mâcon et de Belley, trois prélats anglais (les évêques de Thetford et de Chester, l’archevêque d’York), ainsi que le légat du pape Pascal II Milon de Préneste ! Un établissement de grande ampleur se dressait selon toute vraisemblance déjà à Mazille.
Constitué en doyenné clunisien, Mazille est donc un des lieux qui fournit le monastère en subsistances. Bien que les revenus en argent de Mazille restent modestes, les productions de vin et de bois, mais surtout de céréales (avoine, blé, seigle) sont très importantes. À partir du XIIIe siècle, la documentation relative à Mazille disparaît. Grâce à la Chronique militaire de la guerre de Cent Ans, on apprend que Raymond de Cadoëne fortifie le site, mais les Armagnacs s’en emparent en 1430 et s'en servent comme base pour multiplier les incursions dans la région. Un an plus tard, c’est Louis de Chalon, prince d’Orange, qui reprend Mazille, et en 1443, une partie de ses troupes en direction de Marcigny y loge…
Centre d'exploitation agricole important, lieu de passation d’actes, de tenue de plaids de justice, logis égalant les équipements résidentiels de l’abbaye proche – donc ayant sûrement accueilli de grandes suites -, point militaire stratégique, l’établissement de Mazille représente bien la plurifonctionnalité propre aux doyennés clunisiens de Bourgogne du Sud.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[17].
En 2021, la commune comptait 387 habitants[Note 3], en évolution de −1,28 % par rapport à 2015 (Saône-et-Loire : −1,1 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Sur le territoire de la commune sont notamment implantés :
- l'église romane Saint-Blaise du XIe siècle, construite en calcaire doré et qui fut le centre de l'habitat du vallon jusqu'au XIIIe siècle (édifice dont l'une des particularités est le clocher, à la silhouette élégante, placé latéralement, reconstruit au XIIe siècle du côté sud de l'édifice)[20] ;
- un ancien doyenné de l'abbaye de Cluny du XIIIe siècle (chapelle, salle équipée de deux cheminées monumentales, etc.) et la prison des moines noirs (privé)[21] ;
- le prieuré des Moines ;
- un menhir (pierre levée) d'origine celte ou franque, d'environ 2 mètres de haut se trouvant sur les hauteurs du village (une croix en fer a été placée à son sommet) ;
- le Carmel de la Paix, couvent de religieuses appartenant à l'Ordre du Carmel, réalisation (inscrite au titre des Monuments historiques en 2013[22]) de l'architecte catalan Josep Lluís Sert (1968-1972), ancien assistant de Le Corbusier[23].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Gilbert Bruys de Charly ( - Mazille (Saône-et-Loire) ✝ - Mazille), homme politique français sous la Révolution française et le Premier Empire.
- Michel Bouillot (né à Chalon-sur-Saône le et décédé à Cluny le ), érudit qui se passionna pour le patrimoine de la Bourgogne du Sud (notamment son « petit patrimoine rural » et ses églises romanes), habita à Mazille (au hameau des Varennes) et y est enterré[24].
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Raymond Barault, Matour, revue « Images de Saône-et-Loire » n° 102 (), pp. 18–22.
- Le patois matourin : parler d'autrefois (Maison des patrimoines en Bourgogne-du-sud).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Source : « Les forêts domaniales », article rédigé en collaboration avec la direction départementale de l'Office national des forêts et paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 31 (novembre 1976), pp. 7-10.
- Michel Bouillot, « Contribution à l'étude des plans des villes clunisiennes », article paru dans Mélanges d'histoire et d'archéologie offerts au professeur Kenneth John Conant par l'association Splendide Bourgogne, Éditions Bourgogne-Rhône-Alpes, Mâcon, 1977, pp 173-204.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Mazille et Jalogny », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Jalogny_sapc », sur la commune de Jalogny - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Jalogny_sapc », sur la commune de Jalogny - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Mazille ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Mâcon », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Le développement de l'élevage dans le Clunysois : l'exemple de Mazille », article de Michel Deroin-Thévenin paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 57 (printemps 1984), pages 19 à 24.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Brochure de présentation de l'église Saint-Blaise de Mazille éditée par la pastorale des réalités du tourisme et des loisirs du diocèse d'Autun (PRTL 71).
- « Itinérances autour des doyennés clunisiens et du ban sacré », livret édité par la FAPPAH, juin 2016, introduction de Jean-Denis Salvèque (ISBN 978-2-9556826-0-9).
- Source : Sabine Caumont (chargée de la protection) et Michaël Vottero (conservateur des Monuments historiques à la DRAC de Bourgogne-Franche-Comté), Le patrimoine du XXe siècle en Saône-et-Loire, un patrimoine riche et méconnu, revue « Images de Saône-et-Loire », no 204, décembre 2020, pages 2 à 6.
- Carmel construit par les religieuses carmélites de Chalon-sur-Saône qui s'y installèrent en 1971, souhaitant quitter leur implantation urbaine pour le site de Chaumont dominant le village de Mazille. Source : Raconter, tome 2 de la collection « Les Essentiels du Pays d’Art et d’Histoire Entre Cluny et Tournus », Pays d'art et d'histoire « Entre Cluny et Tournus », Tournus, 2020, page 71 (ISBN 978-2-9558953-4-4).
- Sa tombe, qui dispose d'une stèle gravée d'après un dessin de l'artiste, est visible au cimetière (figure sur cette stèle l'inscription suivante : « La nuit même est lumière à celui qui sait voir. »). Source : « Sur les pas de Michel Bouillot : six circuits à découvrir en Bourgogne-du-Sud », livret édité par la Fédération des associations partenaires du pays d'art et d'histoire « Entre Cluny et Tournus » (FAPPAH), juin 2018 (ISBN 978-2-9556826-1-6).