Ambassade de France au Salvador
Ambassade de France au Salvador | |
France |
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Lieu | Avenida de la Revolucion - Torre Presidente - Piso 7 San Salvador |
Coordonnées | 13° 42′ 11″ nord, 89° 13′ 48″ ouest |
Ambassadrice | Anne Denis-Blanchardon |
Nomination | |
Site web | http://www.ambafrance-sv.org/ |
Voir aussi : Ambassade du Salvador en France | |
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L'ambassade de France au Salvador est la représentation diplomatique de la République française auprès de la république du Salvador. Elle est située à San Salvador, la capitale du Salvador, et son ambassadrice est, depuis 2023, Anne Denis-Blanchardon.
Ambassade
[modifier | modifier le code]L'ambassade est située sur la rue Poniente, l'une des artères principales de San Salvador, à l'ouest du centre historique de la capitale. Elle accueille aussi une section consulaire.
Histoire
[modifier | modifier le code]Le , l'ambassadeur Michel Dondenne est séquestré par un groupe révolutionnaire pendant 28 jours, avec cinq autres membres de l'ambassade, ce qui entraînera ensuite la fermeture de l'ambassade jusqu'en .
Le , Marc-Antoine G., l'adjoint de l'ambassadeur et n°2 de l'ambassade, est arrêté par la Direction générale de la Sécurité intérieure, une branche des services de renseignement français, à l'aéroport de Roissy[1]. Le , il est mis-en-examen par les autorités française pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle »[1],[2]. Il est soupçonné d'avoir été un membre actif du groupuscule terroriste d'extrême-droite AFO (démantelé en ) sous le nom de code « Cortes »[1],[2], et d'avoir été nommé chef de la région Ile-de-France de l’AFO à l’été 2017 par Guy Sibra, un policier à la retraite fondateur du groupe terroriste[1],[2]. Il est aussi soupçonné d'avoir recruté des membres pour la cellule parisienne, et d'avoir voulu utiliser sa valise diplomatique, qui échappe au contrôle des douanes, pour ramener des armes du Salvador[1],[2]. Marc-Antoine G. a admis avoir participé à des réunions de l'AFO en [1]. L'affaire est révélée par la presse française, grâce à un article du Parisien, le [1],[2].
Ambassadeurs de France au Salvador
[modifier | modifier le code]De | À | Ambassadeur |
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1944 | 1945 | Gilbert Medioni[3],[4] |
1945 | 1947 | Marc Millon de Peillon[3],[5] |
1947 | 1950 | Jacques Coiffard[3],[5] |
1950 | 1955 | André Joubert[5] |
1955 | 1962 | Ernest Triat[6] |
1962 | 1967 | Marc Pofilet |
1967 | 1970 | Charles Lesca |
1970 | 1975 | Roger Lalouette |
1975 | 1979 | Jacques Posier |
1979 | 1979 | Michel Dondenne |
1979 | 1983 | Pas de représentation diplomatique |
1983 | 1985 | Jean-Pierre Chauvet[7] |
1985 | 1988 | Alain Rouquié |
1988 | 1996 | Jean-Claude Fortuit |
1991 | 1996 | Gaston Le Paudert |
1996 | 1999 | Michèle Dantec |
1999 | 2004 | Lydie Gazarian |
2004 | 2008 | Francis Roudière |
2008 | 2011 | Blandine Vailhe-Kreiss |
2011 | 2015 | Philippe Vinogradoff |
2015 | 2019 | David Izzo[8] |
2019 | 2023 | François Bonet[9] |
2023 | auj. | Anne Denis-Blanchardon[10] |
Relations diplomatiques
[modifier | modifier le code]Les relations diplomatiques entre la France et le Salvador ont été établies le par une convention portant sur l'échange de représentants consulaires entre les deux pays[11].
De 1945 à 1951, la France désignait des ambassadeurs au Centre-Amérique, qui couvraient les Républiques du Costa Rica, du Guatemala, du Honduras, du Nicaragua et du Salvador. À partir de 1951, chacun de ces pays a accrédité un ambassadeur distinct, représentant de la France.
