Saint-Samson-de-la-Roque
Saint-Samson-de-la-Roque | |
Le phare de la Roque, à la pointe du même nom, Inscrit MH (2001). | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes de Pont-Audemer / Val de Risle |
Maire Mandat |
Régis Seninck 2020-2026 |
Code postal | 27680 |
Code commune | 27601 |
Démographie | |
Gentilé | Roquais |
Population municipale |
432 hab. (2021 ) |
Densité | 28 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 25′ 43″ nord, 0° 25′ 54″ est |
Altitude | Min. 0 m Max. 114 m |
Superficie | 15,69 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Le Havre (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bourg-Achard |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Saint-Samson-de-la-Roque est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Géographie
[modifier | modifier le code]La pointe de la Roque caractérise la géographie de la commune.
Localisation
[modifier | modifier le code]La commune de Saint-Samson-de-la-Roque est établie sur le promontoire rocheux qui sépare le Marais-Vernier de la vallée de la Risle à son confluent avec la Seine. Cette position élevée lui assure un très large point de vue sur la basse vallée de la Seine et son embouchure.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est riveraine de la Seine.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d’Auge, Lieuvin et Roumois, moins directement soumis aux flux océaniques et connaissant toutefois des précipitations assez marquées en raison des reliefs collinaires qui favorisent leur formation[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 836 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Boulleville à 7 km à vol d'oiseau[5], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 851,2 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Milieux naturels et biodiversité
[modifier | modifier le code]La commune fait partie du parc naturel régional des Boucles de la Seine normande.
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Saint-Samson-de-la-Roque est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Havre, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[10]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].
La commune, bordée par l'estuaire de la Seine, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[13]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[14].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (71,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (50,2 %), terres arables (19,1 %), forêts (14,9 %), eaux maritimes (13,5 %), zones agricoles hétérogènes (2,3 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la commune est formée en 1844 par la réunion de Saint-Samson-sur-Risle et de la Roque-sur-Risle[16].
Saint-Samson est attesté sous la forme Sanctus Sanso en 1120 (cartulaire de Préaux)[17], Saint Sanson sur Rille en 1392 (archives nationales)[16].
Saint-Samson est un hagiotoponyme faisant référence à Samson de Dol, le fondateur de l'abbaye de Pental au VIe siècle.
La-Roque est attesté sous la forme Roca (cartulaire de Préaux) au XIIe siècle[18].
Le mot roque / roche a eu en toponymie le sens de maison forte[18].
Histoire
[modifier | modifier le code]Ancien oppidum celtique. Les anciennes paroisses de la Roque-sur-Risle et de Saint-Samson-sur-Risle faisaient partie de l'exemption de Saint-Samson relevant de l'évêché de Dol. Cette dernière a fusionné avec la première en 1844.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[20].
En 2021, la commune comptait 432 habitants[Note 2], en évolution de +3,1 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]La commune de Saint-Samson-de-la-Roque compte un édifice inscrit au titre des monuments historiques :
- le phare de La Roque Inscrit MH (2011)[23]. Ce phare a été installé au bord de la falaise pour guider les navires remontant vers Quillebeuf, Caudebec et Rouen.
Par ailleurs, plusieurs autres édifices sont inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel :
- l'église Saint-Samson (XVIIIe, XIXe et XXe siècles)[24]. Une partie — murs ouest de la nef et tour clocher — date de 1877 et sont de l’architecte Perrée. On y trouve un toit à longs pans ainsi qu'une flèche polygonale. Une partie de ses matériaux de construction proviendrait de l'abbaye de Pental, dont un claveau sculpté datant de l'époque carolingienne[25] ;
- le château de la Chevalerie XVIIIe et XIXe siècles)[26] ;
- le manoir de Tinnetot (XVIIIe siècle)[27]. Il s'agit du fief de la famille Laisné de Tinnetot. Mention du fief dès 1504, reconstruction du logis au XVIIIe siècle, manoir de brique, colombage, torchis et essentage d'ardoise ;
- la chapelle Notre-Dame (XIVe siècle (?))[28] ;
- deux maisons : une du XVIIIe siècle au lieu-dit Saint-Samson[29] et une autre du XVIIIe siècle au lieu-dit le Castel[30] ;
- un camp au lieu-dit le Camp des Anglais[31].
- Pour mémoire
Est également inscrite à cet inventaire l'abbaye de Pental, un édifice aujourd'hui détruit[32].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Saint-Samson-de-la-Roque sur le site de l'Institut géographique national
- Saint-Samson-de-la-Roque sur le site de l'Insee
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Saint-Samson-de-la-Roque et Boulleville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Boulleville » (commune de Boulleville) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Boulleville » (commune de Boulleville) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Le Havre », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral. », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
- « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Ernest de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, 1877, p. 206 in Dictionnaire topographique de la France comprenant LES NOMS DE LIEUX ANCIENS ET MODERNES CTHS DicoTopo.fr (lire en ligne) [1].
- Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France: Formations dialectales (suite) et françaises, Page 1576.
- François de Beaurepaire - 1981 - Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure - Page 165.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Phare de la roque », notice no PA27000084, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Église paroissiale Saint-Samson », notice no IA00018959, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Bernard Beck (photogr. Bernard Pagnon), Quand les Normands bâtissaient les églises : 15 siècles de vie des hommes, d'histoire et d'architecture religieuse dans la Manche, Coutances, Éditions OCEP, , 204 p. (ISBN 2-7134-0053-8), p. 22.
- « Château », notice no IA00018963, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Manoir de Tinnetot », notice no IA00018966, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Chapelle Notre-Dame », notice no IA00018965, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison », notice no IA00018967, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison », notice no IA00018962, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Camp », notice no IA00018960, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Abbaye, collégiale de Pental », notice no IA00018964, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.