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Épieu (contre-torpilleur)

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Épieu
illustration de Épieu (contre-torpilleur)
L'Épieu en route dans le port

Type contre-torpilleur
Classe classe Arquebuse
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Constructeur Forges et chantiers de la Méditerranée, La Seyne-sur-Mer Drapeau de la France France
Commandé 1900
Quille posée 1901
Lancement 17 janvier 1903
Statut Radié le 28 février 1921, vendu à la ferraille le 20 mai 1922
Équipage
Équipage 4 officiers et 58 hommes du rang
Caractéristiques techniques
Longueur 56,58 m
Maître-bau 6,38 m
Tirant d'eau 3,2 m
À pleine charge 357 tonnes
Propulsion
Puissance 6300 ch (4698 kW)
Vitesse 28 nœuds (52 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement
Rayon d'action 2300 milles marins (4300 km) à 10 nœuds (19 km/h)
Pavillon France

L'Épieu est un contre-torpilleur d’escadre de classe Arquebuse construit pour la marine française dans la première décennie du XXe siècle. Achevé en 1903, le navire a d’abord été affecté à l’escadre de la Méditerranée.

La classe Arquebuse a été conçue comme une version plus rapide de la classe Durandal. Les navires avaient une longueur de 56,58 mètres[1], une largeur de 6,3 mètres et un tirant d'eau de 3,2 mètres[2]. Ils avaient un déplacement de 307 tonnes à charge normale et 357 tonnes à pleine charge. Les deux moteurs à vapeur verticaux à triple expansion entraînaient chacun un arbre d'hélice à l’aide de la vapeur fournie par deux chaudières du Temple-Guyot ou Normand. Les moteurs ont été conçus pour produire 6300 chevaux[1] (4700 kW) pour une vitesse nominale de 28 nœuds (52 km/h)[3]. Tous les navires ont dépassé leur vitesse contractuelle lors de leurs essais en mer[1], l'Épieu atteignant une vitesse de 31,2 nœuds (57,8 km/h). Ils transportaient suffisamment de charbon pour leur donner une autonomie de 2300 milles marins (4300 km) à 10 nœuds (19 km/h)[2]. Leur équipage se composait de quatre officiers et de cinquante-huit hommes[1].

L’armement principal des navires de classe Arquebuse consistait en un canon de 65 millimètres à l’avant et six canons Hotchkiss de 47 millimètres en affûts simples, trois sur chaque bord. Ils étaient équipés de deux affûts rotatifs simples pour des tubes lance-torpilles de 381 millimètres dans l’axe du navire, un entre les cheminées et l’autre à l’arrière[1].

L'Épieu a été commandé aux Forges et chantiers de la Méditerranée le 7 novembre 1900 et le navire a été mis en chantier cette année-là dans son chantier naval du Havre-Graville. Il a été lancé le 17 janvier 1903 et a effectué ses essais en mer de mars à juin 1903. Le navire a été mis en service (armement définitif) le mois suivant son achèvement et a été affecté à l’escadre de la Méditerranée[4].

Lorsque la Première Guerre mondiale éclate en août 1914, l'Épieu est affecté à la 3e escadrille de torpilleurs de la 2e escadre légère[5], basée à Cherbourg[4].

Notes et références

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  1. a b c d et e Roberts, p. 377
  2. a et b Couhat, p. 86
  3. Stanglini & Cosentino, p. 227
  4. a et b Roberts, p. 378
  5. Prévoteaux, Tome I, p. 34

Bibliographie

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  • (en) Jean Labayle Couhat, French Warships of World War I, London, Ian Allan, (ISBN 0-7110-0445-5).
  • Gérard Prévoteaux, La marine française dans la Grande guerre: les combattants oubliés: Tome I 1914-1915, vol. 23, Le Vigen, France, Éditions Lela presse, (ISBN 978-2-37468-000-2).
  • Gérard Prévoteaux, La marine française dans la Grande guerre: les combattants oubliés: Tome II 1916-1918, vol. 27, Le Vigen, France, Éditions Lela presse, (ISBN 978-2-37468-001-9).
  • (en) Stephen S. Roberts, French Warships in the Age of Steam 1859-1914: Design, Construction, Careers and Fates, Barnsley, UK, Seaforth Publishing, (ISBN 978-1-5267-4533-0).
  • (en) Ruggero Stanglini et Michelle Cosentino, The French Fleet: Ships, Strategy and Operations, 1870-1918, Barnsley, Seaforth Publishing, (ISBN 978-1-5267-0131-2).