Le , l'ambassadeur Michel Dondenne, nommé en mars, est séquestré pendant 28 jours, avec cinq autres membres de l'ambassade, par un groupe révolutionnaire qui envahit aussi la cathédrale de la capitale ainsi que l'ambassade costaricaine. Cet incident se termine par la libération des otages mais reste le prélude à une guerre civile qui débute en par un coup d'État. L'ambassade de France est fermée jusqu'en 1983, Michel Dondenne étant nommé en au Costa Rica. Un chargé d'affaires rouvre le poste en , en attente de la normalisation des relations diplomatiques le .
Belize
[modifier | modifier le code]Seule enclave anglophone d'Amérique centrale, le Belize, colonie nommée Honduras britannique jusqu'en 1964, puis territoire autonome, accède à l'indépendance du Royaume-Uni le . Malgré l'instauration de relations diplomatiques entre le Belize et la France, cette dernière accrédite son ambassadeur en résidence au Salvador auprès de l'État bélizien. Le Belize, quant à lui, nomme un ambassadeur à Bruxelles, accrédité auprès de l'Union européenne.
Consulats
[modifier | modifier le code]Communauté française
[modifier | modifier le code]Au , 604 Français sont inscrits sur le registre consulaire au Salvador[12].
Circonscriptions électorales
[modifier | modifier le code]Depuis la loi du [13] réformant la représentation des Français établis hors de France avec la mise en place de conseils consulaires au sein des missions diplomatiques, les ressortissants français d'une circonscription recouvrant le Guatemala et le Salvador élisent pour six ans un conseiller consulaire. Ce dernier a trois rôles :
- il est un élu de proximité pour les Français de l'étranger ;
- il appartient à l'une des quinze circonscriptions qui élisent en leur sein les membres de l'Assemblée des Français de l'étranger ;
- il intègre le collège électoral qui élit les sénateurs représentant les Français établis hors de France.
Pour l'élection à l'Assemblée des Français de l'étranger, le Salvador et le Belize appartenaient jusqu'en 2014 à la circonscription électorale de Mexico[14], comprenant aussi le Costa Rica, le Guatemala, le Honduras, le Mexique, le Nicaragua et Panama, et désignant trois sièges. Le Salvador et le Belize appartiennent désormais à la circonscription électorale « Amérique Latine et Caraïbes » dont le chef-lieu est São Paulo et qui désigne sept de ses 49 conseillers consulaires pour siéger parmi les 90 membres de l'Assemblée des Français de l'étranger[15].
Pour l'élection des députés des Français de l’étranger, le Salvador et le Belize dépendent de la 2e circonscription.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- Jean-Michel Décugis et Jérémie Pham-Lê, « Ultra-droite : un diplomate français mis en examen pour «terrorisme» », sur leparisien.fr, Le Parisien, (consulté le ).
- Le Monde avec AFP, « Ultradroite : un diplomate français mis en examen pour « association de malfaiteurs terroriste » », sur lemonde.fr, Le Monde, (consulté le ).
- Représentant diplomatique de la France auprès du Centre Amérique, comprenant les Républiques du Costa Rica, du Guatemala, du Honduras, du Nicaragua et du Salvador.
- Délégué du gouvernement provisoire, puis envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire à compter du 5 avril 1945.
- Envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire.
- Envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire, puis ambassadeur à compter de septembre 1955.
- Chargé d'affaires, aussi ambassadeur de France au Belize, comme ses successeurs.
- Décret du 19 juin 2015, JORF du 21 juin 2015.
- « Décret du 20 mai 2019 portant nomination d'un ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République française auprès de la République du Salvador - M. BONET (François) », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le ).
- Décret du 11 août 2023, JORF du 13 août 2023.
- [PDF]Convention consulaire entre la France et le Salvador, 5 juin 1878, site du Ministère français des Affaires étrangères.
- Population française inscrite au registre mondial (auprès des postes consulaires) au 31/12/2016.
- Loi no 2013-659 du 22 juillet 2013 relative à la représentation des Français établis hors de France sur Légifrance.
- Décret no 2005-552 du 24 mai 2005.
- Élections 2014 - découpage mondial par circonscription AFE, sur le site du ministère des Affaires étrangères.